Le baccalaureat a-t-il toujours de la valeur aujourd'hui ? - Actualité - Discussions
Marsh Posté le 16-07-2009 à 11:29:09
Drapalito.
Il ne faut pas tout mélanger. Le problème c'est le niveau d'enseignement dans le secondaire et les critères de notation au BAC...
Si il y a bien des conséquences sur le niveau d'enseignement en fac, rien ne justifie d'établir une sélection en sus du BAC à l'entrée dans le supérieur: c'est le BAC qui doit être la sélection et le critère d'orientation. Contrairement à ce que beaucoup croient, la généralisation de ses sélections auraient pour conséquences d'achever de déprécier le BAC. Et on sélectionne mieux en cours de scolarité (pour peu que ça soit vraiment fait chaque année), que juste à l'entrée avec un pure exercice de bachottage supplémentaire.
Marsh Posté le 16-07-2009 à 11:29:34
Ca sent le bide ce topic.
Sinon pour mon avis, trop de personnes qui obtiennent le bac, ça risque de tuer le diplome, et c'est la Fac qui va faire la sélection....
Marsh Posté le 16-07-2009 à 11:31:52
En gros, je dirais qwu'il y a double sélection en effet.
Première sélection avec le bac => ceux qui ont compris ce qu'ils ont fait au cours de leur année de terminale
Deuxième sélection avec la fac => ceux qui ont vraiment mérité d'avoir le bac en sanctionnant ceux qui ont bachoté ou ceux qui n'ont pas les bonnes méthodes de travail (dont j'ai fait partie )
Marsh Posté le 16-07-2009 à 11:39:54
_Makaveli_ a écrit : Ca sent le bide ce topic. |
Pourquoi donc ? A cause des vacances ?
_Makaveli_ a écrit : Sinon pour mon avis, trop de personnes qui obtiennent le bac, ça risque de tuer le diplome, et c'est la Fac qui va faire la sélection.... |
+1
Marsh Posté le 16-07-2009 à 11:57:24
ReplyMarsh Posté le 16-07-2009 à 12:37:58
Ex-Floodeur a écrit : |
Si tu colles des concours dans chaque fac juste après l'obtention du BAC, ce dernier n'a simplement plus aucune légitimité. La sélection dans le supérieur doit moins s'effectuer sous forme de concours d'entrée, que sous forme de concours à la fin des 1ères et 3èmes années...
S'agissant du niveau du BAC, c'est sur la scolarité dans le secondaire et le système de notation du diplôme lui-même qu'il faut agir: on va pas se mettre à multiplier les examens/concours simplement parce que le BAC serait déprécié.
Marsh Posté le 16-07-2009 à 14:58:54
Pourquoi coller des concours juste après le bac ? C'est le bac qui doit faire office de concours d'entrée dans les facs et rien d'autre.
Marsh Posté le 16-07-2009 à 15:50:39
Que vient faire la télé la dedans ?
Marsh Posté le 16-07-2009 à 16:29:15
Pour répondre directement à la question du topic : oui, le baccalauréat a toujours de la valeur aujourd'hui.
Pourquoi ? Au moins pour 2 raisons :
1) même si le bac semble facile à décrocher, n'oublions pas qu'un jeune qui n'a pas le bac n'a quasiment aucune chance de continuer dans le supérieur même s'il n'a envie que de faire un bac+2 pour se donner un peu plus de chance de trouver un boulot. Donc, la valeur du diplôme est bien là
2) Après avoir passé toutes les épreuves du bac, on peut quand-même garantir un minimum de culture chez un individu et ça, ce n'est pas rien. Bien sûr, si on compare le 'bagage académique et culturel' d'un bachelier L avec une mention TB avec celle d'un bachelier issu d'un bac Pro vente avec mention TB, le premier est a priori plus 'fort'. Mais, n'oublions pas que ce bachelier professionnel qui est considéré comme 'moins bon' a déjà un niveau qu'une bonne partie de la population en France ne dispose même pas ! Donc, oui, le bac n'est pas rien même aujourd'hui.
On entend toujours, et c'est même devenu à la mode, qu'avant c'était mieux mais sincèrement aucun ouvrier âgé/retraité et aucun petit employé âgé/retraité (donc des personnes qui ont vécu 'avant') ne souhaitent à ce que leurs enfants et petits enfants vivent la même vie qu'eux sauf.... quand ils sont un peu nostalgiques. Donc, le discours 'avant, c'était....', il vaut mieux y réfléchir un peu.
Ceci dit, je pense que le problème n'est pas vraiment la valeur du bac mais plutôt au niveau de l'adéquation formation - emploi. Et là, on peut en parler sur, au moins, 10 pages du forum
Marsh Posté le 16-07-2009 à 16:40:59
sirius gott a écrit : Moi je constate que du temps de nos parents, tu n'avais pas le bac, tu pouvais t'en sortir, pour nous c'est "tu as le bac mais il te faut outmilles années d'études derrière" donc j'imagine pas ce que ça va être maintenant |
D'où l'intérêt de poursuivre les études après ce "diplôme".
Dans le premier post, un article avance que, comme il y a 86% de réussite, ce diplôme ne vaut rien. Ca me semble fallacieux, du fait que, pour un diplôme d'école de commerce ou d'ingénieurs, le taux de réussite se doit d'être supérieur à 86%.
Marsh Posté le 16-07-2009 à 16:46:03
A savoir qu'il est possible depuis peu, via la formation professionnelle, de passer un BTS ou une licence sans avoir le bac au préalable
Marsh Posté le 16-07-2009 à 16:51:36
Seulement 39% des etudiant ont leurs licence en 3 ans c'est la que se fait la selection pas en terminale, donc oui le bac n'a plus de valeur et pas seulement depuis aujourdh'ui
http://www.studyrama.com/article.php3?id_article=35816
Marsh Posté le 16-07-2009 à 16:58:28
coutloo a écrit : Seulement 39% des etudiant ont leurs licence en 3 ans c'est la que se fait la selection pas en terminale, donc oui le bac n'a plus de valeur et pas seulement depuis aujourdh'ui |
Mais d'abord, de quelle 'valeur' parle-t-on ?
Marsh Posté le 16-07-2009 à 17:01:00
De celle qui permet à un diplôme de garantir un emploi décent?
Marsh Posté le 16-07-2009 à 18:19:30
Ceux qui doutent de la dureté du bac donc de sa valeur n'ont qu'a le passer en candidat libre, et on verra bien leurs résultats
J'ai passé mon bac en 2009 et les petits cas soc ne l'ont pas eu faut pas rêver.
Bon il est vrai que le bac c'est surtout réussir à se fondre dans un moule...
Oui le bac a encore de la valeur. Sinon on ferait pas 3 ans de lycée pour l'avoir.
Marsh Posté le 16-07-2009 à 18:58:51
ReplyMarsh Posté le 16-07-2009 à 19:03:21
boblion a écrit : Non. |
+1.
meme moi je l'ai eu le bac S, c'est dire le niveau...
aujourd'hui il est clairement donné sauf aux branleurs finis, faut bien exclure qq un.
on prend les 15 ou 20ù de copies les plus nulles, on les vire, et on donne le bac a tous les autres.
le bac ne sanctionne plus le niveau des eleves, il sert juste a ecarter les plus nuls parmis une promotion de terminale... ce qui change considerablement la donne.
cependant, il a encore une certaine importance, vu qu'il permet d'acceder a bien des cursus que ce soit dans l'education nationale, ou la formation professionnelle.
donc, meme si le niveau est a chier, passez le quand meme.
Marsh Posté le 16-07-2009 à 19:05:58
sirius gott a écrit : Moi je constate que du temps de nos parents, tu n'avais pas le bac, tu pouvais t'en sortir, pour nous c'est "tu as le bac mais il te faut outmilles années d'études derrière" donc j'imagine pas ce que ça va être maintenant |
non, on peut s'en sortir sans le bac, je croise tous les jours des gens qui ont des carrieres sympas tout en ayant pas le bac.
ceci dit, c'est certains, ils se levent le cul et font carriere dans des branches ou la qualité de ton travail a une reelle valeur et ou l'avancement au merite ou la formation professionnelle te permet d'avancer...
Marsh Posté le 16-07-2009 à 19:08:49
Les taches qui ont eu le bac dans ma classe de term Et encore j'étais dans un lycée où les gens étaient plutôt éduqués, j'imagine pas dans les lycées de skyblogueux.
Marsh Posté le 16-07-2009 à 19:12:53
J'ai passé le bac cette année, franchement pas dur, le branleur lambda s'en sort, ça écarte juste les neuneus, même plus les branleurs ( ou alors les branleurs neuneus ) .
Dans mon lycée, sur 70 élèves et quelques qui se sont présentés ( S,ES,L), seulement 3 élèves l'ont raté dont deux aux rattrapages, et c'est un petit lycée de province...
M'enfin, il reste symbolique et obligatoire pour la poursuite des études mais vu le prix qu'il coûte et comment il est dévalorisé, faudrait le repenser quoi
Marsh Posté le 16-07-2009 à 19:15:27
Effaceur a écrit : J'ai passé le bac cette année, franchement pas dur, le branleur lambda s'en sort, ça écarte juste les neuneus, même plus les branleurs ( ou alors les branleurs neuneus ) . |
bah, si tu recommences a noter sur le niveau des eleves, tu n'as plus 85% de reussite, mais 50.
et la, c'est la catastrophe a l'EN...
Marsh Posté le 16-07-2009 à 19:24:31
Pour ce qui est de la baisse de niveau du bac, j'ai pu le tester par moi même. Lorsque j'étais en prépa, ma prof de math, en fin d'année, s'est "amusée" à nous faire faire l'épreuve de math de son propre bac, dans les années 60 (l'ancêtre du bac S).
Et bien, la différence de niveau en mathématiques entre le bac scientifique des années 60 et le bac scientifique que j'ai passé en 2007 est vraiment astronomique. Moi comme mes potes, même les meilleurs, on aurait été incapable en fin de terminale de faire la moitié du problème de math des années 60, et même en fin de première année de prépa, c'était pas si facile pour nous de le résoudre.
Idem, comparez la qualité d'écriture (orthographe, syntaxe, et surtout le style) d'un bachelier des années 30 avec celle d'un bachelier moderne, c'est le jour et la nuit. Le bachelier lambda des années 30 avait une écriture bien plus riche et pure que l'immense majorité des étudiants français d'aujourd'hui.
Mais la dégradation du bac n'est que le symptôme d'une baisse générale des exigences. L'éducation française a perdu le goût de l'excellence ainsi que celui de l'élitisme. Sous prétexte de démocratiser le collège, puis le lycée, puis l'université, on nivelle par le bas et on s'adapte au niveau des médiocres. Démocratiser les études secondaires puis supérieures, c'était une très bonne idée en soi, mais il ne fallait pas baisser le niveau, il fallait niveler par le haut.
Pour aller plus loin, on pourrait presque dire que c'est toute notre société qui a connu ce nivellement par le bas. A une époque, on avait des gens comme Maupassant, Camus, Malraux, etc... Aujourd'hui, on a Marc Levy. Je n'ai pas l'habitude de jouer les déclinologues, mais on ne peut nier la décadence culturelle de la France depuis une trentaine d'année.
Mais cette décadence culturelle est-elle la cause ou la conséquence d'une éducation de plus en plus médiocre ?
Marsh Posté le 16-07-2009 à 22:36:35
_Makaveli_ a écrit : Ca sent le bide ce topic. |
Euh tu retardes, ça fait 10 ans que c'est comme ça déjà
Marsh Posté le 16-07-2009 à 23:05:11
ilovezadig a écrit : De celle qui permet à un diplôme de garantir un emploi décent? |
Le Bac n'a pas pour vocation de garantir un emploi...
Normalement c'est juste un examen (et pas un concours hein) qui permet de montrer que tu es capable de poursuivre des études supérieures.
Ce n'est pas parce qu'il y a 86% de réussite qu'il est forcément dévalorisé. Ce qui compte ce n'est pas le nombre de personnes qui l'ont (je répète ce n'est pas un concours) mais plutôt sa difficulté par rapport aux années qui suivent. Et c'est là qu'il y a clairement un problème
Marsh Posté le 17-07-2009 à 09:36:11
Qui peut le plus difficile, peut le plus facile AMHA
Marsh Posté le 17-07-2009 à 09:41:52
Ben il est clair que dans les années 30, les 10 000 lycéens qui passaient le bachot étaient des grosses têtes qui savaient lire et écire le latin et le grec.
Aujourd'hui, c'est 800 000 élèves qui le passent, donc la baisse du niveau du bac est liée à sa démocratisation ... Mais dans l'absolu, une classe d'âge d'aujourd'hui est mieux formée que son homologue dans les années 30 ...
Marsh Posté le 17-07-2009 à 09:45:27
Bbelgarion a écrit : |
Le bac doit avoir vocation à faire une sélection à l'entrée de la FAC par le jeu des coefs et des classements..
Marsh Posté le 17-07-2009 à 09:49:17
korrigan73 a écrit : |
On pourrait faire une carrière dans la gestion, l'audit, ou même le marketing en essayant juste de lever son c*l?
Oui, enfin, le fait qu'on a Marc Levy (mais pas que, dernièrement, excellente écriture du livre d'Olivier de Kersauson par exemple..) n'est pas pour moi le reflet de ce nivellement par le bas, mais plutôt que celui-ci figure parmi les meilleures ventes..
Bbelgarion a écrit : |
Cette phrase révèle bien la diminution de la valeur de ce diplôme, car avant la démocratisation de la poursuite d'études, le Bac pouvait suffire à obtenir un emploi..
C’est donc bien ce que je disais : on parle de valeur de diplôme, je disais donc que ce diplôme n'a plus beaucoup de valeur aujourd'hui, car il permet de moins en moins l'accès à un emploi décent (ce qui serait, par définition, la valeur d'un diplôme? ) ; et oui, ce n'est pas un concours, mais heureusment, de nombreux étudiants trouvent chaque année un emploi suite à un cursus universitaire n'incluant aucun concours, mais juste un diplôme à la fin..
Auparavant, le Bac pouvait suffire pour trouver un emploi décent (pas expert-comptable, j’suis d’accord..), mais maintenant, il n’est qu’une pré-selection à une autre qui s’opérera selon la filière que l’on choisit..
Marsh Posté le 17-07-2009 à 09:53:15
Tietie006 a écrit : |
Completement d'accord avec ça . On est dans le même principe qu'une école de commerce par exemple, qui, via sa sélectivité, exprime son niveau. Si celle-ci baisse sa sélectivité, d'autres moins bons y auront accès, et feront baisser le niveau de cette école.
Marsh Posté le 17-07-2009 à 09:57:01
<topic dix ans dans tes gencives> spotted...
De toute façon, les jeunes maintenant c'est de pire en pire. On était déjà pas bien fins y a dix ans, mais quand je vois les espèces d'unicellulaires invertébrés qu'y a aujourd'hui ans mon ex-lycée, fouyaya...
Marsh Posté le 17-07-2009 à 10:01:12
Le bac c'est un peu un faux-débat si on veut parler des sélections...
Pour les prépas/écoles, l'exam d'entrée et l'entretien vont majoritairement décider du sort du candidat. Pour les facs, ce sont les quotas d'admissions, 1er arrivé 1er servi.
En lui-même, le bac est surement à revoir dans le sens où les cours dispensés sont trop généraux comparé à nombre d'autres pays où l'examen repose sur 4/5 matières choisies par les élèves dès la 2nde ou la 1ère
Marsh Posté le 17-07-2009 à 22:20:42
haha le bac. j'adore me souvenir de cette période, de ce lycée qui me maltraitait tous les samedis avec des tests de 4h où je me tapais 5 à chaque fois.
puis j'ai eu 15 en maths (spé) et 16 en physique.
et DTC profs de merde !!
Marsh Posté le 17-07-2009 à 22:26:21
_Makaveli_ a écrit : Ca sent le bide ce topic. |
syntax error, si tu vas à la fac (hors droit et médecine en gros) c'est que déjà même avec ton bac tu fais partie des exclus du système
la première sélection sur l'enseignement supérieur elle se fait avant le bac (cf. la sélection pour rentrer en prépa, de mémoire c'est autour de février-mars)
Marsh Posté le 17-07-2009 à 22:29:33
la sélection elle se fait à 10ans en fonction de ton collège ; en gros dans l'idéal il faut soit collège appartenant à un gros lycée public du coin (= cité scolaire), soit collège appartenant à un lycée privé (et ses 100%). Les autres l'ont dans le cul.
parmi les gens qui étaient ds ma classe en CM2 je suis le seul a faire des études ; merci papa maman !
Marsh Posté le 17-07-2009 à 22:32:31
le roi du viagra jr a écrit : la sélection elle se fait à 10ans en fonction de ton collège ; en gros dans l'idéal il faut soit collège appartenant à un gros lycée public du coin (= cité scolaire), soit collège appartenant à un lycée privé (et ses 100%). Les autres l'ont dans le cul. |
je parlais de sélection "officielle" sur les études post-bac. Sinon il est évident que le déterminisme de la CSP des parents est fort.
Marsh Posté le 18-07-2009 à 00:54:00
Le niveau du bac est un sujet redondant depuis plus de 20 ans. Tous les ans vers le 15 juillet, nous avons les résultats du bac, et les discussions et critiques qui vont avec. On cause beaucoup mais il n'y a jamais aucune action réelle par la suite. Ah si, il y a des rapports (le dernier en date c'est le rapport de M.Descoings avec une mise en page, des fautes d'orthographes et des conclusions douteuses), et des semblants de réformes (de plus en plus mauvaises et complètement à coté de la plaque au fur et à mesure que le temps passe) avortées à cause des nombreux syndicats lycéens et étudiants proche du PS, PC et autres syndicats professionnels. Pas que cela soit mauvais d’être proche de ces personnes, mais ils ont la culture de la contestation perpétuelle.
Le baccalauréat a-t-il toujours de la valeur aujourd’hui ?
Il faudrait définir le terme « valeur » pour répondre à cette question. La valeur que l’on donne (ou plutôt que l’on souhaite donner) au bac change en fonction des personnes et surtout de l’époque.
En effet, si avec le bac de nos grands parents et même de nos parents on pouvait travailler directement après le lycée, aujourd’hui cela n’est plus vrai. Pour moi le bac (au moins pour le bac général) doit, aujourd’hui, garantir qu’avec son obtention on est apte à suivre des études supérieures, or ça n’est pas le cas ! Des chiffres ont déjà été donnés plus haut, j’en redonne un : 50% des étudiants en première année de fac n’obtient pas de licence. C’est la preuve que le bac n’est pas le sésame pour rentrer à l’université, loin de là ! Tous ces étudiants refoulés (pour la plupart en première année et pour les autres en seconde année) coûtent très chers à l’éducation nationale. Il vaudrait mieux les tester au lycée plutôt qu’en fac, puisqu’un lycéen coûte moins cher qu’un étudiant en fac.
Quelques chiffres :
Ce bac a été créé par Napoléon Premier, c’était alors un examen d’excellence puisqu’il y avait seulement une petite trentaine de candidat lors du premier bac. Le bac de nos grand parents comptait 80000 candidats (en 1960), le bac de nos parents 350000 (en 1980), c’est en 1985 avec la réforme de M.Chevénement que tout a changé. Cette réforme, comme dit dans le premier post, veut porter 80% d’une classe d’âge (classe d’âge = 800000 personnes) à l’obtention du bac. Depuis le nombre de candidats a augmenté pour se fixer vers 625000 candidats (nombre constant depuis 1995), mais le taux de réussite n’a cessé d’augmenter chaque année, 75% en 1995, et 86% en 2009.
Alors moi je veux bien que l’on me dise que le niveau des candidats a augmenté ce qui a eu pour conséquence d’augmenter le taux de réussite, mais si on compare les différents sujets donnés depuis 15 ans on se rend vite compte que c’est la difficulté du bac qui a baissé.
Le but de fixer 80% d’une classe d’âge avec le bac n’est pas bête dans l’absolu, mais c’est les moyens auxquels on a recours qui peuvent le devenir. Baisser le niveau de l’épreuve pour atteindre cet objectif c’est complètement absurde ! Augmenter le niveau des candidats c’est déjà plus intelligent. Mais bien sûr, pour cela il faut se donner les moyens, et faire des réformes ambitieuses. Cela, aucun gouvernement n’a réussi à le faire, à droite on voit que les chiffres, on doit a tout prix baisser le budget de cette machine éducative qui ne sert à rien ! A gauche, on met « l’élève au cœur de son enseignement » et on diminue le pouvoir/autorité des professeurs. Mais bon sang un collégien, lycéen moyen passe presque 12 heures par jour dans son école, et les professeurs n’auraient pas le droit de les éduquer ?
Il n’y a pas que l’absence de réforme qui est responsable de cette baisse de niveau. Aujourd’hui nous sommes dans une société hédoniste dans laquelle la culture du weshwesh, du kikoolol, skyblogs, sms, facebook, télé, radio, jeux vidéo l’emporte sur la culture du savoir. Les industries culturelles, bras armé d’un capitalisme libéral détruisent nos savoirs être et savoir vivre et nous abrutissent de plus en plus.
Quand je vois mes petits cousins (9 ans et 12 ans) qui préfèrent jouer à la NDS plutôt que de faire leur devoir le soir. Et qui sont incapables de résoudre un problème de mathématique simple ou de faire moins de 30 fautes d’orthographe dans une dictée de 20 lignes (de toute façon ce n’est pas grave puisque nos chères têtes blondes ne font plus de dictée à l’école « par faute de temps »), je leur souhaite du courage. Et je souhaite bonne chance aux personnes qui passeront après moi dans cette machine éducative qui a déraillé et qui ne joue plus son rôle d’ascenseur social. Avec les réformes qui ont eu lieu (université, carte scolaire) et qui vont venir, l’héritage des catégories socioprofessionnelles de ses parents est, et deviendra de plus en plus vraie. Dommage…
Marsh Posté le 18-07-2009 à 00:58:22
cesar666 a écrit : Le niveau du bac est un sujet redondant depuis plus de 20 ans. Tous les ans vers le 15 juillet, nous avons les résultats du bac, et les discussions et critiques qui vont avec. On cause beaucoup mais il n'y a jamais aucune action réelle par la suite. Ah si, il y a des rapports (le dernier en date c'est le rapport de M.Descoing avec une mise en page, des fautes d'orthographes et des conclusions douteuses), et des semblants de réformes (de plus en plus mauvaises et complètement à coté de la plaque au fur et à mesure que le temps passe) avortées à cause des nombreux syndicats lycéens et étudiants proche du PS, PC et autres syndicats professionnels. Pas que cela soit mauvais d’être proche de ces personnes, mais ils ont la culture de la contestation perpétuelle. |
si t'as des chiffres pour étayer ça, parce que ce n'est pas ce qu'il me semblait (on parle bien d'étudiant en fac et non en IUT ou en prépa)
edit :
Citation : La facture s'est aussi considérablement alourdie au lycée : la dépense moyenne par lycéen a augmenté de 50 % entre 1990 et 2004 pour frôler 10 000 euros par élève et par an. |
http://www.lefigaro.fr/france/2006 [...] gnent.html
Citation : Un étudiant dans une université publique coûte 6.820 euros par an |
http://www.boivigny.com/Un-etudian [...] _a126.html
Marsh Posté le 16-07-2009 à 11:08:52
Après un taux de réussite record de 86 % en 2009, les critiques pleuvent sur un diplôme «bradé». Amorcée en 1985, la démocratisation du bac montre ses limites.
Le bac a-t-il encore un sens alors que 86 % des candidats l'ont réussi cette année, un record ? On le dit bradé, pourtant, il reste aussi indéboulonnable que la tour Eiffel, affirment les ministres qui se succèdent. Car évoquer la fin du bac, c'est briser un symbole, celui de l'égalitarisme républicain, celui du diplôme unique qui donne accès à l'enseignement supérieur quel que soit le lycée d'où l'on vient. C'est abandonner l'objectif fixé en 1985 par Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de Mitterrand, de porter 80 % d'une classe d'âge au niveau du bac.
Mais de quel bac parle-t-on ? Car il en existe soixante-six aujourd'hui ! Au final, seuls 34 % d'une classe d'âge se voient délivrer un baccalauréat dit général - littéraire (L), économique (ES), ou scientifique (S) - le plus prestigieux dans l'opinion. C'est aussi le seul comparable au diplôme originel. Pour parvenir à 66,4 % de réussite dans une classe d'âge, il faut ajouter les filières technologique et professionnelle, inventées en 1968 et 1985 pour démocratiser le diplôme. Le record de cette année (86 % de réussite contre 83 % l'an dernier) est précisément lié à l'augmentation du succès au bac «pro». Pour la première fois, ses candidats ont eu droit à une épreuve de rattrapage, une réforme de l'ancien ministre de l'Éducation Xavier Darcos.
Le bac général, lui, est-il vraiment plus facile qu'avant ? Oui, répondent les enseignants. Les copies sont truffées de fautes d'orthographe, racontent-ils. «Sur un paquet de cent vingt copies, une dizaine sont rédigées en langage texto», s'exaspère un professeur de philosophie. Des études comparatives l'ont démontré : dès le primaire, le niveau est en forte baisse, comme le montrent les résultats à une même dictée à vingt ans d'intervalle. Lors des réunions d'harmonisation des notes, pour stabiliser les taux de réussite, les correcteurs peuvent être amenés à relever leurs appréciations. Un pourcentage important des copies voit leurs notes augmentées. D'ailleurs, dans certaines disciplines, le barème est au-dessus de 20, avec au final des notes surévaluées.
Même le niveau du bac S, le plus prestigieux, est remis en cause. Pour le recteur de l'académie de Versailles, «il est devenu l'un des bacs les plus faciles à obtenir». Selon un professeur en classe prépa scientifique, «depuis les années 1980, une grande part des réformes a eu pour but de rendre les sciences d'assimilation plus faciles. Ceci s'est payé par une baisse du niveau». Les responsables d'écoles d'ingénieurs s'inquiètent d'un bac qui serait devenu «moins scientifique» car depuis dix ans, le nombre d'heures de maths a été revu à la baisse.
L'an dernier un rapport sénatorial s'inscrivait en faux contre les Cassandre : «Non, le bac n'est pas dévalué puisqu'un tiers d'une génération ne le présente pas ou le rate.» Et ceux qui n'obtiennent pas le diplôme ne peuvent plus prétendre à un emploi d'enseignant ou de cadre, comme il y a trente ans. Enfin, la France reste en dessous des pays développés de l'OCDE : l'objectif fixé en 1985 par Jean-Pierre Chevènement de porter 80 % d'une classe d'âge au niveau du bac est loin d'être atteint.
Question taboue
Si supprimer le bac s'avère trop périlleux politiquement, certaines matières ne pourraient-elles pas être passées au contrôle continu, comme l'avait proposé en son temps François Fillon ? Il avait été désavoué par la rue… Reste à voir si la future réforme Chatel-Descoings du lycée abordera ce sujet sensible car, pour un élève de terminale, une discipline qu'il ne passe pas au bac perd une grande partie de sa valeur.
Un rapport de la Banque mondiale explique la mauvaise position des universités françaises dans les classements internationaux par l'absence de sélection à l'entrée. Cette question reste taboue mais la sélection existe de façon larvée puisque seuls 64 % des inscrits obtiennent une licence, souvent après avoir redoublé. Un échec en partie lié à l'afflux des bacheliers professionnels et technologiques qui s'inscrivent à la fac, même s'ils n'y sont pas préparés. Aujourd'hui, 40 % des 25-34 ans ont un diplôme de l'enseignement supérieur, contre 20 % il y a vingt ans. Aux États-Unis c'était déjà 40 % il y a vingt ans. «La France a rattrapé son retard mais doit s'atteler aux problèmes que les autres pays ont résolus, comme l'efficacité des formations universitaires et leurs débouchés», affirme Éric Charbonnier, expert auprès de l'OCDE. L'orientation apparaît bien comme la clef de la prochaine réforme du lycée.
source : http://www.lefigaro.fr/actualite-f [...] ndree-.php
liens :
http://www.liberation.fr/societe/0 [...] e-nouvelle
http://www.lefigaro.fr/actualite-f [...] bidon-.php
http://www.corsematin.com/ra/derni [...] eme-valeur
http://www.mon-sondage.com/Sondage [...] avant.html
http://www.actualitte.com/actualit [...] ionnel.htm
http://www.marianne2.fr/Une-medail [...] 81486.html
http://www.ladepeche.fr/article/20 [...] ucces.html
COmment peut-on considérer le bac comme un réel examen alors qu'il y a chaque année plus de 80% de réussite... La course aux taux de réussite n'est pas sans conséquence : nos universités sont très mal classées / notées par rapport à leur collègues étrangères, la faute à une absence totale de sélection à l'entrée à l'université. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les classe prépa ont autant de succès ces dernières années..
Qu'en pensez-vous ?
Message édité par Ex-Floodeur le 16-07-2009 à 11:20:10
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