J'arrette la branlette

J'arrette la branlette - Société - Discussions

Marsh Posté le 09-05-2006 à 00:57:01    

J’ai pas mal pesé le pour et le contre, j’ai mûrement réfléchi ma décision, et je me suis dit que c’est la meilleure des choses a faire.
Je sais que ca va être dur. Ca va être le truc le plus dur que j’ai jamais fait de ma vie.
 
J’ai 30 ans cette année. 30 balais. Et j’ai connu que deux femmes dans ma vie. La première je suis resté avec elle deux mois. Une beauté. Une blonde aux yeux verts avec un sourire à tomber. Jamais j’aurais cru que je me taperais un jour une fille comme ça. Jamais j’aurais cru qu’une fille comme ça pouvait rester avec moi.
D’ailleurs elle est pas resté.
Ca a été dur quand elle m’a lâché. Heureusement qu’il y avait ma meilleure copine depuis mes 8 ans. Celle qui a toujours été là, par monts et par vaux, qui m’a jamais lâché, qui m’a toujours tendu une main secourable au moindre chagrin sans jamais rien me demander en échange. Ma ptite branlette du soir.
 
Et puis 500 branlettes plus tard j’ai rencontré une autre nana sur Internet. Elle avait 10 ans de plus que mois, mais bien portante, avec de bonnes formes là où il faut. Bon on a couché un peu, c’était vraiment sympa. Sauf qu’elle était carrément demandeuse en expérience à deux, alors que depuis toujours je la jouais solo. Pas facile de jouer une symphonie au piano à quatre mains quand on est habitué à jouer Au clair de la lune avec un seul doigt sur le clavier. Elle voulait quelqu’un d’opérationnel à 100% de suite alors elle est allée voir ailleurs.
La chienne.
 
Allez hop 250 branlettes de plus. Avec le souvenir de ce que c’est d’avoir un corps de femme qui se presse sur toi, qui t’embrasse dans le cou, qui te caresse. Téter le téton de Nathalie c’était quand même autre chose que de se mater n’importe quel John B. Root.
Bon, ca fait bientôt un an que je l’ai pas revue. Que j’ai pas retouché une femme.
 
Il y a un mois, j’ai stoppé la branlette pendant deux semaines. Bon, ça s’est pas fait comme ça, hein. J’étais en intérim à ce moment-là, un boulot à la con d’archiviste où je passais la journée à entreposer des caisses de papelards poussiéreux. Le truc hyper crevant qui devrait normalement être fait par un robot, comme 85% des boulots qu’on te propose en intérim ou à l’Anpe. Le soir j’étais tellement cassé que j’avais même pas la force de m’astiquer. Zou au dodo. Quelques jours comme ça sont passés.
 
Et c’est là que j’ai découvert un truc.
 
J’ai toujours été un gars pas sûr de lui en ce qui concerne les gonzesses. J’ai jamais joué à touche-pipi dans les toilettes de l’école ni eu de petite amie plus tard au collège ou au lycée. J’étais trop boutonneux, névrosé et mal sapé pour intéresser même la plus moche. Bon j’ai survécu y’a pas mort d’homme mais c’est vrai que c’était pas facile – et ça l’est toujours pas – de voir le premier connard venu se taper une belle nana tandis que toi tu te la cales gentiment derrière l’oreille. Bref, je suis pas du genre Casanova. Plutôt du genre à me plaindre de pas niquer mais à pas faire grand’chose pour arranger la situation.
Sauf que quand j’ai arrêté la branlette, il s’est passé ce truc : j’ai senti une sorte d’énergie, une putain d’énergie venu de je ne sais quel coin primal de l’organisme m’envahir peu à peu. J’avais une de ces pêches ! Les caisses, je te les entassais comme si c’était des paquets de BN. Je speedais dans les couloirs, je faisais de l’œil aux secrétaires. Et elles me souriaient ! Bougresses ! En rentrant du boulot, je me suis mis carrément à parler à des nanas dans le métro. Bon ça a pas marché parce que dès que je me rendais compte de ce que j’étais en train de faire, je perdais mes moyens. N’empêche que même si je me cassais la gueule après, sur le coup t’en avais qui étaient réceptives, ça j’en suis sûr à 100 %. Ca veut dire qu’il y a moyen.
Rien que de me rendre compte du champ des possibilités qui s’offraient à moi déjà ça a été quelque chose.
 
Les jours suivants, j’ai continué à ne pas me branler et j’ai remué tout ça dans ma tête avant de trouver une théorie. Elle vaut ce qu’elle vaut mais pour moi elle est un clair reflet de la réalité : quand tu ne te branles pas pendant un certain temps, ton taux de testostérone augmente. Tu deviens plus vivant, plus fort, un peu comme l’homme qui valait trois milliards. Plus agressif aussi. Même si tu es mou, même tu n’as jamais dragué de ta vie, tu commences à prendre des initiatives, à devenir entreprenant d’un point de vue professionnel, sexuel, sportif etc. C’est comme de prendre un excitant naturel.
 
Donc pendant deux semaines je me suis pas branlé. Je dirai pas que ça a pas été pénible. Le soir impossible de dormir, surtout quand on est habitué depuis toujours à faire appel à Pamela Cinq-doigts histoire de se détendre. A un moment donné, je bandais constamment, c’était l’horreur. Je me rappelle qu’une fois, une des secrétaires de la société d’archives – qui était plutôt mignonne - a posé la main sur mon poignet pour me montrer un bug sur son ordi, et j’ai bandé si fort que j’ai vu clairement mon jean se déformer au niveau de mon entrejambe. J’ai dû prétexter une envie pressante. Mais je me demande si la vieille qui bossait avec elle n’a pas vu, parce qu’à ce moment j’ai cru voir qu’elle est resté comme en arrêt à me mater la bite.
Par contre j’ai continué à draguer dans le métro et j’ai commencé dans la rue. Et je me suis chopé des numéros. Deux numéros ! Jamais j’avais dragué de ma vie et hop trois numéros bordel ! Bon c’était pas des bombes mais putain la satisfaction je te raconte pas. L’impression d’être un HOMME. Un mec qui prend l’initiative, qui assume ses envies, qui attend pas en pleurnichant que le hasard veuille bien poser quelque chose sur son paillasson.
Et les numéros étaient bons en plus ! Alors là le moins qu’on puisse dire c’est que j’étais jouasse. Sauf que ces salopes elles m’ont laissé mettre des messages sur leur répondeur et elles m’ont pas rappelé.
Alors bon, au bout d’un moment j’ai craqué. Je me suis branlé.
 
Je peux te dire que le lendemain j’étais pas fier. Mou, défait, triste. Plus de potion magique à la testostérone. Au boulot, d’un coup, ces saloperies de caisses de papier se sont remises à peser un quintal, les couloirs de nouveau interminables, les secrétaires plus du tout souriantes et les retour du boulot tout gris. Quelques jolies nanas, mais aucune envie d’aller les voir. Pas de force, pas de courage. De nouveau un de ces putains de zombie à Paris.
Bon j’ai quitté le boulot, je me suis mis au chômage. Et là, branlette sur branlette à toute heure de la journée. Un truc de fou.
 
Et puis cette nuit, il était 3 ou 4 heures de mat’ je me réveille. La putain d’angoisse qui t’arrive 4 ou 5 fois dans la vie. L’abîme total, un avant-goût de la mort et une voix qui me répète : « ta vie c’est de la merde, ta vie c’est de la merde ». Et je veux me battre, je veux me révolter – « ta vie c’est de la merde, ta vie c’est de la merde » ça continue.
 
Alors c’est venu d’un coup : j’ai décidé d’arrêter la branlette.
 
Tout à l’heure je me suis inscrit sur Meetic et je vais tâcher de rencontrer un maximum de nanas. Je vais aussi draguer dans la rue. Je vais devenir un putain de Don Juan, je vais enchaîner grave de chez grave.
Tant que je me serai pas fait une nana, pas de branlette. J’en fait le serment devant toi lecteur. Si j’ai créé ce blog, c’est que pour que tu sois témoin de mon challenge et que tu m’aides à le tenir.

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Marsh Posté le 09-05-2006 à 00:57:01   

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Marsh Posté le 09-05-2006 à 00:58:12    

3615Mylife Mabite


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Lu et approuvé.
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