Démission : infos, conseils, anecdotes - Marché de l'emploi - Emploi & Etudes
Marsh Posté le 10-03-2011 à 23:29:03
Ryoh a écrit : l'élite ne démissionne pas ? |
C'est vachement dur de démissionner pour un HFRien...
J'ai bien essayé une fois, mais mon patron m'a supplié à genoux de rester, il m'a doublé mon salaire (qui avait déjà quadruplé en 5 ans) et m'a donné une Porsche de fonction et deux secrétaires russes. Alors je suis resté
Marsh Posté le 18-03-2011 à 00:33:22
apparemment, je vais avoir une augment'. mais bon je pars de bas alors bon...
Marsh Posté le 18-03-2011 à 02:49:47
Quand je suis parti après 4 ans, le patron m'a proposé une grosse augmentation (30%, je partais de bas), mais trop tard: ça n'était plus une question d'argent, l'envie de partir était trop bien installée.
Marsh Posté le 20-03-2011 à 00:36:31
ReplyMarsh Posté le 20-03-2011 à 01:35:16
Ryoh a écrit : Ah ouais, et c'est quoi cette envie qui soit plus fort que le fric? |
L'envie d'avancer dans une entreprise différente, avec des projets plus intéressant.
Et ce qui empêche de rester même avec une augmentation: la rancœur, le dégoût, le manque de reconnaissance.
Marsh Posté le 24-03-2011 à 00:32:03
et là tu es bien dans ta nouvelle boite ? tu gagne comme il faut tout en faisant des bons projets ?
Marsh Posté le 24-03-2011 à 01:07:45
Ryoh a écrit : et là tu es bien dans ta nouvelle boite ? tu gagne comme il faut tout en faisant des bons projets ? |
Ma nouvelle boite j'y suis resté presque 3 ans, je ne regrette pas une seule seconde d'être parti de la première.
J'ai participé et géré des tas de projets intéressants, développé de nouvelles techniques, j'ai vu une entreprise très différente dans sa politique et sa gestion, j'ai été en contact avec beaucoup plus d'entreprises, bref je me suis très fortement "professionnalisé" (au delà des simples connaissances et techniques de mon métier), une expérience très enrichissante
Question salaire c'était un peu mieux mais encore ridicule par rapport à ce que je faisais. Ça s'est terminé par un licenciement économique, puis coulage de la boite
Et lundi je commence autre chose, j'ai trop trop hâte
Marsh Posté le 28-03-2011 à 13:14:43
Je suis informaticien, je travaille pour 2 entreprises qui se réunissent: deux sièges, une dizaine de sites, 6-7 serveurs, 200 employés, une centaines de postes de tous types (fixes, portables, clients léger ...). Je m'occupe de toute l'informatique (au sens large, très large) et la téléphonie.
D'autres retours d'expériences de démission ?
Marsh Posté le 28-03-2011 à 23:54:20
et t'as recommencé aujourd'hui normalement ?! héhé j'espère que c'est la définitive
je bosse dans le web. dans ma boite, quelques départs que j'ai pu entendre :
-une fille du marketing : 1 an d'ancienneté, parti avec 9 mois de salaire, car son boss ne l'aimait pas
-un gars avant moi 1an et demi d'ancienneté, parti avec 5 mois de salaire
-une fille qui bossait avec moi, 4 ans d'ancienneté parti avec 4 mois, la boite considère officieusement qu'elle l'a viré parce que c'est une fille et qu'elle est pas technique
sans compter les congés payés.
putain que des bons coups en fait
et là tu te dis, les gens se barrent avec des chèques, à quoi ça sert de bosser ?
Marsh Posté le 29-03-2011 à 12:35:49
Ryoh a écrit : et t'as recommencé aujourd'hui normalement ?! héhé j'espère que c'est la définitive |
Elle a couché avec et menaçait de le dire à sa femme
Ryoh a écrit : |
Etrange, normalement les indemnités ne sont pas si élevées pour si peu d'ancienneté
Pour l'instant dans ma boite tout se passe bien, les gens ont l'air heureux et motivés.
(enfin c'est que le début, je vais peut-être déchanter )
Marsh Posté le 30-03-2011 à 00:23:01
aspegic500mg a écrit :
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départ négocié donc
aspegic500mg a écrit :
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et le salaire ? tu as bien négocié ou pas ?
Marsh Posté le 30-03-2011 à 01:59:11
Ryoh a écrit : |
Ryoh a écrit : |
Oui, j'ai eu ce que je voulais, cette fois je me fais pas couillonner
Et puis ça aurait eut l'air de quoi un responsable info qui négocie même pas son salaire alors qu'il sera chargé de gérer des projets et négocier des tas de choses
Marsh Posté le 30-03-2011 à 17:43:08
Je songe aussi à démissionner pour cause de salaire "trop faible". Appart la question salariale, j'ai pas dutout envie de quitter ma boite mais j'ai des projets perso qui font que j'ai pas envie de m'assoir sur les
Marsh Posté le 30-03-2011 à 18:49:11
Oriaps a écrit : Je songe aussi à démissionner pour cause de salaire "trop faible". Appart la question salariale, j'ai pas dutout envie de quitter ma boite mais j'ai des projets perso qui font que j'ai pas envie de m'assoir sur les |
Si ils sont radins, prends rdv et explique que tu songe partir d'ici peu, que tu as commencé à chercher et qu'il y'a des offres avec de biens meilleurs salaires.
Joue-là fine, laisse-les revenir vers toi ensuite, commence à embarquer tes ptites affaires qui trainent partout comme si t'allais pas t'éterniser, laisse trainer du cv dans la photocopieuse (un peu trop connu, trouve plus subtil...), abonne-toi à des sites d'emplois de manière bien visible, demande-leur une copie de la convention collective, etc...
Bon par contre si t'es inutile à la boite, désolé t'aura certainement rien
Marsh Posté le 30-03-2011 à 22:09:28
aspegic500mg a écrit :
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conseils d'expert
c'est l'expérience qui parle
Marsh Posté le 31-03-2011 à 13:01:21
Ryoh a écrit : |
Moi non, mais j'ai des anciennes collègues qui le faisaient, ça fonctionne, y'en a une très forte qui renégociait tous les 6-8 mois quand sa position lui donnait de la force de négo (ex: collègue binôme qui vient de démissionner, elle se retrouve seule à pouvoir faire un taff crucial le temps de recruter une nouvelle), d'abord elle est passé de 35h à 26h en maintenant son salaire mensuel, ensuite elle a choisit ses horaires de boulot, ensuite une augmentation, et enfin elle est repassé à 32h en gardant le même salaire horaire (donc bonne augmentation) et en remodifiant ses horaires à la cool.
Résultat elle gagne quelque chose comme 60% de plus, fait moins d'heures, avec des horaires tip-top, et ils la font pas chier dans le taff.
Marsh Posté le 31-03-2011 à 22:54:15
rah la vache sacré bon coup. respect à la fille, faut avoir du cran et aucune pitité pour l'entreprise.
Marsh Posté le 31-03-2011 à 23:02:45
Ryoh a écrit : rah la vache sacré bon coup. respect à la fille, faut avoir du cran et aucune pitité pour l'entreprise. |
C'est une entreprise qui n'avait aucune pitié pour les salariés, une vraie machine à viande, elle a bien raison
Marsh Posté le 01-04-2011 à 00:50:19
Je pense qu'il faut se faire baiser la gueule suffisamment de fois avant d'y arriver
Marsh Posté le 01-04-2011 à 11:51:36
aspegic500mg a écrit : |
Je leur ai dit assez clairement que mon salaire était trop bas lors de mon augmentation. J'pense que la prochaine étape c'est vraiment de poser ma lettre et je pense qu'ils tenteront à ce moment la un dernier coup de poker.
Mais je garde à l'esprit tes conseils
Marsh Posté le 01-04-2011 à 17:48:43
Mouais, le coup de départ, c'est une cartouche qui peut te péter entre les doigts si tu ne sais pas y faire
Surtout, c'est rare que les patrons se fassent avoir deux fois; généralement ils prennent leurs précautions après une première "menace". T'en as même qui y sont tellement hostiles que, par principe, ils te diront de partir (expérience non vécue mais déjà vue )
Marsh Posté le 04-04-2011 à 23:51:38
on voit quand même que le problème des sous reviennent souvent quand on n'est pas heureux dans son entreprise.
le mec qui est sous-payé et qui se sent bien je dis respect
Marsh Posté le 05-04-2011 à 00:42:39
Ryoh a écrit : on voit quand même que le problème des sous reviennent souvent quand on n'est pas heureux dans son entreprise. |
J'ai déjà été heureux et sous-payé, et j'en connais d'autres comme ça, le problème c'est que l'employeur finit toujours par faire la connerie de tirer un peu plus sur la corde, en prenant le choux aux employés pour rien, en venant fouiner là où y'a pas besoin, en leur faisant une petite crasse par ci par là, la rancœur nait et ne repart plus, le problème de la tune refait surface ...
Marsh Posté le 05-04-2011 à 00:56:48
J'ai "bougé" deux fois, à chaque fois ça a été assez chaud:
J'ai décroché une offre avec un recruteur, disons, patient (faut dire aussi que c'était un peu compliqué de recevoir parfois devant témoin les appels de boîtes approchées ou de HH, de rester sybillin et dire que j'étais occupé et que je rappellerais dans quelques minutes, de foncer illico dehors pour rappeler d'une cabine et parler tranquillos). Puis j'ai engagé les hostilités, en étant conseillé. Bref, je passe le détail, 6 mois très tendus, paperasse, entretiens glaciaux, contre-offres diverses, à tenir une ligne au risque aussi de passer pour un c... auprès des troupes qui ne savaient rien et ne comprenaient pas certaines attitudes, négo assez dure et ...délivrance.
Marsh Posté le 05-04-2011 à 10:56:16
Nico-Rep a écrit : Mouais, le coup de départ, c'est une cartouche qui peut te péter entre les doigts si tu ne sais pas y faire |
Je pense qu'il faut vraiment être prêt à partir quand on tente ce dernier coup de poker...
Marsh Posté le 05-04-2011 à 13:14:27
Oriaps a écrit : |
C'est pour ça qu'il faut s'y prendre en amont, préparer son vrai CV, commencer à tâter le marché de l'emploi, comme ça tu peux vraiment démissionner "à court terme" si suite à ce ptit jeu on t'emmerde dans le travail.
Marsh Posté le 06-04-2011 à 01:24:59
aspegic500mg a écrit :
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je comprends... tu te donnes à fond même pour un pov' salaire, parfois tu peux pas tout enmagasiner et on vient te faire chier, alors que les mecs qui foutent rien sont pénards.
voir les mecs qui foutent rien et qui reposent sur leurs lauriers, ça me soule et me pousse à partir.
Marsh Posté le 06-04-2011 à 01:32:07
Ryoh a écrit : |
Dans la vie, faut pas:
- se laisser embêter injustement par des conn...,
- ni traîner trop longtemps parmi les médiocres, au risque d'être démoralisé ou atteint par la contagion.
Marsh Posté le 06-04-2011 à 07:49:28
aspegic500mg a écrit : |
Gros +1.
J'en fait exactement la meme analyse...
Et il y a aussi que le jour ou tu es dégouté, c'est plus facile d'expliquer à ton N+ que le problème vient du salaire plutot que des petites frustrations du quotidien ou on te dis généréralement que de toute facon, si tu les supporte pas, c'est que tu es faible donc bon débarras!
Marsh Posté le 06-04-2011 à 07:52:01
ex post a écrit : J'ai "bougé" deux fois, à chaque fois ça a été assez chaud:
J'ai décroché une offre avec un recruteur, disons, patient (faut dire aussi que c'était un peu compliqué de recevoir parfois devant témoin les appels de boîtes approchées ou de HH, de rester sybillin et dire que j'étais occupé et que je rappellerais dans quelques minutes, de foncer illico dehors pour rappeler d'une cabine et parler tranquillos). Puis j'ai engagé les hostilités, en étant conseillé. Bref, je passe le détail, 6 mois très tendus, paperasse, entretiens glaciaux, contre-offres diverses, à tenir une ligne au risque aussi de passer pour un c... auprès des troupes qui ne savaient rien et ne comprenaient pas certaines attitudes, négo assez dure et ...délivrance. |
Peux tu nous expliquer plus en détail comment tu es parvenu à négocier une transaction pour ton départ ? Tu avais quel levier pour leur forcer la main ?
Marsh Posté le 06-04-2011 à 22:20:27
sorg a écrit : |
C'est clair qu'il est impossible d'expliquer les vraies raisons, car c'est une somme d'innombrables petites choses qui prises une par une paraissent assez ridicules
C'est la misérable réalité du monde du travail: c'est plus payant de travailler peu et se valoriser, que de travailler beaucoup et efficacement (et ne pas avoir le temps de penser à son avancement)
Marsh Posté le 07-04-2011 à 00:42:50
sorg a écrit : |
Bah, ça fait un peu prétentieux, mais j'avais l'habitude de l'analyse et de la pratique des rapports de force, ça aide.
Après, le reste est affaire d'organisation, de détermination et de sang-froid: rassembler des éléments solides à montrer si tu dois aller en justice donc faut pas se réveiller au dernier moment (si t'as rien à reprocher à part un salaire faiblard, bah amha tu colles ta dém' c'est tout), engager les hostilités (tirer en actant chaque fois que la boîte sort des clous) en étant bien conseillé, au final donner une forte envie à l'autre d'arrêter les frais, en choisissant une ligne de conduite qui est vite caractérisable et ne donne pas envie de te garder, puis s'y tenir fermement.
Les écueils à éviter si l'on est résolu à partir: commettre une faute pro, se découvrir auprès de collègues, laisser penser qu'on a une offre ailleurs quand c'est le cas, auquel cas l'employeur laissera la situation pourrir. Une fois que ça passe dans les mains des RH, ce n'est plus qu'une affaire de négo et de curseur, il faut accepter de transiger.
Marsh Posté le 07-04-2011 à 08:07:06
Un ex-collègue (du groupe, donc pas la même activité que moi) a fait quelque chose dans ce genre: patron qui le prenait vraiment pour un con à l'envoyer une semaine sur deux à 300km, il en avait marre de dormir à l'hôtel et pas voir ses enfants et sa femme. Il a essayé de changer les choses en en parlant simplement, ça n'a évidemment débouché sur rien. C'est con parce que l'ayant côtoyé dans le travail avant cette période, c'était un sacré bon bosseur, et pour pas cher en plus.
Il a réunit tout ce qu'il pouvait pour l'enterrer plus tard aux prudhommes, il a pris son temps, en notant chaque chose et en l'étayant avec du concret (très important ça). Il a pris le temps de se faire conseiller (syndicats, aides juridiques "gratuites", recherches personnelles, etc ...)
Il a commencé à devenir un enfer pour le patron ... tout simplement en respectant les procédures mises en place par ce même patron (procédures inapplicables en pratique si on veut avancer un minimum dans le boulot, elles sont là uniquement pour pouvoir virer facilement un employé chiant )
Il s'est bien gardé de toute faute professionnelle, dès lors c'était mort pour le virer ("vas-y vire moi, j'attends que ça d'aller aux prudhommes " )
Un jour il a trouvé un poste beaucoup mieux payé avec une meilleure qualité de vie (en interne chez un client de la boite, allez hop un client de perdu ), il a rien dit pour le poste mais il a accentué encore et encore son côté "procédurier inefficace", donnant lieu évidemment à des rdv de cadrage, ce qui lui a permit de négocier un départ contre de la tune ^^
Marsh Posté le 07-03-2011 à 23:17:09
Bienvenue dans le topic des démissionnaires et aspirants démissionnaires.
Ici tu apprendras à quitter ton poste, dire fuck à ta COGIP pour un avenir plus radieux, pour élever des chèvres dans le Larzac, pour aller aider les miséreux à l'autre bout de la planète. Ou plus simplement, pour avoir un meilleur poste et te faire plus de POGNON.
Disclaimer : ce topic est essentiellement consacré aux travailleurs du secteur privé. Pour les fonctionnaires sous statut et les contractuels, go topic de la fonction publique, où les réponses à tes questions seront plus appropriées à ta situation.
Page 1 régulièrement mise à jour, n'hésitez pas à proposer des ajouts / corrections sur le topic ou bien en MP
~~ LA THEORIE ~~
Dis, wain², ça veut dire quoi démissionner ?
C'est le fait de quitter ton entreprise sans chercher à se faire virer par ton employeur. C'est une arme redoutable pour qui veut maîtriser son destin professionnel.
Dis, wain², pourquoi on démissionne ?
Autant nos parents / grands parents pouvaient rester dans la même entreprise pendant 40 ans... Autant de nos jours, l'envie d'avoir une vie accomplie à tous points de vue (on est sur HFR, après tout) fait que l'on peut se lasser de son travail si celui-ci n'apporte pas satisfaction, d'autant plus si des engagements/promesses faites par ton management n'ont pas été tenues. Il peut arriver aussi qu'une opportunité professionnelle extérieure ou un événement lié à la vie personnelle (conjoint, mariage, enfant, parent vieillissant, divorce, accident de la vie...) font qu'il devient plus intéressant d'être ailleurs que d'être à sa position actuelle.
Dis, wain², comment on démissionne ?
Tu dois faire toute une chorégraphie pour dire que tu t'en vas. Voir par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=pZ-Sy11mvZU ou pour les plus vieux d'entre nous : https://www.youtube.com/watch?v=ChbaCxpB5ck
~~ LA PRATIQUE ~~
Bon, en pratique, c'est quoi une démission ?
Poser sa "dém", c'est le fait de quitter ton entreprise, pour tant qu'à faire, avoir autre chose de mieux. Mais c'est à toi de définir "mieux" selon tes propres critères. Chacun a sa définition de "mieux" (position hiérarchique, avantages, déplacements, proximité du domicile,...).
Les contributeurs de ce topic n'échappent pas à cette règle, sauf à celle de dire qu'on ne quitte son job actuel que pour un autre job mieux payé - ou a minima payé équivalent, mais avec d'autres avantages significatifs à côté.
Quelles sont les BONNES raisons de démissionner ?
- Tu n'en peux plus de ton boulot actuel : cf. Le topic souffrance au travail pour exprimer ta colère. Mais pense à réfléchir à ce que tu veux faire de ta carrière, avant de poser sauvagement ta démission. Une démission, ça se réfléchit mûrement, et je dirais même que ça se prépare bien à l'avance (6 mois à un an, voire plus si on parle de création d'entreprise par exemple).
- Tu souhaites te reconvertir : renseigne-toi plusieurs mois à l'avance le temps de bien définir ton projet, avant de poser réellement ta dém. Vraiment, les chèvres dans le Larzac ça a l'air cool, mais es-tu vraiment prêt à encaisser 10 à 12 heures de taf par jour tous les jours ?
- Tu te sens mal payé. Peut-être, mais l'es-tu vraiment ?
Va faire un tour sur le topic des salaires pour discuter de ta valeur sur le marché, puis reviens ici quand tu voudras démissionner.
- Tu sens que tu es à la ramasse au niveau de tes compétences (l'impression de stagner / d'avoir raté les train des dernières technologies à la mode dans ton secteur) => N'attends pas cette hypothétique formation que tu réclames depuis 3 ans et qui n'arrivera jamais. Autoforme-toi pendant tes périodes de creux au taf ou pendant ton temps libre. Ca te motivera à regarder ce qui se fait ailleurs. Et démissionne dès que tu te sens d'attaque.
Quelles sont les MAUVAISES raisons de démissionner ?
- "Parce que comme ça va bien faire chier mon chef/mes collègues". => NON, on démissionne POUR soi, pas CONTRE les autres.
- "Parce que je reçois des tas de sollicitations ailleurs." => OK, mais combien de sollicitations iront vraiment jusqu'à une proposition de contrat de travail ? Va déjà jusqu'au bout des entretiens : s'ils te veulent vraiment, ils attendront 3 mois.
- "Parce que je trouverai du taf ailleurs sans problème" => En es-tu bien certain ? As-tu concrètement sondé le marché avec ton CV à jour, passé des entretiens et tout ? Assure-toi d'être dans le vrai avant de dire que tu trouveras où tu veux.
Et concrètement, comment on démissionne ?
Le code du travail numérique saura répondre à ta situation.
Pour faire court : tu envoies un courrier par LRAR - électronique ou non - à ta boîte (envoie le à "Direction des ressources humaines" ) en disant que tu démissionnes (pas besoin de motiver ta décision, tu dis juste que tu pars). Si t'as des ballz, tu le fais signer en mains propres par ton responsable RH ou ton N+1. Pense à avoir ce petit sourire à la fois fier et satisfait une fois que c'est fait, en pensant à ton nouvel avenir
Il est également possible d'envoyer un recommandé électronique.
Un modèle-type de courrier de démission (site : service-public.fr)
~~ FAQ ~~
Quand est-ce que mon contrat se termine ?
Cf. Conseil n° 2 plus bas dans cette FAQ.
- Peut-on refuser ma démission ?
- Tu es en CDI ? Non. La démission n’est subordonnée à aucune autorisation préalable de l’employeur. Le process se déclenche dès que tu as envoyé ton courrier de démission ou que tu l'as fait signer en mains propres. La personne qui te répond "je refuse ta démission" te ment, et il devient dans ton intérêt de partir au plus vite et en respectant le plus strictement possible le process (à titre perso je recommande la lettre recommandée avec accusé de réception).
- Tu n'est pas en CDI ? => C'est plus compliqué. Si tu es en CDD, tu dois justifier d'avoir trouvé un CDI pour partir ou avoir l'accord du patron (cf. https://www.service-public.fr/parti [...] ts/F2883). Si tu es en intérim, la démission est possible uniquement si la boîte t'embauche ou en cas de force majeure ( cf. https://www.service-public.fr/parti [...] its/F11215 )
- Peut-on me forcer à démissionner ?
- Sur le papier, non. La démission est un acte volontaire, et personne ne peut te forcer à le faire.
- En pratique, tu peux te retrouver en situation de mise en placard, de subir du harcèlement, ou toute autre signe extérieur de violence psychologique à ton égard.
Bien entendu, personne n'aime se retrouver dans cette situation, et sous réserve d'avoir suffisamment de preuves tangibles, monter une procédure contre ton patron, c'est très compliqué. Tu peux toujours en parler au topic juristes si tu as sous la main des éléments à charge, mais si tu en arrives à vouloir démissionner ou nuire à ta propre intégrité physique, c'est qu'il est probablement déjà trop tard et qu'il faut donc partir au plus vite. Dans ce genre de situation, une démission rapide vaut probablement mieux que des années de procédure (coût psychologique, financier, congés à poser pour aller voir l'avocat / aller aux prud'hommes, prévoir la garde des enfants, etc.)
- Je suis en préavis de départ, mais bon finalement on a trouvé un arrangement et je souhaite rester... Ma sentence est-elle irrévocable ?
Tu peux renoncer à ta démission à tout moment... sous réserve que l'employeur soit d'accord. Dans ce cas tu envoies un courrier pour renoncer à ta démission et tu demandes un retour à ton service RH.
- Je suis en période d'essai, j'aurais jamais dû signer, je t'en supplie sors-moi de cet enfer ?
Tu peux t'en aller sous 24h si tu es là depuis moins de 8 jours, et 48h sinon.
Oui oui, tu as bien lu. Même après 5 mois de période d'essai, même si ta convention collective dit que c'est plus, tu peux te barrer en 48h chrono. Source : https://code.travail.gouv.fr/fiche- [...] tre-rompue
Ca apprendra ton employeur à renouveler automatiquement ta période d'essai "parce que c'est comme ça"
- J'ai 3 mois de préavis mais je veux partir dans 2 mois car je démarre le CDI de ma life dans 2 mois, que puis-je faire ?
Cas 1 : Tu es bien vu de ta hiérarchie
1) Tu oses négocier avec ton patron.
2) Tu négocies avec ton patron et ça se passe plutôt bien : tu fais des concessions (ce ne sera pas 2 mois, mais 2 mois et demi), et lui en fait aussi (ce ne sera pas 3 mois, mais 2 mois et demi)
3) Tu as réussi à négocier => objectif atteint. Maintenant il faut gratter 2 semaines auprès de ton nouvel employeur (Ca ne devrait pas être si difficile que ça maintenant que tu maîtrises l'art de la négociation, pas vrai ?)
Cas 2 : Tu es mal vu de ta hiérarchie
1) Tu oses négocier avec ton patron.
2) Tu négocies et ça se passe mal.
3) Tu ne sais pas quoi faire, tu n'as pas envie de partir proprement de ta boîte parce que "c'est tous des connards". Et ça se finit en abandon de poste.
4) Tu ne le sais pas encore, mais pour pouvoir réellement partir d'une boîte (et éventuellement toucher du chômage), il te faut un certificat de travail. Et tu vas galérer car il faut impérativement revenir au siège de la boîte pour ça. Est-ce vraiment ça que tu veux ?
5) Moralité, essaie de partir en bons termes, c'est dans ton intérêt, même si tu ne peux plus blairer aucun de tes collègues.
Cas 3 : tu ne veux pas négocier car [insérer ici une mauvaise excuse pour ne pas négocier]
1) Tu n'oses pas négocier avec ton patron, ou bien tu as décidé de ne pas suivre les conseils de cette page 1.
2) Tu n'obtiens pas ce que tu veux, car ton patron ne peut pas savoir que tu as quelque chose à lui demander, et en plus tu as décidé qu'il n'y avait rien à discuter parce que [liste de tous les griefs que tu n'as pas voulu régler par le passé avec lui]
3) Tu dois donc faire tes 3 mois de préavis, avec le risque que ton futur employeur te fasse faux fond.
4) Ah, bah finalement ils ont pris quelqu'un d'autre ! Te voilà dans la merde à présent. J'imagine non plus que tu n'as pas prévu de plan B...
5) Moralité, ne reste pas dans ton coin en silence en subissant. Il est dans ton intérêt de négocier tout ce qui va dans tes intérêts à toi. N'essaie pas d'être gentil / arrangeant plus que de raison, pense à toi avant de penser aux autres.
- Je suis hors période d'essai, j'ai 3 mois de préavis mais je veux partir dans 48 heures, est-ce que c'est jouable ?
Bah non, cf. 4) du cas précédent. Ca ne sera pas possible sans qu'il y ait de la casse. Je le répète, une démission, ça s'anticipe un minimum.
Dans cette situation, tu dois poser ASAP ta démission et négocier le plus possible la date de fin de ton préavis. Mais 48 heures... N'y pense même pas
- Je démissionne, ai-je le droit au chômage ?
La réponse courte, c'est non, sauf pour plusieurs exceptions :
1) Ton motif de démission est de base couvert par l'assurance-chômage (rapprochement de conjoint, création d'entreprise, reconversion) et tu as des justificatifs pour le prouver.
2) Tu démissionnes parce ça se passe mal pour toi/pour ta boîte (salaire non payé, harcèlement, violences, ...) et tu as des justificatifs pour le prouver.
Cf. https://www.unedic.org/indemnisatio [...] /demission pour plus de détails, notamment si tu viens de changer de taf, et que tu es en période d'essai
- Je passe en arrêt maladie durant la période de préavis, mon préavis est-il prolongé ?
Non, sauf si accident du travail/maladie professionnelle : https://www.service-public.fr/parti [...] its/F31679
- Je démissionne tous les ans, suis-je quelqu'un de bien ?
La démission est une arme à utiliser avec parcimonie.
Autant il peut arriver que des "erreurs de casting" surviennent, autant sur un CV, les "erreurs de casting" qui surviennent tous les ans, ça ne devient plus vraiment un hasard...
Plus tu utilises l'arme de la démission, plus elle se retournera contre toi : tes CV seront jetés à la poubelle car les COGIP cherchent une personne "de confiance", "en qui investir sur le long terme"... et donc passer à côté d'opportunités intéressantes.
Tes entretiens deviendront des interrogatoires ("Et vous avez souvent la bougeotte comme ça ? Vous vous voyez où dans 2 ans, dans une autre boîte ? Lol" ). Toi-même tu sais que même en racontant des bobards en entretien, la vérité finira toujours par éclater au grand jour.
Si tu travailles dans un secteur de niche, ta réputation de serial démissionnaire pourrait bien te suivre partout où tu iras...
- Je compte être fidèle à ma boîte jusqu'à la fin de mes jours, suis-je quelqu'un de bien ?
Le modèle actuellement en place dans les sociétés à la culture occidentale comme la nôtre, fait que, et que cela te plaise ou non :
- A moins d'être capable de progresser hiérarchiquement mieux que la moyenne de tes collègues, la "fidélité" à son boss ne paie pas ;
- Le "mérite" n'existe pas autant que tu ne pourrais le croire ;
- Il faut maintenir son employabilité par tous les moyens : ne compte pas QUE sur ton boss pour te former. Fais des MOOC, des webinaires, lis des livres, entretiens ton réseau, passe des certifications même sans l'accord de ta boîte (quitte à les payer de ta poche), etc. D'autant en plus en IT où le secteur se révolutionne tous les 5 ans : si tu n'es plus à la page, t'es mort.
Un employeur qui refuse de te former est un employeur qui ne mérite pas ton implication toute l'année. Même si tu ne démissionnes pas, réclame des formations et fais savoir que tu es mécontent si tu n'es pas formé.
Donc, si te tu réveilles au bout de 10 ans dans un placard certes confortable, mais ennuyeux/déprimant à mourir et avec des compétences obsolètes par rapport au marché de l'emploi : il est peut-être temps de faire autre chose de ta vie, non ?
- Je souhaite partir mais je suis devenu indispensable. Mais comment ma future ex-COGIP va-t-elle se remettre de cette catastrophe qu'est mon départ ?
1) Alors pour commencer tu arrêtes tout de suite avec ton égo surdimensionné, NON, tu n'es pas aussi indispensable que tu ne le penses. Alors oui, ton départ pourrait bien perturber ton service à court terme : mais dans un an, avec le retour du quotidien (et potentiellement l'arrivée de ton remplaçant qui doit faire ses preuves), crois bien que tout le monde t'aura oublié depuis longtemps.
2) Une fois ta démission posée, ça ne sera bientôt plus ton problème. Relativise. Ta priorité c'est ton nouveau poste, pas ce qui sera prochainement de l'histoire ancienne pour toi.
3) Si tu as envie (et si c'est dans ton intérêt...) d'être sympa, tu peux toujours recommander une connaissance de ton réseau, participer aux entretiens de recrutement si on te le propose, faciliter la transition (documentation, consignes générales et spécifiques avant ton départ, etc.). Mais aucune obligation légale de le faire si tu n'as pas envie.
4) Pense plus à ton avenir qu'à ton passé. Tu as posé ta dém, tu dois donc t'orienter vers l'avenir = trouver un nouveau taf si c'est pas déjà fait, préparer ton déménagement si tu bouges, faire le point sur ce que tu veux faire dans les 5 prochaines années à titre pro (carrière, poste, formations, devenir freelance / pilote d'avion / tout plaquer pour devenir barman à Bali... peut-être te reconnaîtras-tu ) et à titre perso (vie de famille, achat immo, scénic, labrador, rentrer au bled, topics POGNON, topic lampe torche...)
- J'ai posé ma dém, concrètement il se passe quoi ensuite ?
1) A la réception de ta lettre de démission, l'info va vite descendre des RH vers les opérationnels (= tes chefs). On va te rapidement demander pourquoi tu t'en vas (généralement N+1 voire N+2 +RH) : libre à toi de dire explicitement pourquoi, ou d'inventer un prétexte à la con : "j'ai besoin de changer d'air", "j'ai fait le tour du poste", etc.
La démission n'a pas à être motivée, mais en pratique, on se doute bien que tu pars pour au moins une bonne raison imputable aux conditions de travail. A toi de voir si tu veux être coopératif ou non.
2) Quelques semaines avant la fin du contrat : tu vas recevoir un courrier/mail où te sera donnée la date de fin définitive de ton contrat (= celle que tu auras décidé de négocier/ de ne pas négocier). C'est également à cette occasion que les RH décident d'appliquer ou non l'éventuelle clause de non-concurrence écrite dans ton contrat de travail (et donc de la payer selon les termes négociés dans ton contrat de travail).
3) La semaine de ton départ : tu mets les RH dans la boucle de ton départ pour leur demander de préparer les documents de sortie, par mail ET de vive voix, afin de t'assurer que tous tes documents de sortie seront prêts le jour de ton départ.
4) Le dernier jour :
- Tu rends tes affaires : PC nettoyé et vidé de toute trace numérique (cache navigateur, cookies de session, documents sur le partage réseau / sur le cloud, ...), bureau vidé de tous tes vieux papiers, matériel pro rendu à qui de droit, caissons vidés et nettoyés, badges d'accès, etc.
- Qu'il y ait eu pot de départ ou non, tu vas impérativement voir les RH pour récupérer ton certificat de travail et ton solde tout compte, tu ne t'en vas pas tant que ça n'est pas fait, sinon tu vas devoir revenir. La signature du STC ne vaut pas acceptation, tu as 6 mois pour le contester.
- Tu dis au revoir à tes collègues (y compris ceux que tu n'aimes pas ), tu rends ton badge à l'accueil, et tu te casses de cette COGIP DE MERDE, like a boss.
- Ta FAQ est trop longue et je n'ai pas lu la question juste au-dessus : ça se passe comment pour le solde de tout compte ?
- Tu réclames ton STC une bonne semaine avant de partir, pour t'assurer qu'il soit préparé en temps et en heure pour le jour de ton départ.
- Le dernier jour de ton contrat, selon où tu bosses (chez un client, sur un site éloigné de la direction RH, en TT...), tu prévois du temps pour aller voir les RH et tu ne quittes pas l'entreprise sans avoir eu ton STC . Sinon tu vas devoir le réclamer, ça va prendre du temps, et toi-même tu sais que tu auras d'autres choses à faire une fois parti : surtout si tu pars refaire ta vie ailleurs et loin.
- Dois-je faire un pot de départ ?
- Tu payes ton coup si t'es motivé, mais rien d'obligé. Mais c'est quand même cool. Et tu invites qui tu veux. Mais si tu en fais un, fais-le pour de bonnes raisons : remercier de façon un peu formelle tes collègues, passer un bon moment...
- Si tu fais ce pot de départ, pense à te renseigner un minimum sur les habitudes alimentaires de tes collègues afin que personne ne se sente à l'écart : éviter les pots 100% pur porc pour ne pas écarter tes collègues musulmans/juifs/végé/vegans, prévoir de la nourriture "light" comme des légumes pour les personnes au régime et pour les femmes, + des boissons sans alcool. C'est peut-être toi qui pars, mais tes collègues doivent malgré sortir de ton pot de départ en vie
- Selon les usages en vigueur dans ta future ex-COGIP, ça peut se transformer en petit déj, en goûter, en resto en petit comité, en apéro dînatoire jusqu'à pas d'heure + soirée dehors, etc...
- Si tu es en contexte sanitaire compliqué (genre COVID-19) : tu peux toujours organiser un apéro Teams/Slack/etc. la veille de ton départ. Si tu dois rendre ton PC le jour J, ça risque d'être compliqué...
- Peut-on me forcer à dire dans quelle boîte je vais après ?
Non, on ne le peut pas. Tu n'as aucune obligation légale de transparence à ce sujet, la décision t'appartient de le divulguer ou non. Ou plutôt, demande-toi quel est l'intérêt de divulguer cette info versus l'intérêt de ne PAS le faire.
Surtout si tu comptes être embauché par un client ou par un concurrent direct, et si une clause de non-concurrence est en jeu => attendre que la clause soit levée avant de parler.
Si la question t'est gênante, tu peux rester flou : "je suis toujours en recherche", "j'ai des entretiens de prévus mais rien de concret pour le moment", etc.
- J'ai déjà posé ma démission et on vient de m'annoncer que je ne pourrai pas toucher [insérer ici un élément de rémunération variable], que puis-je faire ?"
Bah rien cf. conseil n°1 plus bas dans cette FAQ. Tu peux tenter une négo pour le principe, mais si la COGIP est dans son bon droit (point qui peut faire l'objet de divergences ), pourquoi te ferait-elle un cadeau alors que tu te barres ?
- Je suis parti, suis-je toujours couvert par la mutuelle de mon ancienne boîte ?
Non :
- Attention, le détachement effectif de ta future ex-mutuelle peut prendre un certain temps à se faire (genre un mois), donc techniquement, la mutuelle peut être en situation de te rembourser.
- MAIS, la mutuelle est en droit de te demander le remboursement des sommes qu'elle a elle-même remboursé à tort, parce que tu n'es plus couvert au moment de l'acte médical (déjà vécu )
- Bien relire le contrat avec la mutuelle avant de partir, car potentiellement des exceptions (par exemple, en cas de licenciement, tu es couvert pendant un an).
=> Si tu as des problèmes de santé et que tu attends des grosses dépenses de santé, que tu démissionnes et que tu n'as pas déjà signé ailleurs, n'attends clairement pas la fin de ton préavis pour te faire soigner, car tu risques de ne jamais être remboursé.
- J'ai démissionné, je suis parti, mais je n'ai encore rien trouvé, dois-je impérativement m'inscrire à Pôle Emploi ?
Pas forcément :
- Tu es couvert par la Sécu pendant un an après ton départ (pour la mutuelle, cf. point précédent)
- Pour les indemnités chômage :
- Tu es sorti en démissionnant : tu n'es pas immédiatement couvert, cf. site de l'Unedic.
- Tu es sorti via une rupture conventionnelle / licenciement : ton chèque de départ décale ton indemnisation Pôle Emploi du montant qui t'a été versé. Si tu veux être "gagnant", tu as tout intérêt à retrouver du taf rapidement pour pouvoir profiter financièrement de ce chèque.
~~ QUELQUES CONSEILS ~~
- Conseil n°1 : Une démission, ça se prépare bien à l'avance.
Ce conseil est surtout valable pour les personnes dont la période de préavis est courte (= les non-cadres).
Suis les conseils du topic GSNALF, et applique la théorie du singe : un singe ne lâche pas sa branche tant qu'il n'en tient pas une nouvelle. Concrètement : attends d'être sur le point de signer ailleurs avant de poser ta dém, puis négocie ta date de départ + date d'arrivée pour ça convienne à tout le monde, y compris à toi-même. Renseigne-toi également sur les conditions d'attribution de la rémunération variable : il y a parfois des critères de présence aux effectifs au XX/XX qui peuvent faire que tu passes à côté du POGNON alors qu'il suffisait simplement de poser sa dém 1 mois plus tard. L'intranet de ta boîte est censé détailler tout ça, renseigne-toi bien afin de pouvoir prendre la décision qui sert au mieux tes intérêts.
Tu penses être sous payé ? OK, mais est-ce réellement le cas ? Evalue ton cas sur le topic salaires ainsi que sur le topic des augmentations, et passe des entretiens pour obtenir une idée concrète, réelle de ta valeur sur le marché. La situation de chacun est différente.
- Conseil n°2 : Renseigne-toi sur la date EXACTE de fin de ton futur préavis pour préparer la transition avec ton nouveau taf
Source officielle : https://code.travail.gouv.fr/fiche- [...] on-preavis
La date de fin de préavis est une date clé, car tu dois négocier avec ton boss actuel, ET EN MEME TEMPS, avec ton futur boss pour que ces dates coincident à quelques jours près.
Si tu as posé des congés AVANT de poser ta dém, attention ça DECALE ta date de fin de préavis du même nombre de jours posés.
Si tu as posé des congés APRES avoir posé ta dém, ton patron n'est pas tenu d'accepter tes congés. Mais s'il accepte, ta date de fin de préavis n'est PAS décalée.
Sauf exception clairement indiquée dans ta convention collective, les RTT ne décalent pas la date de fin de préavis.
Exemple : Jeune cadre dynamique, nous sommes le 1er janvier, entre 2 mojitos tu as pris la bonne résolution d'envoyer cette lettre de démission qui traîne depuis 8 mois sur ton bureau - il manquait juste la date.
- Tu as déjà posé et validé 2 semaines de vacances pour partir au ski ou construire ton abri anti-zombies/anti-atomique/anti-covid/anti-complotistes => Ton courrier part le 02/01, il arrive le 03/01 => Tu termines aux environs du 18/04 (03/04 +10 jours ouvrés)
- Tu remets ta dém en mains propres le 02/01, PUIS tu poses 10 jours de congé avec l'accord de N+1 => Tu termines le 02/04, ce qui fait que tu bosses 2 mois et demi.
=> Connaître ta situation réelle et donc la date EXACTE de fin de ton contrat te permettra de négocier plus sereinement et donc plus facilement ta date d'arrivée ET de préparer ton départ.
- Conseil n°3 : Plus d'ACTION et moins de blabla
Tu veux menacer de démissionner pour faire pression sur ta hiérarchie et ainsi négocier une augmentation/un poste/une formation/un baby foot ? C'est ton choix, et il est discutable.
Mais dans cette situation, si tu veux arriver à tes fins, il faut agir d'abord et discuter après.
DONC : tu poses ta dém - ce qui signifie bien entendu que tu fais des entretiens en parallèle pour assurer tes arrières.
Pourquoi ? C'est parce que certains managers sont redoutables quand il s'agit de te faire des promesses, à tenir dans 6 mois ... qui ne seront jamais tenues.
Et dans 6 mois, rebelote, tu vas te réveiller en te disant que ton manager s'est foutu de toi, tu vas retourner le voir pour menacer de démissionner, il va te refaire des promesses à court terme, puis tu vas comme par hasard te faire noyer de taf / te faire embobiner à grands coups de "oui oui on en reparle l'année prochaine, allez t'es gentil j'ai une réunion qui m'attend ".
Et 2 ans plus tard, rien n'aura changé...
=> Sauf que NON, c'est MAINTENANT que tu veux des résultats, pas dans 6 mois.
=> DONC : pour arriver à tes fins, tu vas devoir poser ta dém. La balle est alors dans le camp adverse, à lui de se bouger les fesses RAPIDEMENT et d'amener des améliorations CONCRETES si ta boîte veut te garder.
=> Bien entendu, cela suppose que tu aies déjà démarré les démarches pour aller bosser ailleurs...
=> Poser sa démission, c'est inverser le rapport de forces... mais assure tes arrières car tu prends un risque (rappel : "prendre un risque" est différent se "se mettre en danger" )
- Conseil n°4 : TOUJOURS prévoir un plan B.
Imaginons que tu as signé le contrat du siècle, mais que finalement, ta nouvelle boîte, bah finalement c'est de la grosse merde : on t'a vendu du vent en entretien, les jours de télétravail promis n'étaient finalement qu'une vague promesse, les projets sont pourraves, les technos à la pointe des années 90, le service est sous-staffé, les collègues aussi aimables qu'une porte de prison, et en plus, le café est payant ET dégueulasse.
Sauf que maintenant que t'y penses, tu te souviens qu'une autre boîte avec qui tu étais en contact, qui avait l'air bien sympa, avec des vrais collègues compétents et qui sentent bon l'eau de toilette fraîcheur marine, t'a dit oui, mais mince alors... 2 jours après ta signature chez Bouffon 3000.
...Et si, par le plus grand des hasards, c'était pas le moment de rediscuter avec eux ?
=> Même quand l'affaire semble classée, il faut toujours garder durant la période d'essai ses réseaux ouverts aux propositions au cas où ça se passerait mal. C'est clairement pas ce que tu souhaites, mais sache que les erreurs de casting, ça arrive tous les jours
~~ GLOSSAIRE (commun à l'ensemble des sujets du forum Emploi & Etudes) ~~
- JD : Jeune diplômé = personne sans expérience pro avérée. Côté employeur, désolé, mais les stages, ça ne compte pas comme de l'expérience professionnelle. Ami JD, à toi de valoriser au mieux ton parcours scolaires+tes projets et stages quand tu vises un poste.
- SSII : Société de Services en Ingénierie Informatique , aka "marchand de viande". Employeur de nombreux informaticiens à la sortie de l'école, pour réaliser des "missions" (comprendre : travail temporaire) pour des "clients" (comprendre : des COGIP). Cf. topic SSII.
- CCN : Convention Collective Nationale.
- Syntec : Désigne aussi bien la CCN des salariés en SSII ("la Syntec" ), que la fédération des patrons de SSII ("le Syntec numérique" )
- ESN : Entreprise de Services du Numérique = néologisme inventé par "le Syntec" pour dire "SSII", mais sans dire "SSII".
- Presta : prestataire de services, et notamment de services informatiques, qui travaille pour une SSII/ESN (cf. topic SSII) ou bien à son propre compte (cf. topic freelance).
- La DSI : Direction des Systèmes d'Information. Le nom généralement attribué au service informatique de chaque COGIP. Si tu es prestataire, c'est souvent un de ses représentants qui est
ton clientle client de ta SSIII. A ne pas confondre avec "le DSI", qui désigne son directeur/sa directrice.- COGIP : entreprise de type "client final", qui a une DSI et qui fait appel à des prestas = pas une SSII.
~~Sondages :~~
Sondage de janvier 2023 :
Sondage de février 2022:
Sondage de janvier 2021:
Sondage d'octobre /2020 :
Sondage de septembre 2020 :
Combien de fois avez-vous démissionné ?
6.9 %
7 votes
1. 0 (et vous n'y pensez même pas : vous avez trouvé l'entreprise parfaite)
18.8 %
19 votes
2. 0 (mais vous comptez vous barrer)
4.0 %
4 votes
3. 0 (vous avez toujours trouvé un arrangement)
35.6 %
36 votes
4. 1
10.9 %
11 votes
5. 2
7.9 %
8 votes
6. 3
3.0 %
3 votes
7. 4
1.0 %
1 vote
8. 5+ (vous êtes un looser)
11.9 %
12 votes
9. Obiwan est PDG
Total : 127 votes (26 votes blancs)
-----------------------------------------------------------------------------
Lorsque vous êtes parti de votre dernière boîte, avez-vous négocié votre date de départ ?
34.0 %
16 votes
1. Oui et ça a marché
10.6 %
5 votes
2. Oui ça a marché et je suis parti en plus avec un chèque \o/
4.3 %
2 votes
3. Oui mais ça n'a pas marché
4.3 %
2 votes
4. Oui, mais ça n'a pas marché et je les merde
19.1 %
9 votes
5. Non pas besoin car j'avais tout prévu avant
2.1 %
1 vote
6. Non car j'ai pas osé
6.4 %
3 votes
7. Non car en fait j'ai été viré
6.4 %
3 votes
8. Non car en fait j'ai été viré et je les merde
2.1 %
1 vote
9. Je compte revenir
10.6 %
5 votes
10. Obiwan ne négocie pas son départ, he's ze boss
Total : 88 votes (41 votes blancs)
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Exemple de lettre de démission:
Madame,
Suite à notre entretien du 27 juin 2013, je souhaite confirmer ma démission. Ces dernières années au sein de l'entreprise m’ont considérablement apporté, tant d’un point de vue professionnel qu’humain, mais je souhaite aujourd’hui donner une nouvelle orientation à ma carrière. Des opportunités inattendues, ainsi que des événements personnels importants, me mènent désormais à changer de domaine et de pays. Néanmoins, j’espère que nous pourrons conserver les excellents rapports que nous avons actuellement.
Conformément à la loi du 3 juillet 1978, ma période de préavis sera de deux mois et s’écoulera du 1e juillet 2013 au 31 août 2013. Durant cette période, vous pourrez compter sur mon investissement le plus complet pour mener à bien les missions qui m’ont été confiées et la transmission de mes connaissances à l’équipe.
Je vous prie d’agréer, Madame, mes sincères salutations.
Message édité par wainwain le 29-09-2023 à 18:08:39
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La chute n’est pas un échec. L’échec c’est de rester là où on est tombé. (Socrate)