L'énigme Cécilia [People] - Politique - Discussions
Marsh Posté le 19-10-2007 à 23:59:43
c'est qui Napoleon 1er ?
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:00:20
carambar6 a écrit : Est-ce que cette affaire marquera durablement l'histoire des relations entre hommes et femmes ? |
Et bien, je pense que non.
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:02:13
I was here ?
Spoiler : Il se consolera avec Rachida. |
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:02:42
ReplyMarsh Posté le 20-10-2007 à 00:04:43
ReplyMarsh Posté le 20-10-2007 à 00:05:39
ReplyMarsh Posté le 20-10-2007 à 00:23:25
ReplyMarsh Posté le 20-10-2007 à 00:25:11
carambar6 a écrit : |
Parce qu'il est le président? (Nicolas I ier)
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:26:08
ReplyMarsh Posté le 20-10-2007 à 00:37:07
Il est peinard, il risque pas d'être poursuivi s'il paie pas la pension alimentaire
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:40:03
Bof. Apparemment le juge a considéré qu'il n'y avait pas de problème.
Et comme on dit, c'est "l'autorité de la chose jugée".
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:45:45
julienf58 a écrit : I was here ?
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Spoiler : Nan. Parait qu'il est déjà en mains (une comédienne !) |
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:48:09
daStubdaS a écrit :
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Vous avez des news sur sa maîtresse actuelle la future prochaine , au fait ?
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:49:34
McBerd a écrit : |
Certains parlent d'une comédienne, d'autres d'une sportive (le nom de Maud Fontenoy est souvent cité).
Ca va sortir dans les prochains jours, faisons confiance à notre belle presse d'investigation
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:49:49
ReplyMarsh Posté le 20-10-2007 à 00:54:14
Eifersucht91 a écrit : |
Ben tiens ! Et qui est-ce qui constate le divorce alors ? Le notaire ? Le curé ?
Même dans le cas du divorce par consentement mutuel, il faut passer devant un juge qui prononce le divorce, et qui peut refuser si un certain nombre de conditions ne sont pas satisfaites (et qu'il doit apprécier).
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:54:45
xxantoinexx a écrit : |
Euh.... Tu penses quand même pas à la télé ou aux magazine du groupe lagadère, quand même ?
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:55:26
carambar6 a écrit : |
si les deux époux accepte le divorce par consentement mutuel le juge n'a rien a refuser...
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:58:27
carambar6 a écrit : |
J'pense que la requête en divorce d'un président de la République doit être un minimum soignée et bétonnée quand même
McBerd a écrit : |
Et lui alors?
Marsh Posté le 20-10-2007 à 00:59:32
Eifersucht91 a écrit : |
Article 250-1 du Code civil : " Lorsque les conditions prévues à l'article 232 sont réunies, le juge homologue la convention réglant les conséquences du divorce et, par la même décision, prononce celui-ci."
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:00:27
Eifersucht91 a écrit : |
Lis l'article cité par Khan, il est assez instructif.
Pour résumer, le simple fait "d'entendre les parties" (mais non pas celles-là, gros dégueulasse ) constitue un acte d'instruction judiciaire, et est obligatoire dans une procédure de divorce, même par consentement mutuel.
Or, le président de la République ne peut pas faire l'objet d'un acte d'instruction judiciaire.
Donc il n'a pas le droit du divorcer.
CQFD, mais il le fait vachement mieux que moi et avec bien plus de détail dans l'article.
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:05:05
xxantoinexx a écrit : |
Voila c'est bon, c'est déja sorti, fini l'angoisse. faut trouver un autre sujet de ragot maintenant
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:06:56
J'penche plutôt pour l'avis de maître Eolas
http://www.maitre-eolas.fr/2007/10 [...] l-divorcer
Divorce par requête conjointe => si le juge considère qu'il n'a pas à recourir à une mesure d'instruction ( c'est à dire s'il estime être suffisamment informé, en gros si la requête est ultra-bétonnée), il se contente simplement d'homologuer l'accord.
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:07:04
huygens1 a écrit : |
Beaucoup, quand même...
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:08:17
Et voilà... jusque là, le topoc avait une certaine tenue puis... c'est le drame !
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:08:32
Il est de plus en plus cramoisi le S.arko, faut qu'il arrête les UV
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:08:44
McBerd a écrit : |
Beaucoup de textes de lois doivent être interprétés pour pouvoir être appliqués.
C'est le cas du texte stipulant qu'un président de la R ne peut pas faire l'objet d'un acte d'instruction judiciaire.
Il faut préciser ce qu'on entend par "instruction judiciaire" : s'agît-il seulement de l'instruction d'une affaire pénale par un juge d'instruction ou est-ce que cela englobe tout examen par un juge de la situation du président dans le cadre d'une requête amiable ?
Le juge qui a prononcé le divorce des Sarkosy a considéré que ce n'était pas incompatible avec la fonction. Maintenant sa décision fait jurisprudence jusqu'à ce qu'une décision contraire intervienne ou que le divorce soit rejugé en appel ou cassé (improbable car les deux parties sont d'accord et le jugement ne fait grief à personne, apparemment).
Donc on ne peut plus dire que le président de la R n'a pas le droit de divorcer. Puisqu'il l'a fait, avec l'accord de l'institution judiciaire.
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:09:02
daStubdaS a écrit : |
Tout de suite, le télérépondeur!
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:09:44
xxantoinexx a écrit : J'penche plutôt pour l'avis de maître Eolas |
Comme dit un peu plus haut, je pense que ça a dû être bétonné un peu de tous les côtés, et que si le président (ou l'ex madame) veut divorcer, y'aura pas grand-monde pour les en empêcher ...
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:11:08
carambar6 a écrit : |
Zidane a divorcé ???
(je suis nul en people)
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:13:02
d'ailleurs je vois pas au nom de quoi on les empêcherait de divorcer s'il le souhaite tout les deux (cela n'entrant pas en conflit avec la fonction de président)
par contre pour enterrer l'esprit de mai 68 c'est pas franchement le meilleur moyen
Marsh Posté le 20-10-2007 à 01:13:08
ReplyMarsh Posté le 20-10-2007 à 01:13:18
ReplyMarsh Posté le 20-10-2007 à 01:14:14
carambar6 a écrit : |
T'as édité avant que je poste, fourbe que tu es .
Marsh Posté le 20-10-2007 à 09:12:51
Eifersucht91 a écrit : si les deux époux accepte le divorce par consentement mutuel le juge n'a rien a refuser... |
Tes un peu dur de la feuille "Si les conditions sont reunies" ...
Marsh Posté le 19-10-2007 à 23:52:15
Cécilia et Nicolas ont divorcé le 18 octobre 2007.
C'est Cécilia qui a demandé le divorce et Nicolas a du se résoudre à l'accepter.
Dans une interview donnée à l'Est Républicain, elle explique sa décision et précise qu'elle n'a aucun projet précis.
Quelles que soient les raisons de Cécilia, c'est la première fois depuis Napoléon 1er qu'un chef de l'Etat en exercice divorce, et c'est la toute 1ère fois qu'il est "largué" par sa femme.
Comment expliquer cela ?
Cécilia est-elle vraiment une femme et une épouse "très très très très spéciale" comme l'a dit un proche de la famille ?
Est-ce un bien pour un mal? Cécilia était-elle indigne de sa fonction d'épouse de président de la République, comme son comportement depuis quelques mois peut le laisser penser ?
Est-ce que cette épreuve va affaiblir Nicolas Sarkosy sur la scène internationale, est-ce qu'elle va affaiblir l'autorité et l'influence de la France (enfin ce qu'il en reste) ? Est-ce qu'au contraire, l'épreuve que doit affrontéer Nicolas va lui attirer l'empathie d'un plus grand nombre de français ?
Est-ce que cette affaire marquera durablement l'histoire des relations entre hommes et femmes ?
Est-ce que les historiens s'interrogeront dans un siècle sur les raisons qui ont poussé Cécilia à partir alors que son époux président était au sommet de sa puissance et de sa gloire ?
Est-ce qu'on mettre cela sur le compte de la versatilité incommensurable de l'âme féminine ?
http://www.estrepublicain.fr/une/e [...] 579766.php
« Je vais vivre dans l'ombre, comme j'aime »
Le jour de l'annonce officielle du divorce des Sarkosy, Cécilia accorde à L'Est Républicain une longue interview.
Elle aborde - avec beaucoup de pudeur - tous les sujets : son histoire amoureuse en 2005, ses difficultés à concilier vie publique et vie privée, d'une famille recomposée dont tous les Français ont parlé.
- Pourquoi dire votre part de vérité aujourd'hui ?
- Je pense que je me dois d'expliquer pourquoi je ne veux plus jouer le rôle - si rôle il y a - de première dame de France ; les raisons pour lesquelles j'ai demandé de divorcer ; les raisons pour lesquelles je veux me retirer de la vie publique. Je pense que je me dois d'expliquer les raisons de mon choix aux Français qui se posent des questions.
- Vous venez d'avancer deux éléments essentiels : votre retrait de la vie publique et votre divorce. Qu'est-ce qui est primordial pour vous ? Est-ce que l'un explique l'autre ?
- On ne peut pas dissocier les deux choses. Il m'est arrivé un événement il y a deux ans dont la France est malheureusement au courant. Parce qu'étant une femme médiatisée de par la fonction de mon mari, tout ce qui m'arrive dans l'existence doit être expliqué. En 2005, j'ai rencontré quelqu'un, je suis tombée amoureuse, je suis partie. Peut-être un peu précipitamment vu le contexte encore médiatique dans lequel je vivais à l'époque. J'ai voulu essayer de me comporter correctement et de revenir pour essayer de reconstruire quelque chose, pour essayer de revenir à des principes auxquels je suis habituée, avec lesquels j'ai été élevée. C'est la raison pour laquelle tout cela s'est passé rapidement sans que je puisse tout à fait gérer les circonstances.
Les Français ont élu un homme pas un couple
Depuis deux ans, je n'ai pas parlé. Sachez que cette vie publique ne me correspond pas, elle ne correspond pas à ce que je suis au plus profond de moi-même ; je suis quelqu'un qui aime l'ombre, la sérénité, la tranquillité. J'avais un mari qui était un homme public, je l'ai toujours su, je l'ai accompagné pendant vingt ans. Ce combat a abouti à un endroit, quelque part où je trouve qu'il est formidable, parce que c'est un homme d'Etat, c'est un homme qui est capable de faire beaucoup pour la France et pour les Français. Mais moi, je pense que ce n'est pas ma place. Ce n'est plus ma place. Et comme l'ont dit fort souvent les journalistes et les chroniqueurs, on a élu un homme et non pas un couple.
- Pour vous, l'accession de Nicolas Sarkosy à l'Elysée a été un peu comme la fin d'un cycle ? Avez-vous, en quelque sorte, accompli une mission ?
- Non. Là, vous mélangez vie privée et vie publique. Mais il est vrai que lorsqu'on épouse un homme politique, la vie privée et la vie publique ne font plus qu'un. C'est le début des problèmes. Je n'ai pas accompli une mission, c'était un combat commun. Je suis une femme qui s'engage, j'en ai besoin. J'ai besoin de prouver, surtout à moi-même plus qu'aux autres, que je suis capable de faire des choses.
C'est comme un violoniste à qui vous donnez un Stradivarius
Donc, pendant vingt ans, ça a été un combat, une lutte, mais aussi des moments intéressants, passionnants, parce que la politique est passionnante, auprès de celui qui était mon mari. Pour lui, c'est comme un violoniste à qui vous donnez un Stradivarius, il a tout à coup l'occasion d'exercer son art. En ce qui me concerne, ce n'est pas du tout la même chose : j'ai travaillé à ses côtés, mais je n'avais pas été élue et je n'avais pas envie d'être élue. C'est l'une des raisons pour lesquels ce n'était pas ma place.
- Sans entrer dans votre vie privée, pouvez-vous nous dire quelques-unes des raisons qui vous ont conduit à cette décision importante ?
- Ce qui m'arrive est arrivé à des millions de gens : un jour, vous n'avez plus votre place dans le couple. Le couple n'est plus la chose essentielle de votre vie, ça ne fonctionne plus, ça ne marche plus. Les raisons sont inexplicables, elles arrivent à beaucoup de gens. Ca nous est arrivé.
Il y a des moments dans l'existence où on va moins bien que d'autres
Comme nous avons un certain nombre de principes, nous avons essayé de reconstruire, de rebâtir, de faire passer la famille avant le reste, cette famille recomposée dont tous les Français ont parlé, de la faire passer en priorité, mais ce n'était plus possible. On a tout essayé, j'ai tout essayé. Simplement, ce n'était plus possible.
- C'est cette crise de votre couple qui explique vos absences lors de différentes cérémonies officielles, lors de voyages où l'on vous attendait ?
- La crise n'arrive pas du jour au lendemain. Je suis rentrée à la maison il y a un an. Pendant un an, j'ai essayé de m'engager professionnellement, personnellement, mais ça n'allait pas tous les jours. Pendant le G8, j'ai préféré partir parce que ma place n'était plus là. Si je ne suis pas allée voter, c'est que je n'étais pas bien, que ce n'était pas le moment pour moi de me montrer. Je pense que les Français peuvent comprendre qu'il y a des moments dans l'existence où on va moins bien que d'autres, ces crises peuvent arriver à tout le monde. Donc j'ai préféré ne pas me montrer, ne pas m'exposer, me protéger. Une des perversions de ma position, c'est cette obligation de m'expliquer sur le fait que j'ai besoin de vivre tranquillement, cachée.
- En même temps, le fait qu'on ne vous voie pas là où on vous attendait a alimenté ce phénomène qu'on a appelé « l'énigme Cécilia », « le mystère Cécilia », dont les médias raffolent.
- Il n'y a aucune énigme, aucun mystère, il n'y a qu'un couple qui traverse une crise, qui a essayé de la surmonter sans y parvenir. Et il y a beaucoup de pudeur de ma part de ne pas vouloir étaler, parler dans la presse, expliquer des choses qui ne regardent en fait personne !
Il n'y a pas de carapace assez solide pour se protéger de cela
Qu'en plus, ma vie privée soit expliquée, disséquée, avec des choses aberrantes que j'ai lues, bien sûr que j'en souffre, tout le monde en souffrirait. Les gens qui vous disent le contraire ne disent pas la vérité : il n'y a pas de carapace suffisamment solide pour se protéger de cela.
- Vous espérez, par votre décision, tourner cette page ?
- Ce n'est pas que je l'espère, je vais tourner cette page et surtout, je vais essayer maintenant de vivre discrètement et dans l'ombre, comme je l'aime.
- Il n'y a peut-être pas de « mystère » ou d'« énigme Cécilia »mais il y a un paradoxe Cécilia : vous souhaitez visiblement être en retrait par rapport à la médiatisation qui est celle d'une première dame de France et - en même temps - vous avez accompli une mission extrêmement spectaculaire en Libye. Un succès puisque vous avez réussi là où d'autres avaient échoué avant vous : libérer ces infirmières bulgares et le médecin palestinien. Vous saviez que vous alliez être très exposée à votre retour...
- J'ai fait les choses sans penser aux conséquences médiatiques. A un moment donné, j'ai parlé avec Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, il m'a dit : « Je pars en Libye ». J'ai senti que je pouvais aider, que je pouvais apporter une contribution.
J'ai senti que je pouvais apporter une contribution
- Pourquoi ?
- J'ai senti que je pouvais le faire même si la situation était bloquée depuis très longtemps. Je lui ai dit : « Je vous accompagne ! » Il était assez étonné, il en a parlé au Président qui a dit : « Allons-y, on va tenter, emmenez-la ». Je suis partie avec lui. Dans l'avion, j'ai pris connaissance de ce dossier, j'ai essayé de comprendre et je m'en suis imbibée. En arrivant, je me suis aperçue qu'il y avait moyen de débloquer les choses.
J'y ai mis toute mon énergie. Premier voyage, second voyage, j'ai passé cinquante heures à discuter, à parler, à négocier - avec les uns et avec les autres ; souvent avec les uns contre les autres - pour essayer d'obtenir la seule chose qui m'intéressait : sortir ces femmes et cet homme.
Je leur avais donné ma parole, il fallait que je tienne ma parole et je sentais que je pouvais y arriver. Il fallait y mettre toute sa volonté, tout son cour, toute sa rage. J'y suis parvenue et je suis très contente. Je n'attendais rien en retour et je ne comprends pas cette polémique parce que la seule motivation qui était la mienne, c'était de sortir ces gens qui ont souffert atrocement, c'était juste les sortir de la prison.
Je n'ai à aucun moment pensé ni aux conséquences médiatiques, ni aux explications qu'on me demande de donner, ni à quoi que ce soit. Je l'ai juste fait dans un but humanitaire. C'est tout.
Il a pris la décision de ne pas me faire auditionner sans m'en parler
- Nicolas Sarkosy, lors d'une récente intervention télévisée, a laissé entendre que vous n'étiez pas opposée à être auditionnée par les parlementaires français.
- Il a pris la décision de ne pas me faire auditionner sans m'en parler parce qu'il a pensé, je suppose, que c'était bien ou mieux pour moi. Moi, je n'ai rien à cacher dans cette histoire, je n'ai rien fait de mal, j'ai été très honnête, je ne suis pas sortie des bornes : j'ai fait ce qu'il fallait faire avec l'aide de Claude Guéant et de Boris Boyon, le conseiller diplomatique, qui étaient auprès de moi et qui ont veillé à ce que tout se passe au mieux. Maintenant, lorsqu'on me demande d'aller m'excuser d'avoir sorti ces femmes et cet homme, il y a quelque chose qui n'est pas normal.
- Est-ce que cette mission vous donne envie de poursuivre dans l'humanitaire ?
- Je crois que j'ai eu beaucoup de volonté pour le faire, de ténacité et de chance. Je ne sais pas si tout cela reviendra. Ce n'est pas seulement les infirmières bulgares, je me suis toujours engagée pour essayer de tendre une main. Je continuerai à le faire, médiatisée ou non.
- Sous quelle forme ? Vous avez envie de créer une fondation ?
- Non. Pour le moment, je n'ai aucun projet. J'ai envie de faire beaucoup de choses et je sens que j'ai la possibilité d'aider les autres. Cela a toujours été dans ma nature, j'ai toujours été tournée vers les autres.
- Une question que beaucoup de Français se posent : qu'avez-vous ressenti au moment où vous avez appris que Nicolas Sarkosy devenait président de la République, après toutes ces années de combat ?
- J'étais fière ! J'étais fière parce que c'est un travail qui prend une vie entière. C'est une abnégation, beaucoup de sacrifices pour y arriver. Cependant, je pense qu'il fait partie de cette race d'hommes qui met sa carrière et sa vie au service de l'Etat sans rien attendre en retour.
La France le mérite et il mérite la France
- C'est un homme d'Etat ?
- Je le pense. Je pense que la France le mérite et qu'il mérite la France. J'étais fière et heureuse pour lui. Vraiment pour lui.
- On a dit beaucoup de choses sur votre rôle à ses côtés. Vous étiez une conseillère, vous aviez de l'influence, vous pesiez sur les décisions stratégiques, sur des nominations ? On a même dit que certains ministres vous devaient leur place.
- Je suis très contente de pouvoir en parler. Nicolas n'a absolument pas besoin de ce genre de conseils. J'ai toujours essayé d'être un garde-fou pour lui parce que j'ai un regard très extérieur et que j'ai toujours gardé une vie un petit peu en dehors et parallèle à celle de la politique. J'ai un regard plus frais et plus extérieur aux choses. En revanche, tout ce qui est nominations, décisions, je ferme la porte du bureau. Je n'ai jamais voulu faire d'ingérence en quoi que ce soit. En revanche, je pense qu'un avis extérieur absolument pas intéressé, puisque je n'attendais rien en retour, est par définition un bon avis.
Il y a des moments où le destin s'acharne contre vous
- Pourquoi ces fantasmes alors ?
- Peut-être parce que je n'ai pas assez parlé, expliqué... Je ne sais pas.
- Vous avez perdu récemment votre premier mari, Jacques Martin. Doit-on faire un lien entre sa disparition et votre séparation actuelle ?
- Pas du tout. Mais il y a des moments où le destin s'acharne contre vous. Jacques était un homme remarquable qui m'a donné deux filles magnifiques qui sont aujourd'hui des jeunes femmes. Je suis heureuse de pouvoir lui rendre hommage et heureuse aussi que mes filles aient pu constater à quel point c'était un grand Monsieur.
En ce moment, il y a dans ma vie des bouleversements considérables. Plutôt que de me laisser dépasser, j'essaie de les gérer. Je suis une inconditionnelle du positivisme.
J'ai pris mes princeaux pour peindre une nouvelle histoire
- Qu'allez-vous faire dans les jours qui viennent ?
- Je vais me concentrer sur ma famille. Et puis je vais me projeter dans l'avenir. Je ne veux plus vivre par rapport à mon passé. Je n'aime pas vivre dans les décombres. La page se tourne, c'est très difficile et c'est normal, vu le contexte et les enjeux. Mais je ne regrette jamais mes décisions. Enfant déjà, quand je finissais un dessin, je tournais la page et j'en commençais un autre. Eh bien là, j'ai pris mes pinceaux pour peindre une nouvelle histoire.
Propos recueillis par Yves DERAI.
Message édité par carambar6 le 24-10-2007 à 00:58:47