perversité des sondages - Politique - Discussions
Marsh Posté le 23-04-2007 à 00:17:16
simius_computus a écrit : bonsoir, |
Chuis ok sur la première partie, mais absolument pas sur la deuxième. La recherche des idées ou des programmes politiques n'est pas un devoir à faire à huis clos (ortho?) durant lequel chacun des candidats remplirait sa copie avant la remise finale. Pour moi un programme politique doit être le reflet de ce que pense la population (tout ou partie) et doit donc pouvoir evoluer en fonction de l'opinion publique et des évenements. Et quel meilleur outils pour mesurer les tendances que les sondages qui permetent à chaque politique d'ajuster au mieux leur programme autour de l'idée globale de leur partit. Tout ceci aide les partits à adopter le programme plaisant au plus grand nombre (et je n'y voit pas d'inconvénient)
Ceci n'est bien entendu valide que dans la mesure ou le candidat élu applique réellement le programme pour lequel il à été élu !
Marsh Posté le 23-04-2007 à 22:10:51
oui, c'est bien là la condition..
c'est vrai que cet argument-là est assez discutable. Cependant on peut légitimement avoir des doutes quant à la sincérité/applicabilité de l'avalanche de promesses propre aux campagnes électorales (surenchère favorisée par le développement des médias).
Marsh Posté le 24-04-2007 à 12:14:08
simius_computus a écrit : bonsoir, |
Tout à fait. Merci donc de faire une recherche et de poster dans ces topics.
http://forum.hardware.fr/forum1.ph [...] deration=0
Marsh Posté le 22-04-2007 à 20:03:15
bonsoir,
Il y a sûrement eut déjà des réflexions sur ce sujet, mais bon, je me permet de m'exprimer là-dessus.
Je vois deux raisons d'interdire purement et simplement toute forme de sondages dédiés à aux élections et exécutés par des organismes spécialisés.
premièrement :
il est aisé d'imaginer l'influence que peut avoir un sondage sur les électeurs. tout d'abord, ils ont le pouvoir énorme de casser un candidat, en le faisant apparaître comme "insignifiant". Il y a ainsi un certain nombre de candidats (soutenant pourtant des idées partagées par un grand nombre d'électeurs) qui sont attribués à un faible pourcentage (à tort ou à raison, on connait bien les aléas des sondages). Dès lors, c'est un effet "boule de neige" : les électeurs potentiels de ces candidats s'en détournent, préférant voter "utile" c'est-à-dire pour le "gros" candidat qui est le moins en désaccord avec leurs convictions, plutôt que de voter pour quelqu'un qui de toute façon n'est pas donné comme susceptible de passer. Du coup, le pourcentage baisse encore dans les sondages... Et ainsi de suite. Résultat : on a un écart qui se creuse entre quelques "favoris", et puis les autres qui deviennent secondaires : pas très démocratique. Ainsi se développe le vote utile, auquel pas grand monde n'échappe et qui restreint considérablement notre choix.
deuxièmement :
en divulgant un aperçu, même approximatif, de l'opinion publique, les sondages (d'ailleurs souvent commandés par les candidats eux-même) sont un outil puissant dans la manipulation du discours démagogique. Untel parle de ceci, un autre promet cela, il grimpe alors dans les sondages : conclusion, voilà une idée qui plaît, elle est donc reprise à leur sauce par les autres (même si elle ne correspond pas du tout à leurs opinions et a fort peu de chances d'être mise en pratique), ressassée et développée pour mieux séduire l'électorat. Les sondages sont donc un outil au service du langage démagogique, souvent prédominant dans le discours des candidats.
Pour moi, le sondage d'opinion publique, en tout cas tel qu'il est fait à l'heure actuelle, constitue donc un réel danger pour la démocratie. Finalement, il brouille les pistes, nous manipule subtilement, conditionne les votes.