Proces Fanny Truchelut : LDH contre LDH, Licra contre Licra etc ! - Actualité - Discussions
Marsh Posté le 27-08-2008 à 12:25:29
c'était vraiment tres interressant.
Marsh Posté le 27-08-2008 à 12:26:09
Après avoir floodé et trollé sur un topic, elle floode le forum
Marsh Posté le 27-08-2008 à 12:26:24
MRAP contre MRAP egalement :
toujours extrait de Riposte Laique :
par l'ancien president du MRAP, actuel charge de la lutte contre les discriminations à la Mairie de Montreuil (dont Dominique Voynet est maire)
GITE DES VOSGES
J’apporte tout mon soutien à Fanny Truchelut
samedi 8 septembre 2007, par Alain Calles
A force d’atermoiements, notre société arrive à une situation paradoxale : un pays laïque dont les fondements s’appuient sur la tolérance et la non discrimination (du fait des croyances, des origines, des orientations sexuelles, etc.) envisagerait de condamner une personne qui refuse que ses enfants soient témoins des symboles de l’oppression de la femme, de sa soumission à l’homme et à sa loi religieuse. Le droit à la différence est un droit pour lequel beaucoup se sont battus. Le droit à la différence est un droit, ce n’est pas un diktat qui s’imposerait aux autres. Mais ce n’est pas un droit hors cadre, ex-nihilo. C’est un droit qui ne peut s’exercer qu’à l’intérieur du cadre républicain et de ses fondamentaux. Il ne les détermine pas, il s’y inscrit. Si tel n’était pas le cas, ce serait notre fondement démocratique qui serait dévoyé et qui céderait le pas devant tous les particularismes des uns ou des autres.
Le droit républicain à la différence ne peut devenir, par un simple retournement sémantique, le droit à l’oppression de ceux qui luttent pour le progrès et l’émancipation, de ceux qui mènent le combat pour une citoyenneté partagée quels que soient ses croyances ou son sexe. L’expression de l’oppression de la femme, la mise en avant des symboles de cette oppression comme la burka, sont antinomiques avec les principes d’égalité et de fraternité qui fondent la société française.
La liberté d’expression ne peut servir de faire valoir à ceux qui cousent symboliquement la bouche des femmes en y jetant un voile. La loi contre le racisme ne peut pas être dévoyée de sa fonction et de son esprit par un tour de passe-passe sémantique qui aboutirait à cette situation paradoxale : condamner les adultes qui combattent le sexisme et l’obscurantisme qui le sous-tendent ! La justice ne peut pas tomber dans le piège tendu par ceux qui pratiquent le double langage et provoquent les situations pour se victimiser. C’est pour ces raisons que j’apporte mon soutien à Fanny qui a refusé que ses enfants intègrent comme une normalité, dans des lieux partagés, ces symboles d’oppression et de soumission. En faisant ainsi, Fanny s’est inscrite dans la continuité de l’enseignement républicain porté par l’école publique.
Alain Callès
Ancien Président du Mrap
Marsh Posté le 27-08-2008 à 12:27:40
DraX a écrit : c'était vraiment tres interressant. |
Mais pas vraiment informatif
Marsh Posté le 27-08-2008 à 12:27:41
La question, c'est vous qui "floddez" avec vos insultes, moi je ne donne que des informations et des arguments, bref je discute.
Marsh Posté le 27-08-2008 à 12:28:21
c'est pourquoi on a inventé l'amendement seb31
Marsh Posté le 27-08-2008 à 12:28:22
Vous avez d'autres informations sur ce sujet sur le sujet "Laicite"
Marsh Posté le 27-08-2008 à 12:29:05
ReplyMarsh Posté le 27-08-2008 à 12:29:10
elisseievna a écrit : |
Bel exemple de discussion.
du copié collé tiré de superbe site, sans aucunes explications, du grand art!
ça donne vraiment envie de te lire et de discuter avec toi.
bravo.
Marsh Posté le 27-08-2008 à 12:30:26
Reply
Marsh Posté le 27-08-2008 à 12:24:05
Paru sur Riposte Laique :
PROCES FANNY TRUCHELUT
Militante de la LDH, je soutiens Fanny Truchelut
mardi 26 août 2008, par Joëlle Losson
Je suis militante à la Ligue des Droits de l’Homme depuis de nombreuses années. En Octobre dernier, quand j’ai vu passer sur le forum-des-ligueurs le communiqué :
« Paris, le 9 octobre 2007 UNE CONDAMNATION DU RACISME ORDINAIRE
La condamnation par le Tribunal correctionnel d’Epinal d’une personne qui avait refusé l’accès à son gîte d’une femme parce qu’elle portait un voile rappelle l’interdit de toutes discriminations, notamment en matière religieuse. Quel que soit le jugement que l’on peut avoir sur le port du voile, rien ne justifie qu’une femme et sa famille soient traitées de cette manière. La LDH, qui s’était constituée partie civile au côté de Mme Demiati, rappelle que la laïcité de la République implique le respect de la liberté de conscience. », j’ai simplement pensé « Bon, ça continue, on va leur répondre quand-même... »
Ce n’était pas la première fois que la section exprimait un désaccord avec l’orientation de la LDH en matière de laïcité, et nous avons envoyé ce texte :
« Ce n’est pas "le racisme ordinaire" qui a été condamné à Epinal, c’est le refus d’accepter la manifestation ostentatoire d’ un obscurantisme rétrograde dans un gîte rural. La femme voilée et sa famille n’ont pas été maltraitées,il leur a seulement été demandé de ne pas porter le voile dans les parties communes du gîte, il n’y avait pas viol de leur liberté de conscience ni atteinte à leur intégrité physique. Elle a préféré partir, c’est son choix ; elle a décidé de porter plainte contre la tenancière du gîte,elle en avait le loisir et compte tenu de ses soutiens familiaux et de leur option militante en faveur du port du voile, c’est compréhensible.
Que le MRAP hurle au racisme dès qu’il flaire un mécréant, on est habitué. Mais que la LDH enfourche le même cheval est atterrant. Avoir obtenu qu’une femme soit condamnée à plusieurs mois de prison (avec sursis),à des amendes et à verser des dommages élevés (y compris à la LDH) pour avoir exprimé,certes sans adresse, son refus de tout ce que peut véhiculer le voile islamique,voilà le trophée de notre ex-président, avocat de la plaignante. Après tout,chacun ses combats...
Joëlle Losson, Présidente de la section de NANCY. »
Je vous fais grâce des échanges nerveux qui ont suivi. L’ordinaire du forum en somme. Quelques semaines plus tard, envisageant une intervention sur le sujet pour la Régionale, je tape Fanny Truchelut sur Google et je tombe sur la vidéo de Marianne. Le choc ! C’est sûr, c’est Fanny G. , je la connais, depuis presque trente ans ! Je ne pouvais pas faire le rapprochement : elle avait été présentée au pire comme une simplette de fond de vallée, catho et raciste, au mieux comme une bien brave qui ne comprend pas tout. Brinquebalée de sites de gauche en blogs de droite, toute la frange politisée avait son avis sur la vosgienne du gîte... à en faire une martyre de l’islamisme triomphant ou la figure de proue de batailles républicaines à venir... Je l’ai appelée, j’ai eu le plaisir de la revoir, après si longtemps, nous avons remonté les années qui passent vite, les mariages qui ne durent pas, les enfants qui grandissent, les boulots successifs, les déménagements, nos vies parallèles, trop ressemblantes...et bien sûr l’« affaire ».
Et tout s’éclaire, Fanny a réagi sainement, comme d’habitude, par tempérament, par refus de la soumission des femmes et de l’affichage de bondieuseries chez elle, dans un lieu où elle accueille du monde. Elle a simplement posé un acte de résistance à l’agressivité religieuse, à une époque où la gélatine du respect des obscurantismes englue la société. Où il est de bon ton que des « chefs spirituels » émettent des avis sur tout, et que quelques laïques patentés leur donnent la réplique, on est en démocratie, chacun son créneau. Quand une députée, des journalistes, des philosophes, des artistes sont malmenés ou menacés par quelque intégrisme, il y a réaction des pairs,activation des réseaux, théorisation des antagonismes, prises de position des « militants significatifs ». Fanny ne jouait pas dans cette division-là. Le verdict qui l’a frappée semble bien relever d’une justice de caste, si ce n’est de classe. Mais elle a courageusement fait face.
Ceux qui ont tenté de la salir, de la casser, ne lui arrivent pas à la cheville ; ils doivent cependant savoir que quand on peut, comme elle, aller à l’encontre des pressions familiales et sociales, qu’on ne se marie pas à l’église, qu’on ne fait pas baptiser les enfants et qu’on ne plie pas non plus devant une institutrice ou un patron, on ne va pas se laisser intimider par les voilées et leurs affidés. Et on laisse à ceux qui s’en satisfont les accommodements raisonnables.
Joëlle Losson
Voir aussi parmi les signataires de la petition pour Fanny Truchelut ; un membre de la Licra qui en a demissionné parce que la Licra attaquait Fanny Truchelut !