l'education privatisée : où va t'on ? - Société - Discussions
Marsh Posté le 11-02-2003 à 13:25:41
depuis qd l'enseignement doit il etre consideré comme une marchandise ?
Marsh Posté le 11-02-2003 à 13:26:16
ben ce serait bien, comme dans les pays anglo-saxons : les parents qui peuvent payer des études supérieures au premier gamin mais pas aux 2 suivants qui seront ouvriers kek part... ça fait moins d'élite, le petit peuple reste le petit peuple et vient pas faire chier les riches avec des idées égalitaires à la mord-moi-ke-noeud !
Marsh Posté le 11-02-2003 à 13:31:50
il n'empêche que l' AGCS, ça se joue en ce moment, dans notre dos
C'est très grave comme dérive libérale. Si vous lisez Marianne de cette seamine, il vont bcp plus loin dans l'analyse : la libéralisation de la santé est également ds le colimateur de l'omc
Marsh Posté le 11-02-2003 à 13:34:55
Citation : Ce texte est surréaliste ! |
C'est ce qui est entrain de se passer pourtant.
Marsh Posté le 11-02-2003 à 13:35:17
Juju_zero a écrit : depuis qd l'enseignement doit il etre consideré comme une marchandise ? |
et bien, ce n'est pas nouveau
Nombreux (écoles de commerce, boites à bas, organismes de formation plus ou moins sérieux) sont ceux qui l'on compris depuis longtemps.
Marsh Posté le 11-02-2003 à 13:39:45
nicool a écrit : |
oui, c sur, mais au point de carrement faire disparaitre l'enseignement public
Marsh Posté le 11-02-2003 à 13:41:09
joeBT a écrit :
|
vraiment !?
je ne crois pas
Marsh Posté le 11-02-2003 à 13:56:29
L'éducation est importante, mais faudrait peut être le faire savoir aux étudiants alors ! Y a un truc que les gens en France ont tendance à perdre de vue : l'éducation coûte de l'argent. La France a choisi un accès ouvert, une éducation publique financée par les impôts, donc par l'argent des français.
Voilà pourquoi ça m'énerve quand je vois le nombre d'étudiants qui préfèrent glander à la fac parce qu'ils n'ont pas envie de commencer à travailler... Ca coûte de l'argent aux parents (dont certains se privent pour payer les "études" de leur enfant) et ça coûte de l'argent à l'état (donc à tout le monde). Donc cette glande n'est pas "gratuite", elle est financée par de l'argent qui aurait pu servir à autre chose (social, emploi, etc). Dans ce domaine comme dans d'autres, trop de liberté nuit à la liberté.
Peut être que si l'accès était moins libre, il y en a qui prendraient plus conscience de la chance qu'ils ont d'y avoir accès au lieu de glander toute l'année et de retaper... Cf le modèle américain où ceux qui désirent réellement étudier empruntent de l'argent pour financer leurs études (c'est donc un investissement personnel), et les déchets n'ont du coup plus du tout envie de glander avec leur propre argent (ah ben oui c'était plus facile de glander avec l'argent du contribuable), et donc moins de gaspillage pour tout le monde.
Marsh Posté le 11-02-2003 à 13:59:27
Osama > j'ai peur que ta théorie ne soit que le point de départ d'une subordination des études aux besoins des entreprises.
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:02:51
Fred999 a écrit : Osama > j'ai peur que ta théorie ne soit que le point de départ d'une subordination des études aux besoins des entreprises. |
il n'empeche que ca contriburait peut etre a avoir des profs de qualité, parce que franchement, en ce moment, (pas ds le superieur mais ds les colleges/lycées) c'est vraiment pas la joie.
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:04:48
ZuL a écrit : |
l'humanité est un vaste arc en ciel.
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:06:55
MickeyNOX a écrit : |
pitet, mais quand je vois qu'en france, au bout de 7 ans d'anglais (college + lycée) on ne le parle que très moyennement, je me dis qu'il y a un problème.
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:07:48
ZuL a écrit : |
jawol !
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:09:55
ZuL a écrit : |
Au bout de 7 ans d'anglais je parlais très correctement anglais . la plupart de mes camarades eux avaient un niveau moyen, pourquoi ?
Parce qu'il n'étaient pas interessés, et qu'il ne bossaient pas, est ce que le problème vient vraiment des profs ? Je ne suis pas certain.
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:11:16
nicool a écrit : |
bah au collège on pense plutot à soulever la jupette de sa voisine qu'a comprendre les doc techniquie de netware
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:12:20
MickeyNOX a écrit : |
Bah à vrai dire moi je pensais à aller soulever les jupettes des anglophones
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:13:52
nicool a écrit : |
je trouve que très correct c'est très moyen au bout de 7 ans.
je me rappelle aussi, quand je faisais de l'allemand, que tous les textes qu'on etudiait traitaient de la 2nd guerre, du racisme, de la peur etc...
bref, je peux deblaterer en allemand sur ausslenderfeindlishkeit par contre je suis pas capable de demander un cassdalle ds une boulangerie.
par contre l'espagnol (en LV3) j'ai trouvé le cursus pas mal du tout.
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:14:47
monde d en haut , monde d en bas
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:15:10
nicool a écrit : |
ça dépend du prix du billelt . . . mais je ne t'en donne pas tord pour autant
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:16:19
ZuL a écrit : |
Bah tu ne sais pas ce que je veux dire par "très correct"
Pour moi très correct, c'est 945/990 au toeic
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:17:01
MickeyNOX a écrit : |
boarf on peut débuter avec les touristes
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:19:41
nicool a écrit : |
je demande a voir un 945/990 au toeic en sortant de term (et avec seulement l'enseignement scolaire)
de plus, le toeic, franchement, c'est très simple....a l'epoque j'avais un score ds les 900 (je sais plus trop 850-910 ou un truc du style je crois) et je m'estimais très loin de parler courement
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:28:26
ZuL a écrit : |
Oui le toeic, c'est très simple, mais comme nous n'avions pas le même vision du "très correct" ct pour mettre des chiffres derrière l'expression pout mieux se comprendre.
Mais il est vrai que le Toeic, est un examen plutot "technique", et qu'il est très facile de bachoter pour avoir un bonne note.
Tout ça pour dire, qu'en première et terminale, je parlais déja anglais aisément, mais ct surement parce que c'est une matière qui m'interessait ... tout ça pour dire que la motivation pour une matière joue aussi et que le niveau médiocre de beaucoup d'élèves est plus du à un manque d'intérêt qu'à un problème d'enseignement à mon avis ! (après evidemment il y a comme dans tous les métiers des profs plus ou moins bons)
Sinon est ce que tu as des critiques en particulier à formuler vis à vis de cet enseignement ?
Dans la forme et le fond, je l'ai toujours trouvé correct (même pour les autres matière, il y avait des profs que je n'aimait pas et des matières dans lesquelles je n'ai rien foutu, mais je ne peux m'en prendre qu'à moi même).
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:35:57
Osama a écrit : ... |
D'une part ça me fait penser à un pote américain qui fait ses études de droits et qui, sitôt qu'il aura fini, aura un emprunt de $120.000 à rembourser...
D'autre part : adieu les études pour les pauvres
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:40:54
ZuL a écrit : |
Je ne suis pas sur qu'en payant plus les gens, ils deviendront meilleurs... D'ailleurs il me semble qu'une étude a été faite sur le sujet... Merdum, faudrait que je remette la main sur ce truc...
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:41:30
nicool a écrit : |
ce que je reproche a l'enseignement de l'anglais c'est de :
1) trop dissocier vocabulaire-grammaire, ce qui fait que normalement, quand t'as un doute, tu retrouves une syntaxe au feeling.
2)trop lent, pas assez d'heures.
3) on met pres de 3 ans a apprendre une grammaire qui malgré tout reste très simple.
4) pas assez d'etudes de textes (j'entends par la extraits de bouquins)
5) classes surchargées.
6) niveau anglais qui se degrade ds le superieur, ca se résume a des années de QCM bachotage toeic ou toefl.
7) pas assez d'oraux (mais ca ca demande plus d'heures)
8) niveau des profs souvent minable, au long de ma scolarité j'ai eu au moins 4 profs qui avaient un niveau d'anglais plus que minable (fautes de grammaires une phrase sur deux, pas de pedagogie, pas d'accent) et ce, que ce soit ds le privé ou le public.
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:41:39
Kalipok a écrit : |
Ouaip, une cousine de ma mère a du refaire toutes ses études de médecine aux US. 120kF par ans pendant X années, il y a 20 ans environ.
Personnellement, j'ai fait des études privées, ça m'a couté 55kF pour le cycle entier (5 ans). C'est quand même pas le même prix, le privé en FR
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:43:15
Kalipok a écrit : |
si ca y contribue pas je ne vois aucune raison valable a cette privatisation.
si ce n'est que j'estime que qqun qui ne comprend pas "pkoi j'dois m'tenir bien en cours, s'tabusé" n'a pas sa place ds une ecole, le boulot de prof est deja assez difficile.
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:45:41
ZuL a écrit : |
Heu? J'vois pas le rapport avec mon post... non vraiment je ne vois pas
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:54:09
Kalipok a écrit : |
je dis que dans une certaine mesure ca permettrait d'eviter que pas mal de connards ne squattent les bancs que parce que l'ecole est obligatoire. Evidemment, si ca devient 30 KF l'année, c'est plus de lamotivation qu'il faut avoir mais des parents rentiers.
Ce qui a pour seul effet de faire deprimer pas mal de profs parce qu'ils en ont marre de se faire cracher dessus
edit : seule la première phrase de mon précédent post t'etais destinée, le reste non
Marsh Posté le 11-02-2003 à 14:58:55
ZuL a écrit : |
mouef... je ne suis pas sur des résultats de la sélection par l'argent... les branleurs riches, il y en a plein
Marsh Posté le 11-02-2003 à 12:57:54
L?AGCS veut privatiser l?enseignement
Petite fiction: 2008. L?organe de règlement des différends (ORD) de l?Organisation mondiale du commerce (OMC) interdit à la Communauté française de subventionner désormais ses réseaux d?enseignement. Ces subventions faussent la concurrence avec les écoles privées ouvertes en région francophone par la multinationale ?Edumonde?. Fiction? Non! Depuis que la Belgique a signé, en 1994, l?Accord général sur le commerce des services (AGCS) et que cet accord spécifie que l?enseignement est un service comme un autre, rien n?exclut cette éventualité.
Explication
Le ?marché? de l?enseignement est gigantesque. Si l?enseignement était privatisé dans le monde entier, c?est à dire si tous les élèves du monde devaient payer pour apprendre, l?enseignement représenterait un secteur plus rentable que les secteurs de l?automobile et de l?énergie réunis. Dans ses bureaux de Genève, l?OMC, l?organisation mondiale du commerce, élabore aujourd?hui, dans la plus grande discrétion, des règles qui interdiront bientôt à un État, quel qu?il soit, de protéger légalement son enseignement public.
La production automobile des vingt-neuf pays membres de l?OCDE génère un chiffre d?affaires annuel d?environ 1.286 milliards de dollars (1.410 milliards d?euros ou 56.880 milliards de francs belges) et emploie près de cinq millions de travailleurs. Les mêmes pays consacrent annuellement mille milliards de dollars (1.096 milliards d?euros ou 44.240 milliards de francs belges) au financement de leur enseignement qui occupe près de dix millions d?enseignants. On estime les dépenses annuelles mondiales d?éducation à 2.000 milliards de dollars (2.193 milliards d?euros ou 88.480 milliards de francs belges).
Les dirigeants des principales multinationales européennes réunis au sein de l?ERT1 écrivent déjà en 19952 : ?Les méthodes et outils d?éducation devraient être modernisés, particulièrement pour encourager l?auto-apprentissage (...) à l?école et à la maison (...) chaque élève devrait à terme disposer de son propre ordinateur. ?
Avec la Commission européenne et l?OCDE3 d?abord, puis avec l?OMC aujourd?hui, les industriels élaborent une nouvelle stratégie: dispenser eux-mêmes, en le vendant, l?enseignement dont ils ont besoin. Pour cela, il faut pousser une partie de la population, celle qui peut payer, à aller chercher de l?enseignement présenté comme plus ?pointu?, plus ?performant? sur internet ou dans des écoles privées. Comment? En appauvrissant l?enseignement subventionné par les États de manière que les écoles soient moins bonnes et l?enseignement ressenti comme médiocre (les dépenses pour l?enseignement se montaient à 7% du PIB4 belge en 1980, moins de 5% aujourd?hui). Ainsi, par crainte du chômage, les ?enseignés? qui en ont les moyens payeront pour apprendre.
La clientèle potentielle existe-t-elle? En Belgique, une étude réalisée par l? Institut de sociologie de l?Université Libre de Bruxelles, publiée en mars 19975 , révèle que les frais éducatifs (y compris les frais de scolarité) moyens assumés annuellement par les parents d?élèves de langue française qui disposent d?un revenu mensuel égal ou supérieur à 2.479 euros (100.000 francs), sont de 4.958 euros (200.000 francs), le montant moyen pour les plus de dix-huit ans allant même jusqu?à 10.709 euros (432.000 francs). Un tiers des parents sont dans le cas. Extrapolons: il y a 80 millions d?étudiants dans l?Union européenne. Un tiers de quatre-vingt millions d?étudiants, cela fait vingt-sept millions d?acheteurs potentiels. Et, ce, ?du berceau au tombeau?, comme l?écrivent les industriels estimant que ce que l?on apprend d?utile pour eux n?a qu?une durée de vie de sept ans. Quel marché fabuleux!
Hélas, il y a un obstacle. L?enseignement est régi par la loi. Dans tous les pays, y compris ceux de l?Union européenne. Ne peut pas dispenser de l?enseignement qui veut. Panique. Alors l?ERT et la Commission européenne vont se pencher sur la question et trouver la réponse. La voici6 : ?Le traité CEE prévoit une action de la Communauté dans le domaine de l?éducation et de la culture. Cette disposition limite donc les compétences nationales. Le développement de l?éducation à distance est explicitement cité comme l?un des objectifs de l?action de la Communauté à l?article 126, paragraphe 2, alinéa 6. (du traité de Maastricht) L?enseignement privé à distance est un service?. Or, ?La libre prestation de services est garantie à l?article 59 et suivants du traité CEE et constitue une des libertés fondamentales du marché commun. (...) Il est donc possible de la faire valoir directement contre les restrictions imposées par les États membres.? L?affaire est réglée. Les États ne peuvent pas empêcher un marchand d?enseignement de vendre sa marchandise sur son territoire.
Mais il y a un autre problème. L?attribution des diplômes et certificats de fin d?études est aussi régie par les lois nationales. Et les industriels ne peuvent pas attendre que toutes les lois soient abrogées ou revues. Cela prendrait des années. Alors, encore une fois, ils se mettent au travail avec la Commission européenne. Et celle-ci va concevoir la mise au point d?une ?carte d?accréditation des compétences? (skill accreditation card). L?idée est simple. Imaginons qu?un jeune accède à plusieurs fournisseurs commerciaux d?enseignement par Internet et acquière ainsi des ?compétences? en technique, en gestion et en langues. Au gré de son auto-apprentissage, les fournisseurs d?enseignement le ?créditeront? des connaissances et compétences qu?il a acquises. Cette ?accréditation? se fera électroniquement et sera comptabilisée sur une disquette (une ?carte?) qu?il aura glissée dans son ordinateur connecté à ses fournisseurs. Lorsqu?il cherchera en emploi, il introduira sa disquette dans son ordinateur et se connectera à un site ?offres d?emploi? géré par une association patronale. Son ?profil? sera alors dépouillé par un logiciel et, si ses ?compétences? correspondent à celles que cherche un employeur, il sera engagé. Plus besoin de diplômes! Les industriels gèrent désormais leur propre système qui échappe totalement au contrôle des États et au monde académique.
Et l?école dans tout cela? Que devient elle l?école? L?OCDE répond cyniquement: ?dans certains pays, il semble que les enseignants encourent réellement le risque d?être les laissés-pour-compte dans le développement du marché des technologies de l?information (...) les pouvoirs publics? n?auront plus qu?à ?assurer l?accès à l?apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l?exclusion de la société en général s?accentuera à mesure que d?autres vont continuer de progresser.? 7
Myoto Kamiya, responsable du Centre pour la recherche et l?innovation dans l?enseignement de l?OCDE estime, quant à elle, que ?dans nombre de pays, les règles qui encadrent l?ouverture d?une école sont assouplies et la gestion d?établissements publics passe à des sociétés privées. L?étape suivante est de faire de l?école une entreprise de plein droit.?8
Sylvan International Universities, multinationale de l?éducation, possède plus de 800 écoles en Amérique du Nord et a pris le contrôle de l?université de Madrid en 1999, en Grande-Bretagne Procter & Gamble partage avec Shell International la gestion de centaines d?écoles (encore) publiques, dans l?Etat indien du Kerala, 75% des universités ont été privatisées, en Côte d?Ivoire, 60% des établissements secondaires sont privés, aux États-Unis, plusieurs dizaines d?université ont vendu l?intégralité de leurs cours à des opérateurs Internet privés
Source //www.indymedia.ch/fr/2003/02/4351.shtml
A noter qu'un article similaire a été réalisé par Marianne récemment.
Moi je pense qu'il faudrait peut être commencer à se bouger...