Encore une fois, quand l'homme politique montre la lune, l'imbécile regarde la lune : Les médias préfèrent nous rebattre les oreilles avec les histoires de morsures de chiens ou les soi-disants problèmes de l'immigration plutôt que de nous parler d'une affaire incroyablement emblématique du (dys)fonctionnement de l'économie libérale. Et pour cause, ils sont bien gênés puisque la plupart sont dépendants, soit de l'état, soit des gros capitaux. Je vous invite à consulter le texte en 10 points de François Ruffin sur le site là-bas.org, qui explique bien l'affaire : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1271
 
1 - Comment le délit d’initiés s’est déroulé au grand jour  
2 - Comment a fonctionné la censure durant la campagne  
3 - Comment sortent les « révélations » aujourd’hui  
4 - Comment Lionel Jospin a laissé Airbus à Lagardère  
5 - Comment les « Lagardère Boys » se mènent la guerre  
6 - Comment EADS fait de la « rentabilité pour l’actionnaire » sa « priorité »  
7 - Comment le plan Power 8 était prévu depuis longtemps  
8 - Comment on délocalise dans un secteur en croissance  
9 - Comment Airbus se construit, et se détruit, à l’image de l’Europe  
10 - Comment économistes, socialistes, syndicalistes incitent la résignation  
 
à+!!!

"6 - Comment EADS fait de la « rentabilité pour l’actionnaire » sa « priorité » "
Euh, le but d'une entreprise n'est-il pas de maximiser son profit? et les dividendes des actionnaires ne sont-ils pas "ponctionnés" sur ce même bénéfice ? qu'y a t-il de si nouveau ?

Il faut un équilibre entre rémunération du capital, du salariat et investissement, et cela fait longtemps que l'équilibre est rompu. "Sa priorité" aux dépens de l'investissement (et accessoirement aux dépens des salariés). A terme, et de manière générale, c'est dramatique pour l'entreprise et l'économie.
À ce propos, Sarkozy qui veut faire de chacun un actionnaire ça me fait bien rigoler. S'il souhaite sincèrement que chacun profite de l'économie, que son gouvernement augmente les salaires. Mais il sait pertinemment que l'argent va à l'argent et cela lui convient parfaitement.

oups mauvais manip

pas seulement non. son but est aussi de survivre, d'avoir des plans sur le long terme. mais ça fait longtemps qu'on en est plus a ce stade.

on vise le court terme en evitant soignesuement d'avoir des comptes a rendre (vive l'ultra liberalisme), et quand ça va plus on vient pleurer auprés de l'etat    pour qu'il nous sorte de la galere. Et l'etat c'est qui ? c'est bibi

 
Entre maximiser son profit et faire un délit d'initié avec l'aide de l'état, euh... c'est les extremes, un peu non?
C'est au détriment du contribuables et des petits actionnaires (mais bon ils avaient qu'a pas jouer dans la cour des grands!).
 
Je plussoie zed69 la dessus.

vivement que les allemands prennent le contrôle d'eads, ils sont
quand même moins tordus .  

Je pense que vous m'avez mal saisi, je m'interrogeais juste à propos dans la phrase entre guillemet et non pas a propos de l'affaire en elle même, ou du délit d'initié.

On va finir par accuser les petits porteurs, assoiffés de fric...

 
Chuis vachement étonnée, tiens!    

lamentable cette affaire

Drapal pour cet ignoble scandale

Non mais c'est tout le probleme des multinationales semi privé
 
Le scenario est simple:
A la base la boite tourne rond, avec un super projet d'avenir.  
Arrive le super patron qui va tout poutrer. (mis en place avec l'aimable collaboration de Mr le gouvernement)
En effet il poutre ce patron, gros CA, gros benef, puis aprés avoir bien grassement remunerer tous les gros cadre, dilapidé les sommes engrangés au nom de la sacro sainte bourse, voila que le super patron qui poutre tout tape a la porte du gouvernement.
 
- "Bonjour m'sieur le gouvernement, tu te rappel c'est moi que ta nommé super patron qui poutre. Bon la j'ai un probleme, j'ai tout bien fait comme il faut, mais il me reste tout un tas d'employé dont je sais plus trop quoi foutre. j'ai plus les moyens de payer les salaires, les cotisatiosn etc... je fais quoi? je les fous dehors ou tu m'aide a renflouer?"
 
L'etat:
- "pas de probleme, on va te filer quelques subventions, exonerations pour limiter les degats."
 
Le super patron qui poutre:
" non mais c'est pas ma faute. cette vermine coute cher et rapporte rien en plus. Bon j'ai quand meme sauvé les meubles, quand j'ai vu que ça partait en couille, j'ai vendu toutes mes actions et passé le mot aux autres. Bon merci c'est sympa de me depanner. Ah puis au fait, j'ai trouvé un nouveau super boulot qui tue sa mere, y'a moyen de me donner mes indemnités, faut que j'y aille là"
 
L'etat:
- "ok pas de probleme, voila tes millions, t'as fait du bon boulot"  
 
 
 
 
Et là la boite elle est dans le gouffre, son projet d'avenir mis a mal, les employés sur la scelette, mais tout va bien. Les interets financiers sont sauf, faudra rogner sur la masse salariale pour compenser. C'est fait pour ça.