Un sujet qui devrait avoir sa place par ici, un énième sujet sur les portraits, mais qui ne concerne ici que les pauses longue, comme à l'ancien temps !

Ici pas de flash, pas de photos prises à PO par une belle après midi d'été, non des asas les plus bas possibles, en condition de lumière des fois difficiles, le diaph bien fermé, l'appareil posé là ou on le peux, sur pied, sur une boite aux lettre ... et on demande au modèle de ne pas bouger !

Et aussi, si certains l'acceptent, un espace ou on pourra critiquer le modèle, pas directement, mais dans la gestuelle, dans la manière ou il aura été dirigé par le photographe, et pourquoi ce dernier aura porter son attention sur telle mise en scène pour correspondre à ce modèle en particulier.

Les premiers portraits en studio, les daguerréotypes :
 
L'invention du procédé de Louis Jaques Mandé Daguerre fut annoncé le 19 Aout 1939 à Paris et, une heure plus tard, les magasins des opticiens de la capitale étaient littéralement assaillis par une horde de clients qui commandaient à grands cris du matériel permettant de prendre des images. Ce n'était là qu'un début : la photographie connu une vague si brutale qu'en 1847, soit moins d'une décennie plus tard, on vendit à Paris 2000 appareils et près d'un demi millions de plaques pour le daguerréotype. Cet engouement et les activités qui s'y rattachaient balayèrent la planète. En 1853 aux Etats Unis, les daguerréotypistes étaient au nombre de 10.000 et ils produisaient cette année là trois millions de daguerréotypes.
A Londres, on pouvait louer un atelier vitré pour prendre des images, et un laboratoire pour les développer. En 1856, l'université de Londres inclue un cours de photographie à son programme. Un mode de distraction et un nouveau métier venait de voir le jour.
 
( source Time Life - Les Grands Photographes )
 
Les premiers à avoir démocratisé le portrait à cette époque sont surement Albert S.Southworth et Josiah J.Hawes, deux a&méricains de la Nouvelle Angleterre qui entreprirent d'améliorer le nouveau procédé Français.
On leur attribue notamment l'un des portraits les plus célèbre qui existe, ce daguerréotype du sénateur Daniel Webster
 

 
Les temps de pause à cette époque étaient en studio de l'ordre de 30 secondes généralement, et le modèle devait user d'une extrême patience pour se prêter à l'exercice.
 
Ou la mise en scène du sujet donne toute sa dimension au portrait :
 
Artiste Plasticien de formation, Carl Ferdinand Stelzner abandonne la peinture en 1850 pour ce nouveau procédé qu'est le daguerréotype.
On peux lui attribuer aussi d'être le premier photographe journaliste contemporain.
Miniaturiste itinérant, il jouit très vite d'une forte popularité dans les milieux de l'aristocratie Européenne. Entendant parler du procédé de Daguerre, il décide de se rendre à la source sur Paris pour approfondir ses connaissances sur cette nouvelle manière d'obtenir rapidement ( en quelques minutes ) le portrait de quelqu'un. De retour en Allemagne quelques mois plus tard, il ouvre son propre studio à Hambourg.
 

La mère Albers, Hambourg, vers 1850, Carl F. Stelzner
 
En parallèle, William Henry Fox Talbot et le Calotype :
 
Le procédé de Talbot, qui une fois mis au point pris le nom de Calotype, permettait d'obtenir des négatifs sur un papier comportant une couche sensible à l'action de la lumière et permettant de tirer un nombre quelconque d'épreuves.
Il garda longtemps son procédé secret ( il publia en 1844 Pencil of Nature, le premier livre illustré de photographies ), mais suite à l'annonce du procédé de Daguerre, il fut obligé de divulguer à son tour ses petites recettes d'alchimiste.
Les travaux les plus remarquables de Talbot sont ceux qui présentent l'Abbaye de Lacock. Le charme très poétique de ces scènes rustiques traduit l'amour de Talbot pour cette vie campagnarde et ensoleillée qui l'entourait.
 
Talbot réalisa des scènes photographiques très convaincantes, dans lesquels ses personnages simulaient une action.
Les procédés photographiques de l'époque obligeant à allonger la pose, il avait enseigné ses contemporains ( pour la plupart des domestique de l'Abbaye ) à conserver le plus grand immobilisme, tout en faisant semblant de s'aquitter de leur taches personnelles.
 

 
moi j'ai un topic sur les portraits dans les jardins, un autre dans les restaurant, un autre dans les bars, cay super sympa

...

 
Justement, un peu d'histoire de la photo, ça ne peux pas faire de mal, on reviens en 1840 là, y'en aura aussi dans des bars et des restaurants =o

ouais , y a un topic sur les procédés alternatifs ceci dit

c'est les poses longues qui donnaient autant de charme aux portraits de l'époque ?

nop, plus la taille du format et le rendu des émulsions, certains vieux procédés rendent des noirs du profondeur diabolique

pis le fait qu'on faisait des tophs pas trop à la légère

mais les expressions dû aux poses longues rendent les portraits différents de ceux de maintenant, non ?

disons que quand tu reste fixe quelques instants et qu'on te tophe une fois tous les 20 ans tu adopte des attitudes plus solennelles

je sais pas si tu as déja été tophé à la chambre mais disons que t'as naturellement tendance à plus te poser,plus calme etc

une autre epoque
la photo avait un coté sacré, on mettait ces plus beaux atours, on posait solennellement
ca n'arrivait pas si souvent

j'ai eu l'occasion de voir des portraits à la chambre et c'est vraiment autre chose ! On a presque l'impression de ressentir la personne...
Aujourd'hui c'est techniquement parfait mais ça a moins de charme, moins intime...

y a un rdu sur plaque de verre

c'est sur qu'un plan film 20x25, ca en impose

surtout y'avait des supports pour tenir le corps en place

tiens à la 20*25 :  
 

hannnn ! il l'a reposté !

t'as posé la chambre sur une boite aux lettres ?

Et pour une photo comme celle-ci, il faut exposer combien de temps ?

3 ans
 
faut pas les prendre trop jeunes, sinon, y'a un flou de grandissement

c'est long (cmb)

là c'est au flash donc c'est triché ça compte pas pour le topic  
 

En effet, y'a réellement une ambiance dans ce type de portrait ... le temps de terminer mes premiers postes, je vous présente la boite au lettres parce que sinon Cygne va longtemps se moquer de moi ...

 
Han

Mise à jour des premiers posts, si certains ont des infos à rajouter, MP, ou postez directement ici, et j'éditerais en fonction de.

sans tête

Fuite de lumière ?

mauvais répandage du collodion

Le pola c'est plus facile ça se développe à l'halogène
 
L'Arlésienne et le fantôme du studio de l'Opéra !
 

Vous ne connaissez plus que le numérique ?
 
14 secondes de pose au SX-70 et à la Time Zero 100 isos, déclenché en plein milieu d'une conversation pour accentuer le réel de la scène
 

c'est bouleversant je dois dire

ça coute surtout un rein juste pour faire des essais et croire qu'on est retourné à l'école ...
Mais avec ça un jour j'aurais les connaissance pour diriger une colonie de vierges blondes effarouchées et figées dans le temps comme des poupées de cire ...    

Portrait du gardien de nuit a l'entree du grand bazar d'Istanbul.
Pose trop longue pour le gardien, qui s'est barre de sa chaise    
Holga, Bulb.
 

 

idem avec le postier, arrivé à 11h, reparti à 11h02
pose de 14h, la concierge m'ayant éjecté à coup de balai
 

il est à noté, pour avoir discuté avec de facteur, qu'il fut auparavant gardien grand bazar d'Istanbul