Bonjour à tous, hier matin je me suis posé une question : comment se placent les top formations françaises à l'échelle mondiale ?
 
La plupart des classements internationaux se font à l'échelle européenne, le seul classement mondial que je connaisse est celui de l'université Shanghai, qui est reconnu comme utilisant des critères biaisés. Néanmoins pour ceux qui ça intéresse : http://www.shanghairanking.com/ARWU2013.html
 
Celui-ci nous donne :
 

 
C'est le classement général, mais c'est la même tendance dans toute les spécialités, très peu d'institutions françaises avant le top 40 mondial quel que soit le domaine d'étude.
 
Sur les sites spécialisés en-dehors d'HFR, on voit beaucoup de gens qui tapent sur les institutions françaises à coup de :

• Si nos écoles sont aussi bien pourquoi l'économie française va aussi mal ?
• Personne ne connaît Polytechnique/Centrale Paris/Normale Sup'/ENA/HEC/ESSEC... en-dehors de la France
• Les étudiants français sont une bande de gros nuls (un marronnier sur le site du Figaro)
• Le système des classes prépas est nul
• Les étudiants dans ces écoles sont une bande de fils à papa pistonnés

...
 
Au-delà des clichés et de l'ethnomasochisme français, qu'en est-il réellement ? Les institutions françaises ont moins de budget (Harvard a 30 fois le budget de l'X pour info), des statuts différents (les huit universités de la Ivy League sont privées) et une visibilité culturelle moindre (en France tout le monde a entendu parler de Harvard, beaucoup moins de gens connaissent l'ENS). Pourtant au niveau des récompenses et des anciens élèves il me semble qu'elles ne déméritent pas tant que ça, surtout face à ces dinosaures d'outre-manche (Oxford, Cambridge, LSE...) et d'outre-atlantique (la Ivy League, le MIT...)
 
Donc à votre avis qu'en est-il ?

On a des établissements d'excellence même au niveau mondial. Et pas deux trois.

Le truc c'est que l’enseignement supérieur français est une jungle qu'il est difficile de classer, comme tu l'as très bien dit toi même. Rien que sur le Shanghai, si tu isoles les occurrences françaises pour en faire un sous classement, t'as des énormités.

Cela étant, le ministère s'attache à créer des structures qui rentreraient mieux dans les cases, comme Paritech par exemple (si je ne dis pas de bêtises). Maintenant, à voir si c'est vraiment au système universitaire de s'adapter aux classements et pas l'inverse...

 
J'avais pas vu ça comme ça, du coup pour avoir une comparaison pertinente il faudrait comparer ParisTech aux universités anglo-américaines plutôt que les écoles séparément ?

 
J'avais pas vu ça comme ça, du coup pour avoir une comparaison pertinente il faudrait comparer ParisTech aux universités anglo-américaines plutôt que les écoles séparément ?

 
 
Pour moi le classement de Shanghai c'est exactement comme si tu disais que le Nigéria est plus riche que le Luxembourg parce que son PIB est plus élevé.
Shanghai compare des grandeurs extensives comme le nombre de papiers de recherche publiés ou le nombre de prix nobel.
Pour que ça ait un sens il faudrait comparer des grandeurs intensives comme le nombre de papiers de recherche / étudiant ou le nombre de prix nobel / étudiant.
 
Bon ceux qui ont mis en place Shanghai y ont un intérêt et ceux qui l'utilisent en France y ont aussi un intérêt, c'est pas des débiles, juste des gens malhonnêtes.

Ce qui serait intéressant, c'est de savoir déjà quelles sont les universités connues à l'étranger. Que ce soit en Europe ou aux USA. Simplement connues dans le sens où quand on sort le nom, la personne sait que ça existe. Sans même parler du classement.

 
Pour avoir fréquenté pas mal d'étrangers lors de mon année en Espagne, la seule institution française vraiment connue par tous est la Sorbonne.

Ouais mais justement, c'est quoi pour eux la Sorbonne ? Paris I, II ou III ? Peut-être même qu'ils ne savent pas qu'en fait ça n'existe plus en tant qu'Université

Le hic c'est que le classement repose beaucoup sur la recherche, or en France, les Grandes Écoles ne font pas de recherche.

ce sujet, on l'a pété et répété, il est toujours aussi inadapté