Opération campus (pôles universitaires d'excellence) : qu'en penser? - Etudes / Orientation - Emploi & Etudes
Marsh Posté le 05-02-2009 à 17:06:39
Quel campus de Toulouse va être amélioré ? Et pour Lyon c'est le campus de la doua ?
Ils ont raison, nos campus sont moches et certains en décrépitude xD faudrait que ça en envoie !
Marsh Posté le 05-02-2009 à 17:46:17
Plutôt que de rafistoler, et surtout vu le contexte actuel, je pense qu'il serait bien mieux de tout détruire et de construire des campus dignes de ce nom et non segmentés. Vu que tout le monde en ce moment prône le rapprochement des écoles, ça serait l'occasion de faire les choses une fois pour toutes, un vrai projet ambitieux.
Marsh Posté le 05-02-2009 à 17:49:20
Qu'en est-il des projets recalés dits "innovants" et "prometteurs" ? Laissé totalement de coté où une aide leur sera quand même donné, etc ?
Marsh Posté le 06-02-2009 à 17:25:22
nekikool1 a écrit : Quel campus de Toulouse va être amélioré ? Et pour Lyon c'est le campus de la doua ? |
Lyon : projet « Lyon cité Campus » porté par le Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur Université de Lyon, uniquement pour les campus Charles Mérieux et La Doua.
Toulouse : projet porté par le Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur de Toulouse uniquement pour les sites Rangueil et Toulouse-centre
stump000 a écrit : Plutôt que de rafistoler, et surtout vu le contexte actuel, je pense qu'il serait bien mieux de tout détruire et de construire des campus dignes de ce nom et non segmentés. Vu que tout le monde en ce moment prône le rapprochement des écoles, ça serait l'occasion de faire les choses une fois pour toutes, un vrai projet ambitieux. |
Repartir de zéro reviendrait à faire exploser le budget alloué au plan campus sauf à restreindre le nombre de lauréats. La solution choisie permet au moins de faire profiter du projet à un plus grand nombre d’étudiants (le plan campus notamment intègre l’air de rien presque la moitié des Universités françaises).
Les projets « prometteurs » : V. Pécresse « l'État s'engage à renforcer la vocation de pôle structurant pour leur territoire ».
30 à 60 millions d’euros en fonction du potentiel scientifique, du nombre d’étudiants, de l’investissement des collectivités et de la qualité du projet.
Les projets« innovants » : VP « Le ministère engagera pour ces campus une concertation avec les partenaires locaux afin de les aider à mettre en œuvre leurs projets »
20 millions d’euros chacun.
Marsh Posté le 06-02-2009 à 17:34:13
melting a écrit : |
Je n'appelle pas ça être perdant
D'autant plus que Nice par exemple fait déjà partie à la base des universités les plus riches de France me semble-t-il
Bref, 30 à 60M c'est pas mal quand même
Marsh Posté le 06-02-2009 à 17:50:28
J'ai écrit "recalés" au label "opération campus" car il est octroyé à 12 campus exclusivement. Certains comme Nice malgré tout bénéficient d'aides et c'est tant mieux (Nice il me semble même qu'ils ont réussi à négocier 70 millions).
Maintenant il ne faut pas oublier que les investissements de l'opération campus sont importants et donnent un avantage par rapport aux autres. C'est comme ça qu'il faut le comprendre en fait il me semble. Récemment Lyon a obtenu 575 millions et Strasbourg 375 millons qui s'ajoutent comme partout (donc y compris pour Nice) aux investissements des collectivités locales.
edit: l'expression "meilleurs perdants" je l'ai trouvé sur Internet http://www.educpros.fr/detail-arti [...] lions.html
Marsh Posté le 06-04-2009 à 14:17:42
Opération campus, classement de Shangaï et attractivité : propos du cercle des économistes.
"Le modèle [course au « gigantisme »] qui semble avoir aujourd’hui la préférence des décideurs est tout aussi discutable. Car voici qu’après avoir favorisé l’émiettement universitaire, au nom de l’aménagement du territoire, on entend désormais privilégier l’émergence d’une quinzaine de pôles ou de grands établissements, au nom de l’excellence. Leur constitution est considérée comme nécessaire à la reconnaissance scientifique et à la visibilité internationale de l’université française. Et l’on présente ce modèle comme le seul qui vaille et qui ait fait ses preuves dans les autres pays. […]
Or cette proposition est pour le moins suspecte. Car si la taille se mesure au nombre d’étudiants, l’argument invoqué est en totale contradiction avec les faits : les cinq premières universités de la liste de Shanghaï comptent toutes moins de 20 000 étudiants (à l’exception de Berkeley) et l’une des plus prestigieuses, Cal’Tech, n’en compte que 2000.
Reconnaître qu’une université de plein exercice doit posséder une taille critique ne saurait justifier la course au gigantisme et en l’occurrence, la maximisation du nombre d’étudiants.
Il en est de même pour ce qui est de la recherche : rien ne démontre que la taille d’une équipe est un facteur de productivité. Nous avons même de bonnes raisons de penser qu’il est contre-productif de vouloir rassembler dans une même structure des chercheurs qui ne partagent pas les mêmes centres d‘intérêt et/ou les mêmes démarches, comme on est en train de le faire dans certains secteurs disciplinaires. Au demeurant, les nouveaux instruments de communication réduisent l’avantage que confèrent les effets d’agglomération, en favorisant le fonctionnement en réseau et le travail à distance.
On comprend bien que le fait de regrouper dans une même structure des unités de recherche dispersées permet mécaniquement de grimper dans la liste de Shanghai. Puisque celle-ci repose sur la comptabilisation des distinctions obtenues et des publications réalisées par tous les chercheurs déclarant appartenir à une université donnée (sans les rapporter au nombre d’enseignants-chercheurs de cette université).
Mais c’est un petit jeu qui n’a rien à voir avec l’excellence. Il s’agit simplement de profiter de l’imperfection (ou de l’absurdité) des critères retenus pour la construction de ce trop fameux palmarès. Puisque cela revient à affecter à une seule université des publications, des citations ou des distinctions jusque-là comptabilisées dans plusieurs établissements.
Il serait vraiment naïf de penser que cela va stimuler l’attractivité des universités françaises. D’autant que s’il s’agit d’attirer de bons étudiants étrangers, ceux-ci sont plus intéressés par la qualité de l’encadrement dans le département ou le laboratoire dans lequel ils entendent poursuivre leur formation ou leur recherche. Les performances de l’université, prises dans leur ensemble, ne les concernent que secondairement.
Ce que l’on peut attendre d’une université, en tant qu’enseignant-chercheur ou en tant qu’étudiant, ne peut se résumer dans les seuls éléments pris en compte par le hit parade de Shanghai.
C’est si vrai que l’Europe a décidé de construire son propre classement des universités, considérant que les palmarès existants ne permettaient pas de juger efficacement les établissements d’enseignement supérieur au plan international. Ce nouvel outil devrait permettre de prendre en compte aussi bien la qualité de l’enseignement (l’insertion des étudiants, les conditions d’études, le niveau d’encadrement...) que la recherche, discipline par discipline. Ce qui devrait remettre en cause le seul argument favorable (mais factice) à une concentration outrancière des universités.""
[pour compléter] Classements internationaux : propos de Jean-Marc Rapp président de l’Association européenne des universités (EUA)
"Que pensez-vous du projet de classement européen des universités mondiales lancé par la commission européenne, à l’initiative de la France ?
L’EUA n’a pas encore défini sa position sur le sujet. D’ici à l’automne 2009, je réunirai un groupe de travail sur les classements. Je ne suis pas sûr que les classements soient l’affaire du processus de Bologne ou des Etats. La question à se poser est : « pour quelle raison mettre de l’argent public dans un classement des universités ? ». Pour moi, il est plus important d’améliorer la qualité des établissements avec de l’argent public.
Je ne pense pas que les classements soient un axe de politique publique. On ne mesure absolument pas la complexité de l’opération avec des universités aux profils très différents et dans plus de 20 langues. En plus, les classements induisent tous les biais possibles pour améliorer son classement. Avec des concentrations de budget dans certains domaines de recherche comme les sciences de la vie ou la médecine. A l’inverse, le concept de qualité dans un établissement doit être largement discuté et partagé et qu’ensuite il y ait un contrôle extérieur."
Source : educpros.fr
Marsh Posté le 05-02-2009 à 17:01:47
Bonjour, question simple: que penser du plan campus?
Quelques chiffres
5,7 milliards en faveur des 12 campus universitaires lauréats
[400 milions en faveurs des « meilleurs perdants » ou « projets prometteurs » (30 à 60 millions par projets) ; 20 mllions pour chacun des 4 "projets innovants"]
Plus de 650 000 étudiants concernés
46 dossiers de candidature pour 12 campus sélectionnés
Objectifs
L’"Opération campus" vise à soutenir 12 campus d’excellence qui seront la vitrine de la France et renforcer l’attractivité (étudiants, chercheurs), la compétitivité et le rayonnement international de l’université française en finançant des opérations exemplaires de développement de campus universitaires à très forte valeur ajoutée.
Critères
1) L’ambition pédagogique et scientifique du projet jugée à l’aune des standards internationaux, (notamment rayonnement scientifique, capacité à développer des pôles d’excellence de formation et de recherche, objectifs en matière d’insertion professionnelle, d’ouverture internationale et de valorisation de la recherche.)
2) L’urgence de la situation immobilière
3) Le développement d’une vie de campus pour instaurer des conditions d’accueil des étudiants, des chercheurs, des enseignants et l’ensemble de la communauté universitaire, français ou étrangers, adaptées à leur mode de vie, qui facilitent les échanges et qui permettent à tous de réaliser des activités extra universitaires, qu’elles soient sportives, associatives, culturelles
4) Le caractère structurant et innovant du projet pour le territoire, s’inscrivant dans le développement cohérent du territoire universitaire concerné
http://media.enseignementsup-reche [...] _37668.pdf
http://media.enseignementsup-reche [...] _27714.pdf
http://media.enseignementsup-reche [...] _27801.pdf
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Les 12 futurs pôles d'excellence
Lyon (72 878 étudiants et 2467 publiants concernés ; http://www.universite-lyon.fr/7643 [...] pagelibre/ )
Grenoble (47 118 étudiants, 2254 publiants ; http://www.minatec.com/actualite/a [...] 7-2008.pdf )
Montpellier (51 487 étudiants, 2091 publiants ; http://www.campus-montpellier.fr/ )
Toulouse (74 616 étudiants, 2667 publiants ; http://www.univ-toulouse.fr/122605 [...] RH=PRES_FR )
Strasbourg (38 581 étudiants, 1458 publiants ; http://demain.unistra.fr/resultats [...] mpus1.html )
Bordeaux (54 789 étudiants, 1977 publiants ; http://www.univ-bordeaux.fr/Docume [...] Campus.pdf )
Aix-Marseille (72 000 étudiants, 4500 enseignants-chercheurs et chercheurs ; http://www.univmed.fr/public/dossi [...] uin_08.pdf )
Paris-Aubervilliers (15 000 étudiants, chercheurs et enseignants ; http://www.univ-paris13.fr/actu/CONDORCET-2.7.pdf )
Paris-Saclay (22 000 étudiants, 9500 chercheurs ; http://www.u-psud.fr/modules/resou [...] Saclay.pdf )
Paris intra-muros
Lille (70 000 étudiants, 2000 enseignants-chercheurs et chercheurs, dont 1500 publiants ; http://www.campusgrandlille.fr/ )
Nancy-Metz (62 000 étudiants, 2149 enseignants-chercheurs et chercheurs, dont 1804 publiants ; http://www.nancy-universite.fr/upl [...] tionV2.pdf )
Les recalés
« Projets prometteurs »
Nantes
Nice-Sophia Antipolis
Paris-Est
Rennes
Clermont-Ferrand
« Projets innovants »
Valenciennes
Le Havre
Cergy-Pontoise
Dijon
« Les oubliés »
Tours-Orléans, Saint-Etienne, Poitiers, Reims, Avignon Pays de Vaucluse, Rouen, Corse, Amiens, Besançon, Caen, Antilles-Guyane, Limoges, Angers, Maine, Toulon, Paris et région (divers projets)
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Débat
Intérêts / Attentes
- Taille critique, synergie, meilleure visibilité et attractivité
- Embellie dans les classements internationaux comme celui de Shangaï à forte influence
- Amélioration immobilière (réorganisation, rénovation, extension)
- Rapprochement entre Universités et Grandes Ecoles d’une même agglomération
- etc.
Interrogations / Craintes
- Système universitaire à deux vitesses
- Creusement des inégalités entre territoires
- Financement http://www.lemoniteur.fr/165-comma [...] lan-campus
- Petit déséquilibre Nord/Sud (en ne tenant pas comptes des lauréats franciliens)
- Intérêt des regroupements/fusions d’universités
- etc.
Message édité par melting le 06-02-2009 à 18:25:20