Un peu de lecture : Escadrons de la mort l'ecole Française

Un peu de lecture : Escadrons de la mort l'ecole Française - Arts & Lecture - Discussions

Marsh Posté le 24-05-2005 à 02:09:49    

http://www.ldh-toulon.net/IMG/escadrons_mort_robin.jpg
en haut, de g.à dr. : col. Marcel Bigeard, gén. Jacques Massu, col. Roger Trinquier, cap. Paul-Alain Léger - pendant la bataille d’Alger, en 1957 ; en bas, au centre : les généraux Jorge Videla et Augusto Pinochet, à Viña del Mar, le 1er nov. 1976
 
 
 
Dans les années 1970 et 1980, les dictatures militaires du Cône sud de l’Amérique latine ont férocement réprimé leurs opposants, utilisant à une échelle sans précédent les techniques de la « guerre sale » : rafles indiscriminées, torture systématique, exécutions extrajudiciaires et « disparitions », escadrons de la mort... C’est en enquêtant sur l’organisation transnationale dont s’étaient dotées ces dictatures - le fameux « Plan Condor » - que Marie-Monique Robin a découvert le rôle majeur joué secrètement par des militaires français dans la formation à ces méthodes de leurs homologues latino-américains (et en particulier argentins). Des méthodes expérimentées en Indochine, puis généralisées au cours de la guerre d’Algérie, pendant laquelle des officiers théoriseront le concept de « guerre révolutionnaire ».
 
Dès la fin des années 1950, les méthodes de la « Bataille d’Alger » sont enseignées à l’École supérieure de guerre de Paris, puis en Argentine, où s’installe une « mission militaire permanente française » constituée d’anciens d’Algérie (elle siègera dans les bureaux de l’état-major argentin jusqu’à la dictature du général Videla). De même, en 1960, des experts français en lutte antisubversive, dont le général Paul Aussaresses, formeront les officiers américains aux techniques de la « guerre moderne », qu’ils appliqueront au Sud-Viêtnam.
 
Fruit d’une enquête de deux ans, menée en Amérique latine et en Europe, ce livre apporte d’étonnantes révélations, appuyées sur des archives inédites et sur les déclarations exclusives de nombreux anciens généraux - français, américains, argentins, chiliens... Des dessous encore méconnus des guerres françaises en Indochine et en Algérie, jusqu’à la collaboration politique secrète établie par le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing avec les dictatures de Pinochet et de Videla, ce livre dévoile une page occulte de l’histoire de France, où se croisent aussi des anciens de l’OAS, des fascistes européens ou des « moines soldats » agissant pour le compte de l’organisation intégriste la Cité catholique...
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L’histoire continue...
 
Au Parlement français : de la reconnaissance au déni de la réalité [2]
 
« J’ai été bouleversé par ce documentaire et je dois dire que j’ai honte pour la France... J’espère que nous aurons le courage de faire toute la lumière sur cette face cachée de notre histoire pour que nous ayons enfin le droit de nous revendiquer comme la patrie des droits de l’homme... » C’était le 10 mars 2004 sous les lambris du Palais du Luxembourg. Ancien ministre et actuel médiateur de la République, Bernard Stasi a été désigné par les organisateurs de la neuvième édition des « Lauriers de la radio et de la télévision au Sénat » pour me remettre le prix du « meilleur documentaire politique de l’année ». À dire vrai, quand un mois plus tôt, j’avais été informée du choix du jury, présidé par Marcel Jullian, j’avais d’abord cru à une erreur. Un prix au Sénat pour « Escadrons de la mort : l’école française » : la nouvelle paraissait incroyable ! Ma surprise est à son comble quand j’entends les mots courageux de Bernard Stasi, premier homme politique français - à ma connaissance - à assumer ainsi publiquement la « face cachée de notre histoire ».
 
Car, il faut bien le reconnaître, après la diffusion de mon documentaire sur Canal Plus, le lundi 1er septembre 2003, la classe politique et la presse françaises ont fait preuve d’une belle unanimité : silence radio, ou, pour reprendre l’expression de Marie Colmant, « apathie générale ». « On guette la presse du lendemain, écrit l’éditorialiste de l’hebdomadaire Télérama, on regarde les infos, en se disant que ça va faire un fameux barouf, que quelques députés un peu plus réveillés que les autres vont demander une enquête parlementaire, que la presse va prendre le relais... Mardi, rien vu, à l’exception d’un billet en bas de page dans la rubrique télé d’un grand quotidien du soir. Mercredi rien vu. Jeudi rien vu. Vendredi, toujours rien vu. Je ne comprends pas. C’est quoi ce monde “mou du genou” dans lequel on vit [3] ? »
 
C’est vrai qu’il y a de quoi s’offusquer de cette bonne vieille spécificité française : tandis qu’aux États-Unis, la publication de photos, par la chaîne CBS, montrant l’usage de la torture en Irak par des militaires américains déclenchera en avril 2004 une crise légitime outre-Atlantique et fera la une des journaux français pendant une quinzaine de jours, les déclarations, documents à l’appui, d’une palanquée de généraux français, nord et sud-américains et d’un ancien ministre des Armées sur le rôle joué par le « pays des droits de l’homme » dans la genèse des dictatures du Cône sud ne provoquent en France que... l’indifférence générale.
 
Ou presque : le 10 septembre 2003, le jour où paraît le numéro précité de Télérama, les députés Verts Noël Mamère, Martine Billard et Yves Cochet déposent une demande de commission d’enquête parlementaire sur le « rôle de la France dans le soutien aux régimes militaires d’Amérique latine de 1973 à 1984 [4] », auprès de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, présidée par Édouard Balladur. Pas un journal, à l’exception du Monde [5], ne se fait l’écho de cette demande. Qu’importe : on se dit, à l’instar de Marie Colmant, qu’il existe bien, en France, « quelques députés plus réveillés que les autres » et que quelque chose va, enfin, se passer. Nenni ! Nommé rapporteur, le député Roland Blum, qui, malgré ma demande écrite, n’a même pas daigné m’auditionner, publie, en décembre 2003, son « rapport » : douze pages où la langue de bois rivalise avec la mauvaise foi [6].
 
On peut notamment y lire : « La proposition de résolution est fondée, sur un point, sur des faits inexacts. En effet, elle émet le souhait qu’une éventuelle commission d’enquête puisse étudier le “rôle du ministère des Armées et en particulier l’application des accords de coopération entre la France, le Chili, le Brésil et l’Argentine entre 1973 et 1984”. Or, aucun accord de coopération militaire entre la France et l’un de ces trois pays d’Amérique latine n’était applicable lors de la période considérée. [...] Aucun accord de ce type ne figure au recueil des accords et traités publié par le ministère des Affaires étrangères. » Roland Blum - c’est un comble ! - n’a manifestement pas vu mon documentaire, où je montre une copie de l’accord, signé en 1959, entre la France et l’Argentine, pour la création d’une « mission permanente militaire française » à Buenos Aires, laquelle perdurera jusqu’à la fin des années 1970, ainsi que le prouvent les documents que je produis également à l’antenne (voir supra, chapitres 14 et 20). D’ailleurs, si le rapporteur avait fait l’effort de me contacter, j’aurais pu lui indiquer où retrouver ledit accord dans les archives du Quai d’Orsay [7]...
 
Fondé sur le déni pur et simple, le reste du rapport procède du même tonneau négationniste. En voici quelques morceaux choisis : « Que des généraux argentins ou chiliens indiquent qu’ils ont appliqué des méthodes enseignées par d’autres peut se comprendre : ils cherchent à atténuer leur responsabilité individuelle en faisant croire qu’ils agissaient dans le cadre d’une lutte mondiale contre le communisme, mais cela ne doit pas nous faire oublier que les tortionnaires en question ne sont pas vraiment des témoins dignes de confiance. [...] La politique française à l’égard de l’Amérique latine fut à l’époque dépourvue de toute ambiguïté. Au-delà des condamnations verbales de ces régimes, la France agissait concrètement en accueillant massivement des réfugiés de ce pays. [...] Certes, il n’est pas inenvisageable que des personnes de nationalité française aient pu participer à des activités de répression, mais si cela a été le cas, ce fut à titre individuel. »
 
La lecture du rapport devant la commission des Affaires étrangères a provoqué quelques remarques acerbes du député Noël Mamère, qui a estimé que « les arguments avancés par le rapporteur n’étaient ni valables ni justifiés. Leur seul objectif est d’éviter de faire la lumière et de travestir la vérité ». Venant à la rescousse de son collègue Vert, le député socialiste François Loncle a, quant à lui, « souligné l’intérêt pour les membres de la commission parlementaire de visionner ce documentaire »... Chose que ceux-ci n’ont pas jugé nécessaire, puisque « conformément aux conclusions du rapporteur, la commission a rejeté la proposition de résolution »...
 
Le déni, encore et toujours. Voilà l’attitude adoptée systématiquement par les gouvernants du « pays des droits de l’homme » chaque fois que des journalistes ou des historiens tentent de lever le voile qui couvre la face peu glorieuse de l’histoire post-coloniale de la France. Le ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin s’est lui aussi comporté en bon petit soldat de l’omerta institutionnelle, lorsqu’il a effectué, en février 2004, une visite officielle au Chili, où les journaux avaient largement rendu compte de mon film [8]. Interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse, le ministre de la République s’est contenté de nier purement et simplement toute forme de collaboration de l’armée ou du gouvernement français avec les dictatures latino-américaines, en laissant entendre que l’enquête sous-tendant le documentaire, qu’il n’a selon toute vraisemblance pas vu, n’était pas sérieuse [9]...
______________
 
Le pays des droits de l’homme [10]
 
Et la France aujourd’hui ? Cette question revient avec constance dès qu’est organisé un débat à la suite de la projection de mon film Escadrons de la mort, l’école française. Que le lecteur se « rassure » : fort heureusement, il y a belle lurette que l’armée française a banni de ses enseignements - à l’École militaire ou dans tout autre institut de formation dépendant du ministère de la Défense - toute référence à la théorie et aux techniques de la « guerre révolutionnaire ». Dès le début des années 1960, et sur ordre, comme on l’a vu, du général de Gaulle cette « matière » si prisée du temps des guerres coloniales a disparu des programmes militaires, pour ainsi dire du jour au lendemain.
 
Il n’en reste pas moins vrai que ce sont bien des officiers français, venus pour beaucoup des rangs de la résistance au nazisme, qui, au nom d’une idéologie - l’anticommunisme et la défense des valeurs de l’Occident chrétien -, ont mis au point lors des guerres coloniales en Indochine et en Algérie des « méthodes de guerre » qui ont légitimé les pires sauvageries contre les populations civiles. Et ces méthodes, grâce à leur efficacité, sont devenues des modèles, voire des fins en soi, pour des chefs politiques, dictateurs et despotes (dans le tiers monde et en Russie) ou démocrates (aux États-Unis). Il s’agit là d’une vérité historique que la France officielle ne peut continuer à occulter, en invoquant encore et toujours la « raison d’État ».
 
Or, dans ce domaine, le travail de mémoire et, surtout, de reconnaissance publique des responsabilités politiques, a tout juste commencé. Il a fallu attendre quarante ans pour que l’on parle enfin ouvertement des atrocités commises par l’armée française en Algérie. Mais dès qu’un Aussaresses ouvre la bouche, les loups se mettent à hurler - sur le thème qu’il faut taire ce qui pourrait salir l’honneur de la France -, entraînant de tragiques conséquences : combien de vieux militaires ai-je rencontré, qui échaudés par l’expérience de leur « ancien camarade », ont finalement décidé d’emporter leurs « secrets » dans la tombe ? Les déboires en justice du général Aussaresses sont révélateurs de cette incapacité qui caractérise la classe politique et intellectuelle française de se pencher sereinement sur ce que Bernard Stasi appelle la « face cachée de l’histoire de la France ». Tout aussi révélateur est le fait qu’aujourd’hui encore, il ne soit pas possible de consulter librement l’ensemble des archives disponibles sur la guerre d’Algérie : théoriquement « déclassifiées » après le délai de quarante ans de rigueur, bon nombre d’entre elles sont, en fait, soumises à des dérogations spéciales que n’octroie jamais le ministre de la Défense.
 
Cette « omerta légale », pour reprendre l’expression de mon confrère Paul Moreira, et cet « excès de secret » [11] ne sont pas dignes d’un grand pays démocratique comme la France, si prompte, par ailleurs, à donner des leçons de morale humanitaire, dès qu’il s’agit, par exemple, de réclamer l’extradition d’un tortionnaire argentin comme Alfredo Astiz... Or, telle la lune du poète allemand Rainer Maria Rilke, les deux faces de la France sont intimement liées : pour que sa face lumineuse brille pleinement - à l’intérieur comme à l’extérieur -, il faut que soit reconnue, et donc enfin assumée publiquement, sa face cachée et sombre. Il y va tout simplement de la crédibilité, et donc de la respectabilité, du « pays des droits de l’homme »...
 
Lire également la sale guerre des généraux algériens des années 1990, par Marie-Monique Robin.
 
 
[1] Escadrons de la mort,l’école française, Éd. La Découverte, septembre 2004, 22 €.
 
Née en 1960, Marie-Monique Robin est lauréate du Prix Albert Londres (1995). Journaliste et réalisatrice, elle a réalisé de nombreux documentaires, couronnés par une dizaine de prix internationaux, et reportages tournés en Amérique latine, Afrique, Europe et Asie. Elle est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Voleurs d’organes, enquête sur un trafic (Bayard), Les 100 photos du siècle (Le Chêne/Taschen), et Le sixième sens, science et paranormal (Le Chêne).
 
[2] Le début du dernier chapitre du livre Escadrons ...
 
[3] Télérama, 10 septembre 2003.
 
[4] Dans la proposition de résolution n° 1060, les députés Verts, qui seront finalement relayés par le groupe socialiste, écrivent notamment : « Pour la première fois, le film de Mme Marie-Monique Robin apporte une démonstration éclatante des conditions dans lesquelles les militaires français ont livré à leurs homologues argentins le savoir-faire qu’ils avaient acquis pendant la bataille d’Alger. »
 
[5] Le Monde, 25 septembre 2003.
 
[6] Rapport 1295, décembre 2003. On peut le consulter sur le site de l’Assemblée nationale : .
 
[7] Pour les curieux, l’accord est à chercher dans le « carton » intitulé « Série B. Amérique 1952-1963. Sous-série : Argentine, n° 74. Cotes : 18.6.1. mars 52-août 63 ».
 
[8] Lire notamment Siete +7, 5 septembre 2003.
 
[9] El Mercurio, 2 février 2004 ; Le Monde, 5 février 2004.
 
[10] La fin du dernier chapitre
 
[11] « Crever l’excès de secret en France » : c’est le titre d’un appel pour un « accès plus libre à l’information », publié dans Libération le 16 avril 2004, et signé dix jours plus tard par deux cents journalistes et hommes politiques. Cet appel demande que soit votée une loi permettant la déclassification des dossiers d’État gardés secrets, à l’instar de la procédure américaine du Freedom of Information Act, qui « oblige toute administration, même la plus sensible, à fournir au public l’accès aux documents classés, sous réserve de neuf exceptions qui devront être correctement motivées ».
 
http://www.ldh-toulon.net/article.php3?id_article=440


Message édité par Giuseppe_P le 24-05-2005 à 02:14:49

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Pas de justice, pas de paix
Reply

Marsh Posté le 24-05-2005 à 02:09:49   

Reply

Marsh Posté le 24-05-2005 à 02:54:08    

Si on ne peux nier le role "actif" des politiques et donc de l'Etat Francais dans la guerre revolutionnaire lors de la decolonisation en indochine/algerie, il n'en va probablement pas de meme pour le soutien aux dictatures sud americaines. Je ne dis pas que les instructeurs ont agi completement seuls, mais il n'y avait pas une volonte politique francaise de permettre ce genre de chose.
 
Autrement dit, l'Etat Francais ne pouvait euthanasier les monstres qu'il avait engendres dans les annees 50. ce qui ne veut pas dire qu'il soutenait leurs initiatives a leur epoque sud americaine.


Message édité par thermocline le 24-05-2005 à 02:58:15

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Les bureaucrates: "S'ils tombaient d'un immeuble, il leur faudrait une semaine pour s'ecraser." "All I ever wanted All I ever needed Is here in my arms Words are very unnecessary They can only do harm               Enjoy the silence"
Reply

Marsh Posté le 24-05-2005 à 12:22:53    

thermocline a écrit :

Si on ne peux nier le role "actif" des politiques et donc de l'Etat Francais dans la guerre revolutionnaire lors de la decolonisation en indochine/algerie, il n'en va probablement pas de meme pour le soutien aux dictatures sud americaines. Je ne dis pas que les instructeurs ont agi completement seuls, mais il n'y avait pas une volonte politique francaise de permettre ce genre de chose.
 
Autrement dit, l'Etat Francais ne pouvait euthanasier les monstres qu'il avait engendres dans les annees 50. ce qui ne veut pas dire qu'il soutenait leurs initiatives a leur epoque sud americaine.


 
 
Ben voyons.... !
 
Quelques éléments incontrolés de l'armée... hein...
 
Toujours cette attitude de nier les responsabilités de l'état français...
 
Dès la fin des années 1950, les méthodes de la « Bataille d’Alger » sont enseignées à l’École supérieure de guerre de Paris, puis en Argentine, où s’installe une « mission militaire permanente française » constituée d’anciens d’Algérie (elle siègera dans les bureaux de l’état-major argentin jusqu’à la dictature du général Videla). De même, en 1960, des experts français en lutte antisubversive, dont le général Paul Aussaresses, formeront les officiers américains aux techniques de la « guerre moderne », qu’ils appliqueront au Sud-Viêtnam.
 
Fruit d’une enquête de deux ans, menée en Amérique latine et en Europe, ce livre apporte d’étonnantes révélations, appuyées sur des archives inédites et sur les déclarations exclusives de nombreux anciens généraux - français, américains, argentins, chiliens... Des dessous encore méconnus des guerres françaises en Indochine et en Algérie, jusqu’à la collaboration politique secrète établie par le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing avec les dictatures de Pinochet et de Videla, ce livre dévoile une page occulte de l’histoire de France, où se croisent aussi des anciens de l’OAS, des fascistes européens ou des « moines soldats » agissant pour le compte de l’organisation intégriste la Cité catholique..
 
Harguindeguy (ministre de l'intérieur de la junte argentine) déclare que Michel Poniatowski, alors ministre de l'intérieur français, a demandé que les polices collaborent... Contreras, le bras droit de Pinochet, raconte comment la DST le prévenait chaque fois qu'un Chilien rentrait au pays, cela veut dire qu'on les envoyait a la mort.
 

Citation :


C'est vrai qu'il y a de quoi s'offusquer de cette bonne vieille spécificité française : tandis qu'aux États-Unis, la publication de photos, par la chaîne CBS, montrant l'usage de la torture en Irak par des militaires américains déclenchera en avril 2004 une crise légitime outre-Atlantique et fera la une des journaux français pendant une quinzaine de jours, les déclarations, documents à l'appui, d'une palanquée de généraux français, nord et sud-américains et d'un ancien ministre des Armées sur le rôle joué par le « pays des droits de l'homme » dans la genèse des dictatures du Cône sud ne provoquent en France que. l'indifférence générale.
 
Ou presque : le 10 septembre 2003, le jour où paraît le numéro précité de Télérama, les députés Verts Noël Mamère, Martine Billard et Yves Cochet déposent une demande de commission d'enquête parlementaire sur le « rôle de la France dans le soutien aux régimes militaires d'Amérique latine de 1973 à 1984[2] », auprès de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, présidée par Édouard Balladur. Pas un journal, à l'exception du Monde[3], ne se fait l'écho de cette demande. Qu'importe : on se dit, à l'instar de Marie Colmant, qu'il existe bien, en France, « quelques députés plus réveillés que les autres » et que quelque chose va, enfin, se passer. Nenni ! Nommé rapporteur, le député Roland Blum, qui, malgré ma demande écrite, n'a même pas daigné m'auditionner, publie, en décembre 2003, son « rapport » : douze pages où la langue de bois rivalise avec la mauvaise foi[4].
 
On peut notamment y lire : « La proposition de résolution est fondée, sur un point, sur des faits inexacts. En effet, elle émet le souhait qu'une éventuelle commission d'enquête puisse étudier le "rôle du ministère des Armées et en particulier l'application des accords de coopération entre la France, le Chili, le Brésil et l'Argentine entre 1973 et 1984". Or, aucun accord de coopération militaire entre la France et l'un de ces trois pays d'Amérique latine n'était applicable lors de la période considérée. [.] Aucun accord de ce type ne figure au recueil des accords et traités publié par le ministère des Affaires étrangères. » Roland Blum - c'est un comble ! - n'a manifestement pas vu mon documentaire, où je montre une copie de l'accord, signé en 1959, entre la France et l'Argentine, pour la création d'une « mission permanente militaire française » à Buenos Aires, laquelle perdurera jusqu'à la fin des années 1970, ainsi que le prouvent les documents que je produis également à l'antenne (voir supra, chapitres 14 et 20). D'ailleurs, si le rapporteur avait fait l'effort de me contacter, j'aurais pu lui indiquer où retrouver ledit accord dans les archives du Quai d'Orsay[5].
 
Fondé sur le déni pur et simple, le reste du rapport procède du même tonneau négationniste. En voici quelques morceaux choisis : « Que des généraux argentins ou chiliens indiquent qu'ils ont appliqué des méthodes enseignées par d'autres peut se comprendre : ils cherchent à atténuer leur responsabilité individuelle en faisant croire qu'ils agissaient dans le cadre d'une lutte mondiale contre le communisme, mais cela ne doit pas nous faire oublier que les tortionnaires en question ne sont pas vraiment des témoins dignes de confiance. [.] La politique française à l'égard de l'Amérique latine fut à l'époque dépourvue de toute ambiguïté. Au-delà des condamnations verbales de ces régimes, la France agissait concrètement en accueillant massivement des réfugiés de ce pays. [.] Certes, il n'est pas inenvisageable que des personnes de nationalité française aient pu participer à des activités de répression, mais si cela a été le cas, ce fut à titre individuel. »
 
La lecture du rapport devant la commission des Affaires étrangères a provoqué quelques remarques acerbes du député Noël Mamère, qui a estimé que « les arguments avancés par le rapporteur n'étaient ni valables ni justifiés. Leur seul objectif est d'éviter de faire la lumière et de travestir la vérité ». Venant à la rescousse de son collègue Vert, le député socialiste François Loncle a, quant à lui, « souligné l'intérêt pour les membres de la commission parlementaire de visionner ce documentaire ». Chose que ceux-ci n'ont pas jugé nécessaire, puisque « conformément aux conclusions du rapporteur, la commission a rejeté la proposition de résolution ».
 
Le déni, encore et toujours. Voilà l'attitude adoptée systématiquement par les gouvernants du « pays des droits de l'homme » chaque fois que des journalistes ou des historiens tentent de lever le voile qui couvre la face peu glorieuse de l'histoire post-coloniale de la France. Le ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin s'est lui aussi comporté en bon petit soldat de l'omerta institutionnelle, lorsqu'il a effectué, en février 2004, une visite officielle au Chili, où les journaux avaient largement rendu compte de mon film[6]. Interrogé à ce sujet lors d'une conférence de presse, le ministre de la République s'est contenté de nier purement et simplement toute forme de collaboration de l'armée ou du gouvernement français avec les dictatures latino-américaines, en laissant entendre que l'enquête sous-tendant le documentaire, qu'il n'a selon toute vraisemblance pas vu, n'était pas sérieuse[7].


 
Et au Rwanda c'est aussi quelques militaires incontrolés ???
 

Citation :


La « doctrine française » au cour du génocide rwandais
 
Après la lecture de l'interview réalisée par ma consour du Mercurio, j'ai eu envie de prendre ma plume pour écrire à Dominique de Villepin. Finalement, je ne l'ai pas fait, mais j'ai lu, depuis, le long essai que lui a adressé Patrick de Saint-Exupéry, journaliste au Figaro, qui lui reproche un autre déni : celui du génocide perpétré au Rwanda par les Hutus contre les Tutsis, d'avril à juin 1994[8]. Un déni, qui, en réalité, en cache un autre : celui du rôle joué par la France dans la genèse du troisième génocide du xxe siècle, où plus de 800 000 innocents furent massacrés en cent jours.
 
Appelé à témoigner en janvier 2004 devant le tribunal pénal international d'Arusha (Tanzanie), dont la mission est de juger les responsables du génocide rwandais, le général canadien Roméo Dallaire, commandant des forces de l'ONU au Rwanda, expliquera : « Tuer un million de gens et être capable d'en déplacer trois à quatre millions en l'espace de trois mois et demi, sans toute la technologie que l'on a vue dans d'autres pays, c'est tout de même une mission significative. Il fallait qu'il y ait une méthodologie. Cela suppose des données, des ordres ou au moins une coordination[9]. » Celui qui commandait alors les 2 500 casques bleus de la Mission des Nations unies d'assistance au Rwanda (Minuar) et qui, après une longue dépression, a fini par écrire ses mémoires[10], s'est fait plus explicite dans une interview à Libération : « Les Belges et les Français avaient des instructeurs et des conseillers techniques au sein même du quartier général des forces gouvernementales, ainsi que dans les unités d'élite qui sont devenues les unités les plus extrémistes. [.] Des officiers français étaient intégrés au sein de la garde présidentielle, qui, depuis des mois, semait la zizanie et empêchait que les modérés puissent former un gouvernement de réconciliation nationale[11]. »
 
Qui étaient ces Français et quelle était leur mission ? C'est précisément le cour de l'enquête de Patrick de Saint-Exupéry, qui rappelle qu'en 1990, le président François Mitterrand décida de s'engager résolument aux côtés de son homologue Juvénal Habyarimana, arrivé au pouvoir au Rwanda après un coup d'État sanglant. Représentant la majorité hutue du pays, le dictateur se dit alors menacé par les rebelles tutsis du Front patriotique rwandais de Paul Kagamé, soutenus par l'Ouganda anglophone. Et c'est là que resurgirent les vieux démons coloniaux de la « patrie des droits de l'homme » : obsédé par le « complexe de Fachoda[12] », le président Mitterrand craignait de voir tomber le Rwanda dans le giron anglo-saxon, en l'occurrence américain. Or, le « pays des mille collines », c'est bien connu, fait partie du pré-carré français.
 
Dans l'entourage présidentiel, on susurre que les États-Unis ont décidé de parrainer une « guerre révolutionnaire » contre la France, menée par le FPR, dont le chef Paul Kagamé, rappelle-t-on opportunément, a été formé à Cuba et à. Fort Bragg. C'est ainsi que, le 4 octobre 1990, après une « manipulation[13] » simulant une fausse attaque des « rebelles » à Kigali, Paris vole au secours de Habyarimana en envoyant des « renforts ». « De 1990 à 1993, nous avons eu cent cinquante hommes au Rwanda, dont le boulot était de former des officiers et sous-officiers rwandais, écrit Patrick de Saint-Exupéry. Ces hommes étaient issus du 8e régiment parachutiste d'infanterie de marine (RPIMa) et du 2e REP, deux régiments de la 11e division parachutiste (DP), le creuset du service Action, le bras armé de la DGSE[14]. » La DGSE, qui, on l'a vu, s'appelait SDECE du temps où un certain général Aussaresses officiait précisément au service Action.
 
Un extrait du rapport établi par la mission d'enquête parlementaire qui, à la fin de 1998, essaya de faire la lumière sur le rôle de la France au Rwanda, donne une idée précise du « boulot » effectué par les « renforts » français : « Dans le rapport qu'il établit le 30 avril 1991, au terme de sa deuxième mission de conseil, le colonel Gilbert Canovas rappelle les aménagements intervenus dans l'armée rwandaise depuis le 1er octobre 1990, notamment :
 
- la mise en place de secteurs opérationnels afin de faire face à l'adversaire ; [.]
 
- le recrutement en grand nombre de militaires de rang et la mobilisation des réservistes, qui a permis un quasi-doublement des effectifs ; [.]
 
- la réduction du temps de formation initiale des soldats, limitée à l'utilisation de l'arme individuelle en dotation ; [.]
 
- une offensive médiatique menée par les Rwandais[15]. »
 
Et Patrick de Saint-Exupéry de décoder le langage militaire, en appliquant le jargon caractéristique de la « doctrine française » : « Ces mots nous décrivent un type précis de guerre, écrit-il :
 
"Secteurs opérationnels", cela signifie "quadrillage".
 
"Recrutement en grand nombre", cela signifie "mobilisation populaire".
 
"Réduction du temps de formation", cela signifie "milices".
 
"Offensive médiatique", cela signifie "guerre psychologique"[16]. »
 
De fait, ainsi qu'il ressort des documents d'archives consultés par mon confrère du Figaro, « la France prend les rênes de l'armée rwandaise », deux ans avant le génocide. Le 3 février 1992, une note du Quai d'Orsay à l'ambassade de France à Kigali met celle-ci devant le fait accompli : « À compter du 1er janvier 1992, le lieutenant-colonel Chollet, chef du détachement d'assistance militaire et d'instruction (DAMI), exercera simultanément les fonctions de conseiller du président de la République, chef suprême des Forces armées rwandaises (FAR), et les fonctions de conseiller du chef d'état-major de l'armée rwandaise. » La note précise que les pouvoirs de l'officier français auprès du chef d'état-major consistent à « le conseiller sur l'organisation de l'armée rwandaise, l'instruction et l'entraînement des unités, l'emploi des forces[17] ».
 
Tandis que les instructeurs français du DAMI forment dans les camps militaires rwandais des unités, qui seront, plus tard, le fer de lance du génocide, Paris reste sourd aux dénonciations de massacres qui émaillent le début des années 1990, et continue d'armer massivement le Rwanda[18]. « Nous n'avons tenu ni machettes, ni fusils, ni massues. Nous ne sommes pas des assassins, commente, meurtri, Patrick de Saint-Exupéry. Nous avons instruit les tueurs. Nous leur avons fourni la technologie : notre "théorie". Nous leur avons fourni la méthodologie : notre "doctrine". Nous avons appliqué au Rwanda un vieux concept tiré de notre histoire d'empire. De nos guerres coloniales. Des guerres qui devinrent "révolutionnaires" à l'épreuve de l'Indochine. Puis se firent "psychologiques" en Algérie. Des "guerres totales". Avec des dégâts totaux. Les "guerres sales"[19]. » Et d'ajouter : « Cette doctrine fut le ressort du piège [.] qui permit de transformer une intention de génocide en génocide. [.] Sans lui, sans ce ressort que nous avons fourni, il y aurait eu massacres, pas génocide[20]. »
 
À ceux qui voudraient se raccrocher aux branches de la bonne conscience en se disant qu'après tout le « pays des droits de l'homme » ne pouvait pas prévoir quelle serait l'ampleur du drame en gestation, le journaliste du Figaro apporte de nouveaux éléments qui terrasse leurs dernières illusions : du 17 au 27 septembre 1991, Paul Kagamé, le chef des « rebelles » tutsis a effectué une « visite en France au cours de laquelle il a pu rencontrer MM. Jean-Christophe Mitterrand et Paul Dijoud », note un télégramme diplomatique, cité dans le rapport de la mission d'enquête parlementaire[21]. C'est lors d'un rendez-vous avec Paul Dijoud, le directeur des Affaires africaines au Quai d'Orsay, que le futur président rwandais aurait entendu celui-ci proférer de sombres menaces : « Si vous n'arrêtez pas le combat, si vous vous emparez du pays, vous ne retrouverez pas vos frères et vos familles, parce que tous auront été massacrés[22] », aurait dit celui qui occupera plus tard le poste d'ambassadeur de France en Argentine, au moment où j'enquête pour mon film Escadrons de la mort : l'école française.
 
En lisant ces lignes, j'ai frémi : la veille de mon départ pour Buenos Aires, j'avais failli informer l'ambassade de France de mes projets, estimant que mon tournage comportait quelques risques et qu'il convenait peut-être d'aviser le représentant des autorités françaises. « Je te le déconseille, m'avait dit Horacio Verbitsky. Dijoud est comme cul et chemise avec les militaires argentins, et il vaut mieux que tu restes le plus discrète possible, si tu ne veux pas faire capoter tes interviews avec les anciens généraux de la junte. »
 
En attendant, une chose est sûre : fin avril 1994, alors que le génocide rwandais bat son plein, une délégation du « gouvernement intérimaire » de Kigali est reçue à l'Élysée, à Matignon et au Quai d'Orsay. Parmi les dignitaires criminels en visite à Paris, il y a notamment Jean-Bosco Barayagwiza, le chef politique des extrémistes hutus et actionnaire de Radio Mille Collines, qui sera condamné en décembre 2003 par le Tribunal pénal international d'Arusha à trente-cinq ans de prison.


 
http://www.algeria-watch.de/fr/art [...] lusion.htm
 
A lire aussi :
 
http://www.algeria-watch.org/images/francalgerie.jpg


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Pas de justice, pas de paix
Reply

Marsh Posté le 24-05-2005 à 12:32:05    

La France a fait çi, la France a fait ça gnagnagna :o  
 
tiens pourquoi tu parles pas des techniques de guérilla et de subversion employées par ceux d'en face? ah non tu peux pas, tes sources si impartiales que t'as pas la moindre idée de ce dont je veux parler :o
 
edit: ta signature est pitoyable, comme le blaireau qui l'a glairé d'ailleurs.


Message édité par zcoold le 24-05-2005 à 12:33:26

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Sur HFR, le simple fait d'avoir un avatar de Lola pour lui rendre hommage est de la récupération politique.
Reply

Marsh Posté le 24-05-2005 à 12:42:26    

Ce qui fait pitie, c'est de faire des associations calamiteuses ou la responsabilite des francais est clairement engagee (indochine, algerie, afrique) et melanger tout ca avec des elements de real politik ou les francais n'ont qu'un role archi mineur (y'avait pas vraiment besoin des francais pour apprendre a torturer... Mais les "praticiens" francais bien formes existaient a cette epoque, d'ou cet "engouement" ), et la je parle surtout de l'amerique du sud.
 
Pour mettre cela sur le meme niveau, c'est qu'on cherche a discrediter toute critique valable de l'etat francais.


Message édité par thermocline le 24-05-2005 à 12:43:25

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Les bureaucrates: "S'ils tombaient d'un immeuble, il leur faudrait une semaine pour s'ecraser." "All I ever wanted All I ever needed Is here in my arms Words are very unnecessary They can only do harm               Enjoy the silence"
Reply

Marsh Posté le 24-05-2005 à 12:54:09    

zcoold a écrit :

La France a fait çi, la France a fait ça gnagnagna :o  
 
tiens pourquoi tu parles pas des techniques de guérilla et de subversion employées par ceux d'en face? ah non tu peux pas, tes sources si impartiales que t'as pas la moindre idée de ce dont je veux parler :o
 
edit: ta signature est pitoyable, comme le blaireau qui l'a glairé d'ailleurs.


 
Je ne repondrais pas à ce genre de troll colonialiste et fasciste.
 
Je m'attendais à ce genre de réaction sur ce forum ou pullulent les crétins nostalgiques de la gègène et autres admirateurs de Papon, cependant si une seule personne prend la peine de lire ces livres je n'aurai pas perdu mon temps.
 
:hello:


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Pas de justice, pas de paix
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Marsh Posté le 24-05-2005 à 12:59:06    

thermocline a écrit :

Ce qui fait pitie, c'est de faire des associations calamiteuses ou la responsabilite des francais est clairement engagee (indochine, algerie, afrique) et melanger tout ca avec des elements de real politik ou les francais n'ont qu'un role archi mineur (y'avait pas vraiment besoin des francais pour apprendre a torturer... Mais les "praticiens" francais bien formes existaient a cette epoque, d'ou cet "engouement" ), et la je parle surtout de l'amerique du sud.
 
Pour mettre cela sur le meme niveau, c'est qu'on cherche a discrediter toute critique valable de l'etat francais.


 
On ne parle pas seulement de la torture qui n'a pas attendu la guerre d'algerie.
 
On parle de tout une doctrine de guerre sâle sur le modèle de la bataille d'alger.
 
La guerre Contre insurrectionnelle est une spécialité bien française... qui fait encore école en Irak, en Afrique...


Message édité par Giuseppe_P le 24-05-2005 à 13:00:09

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Pas de justice, pas de paix
Reply

Marsh Posté le 24-05-2005 à 13:01:40    

Giuseppe_P a écrit :

Je ne repondrais pas à ce genre de troll colonialiste et fasciste.
 
Je m'attendais à ce genre de réaction sur ce forum ou pullulent les crétins nostalgiques de la gègène et autres admirateurs de Papon, cependant si une seule personne prend la peine de lire ces livres je n'aurai pas perdu mon temps.
 
:hello:


 
ce post la va te valoir un aller simple pour les TTs, au moins.
 
j'ai beaucoup de mal a supporter les gens qui me traitent de crétin adepte de la torture admirant des criminels de guerre.


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mikhail a dit : Comme j'ai dis plus haut, on va parler des nouvelles découvertes et peut importe qu'elle sont conforme aux lois de la physique ou non. C'es tout. De toute façon, le temps mettras tout a ça place.
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Marsh Posté le 24-05-2005 à 13:02:42    

L'armée Francaise n'a pas les mains trop propres, c'est clair, surtout en Afrique.
Mais l'Amérique du Sud c'est le pré carré de la CIA, pas de la France.

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Marsh Posté le 24-05-2005 à 13:09:32    

BigWhiteTelephone a écrit :

L'armée Francaise n'a pas les mains trop propres, c'est clair, surtout en Afrique.
Mais l'Amérique du Sud c'est le pré carré de la CIA, pas de la France.


 
tu te trompes.
 
Dans le cas de l'argentine, le perronisme (mélange de fascisme, d'integrisme catholique et paradoxalement de quelques reformes sociales) est très éloigné de l'oncle Sam.
Le perronisme comporte même une bonne part de nationalisme et d'antiaméricanisme... d'où le rôle français plus important en Argentine...
 
Evidemment, la main mise des USA sur le continent est évidente, ce qui n'a pas empecher des militaires français comme Aussaresse de former l'armée américaines a ses techniques...
 
Lire le livre pour plus d'infos [:spamafote]


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Pas de justice, pas de paix
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Marsh Posté le 24-05-2005 à 13:09:32   

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Marsh Posté le 24-05-2005 à 13:11:41    

C'est quoi le but, au fait, à part faire de la pub pour le bouquin ?
 
Car ressasser le passé en enfonçant des portes ouvertes, hein...


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Ratures - Cuisine
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Marsh Posté le 24-05-2005 à 13:12:14    

Gurumeditation a écrit :

ce post la va te valoir un aller simple pour les TTs, au moins.
 
j'ai beaucoup de mal a supporter les gens qui me traitent de crétin adepte de la torture admirant des criminels de guerre.


 
ça n'était pas adressé à toi en particulier, mais si tu estimes faire partie des personnes visées, c'est ton problème !


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Pas de justice, pas de paix
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Marsh Posté le 24-05-2005 à 13:12:28    

Giuseppe_P a écrit :

On ne parle pas seulement de la torture qui n'a pas attendu la guerre d'algerie.
 
On parle de tout une doctrine de guerre sâle sur le modèle de la bataille d'alger.
 
La guerre Contre insurrectionnelle est une spécialité bien française... qui fait encore école en Irak, en Afrique...


 
Et qui n'a jamais fait ses preuves dans la specialite francaise: la real politik. Ces actions, si elles sont souvent des "succes" sur le theatre des operations, sont toujours des catastrophes quand aux consequences politiques. Les francais donnent cette "arme" plutot a ses allies qu'elle voudrait bien voir couler :o


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Les bureaucrates: "S'ils tombaient d'un immeuble, il leur faudrait une semaine pour s'ecraser." "All I ever wanted All I ever needed Is here in my arms Words are very unnecessary They can only do harm               Enjoy the silence"
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Marsh Posté le 24-05-2005 à 13:13:26    

zcoold a écrit :

ta signature est pitoyable, comme le blaireau qui l'a glairé d'ailleurs.


Bonne fin de semaine.
 

Giuseppe_P a écrit :

Je m'attendais à ce genre de réaction sur ce forum ou pullulent les crétins nostalgiques de la gègène et autres admirateurs de Papon, cependant si une seule personne prend la peine de lire ces livres je n'aurai pas perdu mon temps.


 
Bonne fin de mois.

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