- Modèle des écoles de commerce (Débat) - Etudes / Orientation - Emploi & Etudes
Marsh Posté le 13-06-2015 à 23:14:05
Le diplôme c'est qu'un bout de papier, tout dépend de ce que tu fais de tes études. Typiquement si t'en as à rien à branler, que tu choisis les cours les plus faciles pour profiter des soirées et que tu t'en fous du stage que tu vas faire, ouais c'est facile l'école de commerce. Mais la prépa aussi c'est facile si tu t'en fous de l'école dans laquelle tu vas atterrir. Pareil pour la fac, on peut pas dire que le modèle est nul parce que tu peux valider facilement. Le but c'est de taper une bonne moyenne pour ensuite intégrer des formations sélectives, pas passer tous tes examens aux rattrapages.
Perso' j'ai des potes qui ont choisi des cours assez tendus (genre en mathématiques financière, statistiques etc.), bah ils font pas trop trop les malins. Pareil pour certains qui sont dans des assos qui demandent du temps (JE par exemple) et qui veulent valider leurs cours tout en chopant des bons stages. Bah ils se touchent pas vraiment la nouille. Même constat pour les mecs qui veulent taper un bon double-diplôme, bizarrement c'est pas eux qui vont proposer ce genre de débat.
Bref, j'ai quand même beaucoup l'impression que pas mal de gens ici crachent sur la facilité des écoles de commerce. J'aimerai bien voir qui a plus de 15 de moyenne, a réussi à avoir un beau double-diplôme et/ou un stage compliant, le tout sans vraiment bosser. Je mettrai ma main à couper qu'il y a (pratiquement) personne.
Marsh Posté le 13-06-2015 à 23:25:59
Loulilol59, je n'ai pas été clair et m'en excuse. Il s'agit surtout de faire des remarques sur la méthode d'enseignement. Un certain laxisme de la part de l'école, par exemple. Après, peut-être que l'école dans laquelle je suis est une exception et que ma vision des écoles de commerce est fausse.
Marsh Posté le 13-06-2015 à 23:32:57
bananuphe a écrit : Loulilol59, je n'ai pas été clair et m'en excuse. Il s'agit surtout de faire des remarques sur la méthode d'enseignement. Un certain laxisme de la part de l'école, par exemple. Après, peut-être que l'école dans laquelle je suis est une exception et que ma vision des écoles de commerce est fausse. |
C'est à dire ? On obtient trop facilement son diplôme ?
Possible mais bon, j'ai envie de dire que plus que le diplôme, c'est surtout le job que t'as à la fin qui est important. Les études sont pas une fin en soi et j'ai l'impression que les gens passés par la prépa l'oublient. Il y a peu d'intérêt à recaler tous les élèves en dessous d'une certaine moyenne. Ils ont réussi à intégrer l'école, ils ont donc fait preuve de certaines qualités. Le plus important maintenant est qu'ils trouvent un travail. L'administration doit pouvoir dire que plus de 80% des élèves ont réussi à avoir un CDI en moins de 3 moins. Ça intéresse moins les gens de savoir que 40% n'ont pas de travail parce qu'ils n'ont pas eu la moyenne nécessaire pour être diplômé.
Marsh Posté le 13-06-2015 à 23:38:03
Quand je dis qu'il y a un certain laxisme, c'est exemple, ne pas tenir compte des absences. Quand je vois une personne valider alors qu'elle ne va jamais en cours, c'est pour le moins étonnant. C'est aussi donner le même sujet de partiel chaque année.
Marsh Posté le 13-06-2015 à 23:45:02
bananuphe a écrit : Quand je dis qu'il y a un certain laxisme, c'est exemple, ne pas tenir compte des absences. Quand je vois une personne valider alors qu'elle ne va jamais en cours, c'est pour le moins étonnant. C'est aussi donner le même sujet de partiel chaque année. |
Là encore, à 20 ans ou plus, tu peux pas forcer les gens à aller en cours. Ils sont grands, s'ils veulent pas aller en cours, bah tant pis. C'est pas le jeune de 14 ans qui sèche. Là il risque d'avoir du retard et de compromettre ses chances de réussir dans la vie. Il a peut-être pas la maturité nécessaire pour se rendre compte qu'il faut aller en cours.
Alors qu'en ESC, on est pas censé être derrière toi. Du moment que tu comprends les risques, y a pas de problème. C'est un peu pareil en entreprise, le patron va pas t'appeler chaque matin pour te demander de venir. Tu viens, point. Si tu viens pas, t'assumes les conséquences.
Pour le même sujet de partiel, c'est peut-être le prof et/ou l'ESC qui est nulle.
Marsh Posté le 13-06-2015 à 23:52:55
Justement, assumer les conséquences, c'est pouvoir être viré, tu ne crois pas ?
Marsh Posté le 14-06-2015 à 00:00:41
Loulilol59 a écrit : |
Nimporte quoi, c'est exactement le contraire, post prépa tu sais parfaitement que tu vas glander et que maintenant l'objectif c'est de trouver du boulot.
A coté de ca, t'as l'AST de base qui te dit des choses comme ca (topic ouvert cette semaine par un potentiel...)
Citation : Je suis très satisfait de mon cursus à Sciences Po, mais j'aimerais vraiment compléter mon cursus dans une ESC parisienne. |
Marsh Posté le 14-06-2015 à 00:14:45
+1000 avec Loulilol59. Y a aucun débat à avoir sur le "laxisme". Les mecs qui prennent "Enquêtes marketing" plutôt que "Statistiques" par exemple ils valident. Mais est-ce que le deuxième cours leur aurait pas été plus utile ? Idem pour les stages, les rattrapages, etc.. Tu peux très bien finir ton année en tapant 8, en passant au rattrapage, et en étant vendeur / chef de rayon stagiaire en GSA. Mais c'est à la sortie que ça va se gâter.
Quand à l'absentéisme, la blague. Y a aucun contrôle en fac non plus.
Marsh Posté le 14-06-2015 à 00:28:30
p0intzer0 a écrit : +1000 avec Loulilol59. Y a aucun débat à avoir sur le "laxisme". Les mecs qui prennent "Enquêtes marketing" plutôt que "Statistiques" par exemple ils valident. Mais est-ce que le deuxième cours leur aurait pas été plus utile ? Idem pour les stages, les rattrapages, etc.. Tu peux très bien finir ton année en tapant 8, en passant au rattrapage, et en étant vendeur / chef de rayon stagiaire en GSA. Mais c'est à la sortie que ça va se gâter. |
t'y as jamais été à la fac, non ?
Marsh Posté le 14-06-2015 à 00:32:10
CobbDouglas a écrit : |
Contrôle de 20% du volume horaire, avec possibilité de s'arranger avec le prof, c'est pas le lycée.
Marsh Posté le 14-06-2015 à 00:36:31
p0intzer0 a écrit : Contrôle de 20% du volume horaire, avec possibilité de s'arranger avec le prof, c'est pas le lycée. |
vous vulgarisez. on est plus proche des 40%
et en tant que chargé de TD, crois moi, on est pas forcément arrangeant
et le contrôle du CROUS est plus fréquent qu'avant
Marsh Posté le 14-06-2015 à 05:53:36
bananuphe a écrit : |
Les MOOC c'est une illusion. Ou en tout cas, il est illusoire de penser qu'il peut s'agir d'un produit d'appel à forte valeur ajoutée.
Les MOOC les plus respectés/populaires sont ceux d'institutions ayant déjà une forte légitimité dans la catégorie des écoles "brick & mortar" - normal, un MOOC faut quand même mettre un prof devant la caméra, ergo il faut un corps professoral. De fait, il faut déjà être une bonne école pour pouvoir disposer de son personnel capé comme il faut.
En gros, une petite ESC de province avec peu de visibilité mais géniale pourra faire le meilleur MOOC du monde, tout le monde s'en foutra par rapport à un truc à deux balles conçu par HEC ou l'INSEAD, c'est triste mais c'est comme ça. Et quand on ramène l'éducation à un marché et les étudiants à une clientèle, vous voyez bien que les logiques sont les mêmes, en particulier au niveau du poids et de la notoriété des marques.
bananuphe a écrit : Bonsoir, |
Le modèle des ESC française est très particulier (celui des universités, des écoles d'ingés, etc... en bref l'ensemble de l'enseignement supérieur l'est aussi, mais je me limiterai ici aux ESC). En cela que la stratégie de la très grande majorité des écoles de commerce ayant fait le choix d'intégrer en diplôme PGE des étudiants de prépa tourne historiquement autour d'un seul thème: le classement de l'école dans la délivrance du dit diplôme PGE.
C'est important de le souligner, car c'est la source du mal, en quelque sorte: toutes les forces sont historiquement subordonnées à l'objectif d'améliorer ou de conserver sa place dans un classement qui a pour seul public initial (avant les admissions parallèles) les quelques milliers d'étudiants des prépas EC. On comprend bien que dès lors qu'une école se focalise trop sur ce diplôme et définit sa stratégie monde autour, elle risque de perdre de vue son rang et sa place en-dehors de France.
Cette monomanie se vérifie certes de moins en moins, avec la diversification des programmes, mais même là on se rend compte que certains tropismes perdurent: les programmes post-bac (bachelors) et les MSc jouent le rôle avoué de tiroirs-caisse, ce qui conforte le cycle PGE dans son rang de programme d'excellence. Le fait que les écoles ne puissent pas recruter automatiquement leurs propres Bachelor dans le programme PGE, ou que l'on puisse proposer aux PGE de valider un MSc pendant leurs études, et pas l'inverse, participe à dévaloriser complètement ces autres voies. A raison, d'ailleurs, car enfin ce n'est pas un choix gratuit de la part des ESC: le programme PGE conserve un tel rang parce qu'il est le seul, dans toute la gamme de produits, à délivrer un grade de national de Master - là encore une spécificité française. Seules les vraies écoles post-bac (IESEG, etc) à formation sur 5 ans répondent à une logique différente, mais là il y encore moins de place pour tout le monde. Quant à l'INSEAD & assimilés, on est là dans un modèle économique et pédagogique anglo-saxon qui n'a plus rien à voir avec la France, donc bon.
En bref, on assiste donc à la perpétuation d'un cercle vicieux (ou vertueux, si on adopte le point de vue des universités et des grands établissements): tant qu'il n'y aura pas de réforme de l'attribution du grade national de Master en dehors du cadre du Master PGE, les écoles françaises, en dehors du top 3 ou du top 5, continueront à proposer des diplômes d'établissement à 2 balles (Bachelor et Mastèèère), ou en tout cas perçus comme tels malgré leur qualité intrinsèque éventuelle, gommée par le poids relatif de la marque. C'est le revers de la médaille - il n'y a qu'en France que les business schools sont en grande majorité indépendantes, au lieu d'être des unités d'enseignement et de recherche d'une université établie (les universités se rabattant en conséquence sur la création des IAE). Quand une ESC veut faire cavalier seul dans un environnement où l'enseignement public et l'interventionnisme de l'Etat sont prédominants, il faut accepter d'en payer le prix.
Quant aux MBA, là on est dans un tout autre business, et un business en partie perverti dans son principe, à mesure que l'on s'enfonce dans le classement des écoles, en France ou ailleurs. On voit des gens sans expérience professionnelle notable être admis dans un diplôme qui, originellement, est là pour capitaliser justement cette expérience pro et lui donner une valeur académique. Je ne suis pas sûr qu'il soit sage de considérer ces programmes comme faisant partie de la même catégorie que le PGE ou les MSc, principalement parce que, fondamentalement, ce ne sont pas des programmes de formation initiale dans leur esprit.
Marsh Posté le 14-06-2015 à 10:41:43
Oups - je me rends compte que tu ne parles que de l'exécution pédagogique et de la scolarité... mea culpa
Marsh Posté le 14-06-2015 à 12:05:00
Non. C'est moi, je n'ai pas été très clair et m'en excuse.
Marsh Posté le 14-06-2015 à 12:36:43
p0intzer0 a écrit : |
C'est déjà caricatural pour la licence, mais alors pour le Master c'est tout simplement faux. Il en deviennent même casse pieds parfois (même si dans les faits tu risques pas grand chose à moins d'être boursier, les sucrage de bourses c'est pas une légende).
Marsh Posté le 13-06-2015 à 22:18:44
Bonsoir,
Ce topic va réveiller le trollage mais ce n'est pas le but. Voilà, beaucoup d'entre nous sont dans des écoles de commerce et on peut le dire, c'est la glande. Suis-je le seul à penser que je préférerais un modèle comme de celui de la prépa ou celui du MBA l'Insead ? (http://www.lemonde.fr/education/article/2013/05/21/hec-et-insead-deux-succes-deux-styles_3414828_1473685.html#YyfcVL7W4Sfvtfyz.99).
Bon, je précise que j'ai une vie sociale et que je n'ai rien contre l'alcool mais c'est un petite déception que je peux avoir. L'alcool 24/24, c'est pas trop mon kif'.
Par ailleurs, j'avoue que le modèle du MOOC me plait. Les points forts étant des cours de qualité que l'on peut revoir autant de fois que l'on souhaite/communauté "réelle" via un forum où le prof valide la solution/ quizz hebdomadaire assez poussé et partiel assez compliqué.
Merci de ne pas troller, ce n'est pas le but.