La croissance est-elle la solution ultime pour l'économie Française ?

La croissance est-elle la solution ultime pour l'économie Française ? - Société - Discussions

Marsh Posté le 22-08-2005 à 16:00:54    

Il ne vous a pas échappé que la plupart des hommes politiques appartenants aux partis traditionnels (à droite comme à gauche) s'attachent à trouver de la croissance économique pour résoudre le problème du chômage.
 
On peut même raisonnablement dire que le taux de croissance est l'indicateur principal qui permet de gérer le pays (le budget est élaboré en fonction des perspectives de croissance).
 
Or, on sait que la croissance infinie, dans notre petit monde fini, pose un problème écologique (si tout le monde était américain, il nous faudrait 5 planètes, et 3 seulement si tout le monde était français).
On se doute aussi (vu que la croissance économique, même faible, est une réalité depuis des années) que l'indicateur en question ne reflete pas exactement la santé économique du pays, ni la perception qu'on en a. Notamment, on entend souvent parler de "croissance sans emploi". Le "modèle anglais" avec croissance et sans chômage parait lui aussi non dépourvu de défauts alors que selon nos indicateur, il est parfait...
 
Je m'interroge donc sur la pertinence de l'indicateur que la France, ainsi que la plupart des pays, a choisi. Ceux qui ont fait un peu de qualité (au sens iso machin) savent l'importance du choix des indicateurs pour mener un projet correctement. D'autant que l'indicateur phare, naturellement, se décline jusqu'à la plus petite subdivision de la société, l'entreprise cherche à croître, et l'individu cherche à maximiser ses revenus. C'est de bonne guerre.
 
Je m'étonne qu'aucun parti sérieux ne propose une alternative à cet indicateur, ou alors, j'ai pas bien regardé.  
 
Je propose donc une ébauche d'indicateur alternatif, en espérant bien que vous débattiez sur la question pour faire mûrir l'idée.
 
L'objectif à atteindre étant le bonheur de tous les français (me trompe-je ?), il me semble que l'indicateur doit tenir compte de leur perception de leur situation.  
Par ailleurs, la pauvreté étant une notion relative (un éthiopien pauvre ne se définit pas de la même façon qu'un français pauvre), il me semble nécessaire d'avoir un outil de mesure de l'inégalité.  
L'insee propose bien le taux de pauvreté (http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle [...] &tab_id=55), mais il n'est pas mis à jour depuis 2001 et son calcul est discutable.
Admettons qu'on améliore cet indicateur (appelons le taux d'inégalité), il faudra(it) alors le décliner dans toutes les ramifications de la société, ce qui pourrait être fait, par exemple, en subventionnant les entreprises dont le taux d'inégalité est en dessous d'un certain seuil.
 
C'est pas une bonne idée, ça ?
 
J'ai approfondis la chose sur mon blog, si cela vous intéresse : http://merome.net/dotclear/index.p [...] -equitable


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Marsh Posté le 22-08-2005 à 16:00:54   

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Marsh Posté le 22-08-2005 à 16:01:05    

[:drapo][:urd]

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Marsh Posté le 22-08-2005 à 16:06:53    

L'idée est aussi belle mais utopique, à l'image de cette société dont tu parles sur ton blog :
 

Citation :

L'entreprise équitable, [avec] une ambiance [...] non guidée par la course effrénée aux profits.

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Marsh Posté le 22-08-2005 à 16:09:01    

L'objectif de ce topic n'est pas de faire doublon avec mon blog, mais bien de se demander si l'utopie ce n'est pas de croire que le salut vient de la croissance.
Aujourd'hui, je crois que tout le monde politique est utopique.


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Marsh Posté le 22-08-2005 à 16:16:12    

Bah , c'est la course (bancale) en avant :
pour que le systeme économique ne périclite pas , il faut que la population augmente sans cesse (jusqu'a epuisement des ressources , destruction de l'environnement)
 
Faudrait donc changer le systeme économique , vivre autrement .
 
( pour les USA c'est au moins 10 planétes je crois)


Message édité par le penseur fou le 22-08-2005 à 16:17:04
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Marsh Posté le 22-08-2005 à 16:26:46    

Je crois comprendre ce que tu veux dire.
 
On cherche la croissance absolue, celle qui se fait au détriment d'autre chose et qui appelle la récession, il vaudrait mieux essayer de viser la croissance intelligente, non artificielle, pour tous et durable.
 
Être homme politique, c'est comme jouer aux Sims à grande échelle, tu donnes aux gens (peu importe comment) les moyens de s'acheter une voiture, une maison, tu leur construis un parc d'attraction -> ils sont heureux et ne se posent pas plus de questions. Pour eux tout va bien.
 
Le problème c'est que les gens sont trop individualistes et ont du mal à voir à long terme. Les disparités sociales sont vues comme une fatalité.
 
Quant à l'écologie, quand les problèmes surviendront les politiciens au pouvoir ne seront plus les mêmes alors pourquoi s'en soucier : "après nous le déluge".

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Marsh Posté le 24-08-2005 à 21:32:27    

Devant le vif succès de ce topic  :( je poursuis mon idée.
 
On peut se poser la question de la nécessité de la croissance pour suivre la démographie. Après tout, si on est 1% de plus chaque année (chiffre au hasard), est-ce que cela ne signifie pas quelque part qu'on a besoin d'1% de croissance pour garder le même niveau de vie ?
Mathématiquement, c'est exact, mais à mon avis, c'est faux pour deux raisons :
 
1. Les économies d'échelle. Celles-là même qui font que s'il vous faut acheter un tire bouchon pour ouvrir une bouteille, vous n'avez pas besoin de deux tire bouchons si vous avez deux bouteilles à ouvrir. Enfin, je me comprends.
 
2. Un certain nombre de richesses ne sont pas prises en compte dans la croissance économique. Par exemple, si l'année prochaine, je cultive mon jardin comme un ouf, au point de ne plus avoir besoin d'aller au supermarché du coin pour me nourrir, je ne vais pas vivre plus mal, tout en ne créant aucune richesse économique. Pire : mon supermarché va subir une récession...
On peut raisonner ainsi pour un tas de chose, l'énergie renouvelable, le covoiturage, que sais-je encore. La croissance économique signifie avant tout que l'on produit plus parce qu'on consomme plus, nullement qu'on a plus de richesses ou de confort au final.
 
Donc, la croissance, je persiste, n'est pas une fin en soi. En cas de forte croissance, on peut obtenir des effets sur l'emploi, mais ce n'est qu'un effet de bord et pas une conséquence directe. Dans tous les cas, cela n'est nullement nécessaire pour augmenter notre niveau de vie, et donc la "santé" économique des français.
 
Je repose la question : pourquoi aucun politique ne s'extrait de ce schéma de pensée qui me semble au moins un peu discutable ?


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Marsh Posté le 24-08-2005 à 21:43:13    

La remise en cause de la croissance comme dogme, ça ne date pas d'hier. La décroissance soutenable, par exemple, en fournit un exemple (ce n'est pas la croissance négative, c'est une autre manière d'organiser l'économie).
 
Sinon, les indicateurs que tu recherhes, l'ONU tente d'en trouver : les IDH (indicateurs de développement humain) par exemple.

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Marsh Posté le 24-08-2005 à 21:58:34    

Excellent topic même s'il mériterait parfois d'être tempéré par l'intervention d'économistes éclairés; Les exemples cités étant par exemple parfois un peu "naïfs", ce qui contraste hélas avec le souffle de bon sens et de pensée libérée qui semblent l'animer.  :jap:  
 
Je suivrai en tout cas le débat avec plaisir.  ;)  
 
 
 

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Marsh Posté le 24-08-2005 à 22:00:32    

l'homme étant extrait du processus d'évolution
 
ca me parait plus que douteux est ce que tu peux etayer ton raisonement pour eclairer ma lanterne

Reply

Marsh Posté le 24-08-2005 à 22:00:32   

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Marsh Posté le 24-08-2005 à 22:05:37    

ilestdesnotres a écrit :

l'homme étant extrait du processus d'évolution
 
ca me parait plus que douteux est ce que tu peux etayer ton raisonement pour eclairer ma lanterne


 
Notre mode de fonctionnement planétaire nous mène droit dans le mur, il ne faut pas être très doué pour en prendre conscience.
 
Comment transformer unilatéralement ce "produire plus" par un "produire mieux" ?
 
Le simple fait de freiner certaines mauvaises habitudes productives avantagerait immédiatement un autre groupe de producteurs.
Comment dompter durablement la machine sans tout pêter ?
 
C'est je crois un challenge vital pour l'homme, mais aussi pour tous les autres être vivants qui n'ont pas eu de bol de tomber sur une espèce aussi conne.
 

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Marsh Posté le 24-08-2005 à 22:27:17    

Merome a écrit :

pourquoi aucun politique ne s'extrait de ce schéma de pensée qui me semble au moins un peu discutable ?


 
La croissance fait le bonheur des vendeurs qu’elle enrichit et des consommateurs qu’elle rend heureux, même si ce n’est qu’illusoire.
 
La "démagogie", tu connais ? "La mode, c'est pas ce qui est beau, c'est ce qui plaît." C'est pareil pour la politique, le but n’est pas d’avoir de grands idéaux, c’est d’être élu par la majorité. En tenant un tel discours mettant en cause la croissance, tu prends le risque d’être mal compris par ceux qui ne t'écouteront pas jusqu'au bout, de passer pour un coco marxiste anti société de consommation de merde, de passer par un marginal, etc. En plus, tu parles de consommation réfléchie alors que certains ne sont pas prêts à faire le moindre effort, ça se vérifie chaque jour.
 
La croissance est évaluée de façon inadaptée, c’est vrai. Ce n’est pas une fin en soi, c’est sûr. Mais va faire comprendre ça à 1) tous les gens du privé dont le métier repose sur la croissance 2) tous les gens qui s’épanouissent dans la consommation. Un vendeur de voitures proposant un programme de rachat du véhicule 2 ans après l’achat m’avait sorti l’argument choc : « comme ça tous les deux ans, vous avez la joie du neuf ».
 
C’est comme le moteur à eau, tu crois franchement que ça aura des chances de voir le jour tant qu’il y aura des gens qui vivront du pétrole ?
 
Aujourd'hui, il y a de la pub partout, les gens sont poussés à la consommation avec des produits contestables en tous points (écologique notamment) comme les lingettes dépoussiérantes jetables et toutes ces conneries. La société est tiraillée entre plein de paradoxes : on nous demande de trier les poubelles d’un côté et on nous vend un biscuit dans un sachet fraîcheur dans un étui dans un carton.
 
Et de temps en temps, on nous balance un taux de croissance et le moral est bon.

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Marsh Posté le 24-08-2005 à 22:33:55    

Merome a écrit :


L'objectif à atteindre étant le bonheur de tous les français (me trompe-je ?), il me semble que l'indicateur doit tenir compte de leur perception de leur situation.  
Par ailleurs, la pauvreté étant une notion relative (un éthiopien pauvre ne se définit pas de la même façon qu'un français pauvre), il me semble nécessaire d'avoir un outil de mesure de l'inégalité.  
L'insee propose bien le taux de pauvreté (http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle [...] &tab_id=55), mais il n'est pas mis à jour depuis 2001 et son calcul est discutable.
Admettons qu'on améliore cet indicateur (appelons le taux d'inégalité), il faudra(it) alors le décliner dans toutes les ramifications de la société, ce qui pourrait être fait, par exemple, en subventionnant les entreprises dont le taux d'inégalité est en dessous d'un certain seuil.


L'égalité absolue ne ferait le bonheur que de la moitié d'une population... L'"objectif" ne serait pas atteint.
 
A l'échelle planétaire j'imagine? On meurt relativement peu de faim en France quand-même.
Edit: en fait je crois que je n'ai pas compris l'analogie entre la sélection naturelle et notre organisation sociale.


Message édité par Cutter le 24-08-2005 à 22:44:17

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Marsh Posté le 25-08-2005 à 08:18:55    

'tain, comme j'ai relancé le topic, d'un coup !  :jap:  
 
Bon. Quelques éléments de réponses.  
 
- Mes exemples sont naïfs ? Oui, très. C'est à moitié voulu. Je suis moi-même naïf, et en plus, je tente de vulgariser pour que ça soit un peu intéressant à lire pour tout le monde. Cela dit, je ne suis pas contre l'avis d'économistes éclairés, bien au contraire !
 
- L'ONU cherche des indicateurs, effectivement et l'IDH en fait partie, je le connaissais. Mais à ma connaissance aucun homme politique ne parle de ça ? C'est plutôt ça le sujet de mon topic, pourquoi le politique ne s'intéresse pas à la réalité des choses, en quelque sorte... Citons également le site : http://www.inegalites.org qui, bien qu'il soit dans la mouvance d'Attac, pose des vraies questions.
 
- Consommateur, j'en suis un beau. Je sais ce que c'est de me vautrer dans la luxure matérielle (enfin, selon mes moyens) et le plaisir que cela procure. Néanmoins, ceci n'est pas lié à la croissance économique. J'ai eu autant, si ce n'est plus, de plaisir à découvrir Mozilla Firefox ou Google Earth, pourtant gratuits et ne générant pas de revenus donc de croissance économique directe, qu'à m'acheter une paire de Nike. L'exemple est naïf encore une fois, mais en grattant bien, je suis sûr qu'on peut trouver une pensée philosophique en-dessous :), et je ferais un parallèle audacieux avec ce qui s'est passé à l'occasion du référendum sur la constitution sur le web. L'internet sera notre salut. Peut-être. Et ça commence précisément dans CE forum   :pt1cable:  
 
- Le bonheur de tous les français ne passe pas par l'égalité absolue de tous. Je ne le crois pas. Je dis juste que l'inégalité extrême est source de frustration, et de dysfonctionnement dans notre système. Quand Zidane ou le patron de L'Oréal gagne des centaines d'années de SMIC, je n'arrive pas à me résoudre à croire qu'ils ont un talent à ce point supérieur. L'échelle sociale est déformée, mais je ne dis pas qu'il ne faut pas d'échelle. Si  on était tous sur le même barreau, il casserait (j'aime les métaphores à deux euros).
En deux mots, je ne prône pas le retour au communisme en disant qu'il faut abandonner la croissance.


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Ceci n'est pas une démocratie
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Marsh Posté le 25-08-2005 à 10:51:49    

Merome a écrit :

- L'ONU cherche des indicateurs, effectivement et l'IDH en fait partie, je le connaissais.


En fait, c'est le PNUD (Le Programme des Nations Unies au Développement) qui l'utilise, et le rend public. Il intègre la croissance, mais aussi l'espérance de vie, le niveau d'instruction, etc...
 
Il existe également d'autres indicateurs. James Tobin avait essayé de valoriser son indicateur qui ôtait de la croissance les coûts écologiques, ce qui est en soit une bonne idée : actuellement, si on passe une demi-heure à tourner en rond dans les embouteillages, on fabrique de la croissance (parce que de l'essence est vendue), mais on peut difficilement y trouver une création de richesse. De même, tout ce qui est bénévolat y échappe, pourtant là encore la richesse produite est comparable à celle d'un service marchand.
 
Tout ça, c'est le langage de l'économie, la comptabilité nationale, ça permet d'estimer en gros la situation, et de faire en sorte que tout le monde se comprenne parce qu'il y a des règles internationales, mais effectivement il faut cesser d'employer le raccourci croissance = croissance de la richesse, ou alors il faut redéfinir le terme richesse.
 
Sinon, ramucho a raison sur toute la ligne, particulièrement sur le fait qu'il s'agit aussi de moral.

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Marsh Posté le 25-08-2005 à 12:23:11    

tiens donc !Un adepte de la Décroissance, ça fait plaisir ^^ c'est la première fois que je rencontre un "camarade" sur internet... Tu connaîtrais un forum dédié à la décroissance ?  Je sais pas ce que t'en pense Mérome, mais j'aime pas discuter de décroissance avec des "non-initiés", parce que, et j'étais comme ça avant, on refuse d'admettre que ITER, le moteur à eau, le carburant écologique, que sais-je encore, enfin toutes les inventions qui tendent à prouver que le capitalisme survivra au "peak oil", ne sont que chimères et illusions... et puis bon, je me dis aussi que moins de monde connaît la décroissance, plus ça a de chance de marcher paradoxalement... C'est tellement complexe à expliquer le principe de "techno-science" et tout ça... la plupart du temps je ne récolte qu'insultes et moqueries... Et puis bon, je me dis aussi que si la décroissance prenait de l'importance, alors le reste de la société nous tomberait dessus de la manière la plus violente possible, que nous serions persécutés... paranoïa ou simple réalité ? Tu vois, rien que là, je suis étonné que des trolls se soient pas encore pointés pour saboter et faire locker le topic...

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Marsh Posté le 25-08-2005 à 12:54:58    

La réponse est oui.-

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Marsh Posté le 25-08-2005 à 14:03:33    

Pensez-vous que la pénurie programmée du pétrole puisse faire vasciller dame croissance de son trône ? Par une simple prise de conscience collective ou par nécessité face à une grave période de crashs boursiers et de recession ? Ou bien l'économie mondialisée pourra-t-elle encaisser sans bobo majeur cette fin d'ère, finalement ?


Message édité par Profil supprimé le 25-08-2005 à 14:05:44
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Marsh Posté le 25-08-2005 à 14:05:28    

recession ya qu'ca d'vrai :D


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Je représente ceux qu'utilisent leur cervelle a la détruire!!!
Reply

Marsh Posté le 25-08-2005 à 14:32:51    

Les cent jours sont bientôt passés. Le pétrole flambe, la croissance chute. On verra bien ce que propose le 1er Ministre dont la popularité elle, va plutôt bien. On verra bien son fameux "plan de relance de la croissance" miraculeux pour la rentrée (privatisation des autoroutes, etc).
 
Mais bon, tssss.

Reply

Marsh Posté le 25-08-2005 à 15:33:16    

freeza01 a écrit :

tiens donc !Un adepte de la Décroissance, ça fait plaisir ^^ c'est la première fois que je rencontre un "camarade" sur internet... Tu connaîtrais un forum dédié à la décroissance ?  


Oui, sur mon serveur j'héberge PlanD (on ne se moque pas du logo j'étais bourré :o). C'est un tout petit site d'assoc' mais tu y trouveras des liens vers des sites assez gros et connus. Je crois qu'il y a de nombreux adeptes de la décroissance sur Internet ;) Pour l'instant, on est en train d'essayer plusieurs moteurs de forum, mais SPIP suffit déjà à discuter via les forums adjoints à chaque sujet. C'est tout petit, mais l'assoc' est sympa. Le président est actuellement en DEA d'économie, c'est tout sauf un charlot d'ailleurs :D
 
Parle pas d'ITER malheureux, briseparpaing approche la quarantaine c'est pas bon pour son ptit coeur :D


Message édité par Profil supprimé le 25-08-2005 à 15:40:16
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Marsh Posté le 25-08-2005 à 15:36:44    


 
[:drapal]
 
Si tu as l'occasion, lis Sen, et sa théorie des 'capability sets' et des 'functionings'.


Message édité par Profil supprimé le 25-08-2005 à 15:41:10
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Marsh Posté le 25-08-2005 à 18:45:56    

Bon, je vais pas me lancer dans une grande diatribe anti-progrès mais je vais faire comme Mérome, c'est à dire faire simple:
 
le "vous" est un "vous" général qui ne vise personne en particulier, que ce soit bien clair:
 
-je vous dis "fin du pétrole"
-vous me répondez "moteur à eau"
-ce à quoi je répond par ceci :
 
http://www.linternaute.com/savoir/actualite/05/images/Arretes_restriction.gif carte de juillet 2005, en vous demandant aussi de prendre les effets du réchauffement climatique qui iront en s'accentuant avec le temps
 
-qu'est-ce que les partisans du progrès me répondraient ? qu'on exploitera l'eau de Mars, qu'on envahira un pays du tiers-monde riche en eau, ou alors qu'on accéléra technologiquement la fonte des glaciers, histoire de remplir nos réservoirs de moteurs à eau et hydrogène ?
 
Boire ou conduire, il faut choisir :rofl: :lol:


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L'humanité est surévaluée|De la joie et de la bonne humeur, par un cancéreux.|.
Reply

Marsh Posté le 25-08-2005 à 18:47:51    

freeza01 a écrit :

tiens donc !Un adepte de la Décroissance, ça fait plaisir ^^ c'est la première fois que je rencontre un "camarade" sur internet... Tu connaîtrais un forum dédié à la décroissance ?  


 
Je ne suis pas particulèrement adepte de la décroissance, mais je suppose que certains articles de mon blog pourraient te plaire quand même :)  
http://merome.net/blog


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Ceci n'est pas une démocratie
Reply

Marsh Posté le 25-08-2005 à 19:46:13    

http://www.carrefour.fr/minisites/mieux-consommer/img/home/visu1.jpghttp://www.carrefour.fr/minisites/mieux-consommer/img/home/visu2.gifhttp://www.carrefour.fr/minisites/mieux-consommer/img/home/visu3.gif


Message édité par Laweeez le 25-08-2005 à 19:46:49
Reply

Marsh Posté le 25-08-2005 à 19:47:56    

Les fous. C'est le dealer qui part en guerre contre la drogue... On nous prend vraiment pour des abrutis...


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L'humanité est surévaluée|De la joie et de la bonne humeur, par un cancéreux.|.
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Marsh Posté le 25-08-2005 à 20:16:57    

freeza01 a écrit :


 
-qu'est-ce que les partisans du progrès me répondraient ? qu'on exploitera l'eau de Mars, qu'on envahira un pays du tiers-monde riche en eau, ou alors qu'on accéléra technologiquement la fonte des glaciers, histoire de remplir nos réservoirs de moteurs à eau et hydrogène ?
 
Boire ou conduire, il faut choisir :rofl: :lol:


 
C'est surtout l'eau potable qui manque, je crois. L'eau souillée, elle, ne manque pas. Et je ne sais pas ce qu'admettra le moteur à eau, s'il existe un jour, comme carburant. Est-ce qu'il prendra l'eau qui sort de ma machine à laver par exemple ?
Et là, je ne manque pas de vous renvoyer fort à propos sur mon autre topic fétiche :  
http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] 986&cat=13


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Ceci n'est pas une démocratie
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Marsh Posté le 25-08-2005 à 21:31:31    

Tiens je viens de tomber sur un article qui parle d'une mesure sympathique qui a été élaborée il y a déjà pas mal d'années : il s'agit de l'IPR, ou Indicateur de Progrès Réel...l'idée basique est de considérer qu'il faut classer les dépenses en deux catégories, celles qui sont destructrives et celles qui sont constructives...exemple classique de dépenses destructives, embaucher des travailleurs pour nettoyer un terrain sur lequel on a déversé des produits toxiques...
 
L'article en entier est ici

Reply

Marsh Posté le 25-08-2005 à 21:32:00    

Merome a écrit :

L'objectif à atteindre étant le bonheur de tous les français (me trompe-je ?)


Les autres êtres humains sont donc exclus de ton indicateur? Et l'écosystème?
 

Merome a écrit :

la croissance infinie, dans notre petit monde fini, pose un problème écologique


 

freeza01 a écrit :

anti-progrès


 
Il va falloir s'accorder sur les concepts...


Message édité par vonstaubitz le 25-08-2005 à 21:41:09
Reply

Marsh Posté le 25-08-2005 à 21:42:35    

D'un côté, il y a les partisans de la décroissance, un peu dans la droite ligne de bon docteur Malthus.
 
De l'autre, il y a ceux qui intègrent peu à peu dans la notion de "richesse" les contraintes que les réalités modernes (démographie et progrès techniques) nous posent.
 
En clair : les partisans de la décroissance ont une vision relativement figée de la croissance. Mais ce qui rentre dans le terme de croissance va intégrer toujours plus la fourniture d'eau potable (déjà en vigueur dans de nombreux pays moins favorisés que le nôtre), ou encore de l'air non pollué, etc.
 
Bien sûr que nous allons devoir changer radicalement nos modes de vie, mais ça ne signifie pas que nous aurons besoin de moins de croissance : nous aurons surtout moins le choix du type de croissance que nous adoptons.

Reply

Marsh Posté le 25-08-2005 à 22:13:33    


Le mode de vie occidental avec ses familles monoparentales, les célibataires et couples sans enfants de plus en plus vieux, l'augmentation de la durée de vie, etc implique un besoin en ressources de plus en plus important: plus d'habitations (donc chauffage, eau, etc), plus de matériel (machine à laver, TV, voiture, etc). Ces ressources sont de plus en plus individualisées et moins partagées. La durée de vie des produits diminue, et leur taux de renouvellement augmente. Ne parlons pas des comportements pour les déplacements (voiture, stock zéro, etc).
 
Ainsi avec un mode de vie différent, une qualité de produits différents, chacun pourrait bénéficier des mêmes services que maintenant (ie un toit, chauffage, etc) mais avec moins de ressources, globalement. Dont un impact moindre sur l'écosystème.
 
Un tel changement aurait un impact majeur sur l'économie, donc chômage, affaiblissement des entreprises françaises face aux concurrents étrangers, etc.  
 
Un tel changement est-il possible socialement? Franchement, j'en doute. La "vision" actuelle des occidentaux est complètement à l'opposé.
 
Sinon un indicateur pourrait être la "signature écologique" ou "ecological footprint" en anglais. Voir:


On peut imaginer de faire baisser cet indicateur via un impôt associé, appliqué aux entreprises et aux particuliers.
 
De toutes façons notre monde tournant pour le moment avec l'argent je ne vois pas d'autre moyen qu'utiliser l'argent via l'impôt pour diminuer notre impact sur l'écosystème. Chose qui n'arrivera pas pour les raisons éléctorales que l'on connait.
 
En attendant les catastrophes qui vont se produire d'ici la fin du siècle et qui enfin feront bouger les politiques.

Reply

Marsh Posté le 25-08-2005 à 22:16:38    

Citation :


Il ne vous a pas échappé que la plupart des hommes politiques
 appartenants aux partis traditionnels (à droite comme à gauche)  
s'attachent à trouver de la croissance économique pour résoudre le problème du chômage.  


 
Un monde sans croissance he he ça me fait un peu rire
 
D'abord je vais poser un premiere question tres concrete : comment tu fais pour resoudre
le pb du chomage sans croissance. A moins que tu ne decides de changer totalement
de modele de societe ou on n'aurait plus besoin de travailler ..?
J'ai lu un bouquin tres bien la dessus qui s'appelait le joueur de jeux : le heros
vit dans un societe galactique qui s'appelle LA CUlure : c'est une anarchie plus
ou moins dirigée par des iA, le niveau technologique est tel que chacun fait ce
que bon lui semble, mais bon y a pas mal de robots,
 
Enssuite tu dis  

Citation :


Donc, la croissance, je persiste, n'est pas une fin en soi.  
En cas de forte croissance, on peut obtenir des effets sur l'emploi,  
mais ce n'est qu'un effet de bord et pas une conséquence directe. Dans tous  
les cas, cela n'est nullement nécessaire pour augmenter notre niveau de vie, e
t donc la "santé" économique des français.  


 
La c'est carrement totalement faux : quand il y a croissance ça veut dire que
le niveau de richesse s'eleve les gens consomment plus et donc les entreprises
investissent et creent des emplois pour repondre à la demande
En France on a une croissance tres faible et pas de creation d'emploi
Si tu regardes les statistiques chaque fois qu'il y a croissance il y a creation
d'emploi, ce n'est pas du tout un effet de bord.
Sinon je ne vois comment tu augmentes le niveau de vie des gens avec une croissance
negative, il suffit de voir en France faible croissance rime avec pauperisation.
Pourquoi à ton avis a-t-on un bomm des discounters : c'est moins cher...
Les gens ont de moins en moins d'argent ils achetent ce qu'il y a demoins cher.
ET si les marques de super-marchés se développent c pas par hasard.
 

Citation :


Je repose la question : pourquoi aucun politique  
ne s'extrait de ce schéma de pensée qui me semble au moins un peu discutable ?


 
Il y en a bien qui s'en extrait les verts par ex, ensuite les hommes politiques
comme ça ete dit n'ont qu'une ambition : etre elu, donc pour cela et ben du
pain et des jeux : le rmi et la tele-realite...
Auncun homme politique 'sérieux' ne prendra le risque de presenter un nouveau
schema de societe : il aurait bien trop peur de pas etre elu. En plus concretemet
c'est pas realisable : meme si en France on a un nouveau modele, il va falloir
convaincre les 190 autres pays de faire comme nous... Et comme on ne peut pas
vivre en autarcie, à moins de faire comme la COrée du Nord mais c pas le but je  
ne vois pas trop comment tu peux faire ???
 
 
 
 

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Marsh Posté le 26-08-2005 à 08:23:43    

Le chômage et l'absence de croissance n'ont rien à voir. Depuis le temps qu'on croît, on devrait ne plus avoir de chomeurs depuis longtemps. Prend notre PIB des années 70 et celui d'aujourd'hui, et regarde le chômage sur la même période : j'ai du mal à croire que la croissance crée l'emploi.
 
Comme tu le dis, il faut jouer sur le pognon, seule façon de faire quelque chose. L'exemple des 35h est éloquent : aucune entreprise n'était favorable à cette mesure. Avec quelques baisses de charges bien placées, elles se sont précipité sur les accords, en en profitant pour annualiser le temps de travail et, pour certaines, augmenter leur flexibilité et leurs bénéfices.
Donc, le raisonnement simpliste que je tiens est le suivant : pour changer l'indicateur phrare que nous utilisons, nous avons besoin de l'adhésion des entreprises, et pour cela une seule solution : le pognon. Baisse de charges ou subventionnement pour les entreprises qui font évoluer le nouvel indicateur miracle dans le bon sens. Je précise qu'aujourd'hui, un paquet de subventions ou baisses de charge sont accordées à tort et à travers pour lutter (sans succès) contre la délocalisation (StMicro), ou pour sauver une région sinistrée du désastre économique. Le financement est donc tout trouvé.
 
Admettons que le nouvel indicateur soit basé sur l'inégalité (je reste vague pour ouvrir le débat). On subventionnerait l'entreprise qui descend en dessous d'un seuil d'inégalité au sein de la population de ses employés. Ca signifierait une distribution des salaires plus équitables (ce qui en veut pas dire tout le monde au même tarif !).
Coût pour l'entreprise : zéro (simple redistribution de la masse salariale), avec la subvention, même, elle devient plus compétitive.
Coût pour l'Etat : le même qu'actuellement, sauf que les subventions sont accordées sur d'autres critères.
 
Reste le problème du chômage : l'entreprise pour se rapprocher de la subvention à tout intérêt à embaucher de la main d'oeuvre pour faire baisser son "inégalité propre" et donc se rapprocher de la subvention, qui pourrait être proportionnelle à l'effort pour motiver au maximum.
Du côté du chercheur d'emploi, il serait tout à fait judicieux de se tourner vers les entreprises qui produisent cet effort puisque les conditions de travail y seraient vraisemblablement meilleures...
 
Voilà dans les grandes lignes ce que je propose...


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Ceci n'est pas une démocratie
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Marsh Posté le 26-08-2005 à 09:49:07    

Merome a écrit :

Baisse de charges ou subventionnement pour les entreprises qui font évoluer le nouvel indicateur miracle dans le bon sens. Je précise qu'aujourd'hui, un paquet de subventions ou baisses de charge sont accordées à tort et à travers pour lutter (sans succès) contre la délocalisation (StMicro), ou pour sauver une région sinistrée du désastre économique. Le financement est donc tout trouvé.


Tout trouvé, peut-être, et tu comptes dire quoi aux gens qui vivent dans la région dont la situation économique est désastreuse : déménagez ? Certaines entreprises publiques sont grossièrement en perte, doivent donc être financées de manière importante, et restent néanmoins en activité essentiellement parce qu'elles ont été implantées dans un région pour y limiter le chômage. ;)  
 

Merome a écrit :

Reste le problème du chômage : l'entreprise pour se rapprocher de la subvention à tout intérêt à embaucher de la main d'oeuvre pour faire baisser son "inégalité propre" et donc se rapprocher de la subvention...


:heink: Je ne vois aucun lien entre une politique d'embauchement et une réduction des inégalités salariales au sein de l'entreprise...l'entreprise embauche ce dont elle a besoin, et le rémunère à un salaire qu'elle juge adéquat, rien ne dit qu'elle aura justement besoin d'embaucher des bas/moyens/élevés salaires pour rééquilibrer les distributions salariales. Et hormis ta subvention, je ne vois pas ce qui l'inciterait à embaucher du personnel superflu.  
 
Actuellement, les politiques fiscales jouent sur le type d'employés que tu embauches, il s'agit de relancer les travailleurs qui étaient au chômage, donc si tu sais prouver que tu emploies des anciens chômeurs, tu auras des abattements fiscaux, le but est de favoriser le multiplicateur keynésien, et donc la croissance, et aussi de réduire le chômage, mais on ne cherche pas à limiter les écarts salariaux à l'intérieur de l'entreprise, car on rentre alors dans des manoeuvres bien périlleuses, tout les gens sont pour une réduction du chômage et un meilleur niveau de vie pour tous, sauf quand on touche à leur salaire. ;)


Message édité par Profil supprimé le 26-08-2005 à 09:55:53
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Marsh Posté le 26-08-2005 à 11:09:31    


 
C'était juste des exemples de subventions existantes. Le cas STMicro me semble plus parlant : on subventionne pour pas délocaliser  et quelques années après, hop, les subventions sont parties en fumée et on délocalise quand même.
 
 
 
Embaucher des bas salaires permettra de faire descendre le salaire moyen ou médian de l'entreprise et donc le taux de pauvreté/inégalité au sein de l'entreprise. Plus ce taux sera bas, plus la subvention sera élevée. Je donne un exemple ici : http://merome.net/dotclear/index.p [...] -equitable
 
 
 
 
Ca sera périlleux surtout dans les grosses boîtes anciennes. Précisément, celles qui ont le moins de soucis à se faire, à mon avis. Si tu crées ta petite société demain, un patron (toi) et deux ouvriers, ben tu vas très facilement adapter les salaires de chacun pour choper la subvention et être bien plus compétitif que ton concurrent qui n'a pas fait cet effort. La subvention te permettra alors de tirer le salaire des ouvriers vers le haut (et non pas le salaire du patron vers le bas).
 
Enfin, je sais bien que l'exemple est utopique, et qu'il y a des milliards de choses auxquelles je n'ai sans doute pas pensé. Mais je trouve que le concept se tient. Et un avantage important : inutile de faire changer de système économique au monde entier, ni même à l'ensemble des entreprises, d'un coup d'un seul => une subvention, on fait des efforts pour la prendre ou non. On ne fait qu'inciter...


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Marsh Posté le 30-08-2005 à 14:47:16    

frbonnet a écrit :


La c'est carrement totalement faux : quand il y a croissance ça veut dire que
le niveau de richesse s'eleve les gens consomment plus et donc les entreprises
investissent et creent des emplois pour repondre à la demande
En France on a une croissance tres faible et pas de creation d'emploi
Si tu regardes les statistiques chaque fois qu'il y a croissance il y a creation
d'emploi, ce n'est pas du tout un effet de bord.
Sinon je ne vois comment tu augmentes le niveau de vie des gens avec une croissance
negative


Faut poussez plus loin la réflexion, croissance n'est pas sinonyme de baisse du chomage ou même d'augmentation du niveau de vie, bien loin de là ;)
 
Le système actuel est totalement bancal. S'il était équilibré, on aurait :
- croissance négative = plus de chomage
- croissance positive = moins de chomage
- pas de croissance = stagnation du chomage
 
Donc, contrairement à ce que tu sous-entend à moitié, il ne faut pas une croissance positive pour créer du chomage mais une croissance relativement importante (plus de 1 et quelques pour-cents). C'est en ça que le système est désiquilibré, il se base sur une perpétuelle fuite en avant, toujours faire plus non pas pour forcément se développer mais au moins pour ne pas régresser. Faire plus pour ne pas régresser, voila tout le problème de ce système. Un peu comme le requin qui doit nager toute sa vie, même quand il dort, et qui ne peut s'arrêter sous peine de mourir.
 
Alors les causes de cela, on en a parlé dans ce topic, mais pas de la principale je pense. Il y a 2 causes principales à cela :
 
1) L'augmentation de la population qui nécessite de croitre pour "satisfaire" plus de personnes.
 
2) Les hausses permanentes de la productivité. Et il est là le point essentiel : la concurrence entre les entreprises et les pays imposent de toujours produire plus en moins de temps. Il y a de perpétuels gains de productivité, on produit toujours plus en moins de temps et avec ... moins de personnel ;) Voila, plus ça va, et moins on a besoin de travailleurs pour rester à un niveau constant de richesses produites. A partir de là, si on veut que le chomage baisse, il faut créer beaucoup plus de richesses que la seule hausse de la population requière.
 
Cette course à la croissance est donc inhérente à notre modèle capitaliste actuel et à sa concurrence. Ce qu'il faudrait donc changer c'est aussi cela, arrêter de se baser sur le "toujours plus", mais ça va pas être simple :/
 
Un autre topic en relation avec celui-ci : http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] ash_post=0


Message édité par Ernestor le 30-08-2005 à 14:48:59
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Marsh Posté le 31-08-2005 à 01:46:49    

En 1913, le PIB/h français était de 3485 $ (dollars internationaux 1990). En 1998, il était de 19558 $. Le taux de croissance moyen du PIB/h était donc de 2,0% sur cette période. S'il avait été de 1,0%, le niveau de vie aurait été de 8199 $ en 1998, soit un peu moins que le niveau de vie réel de l'Uruguay (8314 $).
 
Belle phrase wikipedienne qui resume tout


Message édité par papy_danone le 31-08-2005 à 01:49:27
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Marsh Posté le 31-08-2005 à 08:10:08    

papy_danone a écrit :

En 1913, le PIB/h français était de 3485 $ (dollars internationaux 1990). En 1998, il était de 19558 $. Le taux de croissance moyen du PIB/h était donc de 2,0% sur cette période. S'il avait été de 1,0%, le niveau de vie aurait été de 8199 $ en 1998, soit un peu moins que le niveau de vie réel de l'Uruguay (8314 $).
 
Belle phrase wikipedienne qui resume tout


 
Belle phrase, mais je ne sais pas comment l'interpréter. Sans doute je n'ai pas les bases économiques suffisantes...


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Marsh Posté le    

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