anneau de gyges

anneau de gyges - Arts & Lecture - Discussions

Marsh Posté le 28-04-2004 à 00:01:24    

Bonjour, je suis actuellement en train de boucler une étude sur la République de Platon. Je suis actuellement en train de relire le passage sur l'anneau de gygès le berger de Lydie.  
J'aurais souhaité débattre de ce passage avec des personnes intéressés par cette histoire sur le thème du don de justice et de la justice dans un sens plus large.  
En attendant des comentaires sur ce mythe, je vous remercie par avnce de l'attention que vous porterez à ce message.

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Marsh Posté le 28-04-2004 à 00:01:24   

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Marsh Posté le 28-04-2004 à 14:33:04    

connait pas ce mythe... c quoi en gros ? mais je suppose que tu cherches des spécialistes sur le sujet


Message édité par Lutain le 28-04-2004 à 14:33:38
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Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:06:52    

Lutain a écrit :

connait pas ce mythe... c quoi en gros ? mais je suppose que tu cherches des spécialistes sur le sujet


 
 
 
 
La trame de ce mythe est exprimée par l'idée sous jacente du don de justice. En effet, la problématique Platonienne de la justice tourne autour du postulat que nous sommes tous des criminels à l'état de nature mais, sous la contrainte sociale, nous devenons  honnête et droit.

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Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:08:06    

greulain a écrit :

La trame de ce mythe est exprimée par l'idée sous jacente du don de justice. En effet, la problématique Platonienne de la justice tourne autour du postulat que nous sommes tous des criminels à l'état de nature mais, sous la contrainte sociale, nous devenons  honnête et droit.


 
comment definis-tu "l'etat de nature"?

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Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:33:20    

[:drapo]

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Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:41:21    


+1


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""Feed"" The consequences will never be the same
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Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:43:47    


 
il est parti dormir assurément... [:le kneu]

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Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:46:54    

Lutain a écrit :

connait pas ce mythe... c quoi en gros ? mais je suppose que tu cherches des spécialistes sur le sujet


 
Je crois que ca raconte l'histoire d'un honnete berger qui se voit offrir un anneau qui peut le rend invisible (ou qqch comme ca ? [:xx_xx] .. bref un truc qui fait que tous ses actes restent impunis) et qui se retrouve a tuer son roi pour se faire sa femme ... je crois [:le kneu]


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iRacing, LA simu automobile
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Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:48:34    

Juju_Zero a écrit :

Je crois que ca raconte l'histoire d'un honnete berger qui se voit offrir un anneau qui peut le rend invisible (ou qqch comme ca ? [:xx_xx] .. bref un truc qui fait que tous ses actes restent impunis) et qui se retrouve a tuer son roi pour se faire sa femme ... je crois [:le kneu]


 
Y a pas à dire, j'adore la mythologie [:le kneu]
 
Serieux.

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Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:49:46    

Bon alors google est votre ami  :o  
 
 
déjà un petit kdo :
 
http://www.anneaudegyges.com/forum/ :D
 
http://pages.globetrotter.net/rpre [...] Gyges.html
 

Citation :

L'ANNEAU DE GYGÈS
 
Il était une fois un berger, Gygès, qui gardait les troupeaux du prince de la Lydie. Alors qu'il était dans le pâturage, il survint une pluie abondante et un tremblement de terre si violent que la terre se déchira en un gouffre qui brisa son champ. Quand le calme fut rétabli après la tempête, le berger tout étonné décida de descendre dans le gouffre ainsi creusé pour l'explorer. De plus en plus surpris, il y découvrit un cheval de bronze de grande taille qui était creux et percé de fenêtres. En se penchant vers l'intérieur il découvrit que le cheval contenait un cadavre d'homme d'une taille très supérieure à celle d'un humain ordinaire. Il était nu à l'exception d'une bague d'or. Le berger la lui retira et il escalada le gouffre pour remonter à la surface.
 
Quelques temps plus tard, il se rendit, comme à chaque mois,  à une réunion où tous les bergers faisaient au prince leur rapport sur l'état des troupeaux. Comme d'habitude depuis son étrange découverte, il portait la bague. Une fois assis parmi les autres pâtres, il lui arriva par hasard d?en tourner le chaton vers l'intérieur de la paume de sa main. À peine eut-il fait cela qu'il devint invisible pour ceux qui étaient autour de lui, car ils se mirent à parler de lui comme s'il avait quitté l'assemblée. Tout étonné, il tâta discrètement sa bague et se rendit compte que lorsque le chaton était tourné vers l'extérieur, il redevenait visible. Il fit l'essai à plusieurs reprises et se rendit compte que l'effet était infaillible.  
 
C'est alors qu'il décida de s'introduire subrepticement dans la délégation qui se rendait auprès du roi. Après être entré dans la palais et avoir observé pendant une certain temps les richesses et le luxe qui l'entouraient, il ne put résister au désir d'en profiter et de s'en emparer. Tout enchanté de son aventure il s'emparait impunément de ce qui lui plaisait, entrait dans les maisons, agissait avec les uns et les autres à sa guise, profitant du pouvoir d'un dieu, tout en conservant sa condition humaine.  
 
Tant et si bien qu'il finit un jour, par s'introduire auprès de la reine qui était fort belle et qu'il séduisit. Puis, finalement, avec sa complicité il tua le roi et s'empara du pouvoir.
 
Socrate, qui venait de raconter cette histoire à ses amis leur demanda s'il était possible qu'existe un seul homme au coeur d'acier trempé, assez juste, pour résister à ses désirs de possession et de pouvoir et qui pourrait demeurer dans la voie du bien, même s'il n'était pas retenu par la crainte d'être pris.
 
   
[1]Texte établi par M.G. Guiomar à l'aide des textes d'Hérodote, L'enquête, livre 1 et de Platon, La république, Livre II.


 
(source)


Message édité par Laurent_g le 28-04-2004 à 23:50:51
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Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:49:46   

Reply

Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:53:08    

Laurent_g a écrit :


Socrate, qui venait de raconter cette histoire à ses amis leur demanda s'il était possible qu'existe un seul homme au coeur d'acier trempé, assez juste, pour résister à ses désirs de possession et de pouvoir et qui pourrait demeurer dans la voie du bien, même s'il n'était pas retenu par la crainte d'être pris.


Non, le p2p en est la preuve.


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And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
Reply

Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:55:55    

Laurent_g a écrit :

Bon alors google est votre ami  :o  
 
...
(source)


 
bon bin c'est ce que je disais :o


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iRacing, LA simu automobile
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Marsh Posté le 28-04-2004 à 23:57:45    

Laurent_g a écrit :


 
 
En se penchant vers l'intérieur il découvrit que le cheval contenait un cadavre d'homme d'une taille très supérieure à celle d'un humain ordinaire. Il était nu à l'exception d'une bague d'or. Le berger la lui retira et il escalada le gouffre pour remonter à la surface.
 


 
http://www.ifrance.com/halucard22/pic24900.jpg
 
la preuve  :o

Reply

Marsh Posté le 29-04-2004 à 02:07:26    


 
Je tenais tout d'abord à vous remercier de vos réflexions. Je vois que certains d'entre vous ont fouiné pour trouver de quoi il s'agissait: un peu de culture, ça fait pas de mal!
Sinon que pensez-vous de cette conception de la justice puisque c'est bien de cela qu'il s'agit ici?
 
Pour répondre à la question ci-dessus, nous sommes justes par apprentissage. L'homme n'a pas d'instinct et donc doit tout apprendre (parler,marcher,...). Son appartenance au domaine du juste, la différenciation qu'il opère entre le Bien et le Mal ne sont que le fruit de ces apprentissages mais alors pourquoi en l'absence de toutes contraintes, le plus honnête des hommes deviendrait le pire des criminels???

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Marsh Posté le 29-04-2004 à 02:15:30    

Ce mythe me fait penser à une idée chère à Rousseau mais dans le sens contraire, celle de l'homme à l'état nature. A ce qu'il me semble il y décrit l'homme "nature", une sorte de bon sauvage, qui aurait été en fait perverti par le concept de propriété et par extension par la civilisation, la socialisation.


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Marsh Posté le 29-04-2004 à 03:40:54    

greulain a écrit :

La trame de ce mythe est exprimée par l'idée sous jacente du don de justice. En effet, la problématique Platonienne de la justice tourne autour du postulat que nous sommes tous des criminels à l'état de nature mais, sous la contrainte sociale, nous devenons  honnête et droit.


 
idée plus tard reprise à son compte par cet "esprit fort" qu'était voltaire...

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Marsh Posté le 29-04-2004 à 03:53:49    

DarkPunky a écrit :

Ce mythe me fait penser à une idée chère à Rousseau mais dans le sens contraire, celle de l'homme à l'état nature. A ce qu'il me semble il y décrit l'homme "nature", une sorte de bon sauvage, qui aurait été en fait perverti par le concept de propriété et par extension par la civilisation, la socialisation.


 
De bons sauvages tels des anthropophages et des rustres? [:le kneu]
 
Et puis, même les hommes préhistoriques avaient leurs assassins et leurs meurtriers, dévoilés qui par jalousies, qui par opportunités.. Pour accorder les faits aux pensées de Rousseau, il faudrait conceder aussi un statut de Civilisation à ce que representaient ces hommes, or donc cela me semble absurde.

Reply

Marsh Posté le 29-04-2004 à 03:59:25    

greulain a écrit :


 
Pour répondre à la question ci-dessus, nous sommes justes par apprentissage. L'homme n'a pas d'instinct et donc doit tout apprendre (parler,marcher,...). Son appartenance au domaine du juste, la différenciation qu'il opère entre le Bien et le Mal ne sont que le fruit de ces apprentissages mais alors pourquoi en l'absence de toutes contraintes, le plus honnête des hommes deviendrait le pire des criminels???


 
C'est bien la question que je me pose, et ne sais la qualifier de juste ou d'erronée


Message édité par BlueWay le 29-04-2004 à 04:10:16
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Marsh Posté le 29-04-2004 à 07:43:57    

ciler a écrit :

Non, le p2p en est la preuve.

roh putain [:rofl] [:xp1700]


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Et si c’était ça la vie / Et si on nous l’avait pas dit ?
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Marsh Posté le 29-04-2004 à 07:49:45    

C'est la problématique d'Hollow Man, du grand philosophe Néerlandais P. Verhoeven... :o


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If I could start again, a million miles away, I would keep myself, I would find a way... "Loreleï's dead ; Heaven is about to fuzz."
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Marsh Posté le 29-04-2004 à 08:42:25    

arf clair qu'étant invisible j'me glisserais bien dans le lit de quelques jolies demoiselles :)

Reply

Marsh Posté le 29-04-2004 à 08:53:37    

blueway a écrit :

De bons sauvages tels des anthropophages et des rustres? [:le kneu]
 
Et puis, même les hommes préhistoriques avaient leurs assassins et leurs meurtriers, dévoilés qui par jalousies, qui par opportunités.. Pour accorder les faits aux pensées de Rousseau, il faudrait conceder aussi un statut de Civilisation à ce que representaient ces hommes, or donc cela me semble absurde.


 
Les réflexions de Rousseau se basaient sur ses propres hypothèses, je ne crois pas qu'il voulait établir des vérités anthropophagiques.
 
Et puis pour qu'il y ait meurtres et jalousies il faut qu'il y ait un minimum de société. Or c'est presque un ermite qu'imagine Rousseau.


Message édité par DarkPunky le 29-04-2004 à 08:55:18

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Marsh Posté le 29-04-2004 à 09:42:27    

greulain a écrit :

la différenciation qu'il opère entre le Bien et le Mal ne sont que le fruit de ces apprentissages  


Ceci est une evidence puisque bien et mal ne sont pas des concepts absolus, mais relatifs (comprendre definis par l'homme).
 

greulain a écrit :


mais alors pourquoi en l'absence de toutes contraintes, le plus honnête des hommes deviendrait le pire des criminels???


Par facilite. Le "bien" n'est ce qu'il est que parce-qu'il est superieur au "Mal". Si il etait facile de faire le bien, il n'aurait aucun interet. Si on etait tous des saints sans efforts, si il n'y avait pas de merite a faire le bien, il n'aurait aucune valeur. De fait donc, en l'absence de toute contrainte, l'homme suit la voie la plus facile, le "mal".


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And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
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Marsh Posté le    

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