sujet de philosophie .. - Aide aux devoirs - Emploi & Etudes
Marsh Posté le 04-11-2008 à 17:45:36
Déjà, c'est une phrase paradoxale. Donc en synthèse, faut la prendre sous cette angle. Puisque par définition, les désirs, on peut pas trop les changer sinon c'est pas de "vrais" désirs mais peut être de simples caprices.
Marsh Posté le 04-11-2008 à 17:46:39
Tu trouveras peut-être plus d'aide dans le topic philo, par exemple ici: http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t14209572
Marsh Posté le 04-11-2008 à 23:15:23
Un désir est la traduction d'un manque inconscient. ( je veux une voiture, c'est parce que je suis frustré d'un truc ).
Ce manque étant inconscient, on ne le connait pas ! et on ne peut pas l'assouvir. On ne peut donc pas le changer.
Mais la question n'est pas peut-on changer ses désirs, mais FAUT-IL le faire ?
Et la t'enchaine par le fait qu'on vit à travers ses désirs, etc..
Marsh Posté le 05-11-2008 à 10:47:21
matteodu a écrit : bonjour a tous |
Bon, je peux te mettre sur la voie d'une bonne compréhension du sens de la question : Si tu te réfères à tes cours tu sais sans doute déjà que le désir représente dans notre existence le manque par excellence : je désire seulement ce qui me fait défaut, ce que je ressens comme une privation, que celle-ci concerne le domaine de l’avoir ou de l’être. La question du désir est donc immédiatement une question qui renvoie à la quiétude. Je veux être heureux, mais qu’est-ce qui me fais souffrir ? Des désirs justement : la peur de grossir même si j’ai faim, par exemple, ou la crainte de ne pas être aimé même si j’éprouve le besoin de vérifier mon pouvoir de séduction (comme Dom Juan). C'est pourquoi, à l'origine, la question du désir est une question socratique et platonicienne (cf. Banquet, 177 d). Le désir est condition de toute philosophie : nous avons l’impression d’être pris dans le flux incessant et toujours changeant du désir. Comment pouvons-nous y échapper ? Comment aller voir de l’autre côté du désir ? La vraie question du désir est donc bien celle du bonheur : elle vise une maîtrise idéale de notre existence qui nous conduirait hors de la vallée des larmes, de ce monde-ci où tout n’est qu’illusion, souffrance, pour vivre comme un dieu parmi les hommes. On voit donc que la question du désir est pratique. Le désir nous inquiète, alors comment faire pour atteindre la quiétude ? Mais problème : pour être tranquille, je désire en finir avec tout désir. On voit tout de suite le paradoxe : si le désir est naturellement inquiet de ce dont il manque, le désir de quiétude est impossible, même au nom de la raison. Plus je désire être tranquille, plus je m’en inquiète.
Alors que faire ? Abandonner la partie ? On peut le faire en croyant que les paradis sont toujours ceux que l’on a perdus. Versant positif : les pays des chimères n’est-il pas le seul digne d’être habité ? Car Le problème s’aggrave si l’on rappelle aussi que la nature même du désir est de désirer l’impossible : si le désir est source de souffrance et de frustration, c’est qu’il n’est pas engendré par un manque objectif (auquel cas, il se confond avec le besoin), mais porte sur des objets que l’esprit imagine source de notre satisfaction sans savoir si les efforts consentis pour cela aboutiront.
Or, si les désirs en tant que désirs (différents du besoin) nous font souffrir, nous ne sommes pas complètement démunis face à eux : c’est justement le rôle de la volonté raisonnable de permettre la maîtrise de nos désirs afin d’orienter nos choix dans la voie du meilleur. N’est-ce pas la thèse d’Epicure ? Comment maîtriser les différents types de désirs ? C’est la question de la philosophie grecque qui conçoit le philosophe comme médecin de l’âme. Car certains désirs sont nécessaires au bonheur, point commun entre Epicure et Hume (cf. traité de la nature humaine, II, p. 272). Le bonheur trouvé dans le plaisir exige que la raison fasse la différence entre les désirs naturels et nécessaires (qui sont des besoins) et tous les autres qui, devenus illimités, sont inaccessibles et ne peuvent que nous jeter au dehors de nous-mêmes, dans une course effrénée et vaine, sans aucun espoir de repos. Le vrai bonheur ne peut se trouver que dans le repos et non dans le mouvement et l'agitation. Dit encore autrement, il convient de distinguer les désirs de la volonté, le passionnel et le rationnel, désirs inquiets (illimités) qui tendent au plaisir sans le donner et désirs jouissifs (naturels, les besoins) qui en procurent. Bref, la solution pour vivre sans trouble serait de ne surtout pas le désirer !
Pourtant, est-il si sûr que le bonheur soit "absence de trouble" ? Si les désirs nous tyrannisent et s’il faut les dominer, c’est qu’il y a une similitude entre politique et éthique. La naïveté bourgeoise est de croire que l’Etat, incarnant la volonté rationnelle, peut supprimer entièrement la violence, comme s’il n’était pas lui-même une forme de violence. Or, le pouvoir de l’Etat-Raison n’éradique pas la violence mais s’en réserve le monopole. L’Etat ou la volonté engendrent certaines violences : l’ascétisme, "fais-toi du mal pour te débarrasser du mal !" Car la répression est refoulement du désir et pas quiétude. L’ascétisme apparaît comme une forme de répression, de lutte et non de quiétude. Réprimer ses désirs n’est pas trouver la quiétude, mais refouler, comme le montrera Freud, ce qui est une source de souffrance bien plus dangereuse encore. D’où l’école sceptique : rien n’est plus illusoire que "l’art de vivre". Il faut abandonner la raison qui crée le conflit. D’où aussi Pascal (cf. Pensées, 412, 621) : la recherche éthique du bonheur ne doit pas être dirigée par ce mythe rassurant de la raison (quiétude), mais vers le plaisir de la lutte. C’est Zarathoustra contre Kant : l’idéal apathique de la bonne santé des affects s’oppose à la grande santé qui est épanouissement de l’être (la volupté).
Surtout, le désir est-il vraiment le signe d’un manque ? Eros n’est-il pas procréation, excès, prodigalité, générosité de l’acte créateur qui trouve son contentement en lui-même, et jamais dans la possession, parfois impossible, de l’objet de la recherche ? Nous étions parti du principe qu'il fallait changer ses désirs pour éviter le manque et la souffrance. Mais peut-on dire que le désir engendre nécessairement la souffrance ? Le versant triste du désir est-il tout le désir : "Pour quel destin suis-je né ? La vieille mélodie me répète : pour désirer et pour mourir ! Pour mourir de désirer." (cf. Wagner, Tristan et Isolde) ? Ne peut-il y avoir un versant joyeux du désir : "Je te le dis en vérité, Nathanaël, chaque désir m’a plus enrichi que la possession toujours fausse de l’objet de mon désir." (cf. Gide, Nourritures terrestres, I, 1) ? Disons-le autrement : si la dynamique du désir est productrice, ne s’agit-il pas de trouver notre "joie" (Spinoza) dans l’exercice même de la puissance de penser et le développement de la puissance de créer (les domaines de la morale, de la politique ou de l’art). C’est lorsque le désir devient passion, dit-on, qu’il peut le plus nous faire souffrir : est-ce vrai ? La relation entre désir et passion demandera à être approfondi.
Marsh Posté le 08-11-2008 à 17:49:01
merci pour toutes ces reponse mais j'arrive pas a trouver mon plan
Marsh Posté le 04-11-2008 à 17:06:48
bonjour a tous
je suis en terminale et j'ai un sujet de philosophie a traiter , je viens ici pour demander de l'aide sur ce sujet :
Faut-il changer ses desirs ????
j'ai fait une these antithese ;
Qu'en pensez vous ?? comment feriez vous ??