[Topic Unique] Sommes-nous en oligarchie ?

Sommes-nous en oligarchie ? [Topic Unique] - Politique - Discussions

Marsh Posté le 07-01-2012 à 15:09:57    

Salut,
 
Je lance ce sujet sur l'oligarchie car aucun ne traite encore ce point.
 
Cela fait plusieurs fois que j'entends dans les médias des intervenants parler de ce type de gouvernance comme quoi la France serait passé d'une démocratie vers une oligarchie et que la démocratie ne serait plus qu'une illusion.
 
Médias :
 
Voici un interview de Sophie Coignard sur France Info qui affirme que nous sommes en oligarchie.
 
00:00 : Jean Desmaries : Ils sont haut fonctionnaires, ministres, grands patrons, journalistes, ils se partagent un tout petit monde. [..] C'est ce que vous appelez l'Oligarchie des incapables.
00:33 : Sophie Coignard : Leur point commun, c'est d'abord qu'ils cumulent beaucoup de privilèges que ni vous, ni moi, ni les auditeurs qui nous écoutent dans leur grande majorité n'en bénéficient pas.
01:53 : Sophie Coignard : On a par exemple remarquer, que quand la crise est arrivée, on a créé un fond souverain pour investir soit-disant dans les PME, dans les entreprises innovantes, et puis quand on a enquêté, on s'est aperçu que cet argent de temps en temps pour des choses un peu plus bizarre. [..] Par exemple, je pense que les français ignorent qu'ils sont propriétaires d'une maison de disques, c'est la maison de disque de Carla Bruni, ça tombe bien, qui s’appelle Naïve et dans laquelle la Caisse des Dépôts (CdC) a investi de l'argent pour essayer de consolider cette entreprise malgré, [..] on a découvert qu'à l'intérieur de la CdC, les experts, les auditeurs ne voulaient pas qu'on investissent car cette entreprise n'allait pas très bien.
02:45 : Sophie Coignard : Je pense que dans l'oligarchie, on ne dit pas forcément les choses. Effectivement, on va plus facilement aider les amis des amis ou les amis de la Reine.
03:00 : Sophie Coignard : Luc Besson avait envie de faire une Cité du Cinéma. La CdC ne voulait pas mettre trop d'argent, même pas d'argent du tout car c'était un projet qu'elle trouvait complétement aventureux. [..] Claude Géant a téléphoné au patron de la CdC pour l'obliger à investir dans la cité du cinéma. On s'est demandé [..] si c'était une bonne idée en temps de crise d'investir pour que l'on s'intéresse à des choses aussi futiles.
04:05 : Sophie Coignard : Ils sont peu nombreux, ils ont beaucoup de pouvoir et utilisent l’État à leurs profits. C'est-à-dire qu'ils sont un peu incapables lorsqu'il s'agit de l'intérêt général mais très compétents pour les intérêts particuliers, ils cumulent les privilèges et ils ont découvert avec frénésie la cupidité.
05:00 : Sophie Coignard : Quand des patrons du CAC40 voient leurs profits réduits par cinq - c'est le cas d'AXA par exemple - et que la rémunération du PDG continuent d'augmenter, ça s'appelle de l'impunité. La plupart des gens ne sont pas soumis à ces règles-là, ils sont soumis à des règles beaucoup plus dures.
05:45 : Sophie Coignard : Ce n'est pas le fait de gagner de l'argent qui pose problème, c'est d'une part, la déconnexion qu'il y a entre la compétence et les résultats et d'autre part, la rémunération.
06:00 : Jean Desmaries : Et quand ils se trompent, quand ils font des erreurs, ils sont récompensés tout de même ?
06:04 : Sophie Coignard : Bien sûr. Aujourd'hui, on a mille exemples dont celui du patron de Dexia. Dexia dans lequel l’État a recapitalisé à hauteur de 87 milliards d'euros, c'est quand même très important, et bien ce monsieur pense par exemple devenir directeur général de la caisse des dépôts que l'on parlait tout à l'heure. Après avoir fait perdre tant d'argent à l’État, est-ce que c'est vraiment une bonne idée de continuer à se promouvoir ? [..] L'ancien patron de l'AFSSAPS qui a pendant des années ignoré le problème du médiator, [..] ce directeur général, qu'est-ce qu'il est devenu ? Secrétaire général de l'éducation nationale. [..] Est-ce que vraiment, il méritait ce genre de promotion ?
 
Monique Pinçon-Charlot: «Les riches sentent les dangers de la situation actuelle»
 
INTERVIEW – Certains riches veulent être plus taxés pour éponger les déficits publics. Une vaste hypocrisie, dénonce la sociologue Monique Pinçon-Charlot, spécialiste de la bourgeoisie...
 

Citation :

Le patron de Publicis, Maurice Lévy estime que les Français les plus riches doivent participer à la réduction du déficit sous la forme d'une contribution fiscale exceptionnelle. Pierre Bergé y est également favorable. Mais pour Monique Pinçon-Charlot, co-auteur du Président des riches*, ce n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux. Elle décrypte les vraies motivations des riches.
 
Comment analysez-vous l’appel de Maurice Lévy au paiement par les plus riches d’une contribution exceptionnelle pour éponger les déficits?
 
Cette idée est dans l’air du temps. Elle circule dans les cercles privés et les résidences huppées. Avec les révolutions arabes, les émeutes en Angleterre, la classe dominante sent les dangers explosifs de la situation actuelle.


 
Qu'en pensez-vous ?


Message édité par helicon2 le 07-02-2012 à 19:28:16
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Marsh Posté le 07-01-2012 à 15:09:57   

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Marsh Posté le 07-01-2012 à 15:14:20    

seb31 spabien?


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Marsh Posté le 07-01-2012 à 15:35:37    

Je pense que tu devrais étoffer un peu plus, avec des propos de Bourdieu, de Kempf, des Pinçon, de Castoriadis, d'Halimi, de Cotta, de Verschave...


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Mangeons de la viande (et nos amis pour la vie) ! Prenons l'avion ! Partons en vacances très loin ! Achetons des trucs venus du bout du monde ! Chauffons-nous à fond ! Utilisons plein d'électricité ! Changeons de malinphone le plus souvent possible !
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Marsh Posté le 07-01-2012 à 15:36:59    

http://intox2007.info/wp-content/uploads/2012/01/cope_5000euros.jpg
 
[:tim_coucou]

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Marsh Posté le 07-01-2012 à 15:51:16    

Le problème de l'oligarchie en France vient de plusieurs sources :

 

- un culte de l'Etat, depuis Colbert pour plusieurs raisons : c'est l'Etat qui a fait la France, depuis mille ans, et non l'inverse (comme c'est le cas dans d'autres pays européens). C'est l'oeuvre de la centralisation du pouvoir et de suppression des corps intermédiaires (grands seigneurs féodaux, Eglise, provinces, corporations) que l'Ancien Régime commence et que la Révolution/République poursuit (Toqueville). C'est l'Etat (à travers le roi puis l'Etat de droit ensuite) qui est perçu comme le recours ou l'arbitre suprême. De cette confiance dans l'Etat, très propre à l'esprit français, découle le manque de contre-pouvoirs. Une fois le gouvernement nommé, il est omnipotent, au nom du culte de la souveraineté populaire qui l'a désigné : d'où le Parlement godillot, le Sénat qui est considéré comme un obstacle à la volonté de l'Assemblée nationale, la création récente d'une cour constitutionnelle aux pouvoirs limités, les pouvoirs limités des régions/départements, l'omnipotence de la loi qui tue le dialogue social et rend inutile ou presque les syndicats, etc. Limiter l"oligarchie, c'est lutter contre la concentration du pouvoir dans quelques mains, c'est favoriser la diffusion du pouvoir en plusieurs mains (parlement contrôlant réellement l'exécutif, pouvoir judiciaire réellement indépendant, plus de pouvoirs pour les syndicats et la négociation sociale et moins pour la loi, réels budgets et sources de financement pour les collectivités locales...), c'est décentraliser les pouvoirs et en organiser la concurrence pour en limiter les excès, c'est mettre en place des contre-pouvoirs et des "checks and balances", c'est organiser le "citoyen contre les pouvoirs" (Alain). C'est donc se méfier du pouvoir, et notamment du pouvoir absolu, çàd du pouvoir étatique. Or, ce n'est pas une attitude très française.

 

- l'idée que l'Etat doit réguler l'économie : d'où le concept d'économie mixte, très français. Et ça donne Guéant passant ce coup de fil décrit par Coignard. D'où un capitalisme de connivence : l'Etat est actionnaire, l'Etat subventionne, l'Etat réglemente... Le fait que les grands patrons privés en France soient largement énarques montrent que la première compétence en France pour gérer une grande entreprise  n'est pas la compétence d'entrepreneur, mais celle d'avoir un carnet d'adresses et d'avoir ses entrées dans l'appareil d'Etat. Les liens deviennent incestueux entre pouvoir politique, pouvoir économique et pouvoir médiatique

 

- la société française est figée : les privilèges accordés à certaines professions, les monopoles ou limitation de concurrences sont une prime à ceux qui ont déjà une situation. Difficile de les en déloger : par exemple difficile pour Niel, le patron de Free, de déloger les Bouygues (qui vit des commandes publiques) et Orange (dont l'actionnaire est l'Etat et qui est un ancien monopole). Aux EU, dans le top 10 ou 20 des plus grandes entreprises sont apparus les Google, Microsoft, Apple, Yahoo aux côtés des vieilles industries automobiles ou pétrolières. En France, ce top 10 ou 20 est le même depuis 30 ans. La France est une société de rentes, monopoles, privilèges octroyés par l'Etat : cela fige les positions, casse l'ascenseur social, fait reculer la méritocratie et favorise l'oligarchie en place. Il faut que ce soit le Qatar qui subventionne les jeunes de banlieue talentueux : c'est un comble tout de même !

 

- Le système éducatif français, sous l'emprise des "pédagogues" depuis 30 ans, a lui aussi pour conséquence d'accroître la reproduction sociale qu'on souhaitait pourtant combattre : l'enseignement de la langue n'est plus assurée à l'école, ce qui fait que de facto, son enseignement est privatisé, çàd laissé au bon soin des familles. Au grand bénéfice de ceux qui ont déjà une bonne situation, qui maitrisent les codes culturels, et qui vont les transmettre à leur progéniture. D'où la multiplication des "fils de " : les énarques fils d'énarques, les normaliens fils de normaliens. Et il y a de moins en moins de fils d'ouvriers à X ou HEc, moins qu'en 1970, ce qui est un comble.

Message cité 1 fois
Message édité par limonaire le 07-01-2012 à 15:56:15

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"C'est encore plus beau quand c'est inutile" Cyrano de Bergerac http://limonaire.blog.lemonde.fr/
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Marsh Posté le 07-01-2012 à 15:57:42    

[:moldar:2]

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Marsh Posté le 07-01-2012 à 18:30:03    

LooSHA a écrit :

Je pense que tu devrais étoffer un peu plus, avec des propos de Bourdieu, de Kempf, des Pinçon, de Castoriadis, d'Halimi, de Cotta, de Verschave...


 
Si tu as des extraits, des liens, je peux mettre à jour le premier post. J'avoue ne pas être un expert sur le sujet.

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Marsh Posté le 08-01-2012 à 14:52:42    

limonaire a écrit :

Le problème de l'oligarchie en France vient de plusieurs sources :
 
- un culte de l'Etat, depuis Colbert pour plusieurs raisons : c'est l'Etat qui a fait la France, depuis mille ans, et non l'inverse (comme c'est le cas dans d'autres pays européens). C'est l'oeuvre de la centralisation du pouvoir et de suppression des corps intermédiaires (grands seigneurs féodaux, Eglise, provinces, corporations) que l'Ancien Régime commence et que la Révolution/République poursuit (Toqueville). C'est l'Etat (à travers le roi puis l'Etat de droit ensuite) qui est perçu comme le recours ou l'arbitre suprême. De cette confiance dans l'Etat, très propre à l'esprit français, découle le manque de contre-pouvoirs. Une fois le gouvernement nommé, il est omnipotent, au nom du culte de la souveraineté populaire qui l'a désigné : d'où le Parlement godillot, le Sénat qui est considéré comme un obstacle à la volonté de l'Assemblée nationale, la création récente d'une cour constitutionnelle aux pouvoirs limités, les pouvoirs limités des régions/départements, l'omnipotence de la loi qui tue le dialogue social et rend inutile ou presque les syndicats, etc. Limiter l"oligarchie, c'est lutter contre la concentration du pouvoir dans quelques mains, c'est favoriser la diffusion du pouvoir en plusieurs mains (parlement contrôlant réellement l'exécutif, pouvoir judiciaire réellement indépendant, plus de pouvoirs pour les syndicats et la négociation sociale et moins pour la loi, réels budgets et sources de financement pour les collectivités locales...), c'est décentraliser les pouvoirs et en organiser la concurrence pour en limiter les excès, c'est mettre en place des contre-pouvoirs et des "checks and balances", c'est organiser le "citoyen contre les pouvoirs" (Alain). C'est donc se méfier du pouvoir, et notamment du pouvoir absolu, çàd du pouvoir étatique. Or, ce n'est pas une attitude très française.
 
- l'idée que l'Etat doit réguler l'économie : d'où le concept d'économie mixte, très français. Et ça donne Guéant passant ce coup de fil décrit par Coignard. D'où un capitalisme de connivence : l'Etat est actionnaire, l'Etat subventionne, l'Etat réglemente... Le fait que les grands patrons privés en France soient largement énarques montrent que la première compétence en France pour gérer une grande entreprise  n'est pas la compétence d'entrepreneur, mais celle d'avoir un carnet d'adresses et d'avoir ses entrées dans l'appareil d'Etat. Les liens deviennent incestueux entre pouvoir politique, pouvoir économique et pouvoir médiatique  
 
- la société française est figée : les privilèges accordés à certaines professions, les monopoles ou limitation de concurrences sont une prime à ceux qui ont déjà une situation. Difficile de les en déloger : par exemple difficile pour Niel, le patron de Free, de déloger les Bouygues (qui vit des commandes publiques) et Orange (dont l'actionnaire est l'Etat et qui est un ancien monopole). Aux EU, dans le top 10 ou 20 des plus grandes entreprises sont apparus les Google, Microsoft, Apple, Yahoo aux côtés des vieilles industries automobiles ou pétrolières. En France, ce top 10 ou 20 est le même depuis 30 ans. La France est une société de rentes, monopoles, privilèges octroyés par l'Etat : cela fige les positions, casse l'ascenseur social, fait reculer la méritocratie et favorise l'oligarchie en place. Il faut que ce soit le Qatar qui subventionne les jeunes de banlieue talentueux : c'est un comble tout de même !
 
- Le système éducatif français, sous l'emprise des "pédagogues" depuis 30 ans, a lui aussi pour conséquence d'accroître la reproduction sociale qu'on souhaitait pourtant combattre : l'enseignement de la langue n'est plus assurée à l'école, ce qui fait que de facto, son enseignement est privatisé, çàd laissé au bon soin des familles. Au grand bénéfice de ceux qui ont déjà une bonne situation, qui maitrisent les codes culturels, et qui vont les transmettre à leur progéniture. D'où la multiplication des "fils de " : les énarques fils d'énarques, les normaliens fils de normaliens. Et il y a de moins en moins de fils d'ouvriers à X ou HEc, moins qu'en 1970, ce qui est un comble.

Du coup, je ne comprends pas pourquoi tu soutiens le PS qui en plein dans la conivence et le lobby (certes, impossible de faire que l'UMP mais c'est pas une raison).


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Marsh Posté le 09-01-2012 à 16:09:11    

helicon2 a écrit :

Si tu as des extraits, des liens, je peux mettre à jour le premier post. J'avoue ne pas être un expert sur le sujet.


Je te donne des noms, t'as plus qu'à chercher :sarcastic:  
 
 
Tiens >> http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t27496584


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Marsh Posté le 09-01-2012 à 16:09:11   

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Marsh Posté le 09-01-2012 à 16:12:12    

J'ai ajouté l'article.

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Marsh Posté le 09-01-2012 à 16:26:58    

Tu es censé mettre un extrait seulement, et avec des balises citations, ça passe mieux. Et je doute que le sujet décolle en faisant juste du copié-collé de citations :o


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Marsh Posté le 10-01-2012 à 18:45:30    

audioslave227 a écrit :

Du coup, je ne comprends pas pourquoi tu soutiens le PS qui en plein dans la conivence et le lobby (certes, impossible de faire que l'UMP mais c'est pas une raison).


 
1- Les dix années de pouvoir UMP sont un mélange d'immobilisme, d'échec et de désastre : endettement, école, chômage, logement, niveau de vie, ascenseur social en panne.
2- le personnel UMP est d'une rare médiocrité : Morano, Lefebvre, Dati... Le PS compte des politiques de plus grande envergure.  
3- Le Ps au pouvoir est souvent plus libéral que l'UMP
4- l'UMP mène des réformes brouillonnes, inefficaces et injustes
 


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Marsh Posté le 12-01-2012 à 16:07:44    

bin quand tu vois que même l'igs obéit à un parti et à certains et est prêt à magouiller pour faire faire tomber des policiers juste par ce qu'ils sont proches de l'opposition y'a de quoi se poser des questions sur la france ;


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Un concerné n'est pas obligatoirement un imbécile encerclé.
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Marsh Posté le 12-01-2012 à 17:31:39    

Limonaire et son obsession absurde envers l'Etat, représentant pour lui le Mal Absolu. C'est également malhonnête de comparer la France à d'autres pays (histoires différents, tout simplement) Et tous les autres pays occidentaux se sont construits au fil du temps en états-nations, pas seulement la France. Les USA, c'est un peu différent, de par leur histoire mais d'abord à cause du gigantisme du territoire, qui imposait une autre organisation. Et la plupart des états interviennent dans l'économie, les "libéraux" le faisant afin d'offrir des parts de marché aux copains du privé (les non-libéraux aussi remarque  :D  )  
 
 
La décentralisation était une bonne idée, mais elle a aussi permis la multiplication des "fiefs" et absolument pas effacée les magouilles, abus de pouvoir, détournements de fonds publics, et autres clientélismes en tout genre. Pas plus qu'un pouvoir local n'empêche les relations malsaines entre le politique et le financier. Je suis perso favorable aux collectivités locales et aux pouvoirs locaux plus proches des citoyens. Mais il faut reconnaitre que ces pouvoirs locaux souffrent parfois des mêmes maux qu'un pouvoir plus centralisé.  
 
Le problème ne vient donc pas du pouvoir étatique en soi, pas plus que la faute incombe à ses misérables français soi-disant incapables de mettre un pied devant l'autre sans un état.

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Marsh Posté le 12-01-2012 à 20:22:09    


 
1) je n'ai pas d'obsession anti-Etat, n'étant pas libéral (au sens libertarien ou minarchiste).  
 
2) La France n'est pas comme les autres Etats. C'est bien en France l'Etat qui précède la nation, ce qui est une originalité.
 
3) La décentralisation est en partie un échec car à l'échelon local, il n'y a pas de réelle séparation des pouvoirs. Par ailleurs, les recettes budgétaires à l'échelon local sont largement déterminées par l'Etat.
 
 


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"C'est encore plus beau quand c'est inutile" Cyrano de Bergerac http://limonaire.blog.lemonde.fr/
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