Libéralisme [Topic Unique] - Société - Discussions
Marsh Posté le 08-12-2004 à 08:00:20
Les différents courants libéraux:
[ L'école classique anglaise]
Adam SMITH (GB, Écosse) (1723-1790):
Biliographie principale:
- Recherche sur la nature des causes de la richesse des nations (RDN)
- Théorie des sentiments moraux (TSM)
Textes et analyses disponibles sur http://cepa.newschool.edu/het/profiles/smith.htm
D'origine écossaise, il publie en 1776 la Richesse des Nations et se consacre à la révision de ses écrits avant son décès en 1790.
Ce livre eut une influence énorme sur la politique économique de l'Angleterre. À vrai dire c'était la première fois qu'on appliquait à l'économie politique les procédés de l'enquête scientifique, ou mieux qu'on tentait d'en faire une science à part. [...]
Pour Smith, se basant sur l'indiviualisme méthodologique, légoïsme individuel mène à lharmonie collective. La recherche de son intérêt personnel conduit à lintérêt général. En effet, le le marché sautorégule : les prix assurent lajustement grace à la concurrence sur le marché (mécanisme de « la main invisible »). Lépargne est la source de laccumulation du capital permet une division du travail: ces deux facteurs cumulés sont sources defficacité et de croissance. Adam Smith est en faveur d'un Etat minimal (gendarme)
Voyant dans le travail la source de toute richesse et la mesure réelle de la valeur échangeable des biens, il affirme que sa division et le développement de lindustrie favorisent laccroissement de la production. Fondamentalement optimiste, il pense que le mécanisme des prix assure léquilibre entre loffre et la demande et croit en la convergence des intérêts individuels vers lintérêt général.
Libre-échange et concurrence sont pour lui les principes fondamentaux de la politique économique.
Il est considéré commme le père du libéralisme économique. Son influence est encore réelle de nos jours.
Les principaux économistes classiques qui sont proches des idées de Smith sont : Jeremy BENTHAM (1748-1832), Thomas Robert MALTHUS (1766-1834), Thomas TOOKE (1774-1858).
Quelques liens:
http://www.adamsmith.org/
http://homepage.newschool.edu/het/profiles/smith.htm
David RICARDO (Angleterre, 1772-1823)
Livre principal: (1817) "Des principes de léconomie politique et de limpôt"
Théoricien du capitalisme libéral, il sut en dégager les principes plus systématiquement que Smith dont il ne partageait pas loptimisme.
Selon ricardo, un bien est évalué par la quantité de travail nécessaire à sa production (voisin du prix naturel) (ce qui amènera la critique de Marx). Comme pour Smith, la lépargne est déterminante dans la constitution du capital et donc la croissance économique; mais à terme les profits s'annullent à cause de la loi des rendements décroissants.
En effet, à partir des travaux de Malthus, il établit la loi de la rente foncière différentielle. Pour démontrer cela, il considère que l'exploitation la moins productive (exploitation marginale) détermine le prix de marché. Partant de ce prix de marché, les exploitations plus productives que l'exploitation marginale dégagent un excédent de profit.
Laccroissement de la population exige la mise en culture de terres de moins en moins fertiles, ce qui entraîne un renchérissement du prix des subsistances et provoque une augmentation du revenu des propriétaires fonciers et un appauvrissement des autres catégories de la population. À cette loi (qui prépare la théorie de la plus-value de Marx) se rattache la valeur-travail et le "salaire naturel" (minimum nécessaire pour assurer la subsistance de louvrier et de sa famille).
Partisan du libéralisme économique, Ricardo considère que le libre-échange permet aux différents pays de profiter dune "division internationale du travail", c'est la "théorie des avantages comparatifs".
Ses travaux sur les impôts furent à la base de nombreuses tentatives de réformes fiscales. Son influence fut importante, tant sur les théoriciens néoclassiques que sur ceux du socialisme scientifique.
Quelques économistes "ricadiens": James MILL (1773-1836), Nassau William SENIOR (1790-1864), John Stuart MILL (1806-1873) et Karl MARX (1803-1883).
Quelques liens:
http://cepa.newschool.edu/het/profiles/ricardo.htm : Biographie et liste des ressources sur RICARDO.
http://www.ac-versailles.fr/PEDAGO [...] bsolu.html (pour comprendre l'avantage comparatif)
http://homepage.newschool.edu/het/profiles/ricardo.htm
[ L'école classique francaise]
Elle est assez peu connue en France.
Jean-Baptiste SAY (France, 1767-1832)
Bibliographie principale:
1803. "Traité déconomie politique ou Simple exposition de la manière dont se forment, se distribuent et se conservent les richesses"[À me demander par mél si vous êtes intéressé(e)].
1815. "Catéchisme déconomie politique";
1828-1830 "Cours complet déconomie politique"
Il fait de l'utilité le fondement de la valeur et rompt avec la conception classique anglaise de la valeur-travail.
Il considère la monnaie comme un "voile des échanges", masquant en quelque sorte les échanges réels, qui seuls doivent intéresser l'économiste. Enfin, il est l'auteur de la fameuse "loi des débouchés", par laquelle il montre que l'offre crée sa propre demande (les revenus liés à la vente, partagés entre salariés, fournisseurs et chef d'entreprise, créent une demande d'un montant équivalent à la vente).
Sa "loi des débouchés"qui, si elle explique les crises sectorielles, estime impossible une crise généralisée. Il explique cela en montrant que le producteur qui met ses produits sur les marchés a, pour réaliser sa production, créé des revenus (salaires, matières premières, loyers, profits) qui vont, globalement permettre à la production de trouver des débouchés.
"Les échanges terminés, il se trouve toujours que lon a payé des produits avec des produits." La littérature économique a retenu que LES PRODUITS SÉCHANGENT CONTRE LES PRODUITS.
Il est aussi à lorigine de nombreuses théories qui seront souvent reprises par les libéraux des années 1970-1980 : neutralité de la monnaie (source du monétarisme), théorie du capital humain, importance de loffre, théorie de la croissance endogène.
Quelques liens
http://cepa.newschool.edu/het/profiles/say.htm bibliographie et ressources
http://www.dauphine.fr/~crjbs/ (francais, centre de recherche)
Sur la loi des débouchés:
http://www.friesian.com/sayslaw.htm (anglais)
http://www.libres.org/asp/defdt.as [...] om=Table_L (francais)
Frédéric BASTIAT (France, 1801-1850)
Né à Bayonne le 30 juin 1801, il fut orphelin dès l'âge de neuf ans.
En 1844 un de ses articles sur les tarifs est publié par le Journal des économistes. Il est reconnu comme un polémiste redoutable. En six années il publiera sept volumes d'essais sur les principes du libre-échange et du droit.
En 1848 il est élu représentant des Landes, d'abord à l'Assemblée Constituante et puis à l'Assemblée législative (ou il siègera à gauche).
Il fut un libre-échangiste convaincu, il appuya la campagne anti-protectionniste de COBDEN (école de Manchester), comme David RICARDO. Cette campagne aboutit à l'abolition des lois prohibant l'importation de blé en Angleterre en 1856. Son texte anti-protectionniste le plus fameux, le plus connu concerne sa "Pétition des marchands de chandelle".
Il est surtout connu pour avoir repris sous une forme claire et élégante les grands principes des théories classiques. Il se distingue toutefois par quelques originalités : l'importance qu'il accorde aux services et sa conviction qu'il existe des rendements croissants dans l'agriculture et dans l'industrie.
C'est donc un libéral optimiste, contrairement par exemple à Ricardo. Pour lui, plus l'État intervient pour assurer des avantages particuliers à, certaines catégories de citoyens, plus il devient avantageux pour un nombre croissant d'individus de consacrer une part grandissante de leurs ressources et de leur énergie à s'organiser de façon à utiliser le pouvoir de contrainte de la puissance publique au profit de la promotion, de leurs intérêts corporatifs. L'extension du rôle de l'État dévalorise les solutions contractuelles et génère une économie dans laquelle plus l'État intervient, plus on lui demande d'intervenir. Par exemple, il avait, avec prescience, défini ce que deviendrait lassurance sociale à guichets ouverts.
On retrouvera ses idées chez les libéraux de la fin du XXème siècle.
http://bastiat.org/ : site dédié à Frédéric BASTIAT
http://www.econlib.org/library/Bastiat/BastiatBib.html : Biographie de Frédéric BASTIAT
Gustave de Molinari (1819 -1912)
Bibliographie:
De la production de sécurité
Cours d'économie politique
Les soirées de la rue saint Lazare
Le premier anarcho-capitaliste, son objectif était de combler une lacune qu'il entrevoyait dans la science économique de son temps : l'absence d'une démonstration suffisamment claire et précise de la manière dont le marché établit un ordre par l'opération de lois naturelles connues, et corrélativement de la manière dont toute interférence avec cet ordre crée l'anarchie qui préoccupe tellement les socialistes.
Liens:
http://www.institutmolinari.org/molinari.htm
http://www.journalechange.com/real [...] 52001.html
Autres économistes francais classiques libéraux: Charles Dunoyer, Charles Comte, Michel Chevalier, Benjamin Constant, Charles Coquelin, etc.
[ L'école néo-classique]
lécole de Cambridge, en particulier:
Stanley JEVONS (GB, 1835-1882) Fondateur de lécole de Cambridge.
Bibliographie:
1871, "La théorie de léconomie pure ", le début du marginalisme.
1875, "La monnaie et le mécanisme de l'échange", des propositions d'étalon monétaire.
1879, "Les crises commerciales et les taches du soleil", ou le début de l'économétrie.
1882, "Les relations de lÉtat et du marché du travail ", livre dans lequel il veut montrer la supériorité du libéralisme sur le socialisme.
Il va révolutionner les idées sur la valeur et mettre l'accent sur l'importance des mathématiques en économie : "L'économie, si elle veut être une science, doit être une science mathématique".
Dans son livre de 1871 ("La théorie de léconomie pure" ), il reprend le concept d'utilité de BENTHAM pour expliquer le comportement des consommateurs en formulant le principe de lutilité marginale : les individus rationnels fondent leurs choix sur l'utilité supplémentaire, ou marginale, de chaque bien.
Ce livre inaugure une approche marginaliste (en même temps que WALRAS et MENGER) en faisant du fondement de la valeur lutilité marginale. Il va révolutionner la théorie de la valeur en lui enlevant d'ailleurs son aspect philosophique hérité de Saint-Thomas d'Aquin.
Il dénègue la valeur-travail en montrant, après Jean-Baptiste SAY, que le prix d'un objet correspond à l'utilité qu'il procure à son acheteur.
Mais il va plus loin puisqu'il estime, en outre que cette utilité est mesurable (utilité ordinale) et qu'elle varie en fonction des quantités consommées. Le raisonnement marginaliste est né. Il constate que plus on consomme d'un même bien, moins l'utilité marginale est forte, celle-ci qu'il appelle "degré final d'utilité" est donc décroissante.
Il démontre que, mathématiquement, cette utilité marginale est la dérivée de la fonction qui relie l'utilité totale aux quantités consommées; et que la dérivée seconde de la fonction est négative, ce qui explique la décroissance de l'utilité marginale.
Pour Jevons, lorsqu'un acheteur acquiert une unité supplémentaire d'un bien sur un marché, son plaisir est égal au degré final d'utilité et son déplaisir est égal au prix qu'il doit acquitter. Tant que le prix à payer (son déplaisir) est inférieur à l'utilité marginale (son plaisir), le consommateur continue à acheter. Il s'arrête de consommer davantage de ce produit lorsque l'utilité marginale est égal au prix qu'il doit payer. Notons bien que ce raisonnement est un raisonnement individuel et, qu'en conséquence, chaque individu agira selon des goûts personnels.
liens:
http://homepage.newschool.edu/het/profiles/jevons.htm (bibliographie et référence)+
Alfred MARSHALL (Angleterre, 1842-1924)
Bibliographie:
"Principes d'économie politique" 1890
"Industrie et commerce ", 1919
"Monnaie, crédit et commerce ", 1923
Il fut un trait d'union entre les classiques et les marginalistes. Ses "Principes" constituèrent la référence des étudiants anglo-saxons jusqu'aux années trente. Il est donc avant tout le fédérateur de théories déjà établies; il formalisera par exemple la théorie des avantages comparatifs de Ricardo dans son dernier livre,
Mais il apporte également quelques idées originales : c'est par exemple à lui que l'on doit la notion d'économies d'échelle.
On lui doit également l'appellation d'"utilité marginale" que ses trois devanciers (Jevons, Menger et Walras) nommaient sous diverses autres appellations.
Marshall a raisonné sur léquilibre partiel. Il sest attaché à décrire comment peut être atteint léquilibre sur un marché, sans tenir compte des effets des variations du prix dun produit sur léquilibre des autres marchés. Il raisonnait "toutes choses étant égales par ailleurs "(ceteris paribus). Partant de là, on peut dégager des lois économiques (par exemple, la demande est une fonction croissante du revenu et une fonction décroissante du prix), mais on ne peut expliquer le fonctionnement de léconomie dans son ensemble.
Par ailleurs, il introduisit dans léquilibre du producteur la distinction entre le court terme (lemployeur ne peut faire varier que le facteur travail) et le long terme (lemployeur peut jouer tant sur le volume du travail que sur le volume du capital).
Avec "Industrie et commerce" publié en 1919, il ouvre la voie à léconomie industrielle et se pose comme le précurseur de la concurrence monopolistique que développera Chamberlin en 1933.
Marshall défendit léconomie de marché dans laquelle les ajustements de prix permettent datteindre léquilibre, notamment sur le marché du travail. Mais il préconise une intervention raisonnée de lÉtat afin de remédier aux conséquences sociales négatives qui pourraient subvenir.
Liens:
http://homepage.newschool.edu/het/ [...] rshall.htm (blibliographie et ressources)
Lécole Autrichienne:
Carl Menger (Autriche, 1840-1921)
Bibliographie:
Principes déconomie politique (1870)
Au cur du paradigme mengerien est la continuité du thomisme appliqué aux problèmes économiques. Dans sa correspondance avec Léon Walras, Menger souligne limportance de la « méthode exacte » en théorie économique. Cette méthode seule peut rendre la théorie descriptive de la réalité.
Le grand apport de Menger est davoir affiné les outils théoriques. Pour lui, les éléments de lanalyse économique traditionnelle, tels que les prix, les quantités, les besoins, les coûts de production, ne sont pas les véritables termes de lanalyse.
Décomposant laction individuelle pour en identifier les facteurs déterminants, il trouve que cest cette même décomposition qui fournit la clef fondamentale de la science.
Donc, pour comprendre la valeur de leau, les prix de leau et les quantités deau vendues et achetées sur le marché, il faut faire attention aux besoins partiels deau, aux quantités partielles disponibles dans tel ou tel contexte etc.
Analyser les unités partielles (ou les unités marginales) dans leur contexte voilà une clef essentielle de la nouvelle approche. Mais Menger souligne également limportance de deux autres catégories « microéconomiques », à savoir le temps et lerreur.
Menger présente une nouvelle théorie « subjectiviste » des prix. Menger voit la source ultime des prix dans les besoins individuels. A lopposé de ses prédécesseurs, il raisonne cependant en termes dunités partielles ou marginales. Aussi peut-il résoudre le fameux paradoxe de la valeur subjectiviste : pourquoi un diamant a-t-il plus de valeur quune baguette de pain ?
Menger admet que la nourriture et donc le pain en tant que tels sont bien plus importants que les objets décoratifs tels que les diamants. Mais lhomme nest dhabitude pas confronté aux choix entre tous les pains dun côté et tous les diamants dun autre côté. Il doit se décider à la marge, et cette décision se fait dans un contexte défini par les quantités disponibles. Or les quantités de diamants sont beaucoup plus restreintes que les quantités de pains. Cest pourquoi les diamants commandent un prix supérieur au prix du pain.
Notons en passant que le subjectivisme de Menger na aucune connotation de choix arbitraire. La valeur subjective est simplement la valeur telle quelle est manifeste dans laction dun individu. Ce subjectivisme est donc un simple individualisme méthodologique.
Selon Menger, la science économique décrit les liens objectifs qui existent entre les besoins individuels dun côté, les prix de marché de lautre. Le choix humain ny intervient pas du tout.
Liens:
http://homepage.newschool.edu/het/profiles/menger.htm (blibliographie et ressources)
Eugen von Böhm-Bawerk (AUTRICHE, 1851-1924)
Bibliographie:
Théorie positive du capital
Capital et Intéret
Böhm-Bawerk est surtout connu comme le grand spécialiste de la théorie de lintérêt. De son vivant, ses travaux dans ce domaine ont fait de lui léconomiste autrichien le plus célèbre à létranger. Ceci concerne en particulier les trois tomes de son Kapital und Kapitalzins dont le premier traite de lhistoire des doctrines relative à lintérêt.
La critique de Böhm-Bawerk ne concerne pas lidée, très contestable, que les capitalistes puissent forcer des hommes à travailler gratuitement. Il accepte cette idée comme hypothèse et se concentre entièrement sur la question de la correspondance de la doctrine marxiste avec les faits empiriques.
Böhm-Bawerk constate que, dans la vie réelle, les taux dintérêt se calculent non pas sur la base du seul capital investi dans les salaires (le « capital variable » de Marx), mais sur la base du capital total. De plus, il y a dans la réalité une tendance vers légalisation des taux dintérêt à travers léconomie entière.
Ces faits empiriques incontestables et que Marx lui-même ne conteste pas saccordent-ils avec la thèse marxiste que les taux dintérêt dérivent des taux de plus-value ? Un tel accord existerait si la composition du capital était identique dans chaque société. Mais Böhm-Bawerk souligne que ceci nest pas du tout le cas. Les poids relatifs du capital variable et du capital constant diffèrent dune branche dindustrie à une autre, et parfois ces poids diffèrent également dune entreprise à une autre dans une même industrie.
De ce fait, à la lumière de la théorie marxiste de la valeur, il devrait y avoir des taux dintérêt différents dans chaque branche de lindustrie. Mais en réalité on observe un seul et même taux dintérêt. Il y a donc une contradiction importante entre la doctrine marxiste et les faits observables.
Liens:
http://homepage.newschool.edu/het/profiles/bawerk.htm (blibliographie et ressources)
Ludwig von Mises (1881-1973)
Bibliographie:
Théorie de la monnaie et des moyens de circulation (1912)
LAction Humaine (1949)
Parallèlement à ce radicalisme politique, Mises se distingue par son positivisme scientifique. Quelles sont ces sciences ? Il sagit, dune part, de lhistoire ; dautre part, et surtout, de la praxéologie la « logique de laction humaine » dont la partie la plus développée est léconomie politique.
Mises présente sa critique du socialisme dans deux travaux importants :
1) Un article, paru en 1920, sur le problème du « calcul économique en régime socialiste ». Mises argüe que le calcul économique, tel que nous le connaissons, est basé sur les prix de marché. Mais un prix de marché nexiste que quand il y a du moins deux propriétaires. Or, en régime socialiste, il y a, par définition, un seul propriétaire de tous les facteurs de production, à savoir la société entière, représentée par le comité de planification. Donc, il ne peut pas y avoir de prix pour les facteurs de production et, par conséquent, les sociétés socialistes sont privées de loutil de rationalité économique par excellence.
2) Son livre Die Gemeinwirtschaft (1922). Il sagit dun traité sur le socialisme et bien plus encore. Mises sy livre à un bon nombre de considérations très originales, par exemple sur la propriété et le libéralisme, léconomie politique des rapports entre hommes et femmes, la théorie du monopole, la théorie de la division du travail, le hasard moral (la seconde Némésis du socialisme) et le rapport entre christianisme et libéralisme. Louvrage fit sensation. Il inspira toute une génération dintellectuels (Röpke, Hayek, Robbins et dautres) et les convainquit de se détourner de leurs idéaux socialistes.
Critique de linterventionnisme
Mises soutient deux thèses :
1) Les interventions sont contre-productives du point de vue même des fins visées par leus auteurs.
2) Il y a une dynamique des interventions. Puisque chacune delles, loin de résoudre le problème en question, en crée dautres, il y a une tentation de réparer ces problèmes par des interventions supplémentaires. Grand exemple : léconomie de guerre.
Mises fournit un manifeste concis du programme libéral tel quil se présente à la lumière de la science économique.
Lidée de base est que la division du travail est plus productive que les efforts non-coordonnés. Il est donc de lintérêt de chaque individu de sallier à dautres hommes. Mais la question est de savoir quelle est la manière la plus efficace dorganiser ces alliances. Trois alternatives, et seulement trois, se présentent. La première est le système capitaliste, basé sur la propriété privée.
Cest un système qui fonctionne, bien quil ne soit pas parfait de tous les points de vue dordre esthétique ou moral. La deuxième alternative est le socialisme. Or celui-ci ne peut être que moins efficace que le capitalisme, en raison du problème du calcul économique. Reste la troisième alternative : linterventionnisme. Mais ce dernier est lorganisation la plus inefficace de toutes. Conclusion : le capitalisme seul est justifiable dun point de vue scientifique.
Mises souligne que ce raisonnement heurte le schéma classique selon lequel individualisme et collectivisme sopposent. Il admet, pour sa part, la thèse de ceux qui considèrent que la vie collective est indispensable pour le plein développement des facultés individuelles. Mais cela ne plaide nullement pour le collectivisme, bien au contraire. Dès lors que le capitalisme est lorganisation de la vie collective la plus efficace, il est absurde de lattaquer dun point de vue collectiviste.
Liens:
http://homepage.newschool.edu/het/profiles/mises.htm (blibliographie et ressources)
http://www.mises.org/
http://herve.dequengo.free.fr/Mises/Mises.htm (textes et livres traduits en lignes)
Marsh Posté le 08-12-2004 à 08:00:24
Les écoles comptemporaines
[ Le monétarisme]
Doctrine économique, l'une des plus représentatives du courant néo-libéral. Le monétarisme a notamment été reformulé, dans sa version contemporaine, par Milton FRIEDMAN, chef de file de "l'Ecole de Chicago" et prix Nobel d'Economie.
Le terme de "monétarisme" provient de l'intérêt particulier que ce courant attache aux phénomènes monétaires, non pour exagérer le rôle de la monnaie, mais pour en préciser la place exacte.
En effet, pour les monétaristes, la monnaie est d'une importance fondamentale pour ce que l'on appelle les variables nominales, c'est-à-dire essentiellement les prix : une monnaie mal gérée, par exemple augmentant sans aucune commune mesure avec la production réelle, est source d'inflation : on dira que l'offre de monnaie excède la demande de monnaie et l'inflation sera alors provoquée par le fait que les agents économiques se débarrasseront de leurs encaisses excédentaires sur les divers marchés. Il n'y aura de retour à la stabilité des prix que lorsqu'on aura mis fin aux désordres monétaires intérieurs et extérieurs, en particulier en limitant la création de monnaie.
Au contraire, la monnaie n'a que peu d'influence à long terme sur les variables réelles comme l'emploi ou la production. (Thèse dite de la neutralité à long terme de la monnaie, ou encore de la dichotomie entre le secteur réel et le secteur monétaire). Cela signifie que, par exemple, toute stimulation monétaire artificielle (relance) n'aura à terme aucun effet positif sur l'activité ; par contre, cela va provoquer des effets perturbateurs (inflation), surtout si, comme c'est en général le cas, on fait alterner politiques de relance et de freinage ("stop and go" ), les agents économiques étant troublés par l'in constance de la politique des pouvoirs publics.
Les monétaristes soulignent donc qu'il faut éviter les perturbations monétaires en pratiquant une politique monétaire "automatique", c'est-à-dire inscrite dans la durée, stable sur une longue période. Ainsi, il faut par exemple fixer à l'avance, pour une ou plusieurs années, le taux de croissance de la masse monétaire.
Le monétarisme n'a donc pas la sympathie de ceux qui voient dans les manipulations monétaires un instrument d'intervention conjoncturelle et - chez les hommes politiques - une manière adroite de préparer les échéances électorales.
Principaux économistes:
Milton Friedman
Liens:
http://psteger.free.fr/capitalisme [...] arisme.htm
http://mapage.noos.fr/RVD/monetarisme.htm
http://www.catallaxia.org/sections [...] le&artid=4
http://fr.wikipedia.org/wiki/Milton_Friedman
http://www.ideachannel.com/Friedman.htm
http://www.friedmanfoundation.org/
[ Le public choice]
[ L'économie de l'offre]
Courant économique qui se développe depuis 1980, aux Etats-Unis d'abord, en Europe ensuite.
Reprenant la tradition héritée de Jean-Baptiste SAY, ces économistes mettent l'accent, au niveau de l'analyse, comme dans la politique économique, sur ce qui se passe "du côté de l'offre", c'est-à-dire du côté des entreprises, de la production, de l'effort productif.
Les économistes de l'offre dénoncent en priorité tous les obstacles qui se dressent sur la route des entreprises et des ménages et qui limitent leurs efforts productifs: c'est le cas des réglementations étatiques abusives et étouffantes (comme le blocage des prix ou des revenus) et surtout de la pression fiscale. C'est LAFFER qui, dans sa célèbre courbe, a montré qu'une forte pression fiscale ou parafiscale paralysait toute l'activité, décourageait la production, l'investissement, l'épargne, la créativité, etc.
Principaux économistes:
Robert MUNDELL (Nobel 1999)
Georges GILDER
Arthur LAFFER
Quelques liens:
Sur Mundell:
http://www.columbia.edu/~ram15/
http://perso.wanadoo.fr/jeanjacques.rosa/fig991022.pdf (francais)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Mundell (francais)
Sur Laffer:
http://www.libres.org/francais/dos [...] laffer.htm
http://www.yorktownuniversity.com/laffer.html
Dont la courbe de Laffer:
http://perso.wanadoo.fr/claude.bec [...] Laffer.htm
Sur Gilder:
http://www.discovery.org/technology/gilder.php
http://en.wikipedia.org/wiki/Supply-side_economics
http://www.libertyhaven.com/theore [...] deeco.html
http://perso.wanadoo.fr/aygosi/liberalisme.html
[ Nouvelle micro économie]
[ Nouvelle économie classique]
[ L'école Autrichienne]
Marsh Posté le 08-12-2004 à 17:05:05
Marsh Posté le 08-12-2004 à 17:34:15
Je commence
Très intéressant tout ça tout d'abord
J'ai un problème par contre avec le communisme placé sur le schéma. Ca serait plutot du stalinisme à mon avis
La libéralisme étant donc apolitique (de manière générale), la notion de liberté telle que défini dans l' anarcho-communisme se situe où la dedans ?
On se trouve aussi avec l'abscence d'état dirigeant et la suppression de toute forme de domination.
Marsh Posté le 08-12-2004 à 17:52:34
Question difficile, à priori je dirais que ca serait complètement en haut à droite, pour se distinguer des autres libéralismes qui sont plus "softs" on va dire.
Le libéralisme est une philosophie qui vise à restreindre les limites de l'Etat au strict minimum, quand passe à l'anarcho-capitalisme, qui se différencie donc de l'anarchisme tout court, vise à remplacer l'Etat par des organisme de droits concurrentiels, ainsi que de police.
Mais je vais pas m'avancer plus, je risquerais de dire des bêtises, evildeus saura p-e te répondre mieux que moi.
Marsh Posté le 08-12-2004 à 17:57:07
Ca sert a quoi de recopier un texte trouvé je ne sais où (wikipedia, action liberale, ou autre ?) ???
Ciao,
LoneCat
Marsh Posté le 08-12-2004 à 17:58:14
Ernestor a écrit : Je commence |
exact, mieux faut prendre un schéma tel que celui ci:
source: http://www.politicalcompass.org/ (avec le test qui va avec )
Marsh Posté le 08-12-2004 à 18:01:47
Je ne suis pas d'accord avec la définition de départ, copié-collé de je ne sais pas où. Le libéralisme est par essence politique, et non pas « anti-politique » comme il est indiqué.
Marsh Posté le 08-12-2004 à 18:04:29
LooSHA a écrit : Je ne suis pas d'accord avec la définition de départ, copié-collé de je ne sais pas où. Le libéralisme est par essence politique, et non pas « anti-politique » comme il est indiqué. |
Ah ? Tu te bases sur quoi pour dire ca?
Marsh Posté le 08-12-2004 à 18:11:43
Sur la première source d'evildeus. C'est Aristote (dans Politique je crois) qui le premier - enfin, le premier dont on a les traces - pose la question de l'exercice de la souveraineté, base du contrat social. 2000 ans plus tard, C'est Locke qui va définir plus précisément le libéralisme politique.
Marsh Posté le 08-12-2004 à 18:12:05
vrossi1 a écrit : exact, mieux faut prendre un schéma tel que celui ci: |
Oui bien même celui là, encore plus parlant :
Merci pour ce lien, j'avais perdu cette URL
Marsh Posté le 08-12-2004 à 18:25:32
lol tatcher
Fun placer chirac sur le graph
! pas de multipoint
Marsh Posté le 08-12-2004 à 19:30:39
ReplyMarsh Posté le 08-12-2004 à 21:04:18
vrossi1 a écrit : exact, mieux faut prendre un schéma tel que celui ci: |
n'importe quoi, classer comme ça les compositeurs
Marsh Posté le 09-12-2004 à 14:19:34
cow2 a écrit : n'importe quoi, classer comme ça les compositeurs |
T'as l'esprit étroit, t'es pas un vrai libéral toi !
Un libéral est libre dans sa tête, il n'hésite pas à classer les compositeurs, les hommes publics voire politiques, les individus. Il rédige un manifeste libéral qu'il copie-colle sur les Wiki et les forums les plus fréquentés pour prêcher la bonne parole
Ciao,
LoneCat
Marsh Posté le 09-12-2004 à 14:24:41
C'est un copier collé de wikipedia, non ?
Quoi qu'il en soit, c'est un peu dommage car le point de vue est certainement en partie biaisé et partisan sur cet article, il suffit de voir les débats qui y sont associés
Mais, le bon point à mon avis avec cet article, c'est qu'il peut faire vaciller certaines croyances au sujet du libéralisme ...
Par contre ou est le débat, que faut il comprendre à ce Topic ?
Marsh Posté le 09-12-2004 à 14:32:39
LoneCat a écrit : T'as l'esprit étroit, t'es pas un vrai libéral toi ! |
Moi je veux juste comprendre pourquoi Puccini est classé à droite alors qu'il écrit un opéra comme 'La BOhème' où c'est du social pendant toute l'oeuvre
Marsh Posté le 09-12-2004 à 14:37:26
Il l'a composé, ce sont Giacosa et Illica qui l'ont écrit
Bah, les types de Political Compass ont essayé de se mettre dans la peau de ces compositeurs afin de remplir leurs questionnaires. C'est amusant, mais ça n'a pas de véritable signification.
Marsh Posté le 09-12-2004 à 17:08:43
LoneCat a écrit : T'as l'esprit étroit, t'es pas un vrai libéral toi ! |
1 J'ai pas fini donc toutes les références ne sont pas mises
2 Si tu n'est pas content personne t'oblige à lire
3 Pourquoi refaire ce qui a été bien fait ailleurs, de plus ce n'est pas que du copier coller
4 Ils sont libres de droit
Marsh Posté le 10-12-2004 à 09:59:17
Stephen a écrit : Ce n'est pas une raison pour ne pas citer ta source. Par ailleurs l'argument "tu es libre de ne pas lire n'a aucune valeur", fallait pas poster ton gros copier-coller si tu ne veux pas de réactions. |
La source a été mise depuis, plus d'autres. C'est bien de passer directement au point 4 sans prendre en considération le 1. Peut etre que j'ai eu des problèmes au moment de terminer?
Sinon qu'est ce que tu veux souligner avec l'article?
Marsh Posté le 16-12-2004 à 19:23:48
Stephen a écrit : Que si le but c'est la santé il n'est pas atteint. |
Qu'est ce que tu attends pour les aider ???
Ah ouai nan, ton truc toi, c'est de voler à tout le monde
Marsh Posté le 16-12-2004 à 20:07:52
Ben la santé pêche, ca serait p-e bien d'aider plutot que de critiquer ?
Par contre l'Etat, je pense pas qu'il ait besoin d'aide pour faire chier les gens
Ah bon, j'ai dis que tout les gens autour de moi étaient des voleurs? tu as oublié de quoter, enfin moi je vois pas.
J'ai dit que l'Etat me raquettais/volais comme tu veux, tu mélanges tout.. ah oui non pour toi, l'Etat c'est moi, c'est toi, c'est tout le monde, c'est ca
Marsh Posté le 16-12-2004 à 20:12:32
Stephen a écrit : Que si le but c'est la santé il n'est pas atteint. |
La santé c'est un marché. L'objectif 100% santé équivalente me semble utopique. Les individus choisissent en fonction de leurs contraintes et leurs anticipations.
Marsh Posté le 16-12-2004 à 20:21:01
Tout les domaines sont un marché, dès qu'il y a offre et demande. Ton "Non" démontre une méconnaissance crasse au b.a.ba de la vie.
Marsh Posté le 16-12-2004 à 20:43:12
"Non, tout domaine n'est pas un marché ouvert au libre commerce. " Ce n'est pas ce que j'ai dit.
J'ai dit que lorsqu'il y avait offre et demande, ca créait de facto un marché. un marché. pas un marché ouvert au libre commerce. Et c'est bien ca le souci. Par la des moyens légaux (il vote les lois qu'il l'arrange), l'Etat s'impose par la force. Et c'est bien le problème. Il intervient dans la vie des gens, il fait violence, et ne respecte pas les droits de l'Homme.
Marsh Posté le 16-12-2004 à 20:57:37
Tu confonds loi et Droit, je ne peux malheureusement rien pour toi.
Marsh Posté le 16-12-2004 à 21:23:29
_Roland_ a écrit : Tout les domaines sont un marché, dès qu'il y a offre et demande. Ton "Non" démontre une méconnaissance crasse au b.a.ba de la vie. |
question sérieuse : que penses-tu d'un marché des dons d'organes ou de produits du corps humain?
Qu'en penses tu dans l'absolu, je ne parle pas des cas particuliers que l'on rapporte parfois (Amérique du sud, Asie).
Un marché où lorsque tu es sain mais pauvre, tu vis en vendant ton sang, des plaquettes, de la moelle osseuse, voire en cas de gros besoin d'argent de la cornée ou un de tes reins ou poumon?
Quid des problèmes d'information, du phénomènes de "mauvaise monnaie chassant la bonne" sur un tel marché, etc...
Une morale au nom de laquelle ceci serait interdit a-t-elle une place dans un système libertarien, ou n'est-ce qu'un prétexte pour forcer des individus consentants à l'existence d'un tel marché à adopter les vues d'autres, et exercer une tyrannie de la majorité?
Si on admet une telle interdiction fondée sur la morale, traduite par des règles, ne faudrait-il pas création d'un Etat chargé de les faire respecter ? N'est-ce pas une limite et une création intolérable pour un vrai libertarien ?
Comment les libertariens de ce topic répondent à cela?
Marsh Posté le 16-12-2004 à 21:34:38
Euh, ya un peu bcq de questions là, et tu abordes tout de suite des questions extrêmes.
Chacun doit être propriétaire de son corps et libre de faire ce qu'il en veut tant qu'il n'agresse pas son prochain.
Alors oui, si tu veux, tu peux vendre tes organes ou louer ton corps plus simplement (prostitution) si tu le souhaites. Quid d'une troisième personne qui viendrait interférer dans ce choix?
Question extrême dans un monde libre qui offrirait bien d'autres possibilités plus sérieuses et moins critiques que celles que tu proposes AMHA.
De tte facon, même dans ton cas extrêmes et dans un monde super contrôlé, les gens qui veulent absolument vendre leurs membres y arrivent.
Ne pas comparer un shéma théorique et un shéma pratique de l'autre.
On voit bien, par expérience, que l'Etat est incapable de faire respecter la Justice rien que dans notre pays. Pourtant l'Etat est casi omniprésent et dispose de fonds énormes. Il devrait être naturel, avec un minimum de reflexion et d'honneteté intellectuelle, de remettre ca en cause : se demander, "mais tiens l'Etat est-il le seul organisme à pouvoir faire respecter le Droit ?".
Je ne suis pas un pro des doctrines, idées propositions libertariennes, mais à ce que j'en sais, c'est que ca serait baser sur des contrats. Tu devrais trouver ton bonheur dans les références citées au dessus pour plus de précisions.
Sans aller jusqu'à imaginer une région/monde sans Etat, on peut très bien concevoir un Etat minimal -> minarchisme. C'est à la portée de tout le monde. Effectivement, c'est une démarche intellectuelle qui prend un peu de temps, mais le respect des Droits de l'Homme est à ce prix je pense.
Marsh Posté le 17-12-2004 à 09:36:08
bibliophage a écrit : question sérieuse : que penses-tu d'un marché des dons d'organes ou de produits du corps humain? |
Tant que c'est volontaire no problem.
Citation : Un marché où lorsque tu es sain mais pauvre, tu vis en vendant ton sang, des plaquettes, de la moelle osseuse, voire en cas de gros besoin d'argent de la cornée ou un de tes reins ou poumon? |
Une personne vend son travail, pourquoi pas leur corps?
Citation : Quid des problèmes d'information, du phénomènes de "mauvaise monnaie chassant la bonne" sur un tel marché |
Jusqu'a preuve du contraire c'est une mauvaise interprétation théoriqe de la loi de Gresham.
A lire:
http://herve.dequengo.free.fr/Hayek/Dom/DOM6.htm
Citation : Une morale au nom de laquelle ceci serait interdit a-t-elle une place dans un système libertarien, ou n'est-ce qu'un prétexte pour forcer des individus consentants à l'existence d'un tel marché à adopter les vues d'autres, et exercer une tyrannie de la majorité? |
Il n'y aurait pas de tirannie de la majorité puisque chacun est libre de faire ce qu'il veut de son corps/propriétés. Cela n'implique pas que soit d'accord avec telle ou telle morale, mais que tu ne peux pas l'empecher.
Citation : Si on admet une telle interdiction fondée sur la morale, traduite par des règles, ne faudrait-il pas création d'un Etat chargé de les faire respecter ? N'est-ce pas une limite et une création intolérable pour un vrai libertarien ? |
Il n'y a pas besoin d'état dans le sens ou toutes les institutions actuelles seraient produites par le secteur privé.
Comment les libertariens de ce topic répondent à cela?
Marsh Posté le 17-12-2004 à 09:44:50
Stephen a écrit : Non. Et puis arrête avec "les individus choisissent en fonction de leurs contraintes", il y a des individus qui n'ont pas le choix avec ton système de merde. Les 1,7 Milliards de personnes qui gagnent 2$ par jour c'est quoi leur choix ? |
Tu as TOUJOURS le choix. Dire que les individus n'ont pas le choix, c'est une abération. Par contre, tout choix implique un cout et certains choix sont plus couteux que d'autres.
Dire qu'ils n'ont pas le choix, cela veut dire que ces gens agissent sous la contrainte, et la seule contrainte que je connaisse c'est la violence. Autrement, tous les individus ont le choix.
C'est d'ailleurs pour cela que certaines personnes soutiennent au péril de leur vie certains idéaux.
Citation : Cet entêtement à nier les faits, à ne pas voir l'ineficacité de votre secteur privé pour ce point précis, les médecins lui donnent un nom : l'autisme. |
Oui, je pourrai te rendre la pareil et niveau argument =0. De plus, penser que le choix n'est pas possible, c'est dire que les individus agissent comme des robots et que TOUS leurs actes sont justifiés.
Citation : Franchement, avec votre idéologie qui débarque de l'époque victorienne vous ne seriez pas aussi sérieux que ça en serait risible. |
LOL, en quoi une idée ancienne est elle moins valide? En quoi la "modernité" est elle preuve de vérité?
Ta facon de voir les choses m'attère, le fait de croire qu'un choix, implique que celui ci ne soit pas couteux démontre que tu as une vision erronnée du monde, et que pour toi, tous les individus sont déterminés à suivre une seule voie et qu'ils ne peuvent rien changer à leur vie.
Marsh Posté le 17-12-2004 à 09:55:07
evildeus a écrit : Tu as TOUJOURS le choix. Dire que les individus n'ont pas le choix, c'est une abération. |
Ben vas y, explique nous ou est le choix de ceux qui triment à mi temps/mi smic, en France ? Ensuite tu nous parlera du choix de certains Africains...
Marsh Posté le 17-12-2004 à 10:40:08
Le choix: C'est avoir 2 alternatives.
Pour ces personnes, travailler ou non est l'alternative la plus rapide à trouver. Si je décide de ne pas travailler, je renonce au SMIC, c'est le cout du non travail.
PS: Je suis à mi-temps, et africain de plus donc...
Marsh Posté le 17-12-2004 à 11:03:18
evildeus a écrit : Le choix: C'est avoir 2 alternatives. |
C'est beau la théorie.
En pratique, c'est parfaitement inacceptable.
Ceci dit tu peux toujours échafauder des théories fumeuses, et prêcher dans le désert.
Marsh Posté le 17-12-2004 à 11:07:30
Stephen a écrit : Non, il n'ont pas les moyen d'assumer le coût. C'est dingue ça Prends un type dans une fosse, sans un rond en poche. On lui dit "tu nous paie 10'000 ou bien on fait rentrer un lion". |
Ou est ce que j'ai dit cela? Relis un peu ce que je dis.
Citation : Pfff, j'avais oublié que tu redéfinissais tout de manière branlante. Oublie-moi. |
Ca t'arrives de lire ce que j'écris et pas de les déformer?
Citation : Dire qu'ils n'ont pas le choix, cela veut dire que ces gens agissent sous la contrainte, et la seule contrainte que je connaisse c'est la violence. Autrement, tous les individus ont le choix. |
Citation : Tu pourrais me rendre la pareille ? Non, j'en doute. Depuis que nous discutons j'essaie de tenir compte des réalités, et tu t'enfermes de plus en plus dans une délire théorique où tu redéfinis des termes comme ça t'arrange et où tu ne tiens pas compte de l'inadaptation en pratique des choses. |
Bien sur. A chaque fois que je te donnes des faits éco tu les rejettes, parce qu'ils ne correspondent pas à ta vision des choses. A chque fois que je te donne un argument théorique tu nous sors ton argument d'autorité "c'est de la théorie", "c'est vieux comme le monde"
Citation : Quand tu dis que le meilleur système de protection de l'écologie c'est la définition de droits de la propriété suffisants et que tous les jours on constate que malgré ces droits existants, les pollutions existent (exemple : Bhopal), franchement, c'est de l'autisme et rien d'autre. |
Désolé, mais Bhopal est justement l'exemple type de la non reconnaissance des droits de ces individus. Comme ils n'ont pas de droits, ils ne peuvent pas se plaindre.
Citation : Hé mais t'as un problème avec le choix toi Quand le choix qui s'offre à toi est unique, tu appelles encore ça un choix ? Mais franchement faut arrêter ton délire. Non, des gens n'ont pas le choix sur certaines choses, ça arrive tous les jours, et basta. Le réfûter nécessite autre chose qu'un délirant "si, ils sont le choix, il ne veulent juste pas en assumer le coût". |
Oui, j'aimerai bien que tu démontres que ce que je dis est faux. Pas que tu me sortes un arguments d'autorité.
Citation : Ca n'a rien à avoir avec une connerie de "robot" que tu me sors n'importe comment : c'est pas parce que dans un nombre donné de domaines tu n'as pas de choix que dansa les autres tu ne l'as pas non plus |
C'est toi qui a dit qu'ils n'avais jamais le choix pas moi.
Citation : On en avait décelé les défauts à l'époque, c'est en cela que je pointe son âge. |
Oui il y a des défauts à la théorie classique, maintenant dire que le libéralisme c'est une théorie des années victoriennes, c'est comme dire que la démocratie c'est une théorie des années antiques.
Citation : Je n'ai pas dit ça, tu as visblement soit des problèmes de compréhension, soit tu déformes à dessein mes propos J'ai dit que dans un choix où l'une des deux seules options possibles était tellement coûteuses que tu ne pourrais jamais en avoir les moyens, il n'y avait pas de réel choix. |
Excuses moi, mais j'aimerai bien que tu me points ou tu as dis cela.
Ensuite, c'est la personne qui décide que cela est tellement couteux, sinon, je vois pas trop comment le développement peut se produire puisque c'est ce qu'il y a de plus couteux.
Citation : Maintenant tu peux te palucher en te disant que le guerrier Masaï oh oui oh oui il a le choix de s'acheter une fusée spatiale et d'aller sur la lune et que la seule contrainte qui existe serait la violence |
Ou ai-je écri cela. Dire que quelqu'un à le choix, ce n'est pas dire qu'il peut tout faire, c'est aussi prendre en compte le fait qu'il a des priorités et que franchement, la fusée spatiale c'est la derniere des priorités de la quasi totalité des individus sur terre. Donc je vois pas trop ou tu veux en venir.
Marsh Posté le 17-12-2004 à 11:22:50
evildeus a longuement répondu : Tant que c'est volontaire no problem. (etc) |
Merci c'est très clair. Tu es exactement sur les positions de Lemennicier.
Pour la fausse monnaie et les problèmes d'informtions, je reprenais une critique "économiste" qu'il avait réfuté.
La "tyrannie de la majorité", il y a malentendu : je visais par là ce que pourrait ressentir un libertarien souhaitant organiser un tel marché sur la base du volontariat, mais à qui une morale dominante, traduite par la technique juridique en règle, empêcherait de la faire.
Maintenant, sur le fond de la question et du système qui sous-tend cela, je ne vais pas discuter de la "réalité" de la liberté dont dispose les acteurs économiques (le ventre est un tyran assez sûr), vu tes positions et les miennes, ce serait un dialogue de sourd
Marsh Posté le 08-12-2004 à 08:00:12
[ Définition]
Le libéralisme est une philosophie du droit, visant à circonscrire les limites du pouvoir politique et à reconnaître (i.e. déclarer et non créer) les droits individuels inaliénables.
Le libéralisme se dit anti-politique, en ce qu'il s'oppose au pouvoir politique lui-même. Il ne cherche pas à déterminer qui doit détenir le pouvoir : il fixe des limites à l'autorité politique, les moyens qu'elle peut ou ne peut pas utiliser. Il s'oppose en cela à l'étatisme, qui donne des attributions très larges aux détenteurs du pouvoir politique.
Le libéralisme politique est consécutivement la doctrine politique visant à limiter les pouvoirs de l'État pour ramener celui-ci à la protection des droits et libertés individuelles, en s'opposant à l'État-providence.
De même, le libéralisme économique est la doctrine concernant l'économie selon laquelle l'État ne doit pas, par son intervention, perturber le libre jeu de la concurrence. Il s'oppose aux subventions, lutte contre les barrières au commerce et donne une grande place au principe de propriété.
[Les concepts de base]
Les valeurs libérales sont la liberté individuelle, la créativité individuelle, la responsabilité individuelle, l'indépendance personnelle, le respect des droits individuels, etc. On définit souvent le libéralisme par ses trois « piliers », que l'on retrouve dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen :
La liberté individuelle
La liberté individuelle est définie de manière négative comme l'absence de contrainte exercée par les autres individus, ou de façon positive comme le droit d'agir sans contrainte dans la limite des droits légitimes des autres.
Qu'est-ce que le Droit ?
Le Droit, c'est ce qui détermine ce que l'on a le droit de faire et ce que l'on n'a pas le droit de faire. Le Droit relève de la justice.
Le Droit est non seulement antérieur aux lois, mais indépendant des lois. Pour que le concept de Droit ait un sens, il doit être universel : Où est la justice si pour un même acte une personne est libre et une autre va en prison? Le Droit est donc universel, il est le même pour tous. Chaque être humain, qua être humain, a les mêmes droits.
De plus, il faut que le Droit soit indépendant de son application ou non-application. Si nul n'a le droit de tuer un innocent, ce n'est pas parce qu'un criminel tue des innocents qu'il en a le droit, le Droit détermine juste si son acte est juste ou injuste. Si personne ne viole le Droit, tant mieux pour tous, pour le Droit, ça ne change rien.
Ces droits ont un caractère universel, applicable à tous les hommes, sans égard au lieu ni à l'époque, ce qui les distingue de « droits » arbitraires fictifs, c'est à dire que si tout le monde décide d'en profiter, il disparaît: par exemple un droit au logement ne saurait être un droit naturel, car il est impossible à réaliser sans prendre aux uns pour donner aux autres, ce qui lui ôte tout caractère universel.
C'est donc un droit inapplicable s'il est appliqué, autrement dit, un droit qu'il faudrait, selon certains, reconnaître, tout en disant aux gens de ne pas trop l'utiliser! Donc, pour que le Droit ait du sens, il faut qu'il soit indépendant des lois, indépendant de son application, non-contradictoire, universel.
L'éthique libérale est donc une éthique de tolérance, contraire au relativisme moral du collectivisme (selon lequel la fin justifie les moyens ou l'intérêt général doit prévaloir sur les options individuelles).
Les droits naturels
Ces droits ne découlent pas d'une définition législative, ce sont des droits inhérents à la nature humaine et dont la légitimité est supérieure à toute loi. Le libéralisme économique n'en est qu'une conséquence directe. Les libéralismes social et moral sont aussi des conséquences, même si on les sépare du libéralisme économique car tout le monde n'adhére pas forcément simultanément aux trois.
La thèse des droits naturels (droit à la vie, à la liberté et à la propriété) est largement développée par John Locke. De cette théorie est issue la conception moderne des droits de l'homme qui a fourni historiquement la justification idéologique de la Révolution américaine et de la Révolution française, sans pour autant préconiser la démocratie, de crainte que la « tyrannie de la majorité » (selon l'expression de Tocqueville) ne vienne limiter les droits individuels.
Plusieurs libéraux contestent la thèse des droits naturels, et affirment que ces droits ne sont que des valeurs politiques. Les libéraux classiques soutiennent qu'en ce cas la société (via la démocratie) peut très bien limiter ou supprimer complètement la liberté de l'individu de façon tout à fait légale et démocratique (ce qui s'est produit par exemple avec l'accession d'Hitler au pouvoir). Pour les tenants de la thèse des droits naturels (qualifiés également d'imprescriptibles dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen), il est clair que ces droits sont antérieurs et supérieurs à tout droit politique ainsi qu'à la démocratie.
Il subsiste ainsi une différence marquée entre libéraux partisans du jusnaturalisme (la Raison comme source du droit : le droit naturel), et libéraux partisans du droit positif (l'État comme source du droit), les premiers étant parfois accusés de faire de la métaphysique, les derniers étant taxés de relativisme ou de soumission à l'État.
Toutefois, tous les libéraux admettent l'insuffisance du seul droit positif : Hayek distingue la loi et la « règle de la loi » ; Bastiat affirme que « Personnalité, Liberté, Propriété (...) sont antérieures et supérieures à toute législation humaine. »
Qu'en est-il de la violence ?
Le fait d'initier l'usage de la force (ou la menace de l'usage de la force) est illégitime. La force (ou la menace de l'usage de la force) n'est donc légitime que pour se défendre, c'est à dire, soit empêcher une agression, soit forcer l'agresseur à réparer le dommage, soit empêcher l'agresseur dangereux de nuire à nouveau. Cette idée du Droit peut être résumée de manière simple par le principe de non-agression, le NAP (non-agression principle) : toute agression, c'est à dire toute violation des droits de propriété, est illégitime. Le Droit libéral se base donc sur le droit de propriété.
La propriété privée
La propriété est le droit pour l'individu de jouir du fruit de son activité, des richesses qu'il crée, et d'en disposer à sa guise, y compris en excluant autrui de leur usage. La propriété commence d'abord par le droit à la vie et la propriété de son corps. Les droits de sûreté et de résistance à l'oppression sont des conséquences du principe de propriété.
Le droit de propriété commence avec ma raison: je décide d'écrire ces lignes, personne d'autre. Pour m'exprimer, il faut d'abord que je me considére comme propriétaire de mes moyens d'expression, i.e. de moi-même. Dire "je ne suis pas mon propriétaire" est donc une contradiction, puisqu'en m'exprimant ainsi j'aurais implicitement accepté d'être mon propriétaire, sinon je n'aurais même pas le droit de parler, car mes cordes vocales, mon cerveau, etc. ne m'appartiendraient pas. Donc, toute tentative de nier la propriété de soi est une contradiction pratique, car celui qui la nie l'accepte implicitement.
Si quelqu'un d'autre est propriétaire de moi-même mais que je ne suis pas son propriétaire, il y a de toute évidence inégalité en Droit : le quelqu'un d'autre a un droit que je n'ai pas. Cette situation ne satisfait donc pas au critère d'universalité du Droit.
L'autre possibilité, c'est à dire que je suis autant propriétaire de lui qu'il est propriétaire de moi, satisfait certes au critère d'universalité, mais cela voudrait dire que pour toute action de n'importe quel humain, il faudrait que tous les autres humains lui donnent son accord. Même si cela était techniquement possible, comment donner son accord si vous n'avez pas au préalable l'accord des autres de vous servir de "vos" cordes vocales pour exprimer un accord sur quoi que ce soit ? Le propriété de tout par tous est donc impossible. Il s'ensuit que je suis le seul et unique propriétaire de moi-même et que nul autre ne peut l'être.
Qu'en est-il de l'esclavage?
Ainsi, l'esclavage au sens de propriété d'une autre personne est impossible: je suis propriétaire de moi-même ; quelqu'un d'autre ne peut donc pas me vendre en esclavage, puisque je ne lui appartiens pas, et s'il tentait de le faire il commettrait une agression contre moi.
Reste donc la possiblité de se vendre soi-même. Me vendre impliquerait de céder ma propriété de moi à quelqu'un d'autre. Or, ma propriété de moi découle de ma raison, de ma volonté, du fait que JE décide de mes choix. Donc, si je peux certes faire le choix d'obéir maintenant à l'acheteur, je ne peux en aucune manière lui garantir que je continuerai à faire ce choix ultérieurement. Autrement dit, je ne peux pas, même si je le souhaitais, lui céder ma volonté, ma raison, et donc, par définition de la propriété, il ne peut pas être mon propriétaire. (Cela n'empêche malheureusement pas qu'il y a eu et qu'il y a de l'esclavage dans le sens de personnes forcées à obéir à une autre personne qui a le pouvoir, et non le droit, d'en disposer comme elle veut)
Si je suis propriétaire de moi-même, il en découle logiquement que je fais ce que je veux avec moi-même. Il en découle que si je crée un objet de mes mains, cet objet est à moi. Si je construis une maison, je l'ai construite de mes mains, elle est donc à moi. Si je m'achète une maison, c'est avec l'argent gagné à la sueur de mon front, ou l'argent que quelqu'un m'a donné (à moi et pas à quelqu'un d'autre) de son plein gré, elle est donc à moi.
Je suis donc le seul et unique propriétaire légitime de mon corps, du fruit de mon travail et de mes biens acquis sans violer les droits d'autrui.
La responsabilité
La responsabilité, inséparable de la liberté et de la propriété, rend l'individu responsable à l'égard des autres des conséquences de ses actions, bonnes ou mauvaises (quand elles lèsent autrui dans ses droits). C'est une composante de la sûreté d'autrui.
[Les différents libéraux au cours du temps]
La tradition libérale remonte jusqu'au taoïsme original en Chine, à Aristote puis aux stoïques en Grèce.
Au XVIe siècle, l'école de Salamanque, Montaigne, La Boétie et d'autres humanistes.
Au XVIIe siècle, les levellers de la révolution anglaise, John Locke (qui fonde la philosophie libérale moderne).
Au XVIIIe siècle, Montesquieu, Voltaire, les physiocrates, Turgot, Adam Smith, David Hume. La révolution américaine est riche d'auteurs libéraux, de Benjamin Franklin à Thomas Paine.
Durant la Révolution française, les girondins représentent le courant libéral, victimes de la terreur étatique des jacobins, et parmi ceux-là des factions de la Montagne. Quand ils ne sont pas combattus par la révolution ou par Napoléon, les libéraux sont dans l'opposition pacifique : Destutt de Tracy, Benjamin Constant (qui formalise l'essence du libéralisme).
Au XIXe siècle, Jean-Baptiste Say, Charles Comte, Charles Dunoyer, Alexis de Tocqueville, Frédéric Bastiat (le classique par excellence), Gustave de Molinari; en Angleterre, Richard Cobden, John Stuart Mill, Lord Acton.
Au XXe siècle, l'école autrichienne culmine avec Ludwig von Mises et Friedrich A. Hayek, l'objectiviste Ayn Rand cristallise les valeurs libérales, Murray Rothbard popularise le libertarianisme; on citera aussi Henry Hazlitt, Leonard Read, Milton Friedman, David Friedman, Antony de Jasay, etc.; en France, Jacques Rueff, Raymond Aron, Jean-François Revel, Pascal Salin, Henri Lepage, etc.
Il n'y a pas une école unique du libéralisme. Il y a par exemple de grandes différences entre Hayek et Aristote, Frédéric Bastiat et Thomas Paine ou John Stuart Mill.
Certains libéraux, les utilitaristes (par exemple Maurice Allais), sans prendre parti sur les prémisses philosophiques du libéralisme, justifient le libéralisme parce qu'il engendre les organisations sociales les plus efficaces d'un point de vue économique.
Le libéralisme politique
Le libéralisme politique, expression qui est pour certains libéraux un oxymore, désigne aujourd'hui dans les pays anglo-saxons une tradition politique militant pour la démocratie et le régime constitutionnel, favorable en général aux libertés civiles et à l'économie de marché, mais souvent aussi interventionniste, et qui s'oppose à celle des conservateurs ou des socialistes.
Originellement, le libéralisme politique est le courant de pensée qui est attaché à circonscrire l'action du pouvoir et de l'État, et à définir les rapports de la sphère politique avec l'individu. En général est préconisée la démocratie libérale, que l'on connaît depuis le XIXe siècle dans la plupart des états occidentaux.
Les libéraux les plus radicaux, les anarcho-capitalistes, affirment que la sphère des attributions légitimes du pouvoir politique est vide. Les libéraux plus modérés, les minarchistes, pensent qu'il existe des fonctions légitimes de l'État, qu'ils identifient souvent aux fonctions régaliennes: sécurité, police, justice, défense du territoire.
La plupart des libéraux ne se posent pas ces questions de principes; leur opinion est que le pouvoir politique est bien trop étendu, et s'étend sans cesse. Ils cherchent donc les moyens de restreindre et d'inverser cette expansion de l'État, la question de savoir où on s'arrêtera étant prématurée.
En revanche la dichotomie entre « libéralisme économique » et « libéralisme politique » est considéré parfois comme une formalité : il n'y aurait qu'un seul libéralisme, qui serait anti-étatique, voire anti-politique.
Le libéralisme en toute rigueur n'est ni « à droite », ni « à gauche ». Le diagramme de Nolan montre où se situe le libéralisme dans un espace politique à deux dimensions. Cela n'empêche pas qu'il y a eu et qu'il y a des personnes qui se sentent à la fois libérales et « de gauche » ou « de droite » selon l'importance qu'elles accordent, grosso modo, les unes aux libertés individuelles, les autres au droit à la propriété.
Les libéraux ne se reconnaissent en général pas dans les étiquettes de « néolibéral » ou « ultralibéral » : ils se disent simplement libéral, ou, pour se distinguer du parti libéral local, « libéral classique », ou bien libertarien. Ce dernier terme, importé des États-Unis, s'applique aux libéraux radicaux qui revendiquent les principes du libéralisme, et non à ceux qui partagent le point de vue de la réduction de l'État sans forcément adhérer aux principes philosophiques.
Quelques références bilbiographique sur la notion de liberté, droit, et auteurs historique de la philosophie libérale:
ETHIQUE A NICOMAQUE Aristote
SOMME THEOLOGIQUE Saint Thomas d'Aquin
LETTRE SUR LA TOLERANCE John Locke
LE SECOND TRAITé DU GOUVERNEMENT John Locke
LAISSEZ FAIRE Turgot
DE L'ESPRIT DES LOIS Montesquieu
LES ESSAIS Montaigne
CANDIDE Voltaire
THEORIE DES SENTIMENTS MORAUX Adam Smith
PRINCIPES DE POLITIQUE Benjamin Constant
DE LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE Alexis De Tocqueville
ECRITS ET DISCOURS POLITIQUES Alexis De Tocqueville
EGALITE SOCIALE ET LIBERTE POLITIQUE Alexis De Tocqueville
SUR LE PAUPERISME Alexis De Tocqueville
ESSAI SUR LES GARANTIES INDIVIDUELLES Daunou
ESSAI SUR LES LIMITES DE LACTION DE LETAT Wilhelm Von Humboldt
CRITIQUE DE LA RAISON PURE Emmanuel Kant
FONDEMENTS SUR LA METAPHYSIQUE DES MOEURS Emmanuel Kant
CRITIQUE DE LA RAISON PRATIQUE Emmanuel Kant
(PAIX PERPETUELLE Emmanuel Kant
LA METAPHYSIQUE DES MOEURS Emmanuel Kant
LE DROIT D'IGNORER L'ETAT Herbert Spencer
OUTRAGE A CHEFS D ETAT Lysander Spooner
NOS VICES NE SONT PAS DES CRIMES Lysander Spooner
LA VERTU D'EGOISME Ayn Rand
DROIT, LEGISLATION ET LIBERTE Friedrich A. Von Hayek
LA ROUTE DE LA SERVITUDE Friedrich A. Hayek
ESSAI SUR LES LIBERTES Raymond Aron
ETUDES POLITIQUES Raymond Aron
ANARCHIE, ETAT ET UTOPIE Robert Nozick
LA CIVILISATION DE PUISSANCE Bertrand De Jouvenel
LA CONNAISSANCE OBJECTIVE Karl Popper
DROIT NATUREL ET HISTOIRE LEO STRAUSS
HISTOIRE DES IDEES POLITIQUES Philippe Nemo
HISTOIRE INTELLECTUELLE DU LIBERALISME Pierre Manent
HISTOIRE DE L'INDIVIDUALISME Alain Laurent
L'ETHIQUE DE LA LIBERTE Murray Rothbard
En résumé:
Le libéralisme c'est d'abord une morale individuelle, ensuite une philosophie de la vie en société dérivée de cette morale, enfin seulement, une doctrine économique qui se déduit logiquement de cette morale et de cette philosophie.
Cette morale repose sur deux concepts-clés:3
* La responsabilité individuelle: être responsable, cela veut dire assumer soi-même les conséquences de ses propres actes.
* La liberté individuelle: la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui; ainsi l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits (Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Article 4)
* Les concepts de liberté et de responsabilité ne sont pas indépendants l'un de l'autre. Aucun des deux ne peut exister sans l'autre. En effet, on ne peut être responsable de ses actes que si on est libre de les commettre ou non. Réciproquement, si l'on veut respecter la liberté des autres, il faut assumer soi-même les conséquences de ses propres actes.
Les liens pour plus d'informations:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liberalisme (grosse partie du texte si dessus)
http://herve.dequengo.free.fr/Mise [...] me_TDM.htm (très bon livre)
http://www.quebecoislibre.org/010707-14.htm
http://fare.tunes.org/articles/lib [...] iberalisme
Message édité par evildeus le 09-12-2004 à 17:34:44