pourquoi les logiciels ne devraient pas avoir de proprietaires - Windows & Software
Marsh Posté le 22-06-2001 à 04:52:48
bon, j'ai lu 50% du texte
c un peu nimp
meme beaucoup
c aussi dire
il faut vivre dans un monde utopique + les gens qui se sont casse le cul pendant des mois sur un soft ne devrait rien recevoir en retour
il faut penser a kekchose, l'etre humain est mauvais et c tout
il peut avoir kekchose gratuitement, il ne fera aucun dons
rien
et donc le mec qui s'est casse le cul, il recevra que dalle...
c une societe de merde que la notre... mais elle tient debout et on peut pas vraiment la changer
Marsh Posté le 22-06-2001 à 07:46:57
c pour un sondage : qui aura le courage de lire le premier post en entier ??..
(pas moi.. )
Marsh Posté le 22-06-2001 à 09:52:29
Bon j'ai lu le premier poste en entier !
C'est beau l'Uptopie !
Marsh Posté le 26-06-2001 à 18:26:46
Requin a écrit a écrit : Bon j'ai lu le premier poste en entier ! C'est beau l'Uptopie ! |
C'est pas de l'utopie, c'est un mouvement (cf linux etc...)
Mais je sais bien que ce n'est PLUS POSSIBLE.
merci de l'avoir lu jusqu'au bout, c courageux et tu est le SEUL!!
Marsh Posté le 26-06-2001 à 20:49:29
Bon, j'ai lu en entier et je peux l'affirmer C'EST PORTNAWAK! le type qui a écrit ce texte est le pire des sophistes que j'ai jamais lu.
Alors, dans l'ordre, quelques incohérences (pas toutes) de son discours:
- il confond l'information, qui elle est le plus souvent libre de droit, avec les programmes.
- En URSS, les idées était réprimendées, au USA, c'est le vol (car que cela nous plaise ou non, c'est du vol) qui est puni.
- pour lui un programme n'est pas une création, c'est juste "immatériel"
- le problème n'est pas d'éxécuter un programme ou de le modifier (comme il le prétend) mais bien de payer quelqu'un pour son travail (y compris les maisons d'édition même si le pourcentage est inégal. Un bon gors programme ne se fait pas en claquant des doigts, il demande réflexion et travail. Il n'y a qu'a regarder le retard technologique qu'a Linux, le noyaux 2.4 vient enfin d'intégrer l'USB qui existe déja depuis plus de 3 ans.
- Selon lui, si on paye un logiciel, c'est pour en être satisfait. Perso, c'est plutot dans l'autre sens que je fonctionne, si je suis satisfait d'un logiciel je le paye (si c'est dans mes moyens).
- Si de grandes entreprises développent des logiciels sous GNU ce n'est pas dans un élan de bonté, mais c'est soit pour dénicher de nouveaux talents (qu'ils espèrent bien embaucher), soit pour imposer un nouveau standard (la première dose est gratuite, ca vous dit rien?)
- enfin, pour reprendre une image aussi douteuse que lui, qund vous achetez un micro-onde, il ne vous viendrait jamlais a l'idée de le recopier ou de savoir comment fonctionne tous les composants.
Ce sont des discours comme celui-la qui font passer les "pirates" et les éditeurs de freewares pour des bouffons.
Marsh Posté le 26-06-2001 à 21:46:02
quand il aura programmé un peu, il comprendra à quel point la philantropie c'est pète burne....
Puis je vois mal des développeurs vivre du logiciel libre ...
Marsh Posté le 26-06-2001 à 23:09:35
Kyle_Katarn a écrit a écrit : quand il aura programmé un peu, il comprendra à quel point la philantropie c'est pète burne.... Puis je vois mal des développeurs vivre du logiciel libre ... |
Personnelement, je suis consultant as/400. j'installe des soft sur mesure (paye; comptabilité; gestion de stock etc...) ca fait 10 ans que je fais ça, en ecoutant, le sbesoins de chaque utilisateurs representant un ensemble de personne travaillant dans le même sens....l'entreprise.
Régle n°1
Communication, reflexion, execution d'une tache. c'est la base du language machine, vous etes d'accord avec moi.
Je ne vais pas citer tes points vue 1 a 1 en parlant de gizmo, mais je vais te dire ceci. les programmes, fait par les informaticiens, comme moi et tant d'autreee, servent simplement à accéléler ou traiter l'information.
De telle maniére, a ce que la société puisse fonctionner!
Pourquoi elle doit fonctionner ? pour que tu puisse etre payer.c'est vrai, entre autre. oh et puis je sais plus!!!
le monopole c'est pas cool.0 et pis si je peux aider a casser ce monopole, JE LE FERAIS SANS HESITER, simplement, parce que je veux avoir le choix!!!
allez a plus,
Marsh Posté le 26-06-2001 à 23:29:02
Je lis rien
Je réponds par rapport au titre
Moi ce que je pense c' est que c' est trés bien comme c' est actuellement.
Ceux qui veulent payer le logiciel, ils le payent
Ceux qui veulent pas, ils le crackent
Tout le monde est content dans le meilleurs des monde
(quand je vois toute les versions d' XP sur le net, je me dis que c' est surement un peu voulu de la part de Microsoft, pourquoi les autres n' en feraient t' ils pas autant ????? )
Marsh Posté le 26-06-2001 à 23:44:29
matchok>> que tu veuilles lutter contre le monopole, c'est très bien et je n'ai rien a redire la dessus. Par contre, on ne brise pas un monopole avec des produits gratuits, car d'une part il ne sont pas viable a long terme (ou deviennent payant) et d'autre part, la masse suivra toujours le monopole. Alors, si tu veux vraiment briser le monopole, il faut ACHETER, mais ailleurs. Acheter un PSP au lieu d'un photoshop, acheter une distrib linux (parce que les downloader, ca leur rapporte pas un bal et que se ne sont pas des entreprises philantropiques), acheter staroffice ou lotus notes,... acheter dans les boites concurrentes, ainsi elle auront les reins plus solide pour forcer le progrès et les avancées techniques et technologiques. Y a pas de miracle, les gens ne bossent pas pour rien, les GNU ce sont des passionné qui ont boulot a coté et du coup, c'est super long a sortir quelque chose de potable.
Marsh Posté le 26-06-2001 à 23:57:49
symantec a écrit a écrit : Je lis rien Je réponds par rapport au titre Moi ce que je pense c' est que c' est trés bien comme c' est actuellement. Ceux qui veulent payer le logiciel, ils le payent Ceux qui veulent pas, ils le crackent Tout le monde est content dans le meilleurs des monde (quand je vois toute les versions d' XP sur le net, je me dis que c' est surement un peu voulu de la part de Microsoft, pourquoi les autres n' en feraient t' ils pas autant ????? ) |
TOUT à fait d'accord avec toi symantec
Marsh Posté le 27-06-2001 à 00:06:56
Pfff pitié avec vos commentaire à deux francs
"c'est de l'utopie et gna gna gna"
Avec des raisonnements binaires aussi moyens on serait toujours en monarchie à moissonner les champs du seigneur.
Réfléchissez un peu à ce qui se passe en ce moment dans l'informatique, à la montée des logiciels libres qui arrangent tous le monde et en premier les entreprises, à l'explosion du réseau et des conséquences d'une communication à l'échelle mondiale. On dirait que ca dépasse certain qu'on puisse travailler gratos...
Puis poster pour dire "j'ai pas tout lu c'est trop long..."
CHaiCA
Marsh Posté le 27-06-2001 à 00:30:55
matchok -> Tu n'as pas relevé que je parlais de l'Utopie avec une majuscule (cf. L'Utopie de Thomas More)
Franchement je ne programme pas pour les beaux yeux des clients, mais bien pour le fric qu'ils me versent en échange de mon travail... c'est matérialiste, capitaliste et tout ce que vous voulez, mais ca ne me gêne nullement !
Marsh Posté le 27-06-2001 à 09:02:22
chaica, c est une realite, le logiciel libre marche de moins en moins bien.
pour preuve : les serveurs et pc sous linux/unix sont de moins en moins, alors que ceux sous win2000 progressent carrement....
Marsh Posté le 27-06-2001 à 10:34:39
Tomate77 : Mais tu fais rire tout le monde là !
LINUX PROGRESSE DANS LES ENTREPRISES :
http://www.01net.com/rdn?oid=146926
http://www.01net.com/rdn?oid=14692 [...] e=1-146926
http://www.01net.com/rdn?oid=14693 [...] e=1-146926
http://www.01net.com/rdn?oid=14693 [...] e=1-146926
"Même si le noyau Linux est techniquement inférieur à celui des Unix propriétaires, il s'améliore et se professionnalise rapidement. Il est en passe de devenir l'environnement de référence pour les créateurs de logiciels."
Puis pour synthétiser :
"Presque gratuit et fiable, Linux n'a désormais plus rien à envier à Unix et Windows. Le ralliement des constructeurs comme Compaq, Dell, HP et IBM autour de ce système ouvert en est la meilleure preuve."
http://www.01net.com/rdn?oid=126340
Puis je te mets une autre source car ca pourrait être un complot :
http://www.mysystemsjournal.com/ar [...] asp?Id=573
A part ca, le logiciel libre marche de moins en moins bien
Et puisque tu parles de ton W2k qu i marche "carrément" bien :
LES ENTREPRISES SE RALLIENT PRUDEMMENT À WINDOWS 2000
http://www.01net.com/rdn?oid=143516
Et quand tu sais que XP rapplique derrière
Donc entre gens sérieux on se renseigne avant d'avancer des pseudos "réalité" !
CHaiCA
Marsh Posté le 27-06-2001 à 14:03:35
euh... Chaica, t'es sur que tu as bien lu les articles que tu cites?
En gros, dedans il y a des titres raccoleurs et du brassage d'air. Ca ne parle toujours que des mêmes companies, HP, Compaq Sun et DELL (en gros). Et que disent-ils: qu'ils offrent des produit linux pour l'entrée de gamme et quelques autres serveurs, mais que les ventes sont loin de décoler. En outre, tes articles indique bien le retard qu'a linux sur les autres systèmes (1 ans de prévision avant que le 2.4 ne soit devenu la norme ).
Quand aux chiffres d'IDC, il est très intéressant de savoir comment il sont calculé, a savoir, grace a l'explosion de Start-up et de serveurs perso qui n'ont pas vraiment ni la puissance ni l'argent pour s'offrir un W2K ou un UNIX.
Et pour le drenier article, je suis mort de rire, car dire que le passage a l'active directory est pénible et couteux... Tout d'abord, ils ne sontt pas obligé de l'utiliser et ensuite les changements ne sont pas si importants et peuvent se faire tout en douceur en cohabitant avec NT4 par exemple.
Marsh Posté le 27-06-2001 à 14:16:20
J'ajouterai encore d'après mon expérience que AD a permis de réduire de manière significative les coûts de maintenance, car c'est vraiment une technologie adaptée à toutes les tailles de réseaux en architecture client-serveur (ou même n-Tier), les OS qui coûtent le plus cher en maintenance sont (dans l'ordre) :
- Win95 / Win98 / WinMe (merci Northon Ghost !)
- Linux (pas utilisé sur des workstation, c'est pour cela je suppose qu'il nous coute pas trop cher) /
NT / 2000
- Solaris / HP-UX / Irix ... (le matos et l'OS sont du même fabricant, c'est cher mais souvent c'est les solutions les plus stables)
Marsh Posté le 22-06-2001 à 03:03:43
La technologie de l'information numérique offre sa contribution au monde en facilitant la copie et la modification des informations. Les ordinateurs apportent la promesse d'une simplification de cette tache pour tous.
Tout le monde ne veut pas de cette simplification. Le système du copyright donne aux logiciels des "propriétaires" dont l'intention, pour la plupart, est de cacher au grand public les bénéfices potentiels des logiciels. Ils aimeraient être les seuls à pouvoir copier et modifier les logiciels que nous utilisons.
Le système du copyright s'est développé avec l'imprimerie, une technologie de production de copies en série. Le copyright s'ajustait bien à cette technologie puisqu'il ne restreignait que les fabriquants de copies industrielles. Les lecteurs n'étaient pas privés de leur liberté. Le lecteur moyen, qui ne possédait pas de presse d'imprimerie, pouvait copier des livres avec son stylo et son encre, et bien peu de lecteurs furent poursuivis pour cela.
La technologie numérique est plus flexible que la presse d'imprimerie : quand une information est sous forme numérique, il est facile de la copier et de la partager avec d'autres. Cette grande flexibilité s'accorde mal avec un système comme le copyright. C'est la raison du flot de mesures draconiennes et déplaisantes actuellement en vigueur pour faire respecter les brevets de logiciels. Considérons ces quatre méthodes de la Software Publishers Association (SPA):
Propagande de masse clamant qu'il est mal de désobéir aux propriétaires pour aider un ami.
Recrutement de mouchards qui dénonceront leurs collègues et confrères.
Descentes (en collaboration avec la police) dans des bureaux et écoles lors desquelles les gens doivent prouver qu'ils sont innocents du délit de copies frauduleuses.
Poursuites judiciaires (par le gouvernement américain à la demande de la SPA) à l'encontre de personnes comme David LaMacchia du MIT, non pas pour avoir copié des logiciels ( il n'est pas accusé d'en avoir copié un seul ) mais simplement pour avoir laissé du matériel de copie sans surveillance et ne pas avoir réussi à en interdire l'usage.
Ces quatre méthodes ressemblent toutes à celles utilisées par l'ex Union Soviétique, où chaque machine avait son garde afin d'empêcher toute transcription illégale et où il fallait retranscrire les informations en cachette et passer ces "samizdats" de main en main. Il existe bien sûr une différence : les raisons qui motivaient le contrôle de l'information en Union Soviétique étaient politiques, alors qu'aux États-Unis la raison est le profit. Mais ce sont les mesures qui nous touchent, pas les motifs. Toute tentative de bloquer le partage de l'information, quelle qu'en soit la raison, conduit aux même méthodes et à la même dureté.
Les propriétaires se fabriquent plusieurs types d'arguments afin de s'accorder le pouvoir de contrôler notre façon d'utiliser l'information :
Les insultes.
Les propriétaires utilisent aussi bien des mots calomnieux comme "pillage" ou "vol", que des terminologies d'experts comme "propriété intellectuelle" ou "préjudice", pour suggérer au public une certaine ligne de pensée - une analogie simpliste entre les programmes et les objets matériels.
Nos idées et intuitions sur la propriété d'un objet matériel consistent à se demander s'il est juste d'enlever un objet à quelqu'un d'autre. Elles ne s'appliquent pas directement à faire une copie de quelque chose. Mais les propriétaires nous demandent de les appliquer tout de même.
L'exagération.
Les propriétaires disent qu'ils sont "lésés" ou subissent des "pertes financières" quand les utilisateurs copient les programmes eux-mêmes. Les propriétaires ne peuvent perdre que si la personne qui a fait la copie aurait payé autrement pour en avoir une faite par le propriétaire.
Une petite réflexion montre que la plupart de ces personnes n'auraient pas acheté de copies. Cependant, les propriétaires calculent leurs "pertes" en supposant qu'elles l'auraient toutes fait. C'est de l'exagération - pour le dire gentiment.
La loi.
Les propriétaires décrivent souvent les dispositions actuelles de la loi, et les sanctions sévères dont ils peuvent nous menacer. Cette approche suggère implicitement que la loi d'aujourd'hui renvoie une image incontestable de la moralité ; d'un autre côté cependant, on nous presse de considérer ces sanctions comme une chose naturelle dont on ne peut rejeter la responsabilité sur personne.
Ce raisonnement n'est pas de taille à résister à une réflexion critique ; il n'a été fait que pour renforcer un chemin de pensée habituel.
Il est élémentaire que les lois ne décident pas du bien et du mal. Tout Américain devrait savoir cela : il y a quarante ans dans beaucoup d'Etats, la loi interdisait à une personne noire de s'asseoir à l'avant d'un bus ; mais seuls les racistes disaient que s'asseoir à cet endroit était mal.
Droits naturels.
Les auteurs revendiquent souvent une relation étroite avec les programmes qu'ils ont écrits, et continuent de prétendre que leurs désirs et intérêts concernant ce programme l'emportent tout simplement, en conséquence, sur ceux de n'importe qui d'autre, ou même sur ceux du reste du monde. (En général, ce sont les compagnies, pas les auteurs, qui déposent les copyrights sur les logiciels, mais nous sommes censés ignorer ce manque de cohérence.)
Pour ceux qui posent cela comme un axiome moral - l'auteur est plus important que vous - je peux seulement dire que moi, éminent développeur de logiciel, je trouve cela stupide.
Mais, en général, seules deux raisons peuvent pousser les gens à ressentir une quelconque sympathie pour la revendication des droits naturels.
La première est une analogie, un peu tirée par les cheveux, avec les objets matériels. Quand je cuisine des spaghetti, je fais des objets si quelqu'un d'autre les mange, parce qu'alors je ne peux plus les manger. Son action me nuit autant qu'elle lui profite ; seul l'un d'entre nous peut manger les spaghetti, la question est donc : lequel ? La plus petite différence entre nous est suffisante pour faire pencher la balance morale.
Mais exécuter ou changer un programme que j'ai écrit, vous affectera directement et ne m'affectera qu'indirectement. Donner une copie à un ami vous touchera plus, votre ami et vous, que moi. Je ne devrais pas avoir le pouvoir de vous dire de ne pas faire de telles choses. Personne ne devrait l'avoir.
La seconde raison est que l'on a dit aux gens que les droits naturels des auteurs font parties des traditions admises et incontestables de notre société.
D'un point de vue historique, c'est le contraire qui est vrai. L'idée de droit naturel des auteurs a été proposée et rejetée de façon décisive au moment de la rédaction de la Constitution des États-Unis. C'est pour cela que la Constitution permet seulement un système de copyright et n'en exige pas un ; c'est pour cela qu'il est inscrit que le copyright doit être temporaire. Il y est aussi déclaré que le but des copyrights est d'encourager le progrès, pas de récompenser les auteurs. Le copyright récompense un peu les auteurs, et d'avantage les éditeurs, mais cela a été fait afin de modifier leur comportement.
La vraie tradition établie de notre société est que le copyright empiète sur les droits naturels du public, et on ne peut même pas dire que c'est dans son intérêt.
Aspects économiques.
Le dernier argument avancé pour donner des propriétaires aux logiciels est que cela encourage leur production.
Contrairement aux autres, cet argument a au moins une approche légitime du sujet. Il se base sur un but valable : satisfaire ceux qui utilisent les logiciels. Et l'expérience montre que les gens produisent plus s'ils sont bien payés pour le faire.
Mais l'argument économique a une faille : il suppose que la différence repose uniquement sur la quantité d'argent que nous devons verser. Il présume que c'est la "production de logiciels" que nous voulons, que le logiciel ait un propriétaire ou non.
Les gens acceptent volontiers cet argument parce qu'il s'accorde avec notre approche des objets matériels. Considérons par exemple un sandwich. Vous pourriez tout aussi bien obtenir le même type de sandwich gratuitement ou en le payant. Si tel était le cas, la seule différence serait le prix à payer. Que vous ayez à le payer ou non, le sandwich a le même goût, la même valeur nutritionnelle, et dans les deux cas vous ne pouvez le manger qu'une fois. Que le sandwich soit obtenu d'un propriétaire ou non ne peut avoir d'influence directe sur autre chose que la somme d'argent dont vous disposez par la suite.
Ceci est vrai pour tout type d'objet matériel, qu'il ait ou non un propriétaire n'affecte pas directement ce qu'il est, ou ce que l'on peut faire avec si on l'acquiert.
Mais si un programme appartient à quelqu'un, cela affecte fortement sa nature, et ce que l'on peut faire avec une copie si on en achète une. La différence n'est pas uniquement une question d'argent. Le système des propriétaires de logiciels encourage ces derniers à produire quelque chose, mais pas ce dont la société a réellement besoin. Et cela cause une pollution morale intangible qui nous affecte tous.
De quoi a besoin la société ? D'informations qui soient vraiment disponibles pour ces citoyens - par exemple, des programmes que l'on puisse lire, réparer, adapter ou améliorer et pas uniquement exécuter. Mais c'est typiquement une boite noire que l'on ne peut ni étudier ni modifier que les propriétaires de logiciels distribuent.
La société a aussi besoin de liberté. Quand un programme appartient à quelqu'un, les utilisateurs perdent la liberté de contrôler une partie de leur vie.
Et par-dessus tout, la société a besoin d'encourager l'esprit de coopération volontaire parmi ses citoyens. Quand les propriétaires de logiciels prétendent qu'aider son voisin de manière naturelle c'est du "pillage", ils polluent l'esprit civique de notre société.
C'est pour cela que nous disons que le logiciel libre est une question de liberté, pas de prix.
L'argument économique des propriétaires est erroné, mais la question économique est réelle. Certaines personnes développent des logiciels utiles pour le plaisir de les écrire ou pour l'admiration et l'amitié ; mais si nous voulons davantage de logiciels que ceux que ces gens écrivent, il nous faut récolter des fonds.
Depuis dix ans, les développeurs de logiciels libres essayent, avec quelques succès, des méthodes variées pour trouver des financements. Il n'est pas nécessaire de rendre quelqu'un riche ; le revenu de la famille américaine moyenne, autour de $35 000, prouve qu'il est assez stimulant pour beaucoup de métiers qui sont moins satisfaisants que la programmation.
Pendant des années, jusqu'à ce qu'une association le rende inutile, j'ai vécu de la production d'améliorations à la carte de logiciels libres que j'avais développés. Chaque arrangement était ajouté à la distribution standard et finissait ainsi par devenir accessible au grand public. J'étais payé pour travailler sur les améliorations que les clients désiraient plutôt que sur les caractéristiques qui m'auraient autrement semblé de la plus haute priorité.
La Free Software Foundation (FSF), une association exemptée d'impôt pour le développement du logiciel libre, récolte des fonds aussi bien par la vente de CD-ROMs GNU, de T-shirts, de manuels, et de distributions de luxe, (qui sont tous libres d'être copiés ou changés par les utilisateurs), que de donations. Elle est maintenant composée d'une équipe de cinq programmeurs et trois employés qui traitent les commandes par mails.
Quelques développeurs de logiciels libres gagnent de l'argent en proposant un service de support technique. Cygnus Support, avec autour de 50 employés [ au moment de la rédaction de cet article ], estime qu'environs 15 % de l'activité de son personnel est consacrée au développement du logiciel libre - un pourcentage respectable pour une entreprise de développement de logiciels.
Plusieurs entreprises, parmi lesquelles Intel, Motorola, Texas Instruments et Analog Devices, se sont regroupées pour financer le développement continu du compilateur libre GNU pour le langage C. De son côté, c'est l'US Air Force qui a financé le compilateur GNU pour le langage ADA, pensant que c'était la façon la plus rentable d'obtenir un compilateur de grande qualité. [ L'Air Force a arrêté son financement il y a quelque temps ; le compilateur GNU Ada est maintenant en service", et sa maintenant est financée commercialement. ]
Tous ces exemples sont faibles ; la communauté du logiciel libre est encore petite et encore jeune. Mais l'exemple des radios financées par les dons de leurs auditeurs dans ce pays [ les États-Unis ] montre qu'il est possible de soutenir une activité importante sans forcer chaque utilisateur à payer.
En tant qu'utilisateur de logiciel aujourd'hui, il se peut que vous ayez à utiliser un programme propriétaire ( 18Ko ). Si votre ami vous demande d'en faire une copie, il serait dommage de refuser. La coopération est plus importante que le copyright. Mais la coopération clandestine et confidentielle ne contribue pas à une bonne société. Une personne devrait aspirer à une vie honnête au vu de tous et avec fierté, et cela implique de dire "Non" au logiciel propriétaire.
Vous méritez de pouvoir coopérer ouvertement et librement avec les autres personnes qui utilisent des logiciels. Vous méritez de pouvoir apprendre comment marche un logiciel et de l'enseigner à vos élèves. Vous méritez de pouvoir engager votre programmeur favori pour réparer le logiciel quand il est cassé.
Vous méritez le logiciel libre.
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[:matchok]