Le palmarès des meilleures prépas - Etudes / Orientation - Emploi & Etudes
MarshPosté le 26-01-2007 à 10:30:00
LEXPRESS.fr du 24/01/2007 http://www.lexpress.fr/reussir/dos [...] ossier.asp Grandes écoles Le palmarès des meilleures prépas Laurence Debril, Jaumette Harang Certes, les classes préparatoires des lycées les plus prestigieux occupent une place de choix dans le classement établi par L'Express et L'Etudiant. Mais les filières d'excellence ne sont plus réservées à une élite.
10 choses que l'on sait des élèves des prépas 1.Ils étaient 74 790 à la rentrée 2006.
2. Plus de 8 sur 10 ont obtenu leur bac avec mention.
3. 72% sont titulaires d'un bac scientifique.
4. 57% des garçons et 59% des filles sont issus de milieux sociaux supérieurs ou de familles d'enseignants.
5. Le père de 44% d'entre eux est lui-même doté d'un diplôme de niveau bac 3 et plus.
6. 75% faisaient déjà partie des meilleurs élèves dès la sixième.
7. 75% des élèves d'origine populaire ont été poussés à s'inscrire par un de leurs enseignants, contre 50% des enfants de cadres.
8. 25% quittent le foyer familial après le bac, contre 10% pour les autres.
9. 70% étudient en province.
10. 6 académies (Paris, Versailles, Rennes Lyon, Lille, et Toulouse) sur 26 concentrent près de la moitié des effectifs.
La sélection débute dès le berceau, ou presque. L'élève type d'une CPGE est souvent doté d'un pedigree très caractéristique: 57% des garçons et 59% des filles élèves de classes préparatoires sont issus de milieux sociaux supérieurs ou de familles d'enseignants - ces deux catégories ne représentant que 18% de la population active. Ils travaillent bien, et depuis longtemps: en sixième, 75% d'entre eux faisaient déjà partie des 25% d'élèves les plus brillants (d'après Noël Adangnikou, dans Efficience de l'enseignement supérieur dans la production des élites). Résultat, 84% des bacheliers entrant en CPGE ont obtenu une mention: 15% ont eu «très bien» (contre 3% de l'ensemble des bacheliers 2005), 34% «bien», 35% «assez bien». Les maths demeurent en outre un sésame: 72% des élèves de prépas toutes filières confondues, y compris économiques et littéraires, sont titulaires d'un bac scientifique. Enfin, 57% des élèves de CPGE sont des garçons (contre 69% en 1975)... Une formation initiale valorisée, même en cas d'échec Cela explique sans doute que, contrairement à une idée reçue, les rangs des prépas ne sont pas tous surchargés. Au contraire, à la dernière rentrée, il restait encore, sur l'ensemble du territoire, entre 3 000 et 4 000 places libres. Ennuyeux, lorsqu'on sait que la scolarité d'un élève de prépa coûte 13 760 euros à l'Etat - contre 6 700 pour un étudiant d'université - un prix calculé dans une perspective de 100% d'occupation. Aussi est-il préférable d'atteindre ce taux pour rentabiliser la dépense.
«Il faut oser la prépa!» serine donc Claude Boichot. Qui assène un ultime argument: la formation qu'on y reçoit est de toute façon valorisée. A l'issue de leurs deux ou trois années d'études, la grande majorité des élèves des filières économiques et scientifiques, s'ils n'accèdent évidemment pas tous à l'Olympe des grandes écoles, finissent par remporter un concours. La situation des littéraires, elle, est plus délicate, car les débouchés sont très limités: mis à part l'ENS Lyon et ses 260 places, la Rue d'Ulm et ses 100 admis, la khâgne ne prépare directement à rien d'autre. Mais elle constitue une excellente voie d'entrée aux instituts d'études politiques (IEP), au Capes, aux formations de journalisme et de traduction.
Pas d'hypocrisie cependant: si les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) constituent des poches d'excellence, capables de redorer le blason de municipalités ambitieuses et de promouvoir l'égalité des chances, les grandes écoles (Centrale, Polytechnique, HEC, Essec, Ponts et chaussées ou Normale sup) recrutent toujours parmi les mêmes prépas, plus souvent situées dans le Ve arrondissement parisien que dans des cités de banlieue. Cette année encore, une poignée de lycées aux noms célèbres font figure de pourvoyeurs officiels de jeunes pousses surdouées, élevées parfois dès la naissance pour atteindre les plus hautes marches du système scolaire.
En province, les lycées du Parc (Lyon), Thiers (Marseille), Masséna (Nice), Pierre-de-Fermat (Toulouse) obtiennent chaque année de bons résultats aux concours d'entrée. Mais les établissements parisiens et versaillais - Henri-IV, Louis-le-Grand, Saint-Louis, Hoche, Fénelon, Sainte-Geneviève, Stanislas - demeurent indéboulonnables. Un exemple: 66% des 447 élèves ayant intégré Centrale en 2006 sont issus des lycées parisiens. Un tiers du total des nouveaux centraliens vient de quatre lycées seulement: 53 de Sainte-Geneviève, 35 de Louis-le-Grand, 26 de Saint-Louis et 22 de Janson-de-Sailly. Même phénomène de concentration à HEC, où 34% des intégrés ont potassé les concours dans les quatre mêmes adresses: 50 à Henri-IV, 36 à Sainte-Geneviève, 24 à Louis-le-Grand, 19 à Janson-de-Sailly.
Marsh Posté le 26-01-2007 à 10:30:00
LEXPRESS.fr du 24/01/2007
http://www.lexpress.fr/reussir/dos [...] ossier.asp
Grandes écoles
Le palmarès des meilleures prépas
Laurence Debril, Jaumette Harang
Certes, les classes préparatoires des lycées les plus prestigieux occupent une place de choix dans le classement établi par L'Express et L'Etudiant. Mais les filières d'excellence ne sont plus réservées à une élite.
10 choses que l'on sait des élèves des prépas
1.Ils étaient 74 790 à la rentrée 2006.
2. Plus de 8 sur 10 ont obtenu leur bac avec mention.
3. 72% sont titulaires d'un bac scientifique.
4. 57% des garçons et 59% des filles sont issus de milieux sociaux supérieurs ou de familles d'enseignants.
5. Le père de 44% d'entre eux est lui-même doté d'un diplôme de niveau bac 3 et plus.
6. 75% faisaient déjà partie des meilleurs élèves dès la sixième.
7. 75% des élèves d'origine populaire ont été poussés à s'inscrire par un de leurs enseignants, contre 50% des enfants de cadres.
8. 25% quittent le foyer familial après le bac, contre 10% pour les autres.
9. 70% étudient en province.
10. 6 académies (Paris, Versailles, Rennes Lyon, Lille, et Toulouse) sur 26 concentrent près de la moitié des effectifs.
La sélection débute dès le berceau, ou presque. L'élève type d'une CPGE est souvent doté d'un pedigree très caractéristique: 57% des garçons et 59% des filles élèves de classes préparatoires sont issus de milieux sociaux supérieurs ou de familles d'enseignants - ces deux catégories ne représentant que 18% de la population active. Ils travaillent bien, et depuis longtemps: en sixième, 75% d'entre eux faisaient déjà partie des 25% d'élèves les plus brillants (d'après Noël Adangnikou, dans Efficience de l'enseignement supérieur dans la production des élites). Résultat, 84% des bacheliers entrant en CPGE ont obtenu une mention: 15% ont eu «très bien» (contre 3% de l'ensemble des bacheliers 2005), 34% «bien», 35% «assez bien». Les maths demeurent en outre un sésame: 72% des élèves de prépas toutes filières confondues, y compris économiques et littéraires, sont titulaires d'un bac scientifique. Enfin, 57% des élèves de CPGE sont des garçons (contre 69% en 1975)...
Une formation initiale valorisée, même en cas d'échec
Cela explique sans doute que, contrairement à une idée reçue, les rangs des prépas ne sont pas tous surchargés. Au contraire, à la dernière rentrée, il restait encore, sur l'ensemble du territoire, entre 3 000 et 4 000 places libres. Ennuyeux, lorsqu'on sait que la scolarité d'un élève de prépa coûte 13 760 euros à l'Etat - contre 6 700 pour un étudiant d'université - un prix calculé dans une perspective de 100% d'occupation. Aussi est-il préférable d'atteindre ce taux pour rentabiliser la dépense.
«Il faut oser la prépa!» serine donc Claude Boichot. Qui assène un ultime argument: la formation qu'on y reçoit est de toute façon valorisée. A l'issue de leurs deux ou trois années d'études, la grande majorité des élèves des filières économiques et scientifiques, s'ils n'accèdent évidemment pas tous à l'Olympe des grandes écoles, finissent par remporter un concours. La situation des littéraires, elle, est plus délicate, car les débouchés sont très limités: mis à part l'ENS Lyon et ses 260 places, la Rue d'Ulm et ses 100 admis, la khâgne ne prépare directement à rien d'autre. Mais elle constitue une excellente voie d'entrée aux instituts d'études politiques (IEP), au Capes, aux formations de journalisme et de traduction.
Pas d'hypocrisie cependant: si les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) constituent des poches d'excellence, capables de redorer le blason de municipalités ambitieuses et de promouvoir l'égalité des chances, les grandes écoles (Centrale, Polytechnique, HEC, Essec, Ponts et chaussées ou Normale sup) recrutent toujours parmi les mêmes prépas, plus souvent situées dans le Ve arrondissement parisien que dans des cités de banlieue. Cette année encore, une poignée de lycées aux noms célèbres font figure de pourvoyeurs officiels de jeunes pousses surdouées, élevées parfois dès la naissance pour atteindre les plus hautes marches du système scolaire.
En province, les lycées du Parc (Lyon), Thiers (Marseille), Masséna (Nice), Pierre-de-Fermat (Toulouse) obtiennent chaque année de bons résultats aux concours d'entrée. Mais les établissements parisiens et versaillais - Henri-IV, Louis-le-Grand, Saint-Louis, Hoche, Fénelon, Sainte-Geneviève, Stanislas - demeurent indéboulonnables. Un exemple: 66% des 447 élèves ayant intégré Centrale en 2006 sont issus des lycées parisiens. Un tiers du total des nouveaux centraliens vient de quatre lycées seulement: 53 de Sainte-Geneviève, 35 de Louis-le-Grand, 26 de Saint-Louis et 22 de Janson-de-Sailly. Même phénomène de concentration à HEC, où 34% des intégrés ont potassé les concours dans les quatre mêmes adresses: 50 à Henri-IV, 36 à Sainte-Geneviève, 24 à Louis-le-Grand, 19 à Janson-de-Sailly.