en dissert de francais sur le Pere Goriot.... [Need help] - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 07-03-2003 à 23:28:19
Le type même du sujet con et chiant, je préfère même pas y penser. Pas étonnant que certains soient dégoutés de Balzac.
Quelques bons mots dans "Le père Goriot" (édition GF) :
(?) en vivant comme un souverain, (?) en menant une vie que l'on ne conçoit pas ici, où l'on se tapit dans un terrier de plâtre.
(Le père Goriot, p. 118)
Rien ne plaît plus aux femmes que de s'entendre débiter ces douces paroles. La plus sévère dévote les écoute, même quand elle ne doit pas y répondre.
(Le père Goriot, p. 134)
Les affections de l'homme se satisfont dans le plus petit cercle aussi pleinement que dans une immense circonférence. Napoléon ne dînait pas deux fois (?).
(Le père Goriot, p. 143)
? Par ma foi, se dit Eugène en se couchant, je crois que je serai honnête homme toute ma vie. Il y a du plaisir à suivre les inspirations de sa conscience.
(Le père Goriot, p. 155)
Rastignac, heureux d'avoir un prétexte de quitter cette épouvantable caverne, s'enfuit en courant.
(Le père Goriot, p. 194)
Ils trouvèrent madame Vauquer seule au coin de son poêle, entre Sylvie et Christophe. La vieille hôtesse était là comme Marius sur les ruines de Carthage.
(Le père Goriot, p. 214)
Marsh Posté le 07-03-2003 à 23:31:27
orenb a écrit : Sujet: |
Si c'était moi je zapperais la 1ère phrase : rien à foutre de l'"habitude de définir". Concentre-toi sur "quels enseignements avez-vous retirés".
Marsh Posté le 07-03-2003 à 23:48:49
rogr a écrit : |
pas mal
sinon j'ai aussi dû faire une dissert là dessus....y'a 5 ans. Je ne m'en souviens bien évidemment plus.
Marsh Posté le 07-03-2003 à 23:52:25
arg livre de merde que j'ai eu en 3eme et qui a bien faillu me degouter de la litterature tout court
achéte le profil je crois me souvenir que les elements de reponses sont dedans
Marsh Posté le 07-03-2003 à 23:54:06
Jpensais dire que pour ceux qui se souviennent que Rastignac, sortant de sa province, ne connait pas les regles de la société parisienne==>>> il apprend ca ok...mais c quoi des enseignements!!!!????
Marsh Posté le 08-03-2003 à 00:11:21
qu'un jeune homme propre sur lui peut devenir une merde vilaine qui arnaque mere et soeur pour mener grand train et monter les echelons de l'echelle sociale en pietinant autrui
Marsh Posté le 08-03-2003 à 00:14:00
orenb a écrit : Jpensais dire que pour ceux qui se souviennent que Rastignac, sortant de sa province, ne connait pas les regles de la société parisienne==>>> il apprend ca ok...mais c quoi des enseignements!!!!???? |
Il faut calculer, il faut ruser. Il ne faut surtout pas montrer naïvement son état intérieur et ses vraies pensées.
Marsh Posté le 08-03-2003 à 01:09:13
personne d'autre???
bon allé bonne nuit a tous et continuer a m'aider je chekerai demain.....Merci....
Marsh Posté le 09-03-2003 à 14:08:03
Je vais d'aider un peu à l'aide de documentations que je possède, car je suis passionné de la Comédie Humaine
premier point : L??uvre de Balzac comporte une unité
c'est le retour des personnages
l??uvre comporte pas moins de 2500 personnages dont 573 réapparaissent
les records sont détenus par Nucingen, Bianchon, Henri de Marsay et Rastignac.
Rastignac réapparais dans 25 romans de la Comédie Humaine.
Balzac a voulu décrire son temps avec précision et réalisme, selon des procédés assez proche du journalisme moderne. En matière d?auteur de feuilleton à suspens, il est précurseur.
La lecture individuelle d?un roman de Balzac, sans respect de la chronologie des évènements et du fil narrateur de la Comédie Humaine peut poser un problème.
Prenons l?exemple du Père Goriot : rien ne manque à notre édification, meme si nous n?avons pas lu Gobseck ou sont précisés les affres que, dans le meme moment, éprouve la fille de Goriot, affres auxquelles pourtant il est fait allusion dans le Père Goriot
Dans ce romain, Mr de Langeais demande à Mme de Beauséant si elle a des nouvelles de Montriveau. Cette phrase ne prend tout son sens, et sa pointe n?apparaît, que si nous sommes au courant des relations entre cette Langeais et ce Montriveau, relations narrées dans La Duchesse de Langeais.
Cette réserve soulignée, le roman est lui meme autonome et comporte sa propre logique. Il est tout à fait lisible, bien que ce soit dommage à mon avis, de lire La Comédie Humaine dans l?ordre qu?il nous plait.
Il faut savoir aussi, que certains de ses romans, situés dans une chronologie narrative, ont été écris dans un ordre différent.
Deuxième point : la personnalité du personnage chez Balzac
Parmis les personnages, les plus remarquables (ceux qui sortent du lot) sont les lions : ils sont plantés fermement dans l?intrigue et dans des milieux différents (socialement parlant).
Le lion s?est appelé autrefois raffiné, muguet, homme à bonnes fortunes ; plus tard muscadin, incroyable, merveilleurs ; dernièrement enfin dandy et fashionable Frédéric Soulié
Le lion de Balzac est aussi un lion au sens propre du mot : animal carnassier aux détentes redoutables, cherchant sans cesse qui dévorer Félicien Marceau
Le lion de Balzac, contrairement au lion de Stendhal au profil plus épuré, mêle la fatuité, le dandysme et une ambition dévorante, ainsi que de la candeur innocente de Julien Sorel par exemple.
Chez Balzac, l?arrivisme supplante souvent l?ambition.
Deux démarches différentes de Stendhal à Balzac : chez l?un, il s?agit d?amour, de vanité (Sorel)
Chez l?autre, il s?agit d?argent, de pouvoir, de réussite (Rastignac)
Sorel est un personnage torturé : que faire pour qu?on m?aime ? que faire pour mériter ma propre estime ? que va-t-on penser de moi ?
Le lion de Balzac n?a pas cette innocence : il veut triompher dans le monde, dominer, s?enrichir.
Prendre une femme ? oui, mais pour mettre un pied dans le pouvoir, grâce à elle?
En revanche, l?ambition militaire, affaire d?honneur et de prestige, n?intéresse pas Balzac. Donc, la logique stratégique va passer par les femmes.
Le moyen de plaire au femmes ? la fatuité.
Bien se saper est primordial : avoir un beau gilet? Ces gilets sont des armes. Des outils, dit Rastignac : « des outils avec lesquels on pioche la vigne dans ce pays-ci » Le père GoriotLe voilà dans sa bonne armure de Milan dit Blondet en voyant Rubempré bien habillé Splendeur
Les batailles stratégique se passent dans les boudoirs et les coulisses.
L?analogie avec les militaires, c?est l?insouciance, la camaraderie, l?impatience au plaisir, le mépris du danger, l?impudeur et l?indifférence pour les victimes.
L?insouciance : ils sont perclus de dettes et ils s?en moquent.
La camaraderie : Montriveau trouvera tout naturel d?aider Marsay dans ses entreprises.
Les personnages « lions » de Balzac sont souvent liés par la franc-maçonnerie.
L?appétit insolent : « Parvenir ! Parvenir à tout prix? nous avons une faim de loup » Père Goriot
L?impudeur : tout les affaires de culs circulent sans problème dans la « société » « En Bohème, le secret s?observe peu sur les amours légères » Prince de Bohème
L?indifférence : un lion disparaît, le lendemain il est oublié.
Eugène de Rastignac,
Personnage clé du Père Goriot, donc on pourra suivre l?évolution dans 25 romans de la comédie humaine.
On peut tenter de juger Rastinac par opposition à Lucien de Rubempré, autre lion remarquable de la Comédie Humaine.
Qu?est ce qui fait que notre sympathie l?emporte sur Rubempré plutôt que sur Rastignac ?
Le premier est melé à une affaire d?entolage, et il a flirté avec une société ordinaire de ex-prostituée et de ex-forçat.
La destinée de Lucien est tragique, on ne sait pas si sa mort est naturelle ou si c'est un un suicide, mais tout l?y destinait. Ce personnage n?est ni odieux, ni antiphatique. Il inspire de la pitié. Lucien est une victime. C?est un enfant, un enfant lion.
Rastignac n?est pas touchant , rarement en tout cas. Il ne descendra pas aussi bas que Rubempré.
Rastignac est doué d?une droiture innée, Lucien lui, est irrégulier.
Bon, y a bien la petite phase célèbre : « A nous deux maintenant ! » joli cri, mais il faut lire les deux lignes suivants : « Et pour premier acte de défi qu?il portait à la société, Rastignac alla dîner chez Mme de Nucingen » Là est sa limite. Rastignac à le don d?appuyer sur le frein au bon moment. Il gère avec talent son ambition.
On rencontre Rastignac pour la première fois comme pensionnaire de la maison Vauquer, il suit les cours de la faculté de droit, il est pauvre et vaillant. Lorsqu?il va faire la fête en société (bal) il travaille toute la nuit pour rattraper le temps perdu.
Si ses parents appartiennent à la petite noblesse provinciale , il est cousin de Mme de Beauséant qui le mettra en situation d?être reçu partout. En résumé, Rastignac est mur pour sa rencontre avec le démon.
Celui ci apparaît dans la comédie Humaine sous le personnage de Vautrin.
Vautrin se prendra de passion pour Rastignac de la meme façon que pour Lucien
De l?ambition, de la rage, c?est assez pour intéresser l?ex-forçat.
Lucien cèdera à cette volonté de fer, Rastignac lui, renâclera.
La différence entre les deux lions, c?est que Rastignac n?est pas désespéré, il est moins malléable que Rubempré.
Vatrin dira à Rastignac : « nous avons encore quelques petits langes tachés de vertu » Le père GoriotRastignac est capable de se faire pénitence à lui même : Balzac écrira plus tard dans Spendeurs et Misères des courtisanes : A trois heures du matin, des Lupeaulx et Finot trouvèrent l?élégant rastignac à la même place, appuyé sur la colonne ou l?avait laissé le terrible masque. Rastignac s?était confessé à lui-même : il avait été prete et pénitent, le juge et l?accusé. Il se laissera amener à déjeuner et revint chez lui parfaitement gris mais taciturne »
Il a compris que en Vautrin, il y a le hors la loi, la liaison dangereuse. Il se méfies, contrairement à Rubempré.
En résumé ; il recule devant le crime, pas devant le petit geste vil?
Rastingac n?a ni le brillant ni la vitesse de Rubempré.
Il deviendra gigolo plus tard pour s?intaller dans un appartement rue D Artois.
Il ne songera pas à parvenir autrement que par les femmes. Rubempré quand à lui, écrira un livre.
Il s?avouera paresseux « comme un homard »
Enfin , les personnages de Balzac empruntent en partie leurs trais à des personnages réels. Pour Rastignac, çà sera Thiers : même caractère : absence de c?ur, sécheresse de caractère, valeur résident dans l?intelligence? .
Marsh Posté le 09-03-2003 à 14:20:16
pour conclure sur le Père Goriot : c'est un roman qui décrit la formation du "lion" personnage clé des romans de balzac
donc, en effet, tu oeux en quelque sorte parler d'apprentissage
mais je dirai plutot, le parcours de l'un de ces personnages
car le lion s'apprend tout seul...
le terme "apprentissage" ne convient pas vraiment
Marsh Posté le 09-03-2003 à 15:08:20
nur a écrit : quel personnage ce vautrin! |
tout à fait... Vautrin est un personnage à part
il est absolument le seul qui n'a pas de pair dans la Comédie Humaine
Parmis les lions, on a ceux qui surfent sur la vague, qui émergent et qui font parler d'eux
puis les lions écrasés, (souvent appartenant à la bourgoisie et la province)
les lions écrasés, après les vaiqueurs, ce sont les vaincus
(ile ne sont restés que des agneaux en fait)
parmis le lion bourgois le plus connu, Charles Grandet par exemple...
enfin nous avons, les ducs, les femmes (dont l'importance est majeure, ce sont elles souvent qui "apprennent" la vie sociale aux lions)
les jeunes filles, les vieilles filles, les jeunes gens et les acteurs de la vie littéraire, artistique et galante
tel père et mère (Goriot, Mme Bridau)
les "survivants" de l'ancien régime et de l'empire, la police sera représentée (Corentin, Peyrade, Contenson...)
et bien entendu le monde essentiel, le nerd de la guerre, les monde des rentiers
Balzac a fait l'impasse sur le "petit peuple", Zola le fera plus tard...
Vautrin appartient à aucun de ces personnage, c'est l incarnation du démon, du mal, de la ruse et du crime
Balzac le singularisera et ne perdra pas son temps à créer d'autre personnages "mafieux"
Marsh Posté le 09-03-2003 à 15:11:28
eszterlu a écrit : |
A+
Marsh Posté le 09-03-2003 à 15:19:34
l'argent est un problème récurrent dans les romans de Balzac
la place dans la société ne se mesure qu'en fonction des intérets qu'on percevai de sa fortune, à l'époque 50 000 livre de rentes par exemple, signifait qu"on possédait une fortune conséquente...
Les banquiers ont de l'enbompoint dans les romans de Balzac
Marsh Posté le 09-03-2003 à 15:28:56
assez fan de Balzac moi aussi... (ca m'énerve quand on le compare à Zola...enfin bref)
PS: je crois que La peau de chagrin est mon preféré
Marsh Posté le 09-03-2003 à 15:51:52
el_boucher a écrit : assez fan de Balzac moi aussi... (ca m'énerve quand on le compare à Zola...enfin bref) |
mes préfèrés sont Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes
Lucion de Rubempré est le personnage qui me fascine le plus
il manque de réussir une étonnante carrière. Il échoue certe, mais à la veille d'épouser une Grandlieu et juste avant d'etre nomme ministre de l'Allemagne.
Henry de Marsay deviendra président du conseil (bien non ? ) et Rastiganc finira ministre.
mais la différence est là : Marsay a un père influent qui posséde cent milles livre de rentes.
Lucien, lui, n'a rien.
Il n'est meme pas Rubempré. Rubempré n'est que le nom de sa mère. Il s'appelle en fait Chardon, comme tout le monde.(Balzac nous fait grace de Dupont .. )
Lucien est seul. Il est pauvre, il est beau, il écrit des vers. pauvres atouts ! Ils lui serviront cependant. Ses poèemes luo donneront accés à l'un des salons d'Angoulème. Sa tournure lui permettra de séduire Mme de Bargeton
la dame parle poésie, Lucien lui répond sur le meme ton. Mais lorsqu'il rentre chez lui, il se voit interpeller par le sucesseur de son père : Bonjour mon fiston, comment va notre petite santé ? Moi, je viens de faire une expérience sur la mélasse Illusions perdues
Lucien en souffre. c'est qu'il se prend au sérieux lui...
et c'est un des personnages les plus complexes et le plus profond de la Comédie Humaine
Marsh Posté le 09-03-2003 à 16:46:11
eszterlu a écrit : |
vautrin c'est le genie du mal: force ,culture et intelligence reunie
lucien de rubempré j'aime pas du tout,c'est une tafiole egoiste et effeminée ,un faible a l'ambition demesurée
effectivement sinon,spendeurs et miseres des courtisanes est consideré comme son roman le plus abouti
Marsh Posté le 09-03-2003 à 20:09:14
nur a écrit : |
à l'époque il fallait l'etre pour avoir une chance de voir les femmes se pammer à ses pieds...
Marsh Posté le 10-03-2003 à 07:24:47
eszterlu a écrit : |
il faut savoir resister a la mode
Marsh Posté le 07-03-2003 à 23:08:25
Sujet:
On a l'habitude de definir le roman du pere Goriot comme un roman d'aprentissage. Quels enseignements avez-vous retirés de la lecture et de l'étude du Pere Goriot.
J'ai besoin d'aide pouvez-vous me donner des "exemples" d'aprentisage.......ainsi que si vous avez lu le roman me dire vite fait vos impressions.....Thank......