ENSAI/magistère économiste-statisticien/(école de commerce ?) - Etudes / Orientation - Emploi & Etudes
Marsh Posté le 20-12-2010 à 00:44:08
Si tu veux faire de l'économie alors va au magistère de Paris 1.
Sinon il faut que tu te demandes ce que tu veux faire plus tard là t'as l'air assez confus !!!
Enfin t'as du confondre ENSAE avec ENSAI : avec ensai t'as 0.0001% de chance d'être admis à Columbia !!!
Par contre il existe des possibilités pour les étudiants d'ensae de faire une année dans les top universités américaine, mais c'est payant...
Marsh Posté le 20-12-2010 à 10:32:32
Oui, c'est vrai que c'est assez confus. J'aimerais continuer à faire des mathématiques appliquées ... mais appliquées à quoi ? 2 domaines m'intéressent a priori : la finance et l'économie ( je sais, il y a une différence entre les deux ). Je dis a priori car en prépa on ne peut qu'avoir une vague idée de ce qu'est la finance. Et pour ce qui est de l'économie, on m'a déjà prévenu que l'enseignement de la fac était relativement différent de ce qu'on fait en prépa. C'est pour ça que je préfère rester prudent ( d'où la confusion ... ). Sinon, j'avais effectivement remarqué le magistère de Paris 1. Mais je ne pense pas que la différence de niveau se fasse véritablement sentir. Les débouchés sont sensiblement les mêmes. Les deux magistères envoient quelques étudiants à l'ENSAE tous les ans etc. Et entre Toulouse et Paris, ne serait-ce que d'un point de vue financier, mon choix est assez vite fait ...
Enfin, je n'ai pas confondu ENSAI et ENSAE. Je le savais pour l'ENSAE mais ça ne me surprenait pas. En revanche quand j'ai lu ça sur le site de l'ENSAI ( http://www.ensai.com/userfiles/Lie [...] 250310.pdf ) , je me suis vraiment posé des questions ... Il ne cite pas seulement Columbia, mais Imperial, Essex ... Or, hormis les ParisTech et Centrale Paris, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup d'écoles qui envoient leurs élèves dans de telles universités. Il reste à savoir la valeur de ce partenariat. Quelle plus-value ? Est-ce que c'est diplômant ? etc.
Et puis, une autre interrogation : j'ai l'impression qu'il y a quand même un certain nombre d'économistes ( ou même de traders et autres métiers de la finance ) qui ont un "background" d'ingénieur. Ça fait réfléchir aussi ...
Marsh Posté le 20-12-2010 à 10:50:05
Ils ont l'échange mais hors convention donc pas de places réservées et surtout tu payes plein pot
Pour les econ/traders etc, il est évident que la formation d'ingénieur et/ou fac de math est un énorme plus. La formation ingénieur et le concours permettent de faire le tri entre les meilleurs déjà et ensuite le niveau de math entre un ingé MP* et un ex prépa ECS n'est pas le même. Les modélisations sont complexes et leur compréhension devient de plus en plus essentielle. Je ne connais pas bien la filière BL (un truc de littéraire, non?)
Je sais qu'à l'ENSAE ceux qui viennent de ce cursus (une dizaine je dirais) ont des cours de rattrapges de math pdt un moment donc le niveau en BL doit déjà être un peu en dessous de celui des autres prépas.
Enfin, si tu aimes les maths, pouquoi ne pas regarder des licences de maths comme la Licence MASS?
Marsh Posté le 20-12-2010 à 11:06:12
co co ri co a écrit : Ils ont l'échange mais hors convention donc pas de places réservées et surtout tu payes plein pot |
Effectivement : 18 B/L et 12 ECS, sauf erreur, les deux ont des cours de "rattrapage" en Mathématiques (Analyse / Algèbre) tandis que les MP ont davantage de cours Sciences Sociales (Eco / Socio)... enfin, si j'ai bien comprit ce qui est écrit sur le site web
Marsh Posté le 20-12-2010 à 13:03:02
co co ri co a écrit : Ils ont l'échange mais hors convention donc pas de places réservées et surtout tu payes plein pot |
Ah oui ... En gros : " sois premier de ta promo', et démerde-toi ". Un peu gênant ... Et puis je suis curieux de savoir si ça a boosté leurs opportunités de carrière.
Oui, la BL est un "truc littéraire" mais avec un programme de maths quasi identique aux ECS. Maintenant, c'est sûr que par rapport aux MP il y a un fossé. Mais je ne pense pas que cela soit si gênant dans la mesure où l'étiquette ENSAE ouvre beaucoup de portes. Le tout est de survivre au rythme de la première année. Dans tous les cas, l'ENSAE, ça ne sera pas pour moi cette année ! Avec une barre d'admissibilité à 12-13 pour des épreuves ENS, je ne me fais pas trop d'illusions...
L'hésitation porte avant tout sur l'ENSAI. Certes, elle est d'un assez bon niveau ( avec certains profs qui viennent de Cachan, d'AgroParisTech ... ) mais les débouchés sont tournés essentiellement vers l'industrie et l'école est assez jeune. Je ne sais pas si j'aurais autant d'intérêt à faire l'ENSAI que l'ENSAE pour partir vers l'économie et la finance. J'en doute quand même ! Cependant, j'ai quand même vu qu'elle proposé un master recherche en statistique et économétrie en partenariat avec l'INSA de Rennes et l'université d'éco-gestion. Je ne sais pas ce qu'il vaut mais c'est à prendre en compte ...
Les licences MASS m'intéressent, d'où le fait que je pense postuler aux magistères ( la première année est une année de MASS ou d'économétrie ). Quelles écoles sont disponibles après une L3 ou un M1 Mass ( hormis l'ENSAE ) ? Le niveau est-il difficile en L3 ?
Marsh Posté le 20-12-2010 à 13:41:28
Je pense que tu peux tout à fait étudié l'économie en étant à l'ensai. Il y a des enseignements pendant les deux premieres années. C'est vrai qu'il n'y a pas de spécialisation dédiée en 3ème année, mais tu peux alors faire ta troisieme année à l'étranger (ils ont un partenariat avec l'allemagne pour faire un master en économie; tu peux aussi trouver une autre formation). Tu peux aussi faire le master associé que tu as trouvé.
Le choix de la "sécurité" entre une école et la fac est pas facile à faire. Si tu penses être vraiment très bon, tu peux tenter les magistères pour avoir l'ast à l'ensae, il y a un risque à prendre .. ou pas
Tu peux p-e aussi cuber même si c'est rare en BL
edit : et dans l'absolu rien de t'empeche de faire un M2/MSc plus spécialisé dans un domaine apres une scolarité à l'ensai
Marsh Posté le 20-12-2010 à 14:35:05
trojaan a écrit : Les licences MASS m'intéressent, d'où le fait que je pense postuler aux magistères ( la première année est une année de MASS ou d'économétrie ). Quelles écoles sont disponibles après une L3 ou un M1 Mass ( hormis l'ENSAE ) ? Le niveau est-il difficile en L3 ? |
APrès une licence MASS avec mention tu peux passer par les AST d'écoles de commerce (encore que dans ton cas je ne sui spas certain que ça te plaise, trop business).
Le niveau est quand même pas mal en MASS surtout si tu veux choper les mentions.
Franchement avec tout ce que tu nous dit j'ai quand même bien l'impressions que l'ENS (ouverture pro ou chercheur, théorique, reconnaissance, bonus: la paye^^) est fait pour toi quitte à faire 5/2.
Marsh Posté le 20-12-2010 à 17:13:28
izu a écrit : Je pense que tu peux tout à fait étudié l'économie en étant à l'ensai. Il y a des enseignements pendant les deux premieres années. C'est vrai qu'il n'y a pas de spécialisation dédiée en 3ème année, mais tu peux alors faire ta troisieme année à l'étranger (ils ont un partenariat avec l'allemagne pour faire un master en économie; tu peux aussi trouver une autre formation). Tu peux aussi faire le master associé que tu as trouvé. |
C'est vrai que la master avec Mannheim est vraiment intéressant quand on connaît la bonne réputation de cette université ... Mais je suppose qu'il faut savoir parler quelques mots d'allemand, non ? Ils ne disent pas grand chose sur le site. Concernant les Msc, je me demande quelle est la réputation des ENSAI dans les autres écoles ou universités justement ...
Bah le risque des AST me paraît limité. Évidemment, on ne peut pas savoir à l'avance comment va se dérouler l'année puisque c'est une façon de travailler assez différente, néanmoins avec du sérieux, ça doit être faisable de décrocher la petite mention AB. Avec de la réussite, tu as la mention B et tu as de bonnes chances de filer à l'ENSAE. Au pire, une moyenne entre 12 et 14 doit permettre d'accrocher un bon Msc à l'étranger, non ?
Concernant les écoles de commerce, ce n'est pas a priori le type de formation que je privilégierais mais ça demeure assez généraliste donc il faut voir et distinguer les écoles. C'est sûr que partir dans une petite ESC de province pour faire quelque chose de très quantitatif me paraît un peu tordu ...
Dans tout ça, l'ENS est clairement le Saint Graal. Mais c'est vraiment difficile. Même en "5/2", Ulm et Cachan proposent à eux deux une trentaine de places pour 500 candidats, dont une grosse vingtaine scrutées par le trio H4/Lakanal/Le Parc. Alors avec ça, t'es content J'aurais été en MP, le choix du cubage aurait été moins difficile étant donné que beaucoup préfèrent partir à X, Centrale, Mines etc.
Marsh Posté le 20-12-2010 à 17:31:06
Ah oui zut j'avais zappé ça En ingé les ENS ne sont pas souvent le St Graal.
Juste comme ça, je connaissais l'ENSAE comme école d'appli mais l'ENSAI pas du tout. ca ne veut pas dire que le formation est mauvaise mais le market n'a pas l'air efficace et c'est le danger pour trouver un job après (pour faire de la research dans une banque par exemple).
Marsh Posté le 20-12-2010 à 17:40:21
co co ri co a écrit : Ah oui zut j'avais zappé ça |
Hé oui, la dure loi des prépas littéraires ! ( Ceci dit j'ai également lu sur le site du magistère d'économie de la Sorbonne que certains avaient passé et réussi la concours de l'ENS Cachan D2 ... où la concurrence est quand même moins rude qu'en BL )
Citation : Juste comme ça, je connaissais l'ENSAE comme école d'appli mais l'ENSAI pas du tout. ca ne veut pas dire que le formation est mauvaise mais le market n'a pas l'air efficace et c'est le danger pour trouver un job après (pour faire de la research dans une banque par exemple). |
Pas très efficace comme tu dis ... C'est un peu le problème d'être "la petite soeur de l'ENSAE mais en moins bien". Ceci dit je pense qu'ils font des efforts dans ce sens en augmentant les partenariats avec les universités étrangères ( pas mauvaises d'ailleurs ) et les entreprises.
Sinon, la formation MIDO à Dauphine ? Quelqu'un aurait des retours ?
Marsh Posté le 20-12-2010 à 17:43:57
Déjà Dauphine me semble être un bien meilleur brand name mais il faut y rentrer
Marsh Posté le 20-12-2010 à 17:49:00
Si tu aimes les maths et n'exclue ni une carrière d'économiste professionnel, de chercheur ou de financier, je pense que le magistère toulousain est le meilleur compromis (après l'ENSAE).
Pour moi les avantages:
- C'est une formation universitaire mais aux standards clairememnt internationaux (ya pas mal de prof qui ont enseigné aux US donc le programme est bien conçu).
- Solide contenu quantitatif; théorique et appliqué. A priori le plus matheux des magistères (Paris 1, Toulouse et Marseille).
- ce magistère fait parti de la TSE, qui est quand même le grand leader français en éco, et top en finance (les gens de l'EDHEC qui partent en éco/finance font leur doctorat à Toulouse), mais aussi en théorie des jeux, économie de l'entreprise etc...
Donc pour moi: prépa B/L + magistère TSE avec M2 Rochet (MIF) par exemple + MS ENSAE/ESSEC/HEC ou thèse, c'est une super combinaison!
Pour les recruteurs, ce qui est un gros plus c'est pas l'école d'ingé ou de commerce, c'est la prépa... Si tu es bien classé en plus et que tu le mets sur ton CV ça jouera exactement le même rôle (ça enverra le même "signal" ).
Si tu veux faire un truc plus appliqué en statistique, le master Econométrie et Statistique toulousain fait maintenant parti de la TSE et très une formation très reconnu en France. Pour moi ça vaut bien l'ENSAI.
Enfin, Toulouse est une ville très étudiante et le meilleur choix de ce point de vue je pense. Les locaux de la TSE sont super etc...
Pour info, je suis au magistère de Marseille (qui est très bien aussi mais si j'avais pas été à Marseille avant j'aurais sans doute candidaté à Toulouse). Pour plus d'infos il y a des topics éco /magistères etc qui exisent déjà.
Marsh Posté le 20-12-2010 à 17:51:56
co co ri co a écrit : Déjà Dauphine me semble être un bien meilleur brand name mais il faut y rentrer |
C'est sûr que l'admission n'est pas assurée ! Mais je crois qu'il y a quelques BL qui sont déjà partis au magistère BFA de Dauphine donc pourquoi pas ?
Le seul truc "gênant" c'est qu'ils ont créé une filière quasi "spéciale BL" ( la licence Science de la société, mais bon moi et la sociologie, on a du mal à s'entendre et puis c'est difficile de juger les débouchés ), donc ils vont peut-être trouver ça étrange un BL qui veut faire MIDO ...
Marsh Posté le 20-12-2010 à 17:53:32
co co ri co a écrit : Déjà Dauphine me semble être un bien meilleur brand name mais il faut y rentrer |
Perso je lui conseillerai d'abandonner la Finance pendant qu'il est encore temps... A moins que Singapour, HongKong soient des pays ou il aimerait vivre.
Marsh Posté le 20-12-2010 à 18:04:55
trojaan a écrit : |
Parce que la Finance est déja innondée de profils scientifiques, que toutes les Ecoles d'ingés et ESC proposent aujourd'hui une 5ième année Finance, si bien que tu dois bien avoir 100 candidatures pour un post en Finance aujourd'hui. Si tu n'as pas fait Top 10 + DEA reconnu / ESC Top 5 (donc si tu n'as pas un bon réseau) c'est très compromis pour toi en France, et même Europe. A moins de t'expat dans les futurs grands pôles financiers que sont la Chine, l'asie and Co...
Marsh Posté le 20-12-2010 à 18:22:28
Oui je me doute qu'en dessous de l'Edhec il est difficile d'avoir de bons postes en finance, surtout en salle de marché si j'ai bien compris. C'est pour ça que je suis assez sceptique sur la filière "finance et gestion des risques" à l'Ensai. Mais bon, la finance n'est pas une priorité en soi pour moi, juste un secteur qui a l'air attirant. En prépa, on est tellement loin des réalités du marché du travail !
Marsh Posté le 20-12-2010 à 18:25:52
En revanche, l'actuariat semble être le bon plan actuellement ...
Mais est-ce que le métier est vraiment excitant ? Là, encore, ça dépasse mon savoir
Marsh Posté le 20-12-2010 à 18:40:09
ReplyMarsh Posté le 20-12-2010 à 19:04:02
Excitant plutôt, nan ? ^^
J'ai essayé de voir ce qui se faisait en théorie des jeux et il faut bien avouer qu'on ne trouve pas grand chose à part TSE qui propose une bonne option et l'UPMC qui a un cursus en mathématiques appliquées à l'optimisation et à la théorie des jeux ( mais bon ça doit être d'un très bon niveau ! ) ...
Marsh Posté le 20-12-2010 à 22:18:12
TheDjinx a écrit : Si tu aimes les maths et n'exclue ni une carrière d'économiste professionnel, de chercheur ou de financier, je pense que le magistère toulousain est le meilleur compromis (après l'ENSAE). |
Permets-moi de reposter mon message précédent car il est tombé au milieu d'une "conversation".
Toulouse c'est le must en finance (recherche), théorie des jeux, des contrats et autre micro (économie des organisations etc).
A mon avis donc, ce magistère d'économie quantitative / M2 finance + éventuellement un M2 ou MS réputé et plus appliqué, c'est le meilleur parcours si tu as pas l'ENSAE.
Marsh Posté le 20-12-2010 à 22:23:23
ReplyMarsh Posté le 20-12-2010 à 22:32:49
ReplyMarsh Posté le 20-12-2010 à 22:39:24
Allez, tiens, un peu d'histoire : http://www.proba.jussieu.fr/histoire.php
Marsh Posté le 20-12-2010 à 22:40:35
ReplyMarsh Posté le 20-12-2010 à 22:51:58
TheDjinx a écrit : |
Oui, mon choix se portait clairement vers le magistère jusqu'à ce que je fasse part de ce projet à mes profs ... qui m'ont mis le doute.
Les magistériens ont-ils des chances d'être pris dans des top programmes doctoraux ?
Et qu'est-ce que tu n'as pas aimé à Marseille ?
Marsh Posté le 20-12-2010 à 23:42:35
Salut,
J'ai lu rapidement les posts... quelques suggestions rapides:
- Si tu aimes l'eco, les maths et les stats et que tu as un très bon niveau (ou alors être vraiment bosseur...), c'est clairement l'ensae qu'il faut que tu vise: il n'y a pas mieux en France en eco quantitative, macro et micro, ainsi qu'en finance. Les gens que je connais et qui y sont entrés par voie parallèle viennent généralement de bons magistères d'économie/économétrie (paris I, Toulouse).
- Si tu aimes la micro, l'économie du risque et de l'assurance voire l'économie de l'environnement, Toulouse se classe juste après.
- l'ENSAI (j'en viens...) n'est pas du tout sur le même créneau: c'est une école de stat (et d'info) pur et dure et l'éco n'est pas très poussée. Par contre elle est très bien positionnée en biostats (accords avec des univs reconnues, partenariats avec des entreprises) et en stat appliquées au marketing. Sinon ceux qui sortent de la filière gestion des risques ont généralement tous des bons postes dans la banque-assurance (socgen, etc.) donc j'imagine que le niveau doit être correct. A noter un accord avec l'université du quebec a montréal pour faire un Msc en "finance computationnelle"
Bon courage!
Marsh Posté le 21-12-2010 à 00:14:52
c'est surtout ca :
http://www.tse-fr.eu/index.php?opt [...] Itemid=154
Marsh Posté le 21-12-2010 à 01:13:45
Oui Toulouse est le top en France pour la recherche en économie financière. Des universités comme Assas, Dauphine, Paris-1 proposent des formations en finance, mais c'est donc plus appliqué, plus "gestion" (comme gestion de portefeuille). C'est pour ça que je conseille de faire un M2 'Pro' ou un MS après un éventuel master en finance à Toulouse.
Pour Jussieu c'est des mathématiques financières, ça n'a pas grand chose d'économique. C'est de la modélisation de risques, des développement d'outils pour la gestion financière. C'est pas la bas qu'ils vont t'enseigner comment se propage une crise, une politique de taux d'intérêts, quels sont les tenants et les aboutissants d'une fusion-acquisition, ou encore qu'implique une banqueroute etc... cependant il ya des points communs évidemment à ces trois aspects/approches de la finance (instruments, gestion et économie).
Je te renvoies aux classements bibliométriques fait par IDEAS (service RePEc), où 80% des chercheurs ont un profil.
http://ideas.repec.org/top/
La France est historiquement bien derrière en Finance comparé aux USA ou UK évidemment. Ceci dit à Toulouse ils sont très forts et reconnus en microéconomie des marchés financiers ou de la finance d'entreprise, ou encore risques/assurances. Il y a notamment Jean Tirole, Jean-Charles Rochet, Christian Gollier, Bruno Biais, Thomas Mariotti et Nour Meddahi qui font de la finance à très bon niveau, même si certains ne font pas que ça.
J'ai retrouvé un autre classement, datant de 2004, où Toulouse est 14ème mondial (LSE 12, Berkeley 19ème pour donner un ordre d'idée):
http://web.archive.org/web/2008041 [...] rfinec.htm
Ce classement est connu chez les économistes car la méthodologie sérieuse.
C'est intéressant de noter aussi que dans le classement général par productivité moyenne (2006), Toulouse est 6ème mondiale: http://web.archive.org/web/2007062 [...] rallec.htm Merci aux ténors toulousains (Tirole, Rochet, Saint Paul, Gollier... et feu Jean-Jacques Laffont décédé en 2005). Depuis, malgré la dispartion de JJ Laffont, Toulouse s'est bien étoffé et acceuille de nombreux jeunes talents.
Le seul autre chercheur en France qui fait vraiment de la finance à très haut niveau c'est évidemment Florencio Lopez-de-Silanes, fraichement arrivé à l'EDHEC (pour une somme faramineuse parait-il, ce qui n'est pas étonnant). Le problème c'est qu'à l'EDHEC en gros il est tout seul... Et il doit pas y être souvent. Du moment qu'il signe "EDHEC" en bas des publis personne ne lui dira rien.
Citation : Oui, mon choix se portait clairement vers le magistère jusqu'à ce que je fasse part de ce projet à mes profs ... qui m'ont mis le doute. |
Tes profs n'ont sans doute pas fait de magistères, c'est le problème. Ils ont fait soit l'ENS, soit une agreg de sciences sociales (donc orienté socio/histoire éco/science politique). Pour peu qu'ils soient un peu vieux, ils n'ont pas fait vraiment d'économie mathématique et d'économétrie car ça s'est développé et installé assez récemment (années 80), surtout en France (années 90 plutôt).
Le magistère est la meilleure formation en économie après l'ENSAE. Et l'ENS Cachan c'est la même formation que les magistères, avec même davantage de gestion et moins d'application économétrique je crois.
C'est vrai qu'en France un certain nombre d'économistes sortent de super écoles d'ingé (X, Ponts, Mines, Centrale...) mais en fait ils font de l'éco ailleurs, soit directement aux US (programme de master-doctorat intégré), soit à PSE ou TSE.
Ces dernières années, les magistères ont fourni de très bons chercheurs, dont plusieurs ont eu la médaille de bronze du CNRS (récompensant un jeune chercheur du CNRS). A Marseille par exemple il y en a 2: Alain Venditti (fluctuations macro, magistère Ingénieur économiste (Marseille)) et Thibault Gajdos (décision, magistère d'économie (Paris-1)). Mais il y bien d'autres chercheurs qui sont universitaires et pas CNRS. Ceux-là ont donc d'autres honneurs, comme l'IUF en France.
Par ailleurs, les débouchés des magistères sont excellents: recherche bien sûr, mais aussi Finance, Conseil, Marketing, institutions internationales etc...
Et Marseille n'échappe pas à la règle et à un annuaire des diplômés sympa!
Perso il n'y a rien que je n'ai vraiment pas aimé car c'est une formation très complète (maths, économétrie appliquée, éco bien sûr, mais aussi un peu de marketing, de finance, d'actuariat... des profs associés de qualité (Gilbert Cette par exemple, directeur de la recherche à la Banque de France, pour son cours de politique économique très complet et exigeant).
C'est plutôt que TSE et PSE (même si Paris 1 ce n'est pas PSE, juste un membre) sont plus connus. Pas de problème pour le secteur économique, ou Aix-Marseille est bien connue (grâce au GREQAM). D'ailleurs en allant sur IDEAS au classement français, on voit que le GREQAM, avec 46 membres inscrits (ils n'y sont pas tous, même les très bons!), est quasiment à égalité avec Paris-1 qui compte 140 membres. http://ideas.repec.org/top/top.france.html#authors
Par ailleurs à Aix-Marseille il y a aussi d'autres labo (DEFI, LEST, SE4S) qui ne sont pas compté, à l'inverse de Paris 1 qui regroupe tous els chercheurs de l'université sur IDEAS. Bref. En gros je pense qu'Aix-Marseille va gagner en visibilité dans les années qui viennent avec la fusion des trois universités locales (pour Janvier 2012), et le plan campus, où la nouvelle faculté unique d'économie et gestion sera contruite à Aix.
En terme de notoriété donc Sorbonne > Toulouse > Aix-Marseille. Mais dans la réalité de la recherche économique Toulouse >> Aix-Marseille = Paris 1. Et Aix-Marseille sera devant Paris-1 dans 2-3 ans (si c'est pas déjà le cas en aggrégeant), c'est une certitude. Et les formations diffèrent légèrement mais sont de niveau équivalent. Néanmoins Paris a une meilleure visibilité car la Sorbonne ça parle à tous les élèves de prépa. Il y a donc plus de prépa à Paris-1 qu'à Toulouse ou Marseille. Ceci dit c'est pas forcément les meilleurs après. Il y a de bons étudiants autonomes et bosseurs à la fac aussi, et selon les facs le niveau en maths est équivalent à un B/L (voire plus pour ceux qui viennent de MASS).
Enfin je te conseille TSE car Toulouse est meilleure et plus connue, mais aussi car la vie étudiante y est très sympa d'après ce que j'entends. A Marseille, le problème c'est qu'il faut aller à Aix ou connaître mieux. Ceci dit il y a la mer et un beau temps quasi-permanent (plus qu'à Toulouse) et il y fait plus doux été comme hiver. Mais bon on s'en fout un peu quand on est étudiant.
L'ambiance au magistère à Marseille est très bonnes. Il y a souvent des soirées, les weekends d'inté sont super (rafting et camping au lac de Serre-Ponçon cette année). Il y a également des bons accords d'échange, et une bonne partie des promos partent au deuxième semestre de la deuxième année au Canada (Montréal (UdeM, MacGill, Concordia), Ottawa, Western Ontario) ou aux USA (University of Washington (Seattle), University of California - Davis). Certains en Suède ou ailleurs aussi.
L'important c'est que tu fasses un magistère car tu as un profil et des envies qui collent parfaitement avec ce type de formations. Tu es où en B/L?
Car à Marseille il y en a qui viennent de Besançon ou Rennes donc c'est bizarre que tes profs soient dubitatifs, je pense qu'ils ne connaissent pas bien la formation. Ce qui est sûr, c'est qu'à mon avis il vaut mieux faire ça qu'une école de commerce en dessous de l'EDHEC (top 5 quoi). Car il y a aucun problème pour faire un des meilleurs MS après, c'est moins cher au total et tu as une vraie formation en économie (avec des compétences en stats/économétrie/VBA très appréciées).
Marsh Posté le 21-12-2010 à 08:25:28
Je parle de Finance là ou toi tu parles d'Economie, soit deux choses bien différentes…
Marsh Posté le 21-12-2010 à 09:59:20
Oui mais Trojaan s'intéressait plutôt à de l'économétrie, math qu'à la finance. Il n'a jamais dit vouloir être trader ou banker.
Marsh Posté le 21-12-2010 à 10:02:56
co co ri co a écrit : Oui mais Trojaan s'intéressait plutôt à de l'économétrie, math qu'à la finance. Il n'a jamais dit vouloir être trader ou banker. |
Et je n'ai jamais poussé Trojaan dans ce sens, bien au contraire
Marsh Posté le 21-12-2010 à 11:06:20
Par rapport aux 3 magistères d'économie (Paris 1, Toulouse, Marseille), ils donnent accès exactement aux mêmes métiers? Et par rapport aux maths, le niveau demandé est le même?
Marsh Posté le 21-12-2010 à 11:07:35
Je suis plutôt du même avis que TheDjinx qui, par ailleurs, développe bien ses arguments. En effet, l'auteur du topic oriente ses questions vers un domaine assez large qui inclut l'économie, la gestion et la finance (et on ne va pas chipoter pour savoir si la finance doit être incluse ou non dans la gestion).
Ce qu'écrit TheDjinx résume bien les tendances actuelles.
Marsh Posté le 21-12-2010 à 12:22:45
Kapda a écrit : Par rapport aux 3 magistères d'économie (Paris 1, Toulouse, Marseille), ils donnent accès exactement aux mêmes métiers? Et par rapport aux maths, le niveau demandé est le même? |
Oui les débouchés sont strictement les mêmes, avec des pourcentages légèrement différents peut-être.
A Marseille je dirais c'est:
40% en finance/banque/assurances,
25% recherche/administration/institutions inter.,
25% marketing/études économétriques "client"/économétrie appliquée (industrie, santé, sondages...),
10% conseil/audit/contrôle/management général.
Mais c'est vraiment à la louche j'ai pas les chiffres sous les yeux. Et puis ça évolue avec la carrière (on fait rarement des stats marketing toute sa vie, il y en a pas mal qui sont manageurs après).
Pour le magistère de Paris-1 je sais pas trop. Je pense que ça doit être un peu plus institutionnel (c'est plus facile d'avoir accès à ces stages quand on est sur Paris). Sur le site du magistère d'économie, le total des débouchés fait 67 et pas 100% :// donc pas facile d'avoir une vraie idée. Le magistère toulousain semble avoir sensiblement les mêmes proportions que le marseillais (dont les débouchés doivent être sérieusement mis à jour d'ici peu, car c'est plus trop réprésentatif en fait. Et puis il y a pas les chercheurs ou économistes (Banque de France, World Bank, BCE etc)).
Pour le niveau en maths, je pense que c'est sensiblement pareil. Cependant je dirais Toulouse > Marseille > Paris pour les deux premières années. Après les maths c'est utile pour le M2, mais une fois qu'on est dans le M2 de toute façon on s'accroche et on bosse les maths propres aux cours (finance, risques, macro avancée etc...). L'économétrie c'est différent mais le classement doit être le même, même si le magistère marseillais trouve historiquement une partie sa valeur ajoutée dans les projets SAS et les applications. Je connais pas suffisamment les programmes pour comparer avec les autres magistères, le mieux est d'aller voir le détail des programmes sur les sites respectifs.
NB: je viens de voir que le "programme" marseillais n'est plus trop à jour non plus, il vaut mieux télécharger les emplois du temps (sans prendre peur, certains cours de 3 ou 4h ne se font que 8 semaines sur 12).
Marsh Posté le 21-12-2010 à 14:20:21
Je veux pas polémiquer, mais dans le lien que tu as donné il y a pas une seule fois le mot "finance" (ni économie évidemment). Pour toi la finance se résume à des probas? Je peux te demander quelle formation tu as ?
Pour moi la finance ne se limite pas à des probas de "perdre ou de gagner". A un moment il faut bien compendre comment ça marche (économie, gestion de l'entreprise) et connaître les lois, pour pouvoir anticiper et donc mieux investir. La notion même de changement de tendance ne peux pas être modélisé uniquement avec des probas, qui utilisent des séries, donc des données passées. La prédictabilité est donc limitée (même si elle est dans la "majorité du temps" suffisante). Et "quant" n'est pas le seul métier de la finance.
Enfin on s'écarte du sujet, il y a déjà un grand nombre de topics là-dessus sur HFR.
En passant, merci henri-alexandre de partager mon constat et de le faire savoir. C'est toujours agréable d'être appuyé, surtout lorsqu'on veut rectifier les idées reçues.
J'en profite pour dire que si je suis marseillais d'adoption depuis 6 ans, je suis breton d'origine donc je ne pense pas avoir ce biais prêté aux marseillais "d'en faire trois tonnes, de dire que tout est super chez eux et qu'ils sont les rois du monde". Et personne ne peut me repprocher de vouloir battre en brèche les clichés, notamment celui qui veut que l'excellence universitaire soit exclusivement parisienne.
Marsh Posté le 21-12-2010 à 14:43:03
- le lien que j'ai donné est en lien avec la Finance... y'a t'il besoin d'écrire "Finance" sur une page pour comprendre le lien ?
- Ai-je écrit que "Finance = Probas" ? Ou encore que "Finance = Perdre ou gagner" ? Bien relire mes posts avant toute chose .
- Sache qu'en Economie et Finance, seuls quelques fous osent faire de la prédictabilité... Croire que les "Quants" pratiquent cette technique (et sont les seuls) c'est ne pas connaître le métier.
- Et enfin je te rejoins sur la dernière: "Et "quant" n'est pas le seul métier de la finance.". Mais qui t'aurais laissé croire cela ?
Marsh Posté le 21-12-2010 à 15:00:04
TheDjinx a écrit : |
De rien, je me permets simplement de me positionner de façon un peu plus "dynamique" car je pense bien connaître le sujet de discussion (et pas seulement dans la discussion).
Marsh Posté le 19-12-2010 à 22:52:12
Bonjour à tous !
Je vous fais part de mon "terrible" problème.
J'arrive en deuxième année de prépa ( BL ) et donc la période d'inscription aux concours ... avec la fameuse question : " Mais que veux-tu faire à la rentrée 2011 ?"
Donc malgré toutes mes doutes métaphysiques et mes questions existentielles, une seule ( et vague ) certitude émerge : je veux faire des maths.
Le problème est qu'à la sortie de ma prépa, les écoles d'ingénieurs et autres cursus de maths pures ne me sont pas accessibles. Logique d'une certaine façon.
Néanmoins, tout n'est pas foutu : il me reste ( en théorie ) l'ENSAE, l'ENSAI, les magistères d'économiste-statisticien et les écoles de commerce. En somme, des mathématiques appliquées.
En pratique, je n'aurai sûrement pas l'ENSAE. Ce qui est vraiment dommage car les débouchés m'intéressaient vraiment ( expertise, modélisation économique, théorie des jeux ... ). L'hésitation porte donc sur les 3 dernières formations.
ENSAI : joli salaire de sortie, la plus "poussée" d'un point de vue quantitatif mais une formation très ( trop ? ) pratique ( je n'exclurais pas une carrière d'enseignant/chercheur si j'en avais les moyens ! ) qui bascule très vite dans les statistiques et puis disparition ou presque des mathématiques pures. Or, il est difficile de savoir si les statistiques peuvent nous plaire quand on n'a jamais touché ni à l'informatique, ni aux statistiques ... J'ai notamment peur des domaines d'application. L'industrie ne m'attire pas vraiment. Le secteur bancaire et économique beaucoup plus. Or les filières qui pourraient y tendre sont "Génie statistique" ( qui est très généraliste ) et "Gestion des risques" ( qui est la plus demandée, mais pour laquelle je n'ai pas eu de retours à la hauteur de ce que j'espérais ). Enfin, sur le site, ils affirment que certains étudiants effectuent leur 3ème année à la LSE ou à la Columbia University ... J'aurais aimé qu'on m'éclaire car la réputation de l' ENSAI en France n'est déjà pas hors du commun alors j'ai du mal à imaginer en dehors de nos frontières ...
Le magistère d'économiste-statisticien de Toulouse : une formation qui semble tout aussi pointue. Un peu moins quantitative, mais plus d'économie. De la théorie des jeux en option ( oui, cette discipline m'attire beaucoup ! ). Des salaires moindres qu'à l'ENSAI mais des débouchés tout aussi intéressants. Des masters 2 de bonne réputation ( notamment en partenariat avec l'EHESS Paris ). Le magistère offre surtout la possibilité de rebondir à l'ENSAE en M1 ou dans une très bonne université étrangère après la L3 ( je pensais à Tilburg, Louvain ou Warwick ), chose impossible à l'ENSAI avant la fin du cursus ...Enfin, il y a le scepticisme de mes profs vis-à-vis de cette formation qui ne comprennent comment on peut préférer l'université à l'école d'ingénieur.
Les écoles de commerce : je pense à l'EDHEC en particulier dont le pôle finance est réputé. Ce serait surtout le choix de la "sécurité" ( salaire, débouchés, réputation ... ).
Enfin j'ai vu également que la formation MIDO à Dauphine envoyer quelques élèves à Dauphine mais sans en savoir plus que ça sur le niveau exigé et les masters accessibles.
Vous l'aurez donc compris, je suis à la recherche d'avis, de conseils sur ces formations et sur la manière dont je pourrais classer ces différents cursus.