"Nouvelle gauche" : zoom sur la fondation Saint Simon

"Nouvelle gauche" : zoom sur la fondation Saint Simon - Politique - Discussions

Marsh Posté le 23-07-2008 à 12:07:56    

Doctrine :  
Le comte de Saint-Simon prétendait remplacer Dieu par la gravitation universelle (une expérience très simple consistant à placer un aimant sur une surface métallique verticale montre que l'aimant ne tombe pas, donc que la force de gravitation n'est pas la seule force de l'univers).
Wikipedia


Signification de la doctrine :
Je suis allé me renseigner sur Saint Simon lui-même parce que je trouvais surprenant une référence au Simon de la Bible. En fait il ne s'agit pas de lui. il s'agit de Saint Simon de l'époque industrielle qui connut un succès parmi la gente politique de droite comme de gauche à son époque pour avoir proposé de faire de la science la nouvelle divinité. A l'époque du machinisme naissant et de l'ébahissement provoqué par la danse du courant électrique sur le filament de l'ampoule électrique, c'étaient errements bien pardonnables. Toujours est-il que les simonites de la fondation se réclament de cette idée. En somme, la science est la divinité toute-puissante et les experts de la fondation Saint Simon, les prêtres omniscients et par effet de bord du status d'une science sacralisée, sacrés et omnipotents eux mêmes! (Il faudra que quelqu'un dise à Rosenvallon que ça frise un tantinet la maladie mentale...)
 
La fondation Saint Simon, composée majoritairement de personnalités de droite pure et dure, a été instituée d'urgence suite à l'arrivée au pouvoir de Mittérand en 81. Elle a officié de 1981 à 1999 officiellement, puis s'est dissoute comme un centre de formation ayant mis au point ces stagiaires puis fermé ces volets lorsque ceux-ci ont été mûrs pour en appliquer l'enseignement dans le monde extérieur. La question que je pose et à laquelle mes recherches ne répondent pas, malgré Saint Google, qui n'existait pas aux grandes heures de la fondation Saint Simon, c'est :
 
- Où sont les publications laissées derrière elle par cette fondation?  
Pendant plus de 10 ans de laboratoire d'idées comme on dit aux US, il a bien fallu qu'il reste quelque chose. Etrangement pas une trace, à part le discours énigmatique de Rosanvallon apôtre de la nouvelle gauche, libérale, comme celle de Delanoe. Mais où est le reste? qu'on puisse peser un peu la teneur des idées de ce club rempli à craquer de gens de droites, mais dont la plupart des têtes du PS actuel se glorifie...
(Exemple:« Pour une nouvelle politique d'immigration »,publié sous la forme d'une Note de la Fondation Saint-Simon)
 

Citation :

http://www.izipik.com/images/20080724/mfzoublgzzxzjmgaig-Rosa2.gif
Quelques membres de la Fondation Saint-Simon:
Alain Minc Ancien fondé de pouvoir de l'industriel italien Carlo de Benedetti. Conseiller économique d'Edouard Balladur (qui l'a notamment désigné au conseil d'administration d'Air France), il s'est rallié à Lionel Jospin au soir du premier tour.  
François Furet  Agrégé d'histoire, historien au CNRS, journaliste au Nouvel Observateur. Président de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Professeur à l'université de Chicago à partir de 1985. Membre de l'Académie Française, docteur honoris causa des Universités de Tel Aviv et Harvard.
Pierre Rosanvallon Ancien conseiller d'Edmond Maire à l'époque où celui-ci dirigeait la CFDT (syndicat proche du Parti Socialiste, reconverti comme le PS au libéralisme). Directeur de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, directeur du Centre de recherches rolitiques Raymond Aron, Professeur au Collège de France.
Roger Fauroux Enarque. Inspecteur des finances. Ancien président de Saint Gobain. Ex-directeur de l'ENA. Ministre de l'industrie dans le gouvernement de Michel Rocard de 1988 à 1991.
Philippe Pontet  Enarque. Magistrat à la Cour des comptes. Conseiller ministériel auprès de Valéry Giscard d'Estaing (1972-74) et Norbert Segard (1974-78). Pdg de La Hénin de 1988 à 93, puis d'ERAP en 1994, et du CIC jusqu'en 1998. Administrateur de diverses sociétés dont Eramet et Roussel-Uclaf. Président du conseil de surveillance d'Areva (société issue de la fusion de Framatome et de la Cogema).
Jean-Louis Beffa  Président de Saint-Gobain. Membre du conseil de surveillance du Monde. Ancien vice-président de la Compagnie Générale des Eaux (renomée Vivendi, puis Veolia environnement), membre de la Table ronde des industriels européens (le lobby d'industriels qui inspire directement la politique de la Commission Européenne).
Antoine Riboud  Président de Danone. Administrateur de Paribas, Rhône-Poulenc, Philips, Crédit lyonnais, Havas, Fiat, etc. Membre de la Table ronde des industriels européens.
Christian Blanc  Député UDF, président de Merill Lynch France, ancien président d'Air France, membre du conseil de surveillance du Monde.
Marc Ladreit de Lacharrière  Président de Fimalac, vice-président de L'Oréal, administrateur de la Fondation Bettencourt-Schueller. Il contrôle la SOFRES et diverses publications de droite (Le Spectacle du Monde, Valeurs actuelles, etc.). Vice-président de la Fondation agir contre l'exclusion de Martine Aubry. Il est également membre du Groupe de Bilderberg, et très proche de l'Opus Dei.
Jean-Luc Lagardère Ancien président du groupe Matra-Hachette (qui contrôle de nombreux médias). Décédé en 2003 au cours d'une hospitalisation pour une intervention bénine. Certains parlent d'une infection nosocomiale, d'autres d'un assassinat déguisé à cause des informations détenues par Mr Lagardère à propos de l'affaire des frégates de Taïwan. (voir le livre du Juge Thierry Jean Pierre, "Taïwan Connections" )
Jacques Rigaud Ancien conseiller de Jacques Duhamel, Maurice Druon et Jean-François Poncet. Ancien président de la CLT (qui contrôle RTL. Membre du conseil de surveillance de Bayard-Presse (La Croix).
René Thomas Ancien président de la BNP, administrateur d'Havas, Saint-Gobain, Elf, CGE, Banexi, Chargeurs, Matra-Hachette.
Jean Peyrelevade  Président du Crédit Lyonnais. Membre du Siècle.
Jean Daniel Directeur du Nouvel Observateur.
Jacques Julliard  Journaliste au Nouvel Observateur.
Laurent Joffrin  Journaliste au Nouvel Observateur.
Serge July  Directeur de Libération.
Christine Okrent Journaliste, animatrice de débats politiques sur France 3 (France Europe Express), épouse de Bernard Kouchner.
Anne Sinclair Journaliste, productrice TV, membre du Siècle, et par ailleurs épouse de Dominique Strauss-Kahn
Jean Boissonat Rédacteur en chef du magazine économique l'Expansion
Jean-Pierre Elkabbach  Journaliste, ancien directeur du service politique d'Antenne 2, ex-présentateur des grands débats politiques
Françoise Giroud Ecrivain, journaliste, directrice de la rédaction de l'Express aux cotés de Jean-Jacques Servan Schreiber, ancien ministre de Valéry Giscard d'Estaing
Michèle Cotta  Ex-directrice générale de France 2, et ex-directrice du service politique de France 2. Membre du Siècle.
Franz-Olivier Giesbert  ex directeur général du Figaro, présentateur de l'émission "Culture et Dépendances" sur France 3. Membre du Siècle.
Francis Mer Polytechnicien. Diplomé de l'Ecole des Mines. Ministre des Finances dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Ancien président de Saint Gobain puis d'Usinor. Membre du World Economic Forum de Davos.
Luc Ferry Philosophe. Ministre de l'Education nationale dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.
...
Quelques entreprises qui ont financé la Fondation
Saint- Gobain, Danone, Suez, Publicis, Crédit local de France, la banque Worms, la Sema, Caisse des dépôts, MK2 Productions, Cap Gemini... (liste non exhaustive)
Sources© Syti.net, 2004
Sources sur le blog absolute-trading


 
 
A suivre... [:peur demi-sel]


Message édité par cappa le 25-07-2008 à 10:04:44
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Marsh Posté le 23-07-2008 à 12:07:56   

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Marsh Posté le 23-07-2008 à 12:23:10    

gauche social-libérale, ils tentent de prendre l'espace politique à gauche considérant que le PS n'est pas capable depuis plus de 10 ans de sortir la tête du trou
forcément ça attire des intérêts financiers, c'est un peu comme de miser en bourse sur des nouvelles technologies

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Marsh Posté le 23-07-2008 à 12:26:10    


Mais le pire c'est que je me retrouve avec les mêmes connections que le topic Bildeberg alors que ce topic me semblaient des plus obscurs , voire un peu fumeux ... C'est un canular géant cette histoire de Saint Simonien ou c'est vrai ?  [:melon]


Message édité par cappa le 23-07-2008 à 12:26:40
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Marsh Posté le 23-07-2008 à 12:27:09    

Fondation Saint-Simon, Républiques des idées, c'est l'entrisme de la deuxième gauche :D
 
La Fondation, c'est fini depuis un bail au fait.


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Mangeons de la viande (et nos amis pour la vie) ! Prenons l'avion ! Partons en vacances très loin ! Achetons des trucs venus du bout du monde ! Chauffons-nous à fond ! Utilisons plein d'électricité ! Changeons de malinphone le plus souvent possible !
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Marsh Posté le 23-07-2008 à 12:29:25    

LooSHA a écrit :

Fondation Saint-Simon, Républiques des idées, c'est l'entrisme de la deuxième gauche :D
 
La Fondation, c'est fini depuis un bail au fait.


 
Oui fini, mais Krouchner en faisait quand même partie ! A coté de Lagardère et financée par Danone  :ouch:  
 
 
Un peu de wikipédia.

Citation :

Historique [modifier]
 
Selon Pierre Rosanvallon[1], « la fondation Saint-Simon a été créée après le tournant de 1981, pour mettre sur pied un espace d'échange social et de production intellectuelle totalement indépendant, différant à la fois des clubs politiques et des institutions universitaires ».
 
La fondation Saint-Simon se plaçait en opposition à tous les courants de pensée totalitaristes et soutenait une démocratie accompagnée d'un libre développement du marché. Ce qui en soit s'est rapidement avéré contradictoire, le club montrant clairement une volonté hégémonique de possession de la "bonne parole", autrement dit de la Vérité économique, politique et sociale sous un grand nombre de ses aspects; dans l'ambition avouée de contrer l'héritage, considéré négatif, de mai 68 et de ses suites. Elle voulait réconcilier le monde de l'université, celui de l'entreprise et celui de la haute administration en France. Selon Pierre Nora, c'était « la rencontre de gens qui avaient des moyens avec des gens qui avaient des idées ». Elle a publié des notes et des études. La fondation a fait l'objet au cours des années 1990 de nombreuses critiques mettant en cause son influence, jugée excessive et masquée, sur la politique française. Les membres de ce "club" très fermé formaient ce qu'Alain Minc appelait « le cercle de la raison » et que leurs adversaires qualifiaient de « cercle de la pensée unique ».
 
La Fondation Saint-Simon était membre du Club de La Hague[2], un groupe de contact réunissant 25 organisations similaires dans le monde.
 
Membres [modifier]
 
    * Président : Roger Fauroux et François Furet
    * Secrétaire : Pierre Rosanvallon
    * Trésorier : Alain Minc
    * Administrateurs : Jean-Claude Casanova, Jean Peyrelevade et Yves Sabouret
 
Parmi les autres membres on trouvait des chefs d'entreprises tels que Jean-Louis Beffa, Antoine Riboud, Christian Blanc, Jean-Luc Lagardère, Francis Mer, des journalistes comme Jean Daniel, Laurent Joffrin, Serge July, Christine Ockrent, Anne Sinclair, Franz-Olivier Giesbert et Jean-Pierre Elkabbach ou encore le philosophe Luc Ferry et le politicien Bernard Kouchner.


 
Ajout pas anodin, sur son blog le socialiste Escoffier interroge Rosanvallon :

Citation :

Dans la première partie de sa campagne, Ségolène Royal a largement puisé dans les travaux de la République des Idées(livre de Rosanvallon) ? Est-ce un succès pour vous ?
 
Rosanvallon: Il y a un besoin énorme de refondation intellectuelle. Pour avancer, il faudra multiplier les enquêtes et les travaux de sciences sociales. Dans la période qui vient, la République des idées entend donc développer sa production et aussi «déprovincialiser» la réflexion française, trop souvent enfermée dans un cadre mental hexagonal. Nous lancerons à l’automne un site Internet ayant pour but de rendre compte de la production d’idées nouvelles partout dans le monde, et nous participerons aussi à l’animation de nouveaux forums comme celui que nous avions organisé à Grenoble il y a un an.
http://jean-excoffier.over-blog.or [...] 291-6.html


 
Est-ce que ça ne discrédite pas Ségolène, alors même que Rosanvallon, Krouchner, et la clique sont des gens de cette fondation Saint Simon, super néo-libérale? :/
 
La suite nous fixe un peu sur Rocard...

Citation :

Influencer l’intelligentsia et les médias
Source le monde diplomatique
VU sa date de création et sa composition, on pourrait penser que la Fondation Saint-Simon doit quelque chose à la « grande peur » de l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Or certains de ses acteurs ont accompagné cette alternance politique et même reçu des postes stratégiques dans l’appareil d’Etat (MM. Jean Peyrelevade ou Robert Lion, par exemple). Toutefois, la victoire de la gauche accélère au départ la marginalisation des « modernisateurs » et de leurs conceptions. L’échec de M. Michel Rocard à faire valoir son point de vue au sein du gouvernement va engendrer quelques solides frustrations chez les adversaires de l’« archaïsme ». Serge July explique en 1981 : « Si les intellectuels sont pour quelque chose dans l’effondrement du PC, ils ont été battus par ailleurs. Les dirigeants actuels du PS présentent la particularité d’avoir échappé aux quatre grands mouvements de ces vingt-cinq dernières années : l’indépendance de l’Algérie et la décolonisation ; le mouvement réformiste des années 60 ; 1968 et le mouvement que j’appelle des nouveaux rapports sociaux ; le mouvement antitotalitariste. Il se trouve que les hommes qui sont aux commandes, qui sont de fait à la tête de la gauche, ne sont pas ces gens-là. Et, même si Rocard a raison, il a fini par avoir tort puisqu’il a été battu  (12). »
 
A ce sentiment de dépossession du fruit de leurs combats (si M. Rocard était gagnant au sein de l’intelligentsia et des médias, pourquoi avait-il été battu au sein du Parti socialiste ?) s’ajoute l’hostilité de certains membres, dont François Furet, au personnage de François Mitterrand, d’ailleurs lui-même très méfiant à l’égard de la Fondation. Rien ne permet néanmoins de penser que tous investissent la même chose dans cette structure. Elle fait simplement office, à un moment donné, de point de convergence entre les anticipations d’individus disséminés, qui voient dans cette agrégation un moyen de multiplier leur puissance sociale. François Furet, opposé à l’école marxiste qui domine l’étude de la Révolution française, tente ainsi de mobiliser, à l’occasion de la préparation de la commémoration du bicentenaire (amorcée dès 1982), des ressources (médiatiques, bureaucratiques, politiques) extérieures au champ historique pour pouvoir y modifier le rapport des forces à son avantage. De même, certains experts sociaux marginalisés au sein du gouvernement viennent chercher un renfort de légitimité et de « scientificité » auprès d’intellectuels reconnus.
 
Reste que la Fondation Saint-Simon existe toujours plus de quinze ans après sa création. Elle s’est même étoffée, passant de soixante-douze à plus de cent vingt membres. Les enjeux se sont transformés ; des personnages centraux s’éclipsent ou relâchent leur investissement ; d’autres apparaissent, avec des aspirations ou des velléités différentes. Regroupant toujours des intellectuels, des hauts fonctionnaires et des industriels, la Fondation Saint-Simon entend rester un « lieu d’initiatives pour formuler des projets visant à une meilleure intelligibilité de nos sociétés contemporaines ». Et donc un espace d’élaboration de nouvelles manières de percevoir le monde social. S’y façonnent des visions partagées de la société qui finissent par permettre l’économie d’un certain nombre de questions (tant les réponses paraissent implicites), et des conclusions qui - sans jamais avoir été vérifiées scientifiquement ou même dans la pratique - deviennent des « évidences » au point de ne plus devoir être discutées.


Message édité par cappa le 23-07-2008 à 12:54:55
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Marsh Posté le 24-07-2008 à 10:39:21    

Ch'ti sondage [:eraser17]

Reply

Marsh Posté le 06-01-2017 à 22:31:08    

Uppppp
 
(coucou Macron, coucou Zeleyou  [:cerveau cupra]  )


Message édité par CoyoteErable le 06-01-2017 à 22:32:02

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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
Reply

Marsh Posté le 27-01-2017 à 02:43:22    

:lol: cette caricature

Reply

Marsh Posté le 01-02-2017 à 13:14:06    

Valls se réclame-t-il de ce courante t de ce think-Tank?

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