[INFO/DOC] - Les technologies sans fil en 2008 (long)
- Les technologies sans fil en 2008 (long) [INFO/DOC] - Technologies Mobiles
MarshPosté le 03-03-2008 à 14:36:26
Salut à tous,
Désirant apporter ma minuscule contribution aux forums hardware.fr qui m’ont tant aidé dans des domaines aussi variés que l’infographie 3D, la photo, la programmation, les GSM, les PDAs, j’ai décidé d’écrire un court article sur les différentes technologies utilisées, justement sur ces appareils portables qui commencent à révolutionner notre petit monde (multi)média.
Ce « document » pourra servir de base afin de répondre à des questions qui reviennent un peu trop souvent sur les forums concernés, du type : Est-ce que je dois prendre un abonnement GPS (??!!) avec mon HTC Cruise pour pouvoir utiliser TomTom ? Quel forfait dois-je prendre pour pouvoir surfer en WiFi avec mon N95 ? Puis-je utiliser mon forfait Illimythics pour surfer depuis mon PC portable ?
Evidemment, il sera assez synthétique et certainement incomplet, mais je fais confiance aux forumers de Hardware.fr pour y ajouter les infos les plus utiles. Je complèterai le premier post au fur et à mesure.
Certains d’entre vous pourront trouver ce post inutile parce qu’il suffit d’une recherche et de quelques clics sur google pour retrouver ces infos. Mais pour en être passé par là, je leur répondrai qu’il est beaucoup plus pratique et surtout beaucoup moins « time-killing » de trouver toutes les infos importantes au même endroit… Je me lance.
Tout d’abord, voici un petit glossaire des termes « télécom » le plus souvent utilisés :
- GSM - Global System for Mobile communications. Il s’agit du système de communications sans fil historique. Ce système utilise 2 bandes de fréquence en France : Orange et SFR se partagent la bande 900 MHz (GSM900), Bouygues la bande 1800 MHz (DCS1800). On dit qu’un appareil GSM est bi-bande lorsqu’il peut utiliser les 2 bandes de fréquence. Ceci permet également, dans une certaine mesure d’améliorer la qualité de réception du signal ainsi que la couverture. Les appareils tri-bande ajoutent la bande 1900 MHz pour être utilisable au States. Les appareils quadri-bande reconnaissent en plus la bande 850 MHz pour une couverture complète du globe. Au niveau télécom, le GSM est considéré comme une technologie de 2nde génération ou 2G. - GPRS – General Packet Radio Service. Bien que le GSM permette également de transmettre de données, les protocoles utilises ont été particulièrement étudiés pour la voix. Il en résulte un débit de 9,6 kb/s lorsqu’on transmet des données. Le GPRS utilise le même réseau radio permettant, grâce à de nouveaux protocoles dédiés data, de faire circuler des données un peu plus rapidement (en théorie 115 kb/s). EDGE est une déclinaison du GPRS utilisée par nos amis les Japonais et notre Bouygues national (iMode) permettant un débit de 384 kb/s. On fait référence à de la 2,5G lorsque l’on parle de ces 2 technologies, qui ne sont au final que des évolutions « partielles » (surtout software) du GSM. - UMTS – Universal Mobile Telecommunication System. C’est la 3G ou 3ème génération de technologies radio télécoms. On utilise de nouveaux équipements opérateurs (nouvelles antennes, nouvelles stations, etc.) afin de permettre d’atteindre des débits data théoriques de l’ordre de quelques Mb/s selon la qualité du réseau. Ce qu’on appelle la 3G+ ou 3,5G peut se résumer au protocole HSDPA (High-Speed Download Packet Access) qui permet d’échanger simultanément de la voix et de la data, ce qui permettra dans un futur plus ou moins proche de véritablement développer la visiophonie (comme celle qu’on peut voir dans les films de SF).
Pour finir cette présentation des réseaux télécoms actuellement utilisés en France, j’ajouterais que pour pouvoir utiliser l’une et/ou l’autre, il est nécessaire de souscrire à un abonnement mobile auprès d’un des 3 opérateurs : Orange, SFR ou Bouygues. Attention à bien vérifier les options disponibles, et quand on dit option, on ne parle plus de présentation du numéro, de conférence à 3 ou de facture détaillée, mais on parle de vérifier les options voix (nombre d’heures en 7/7, nombre d’heures en soir et/ou week-end et/ou jours fériés, illimité vers un certain nombre de numéros du même opérateur ou sans distinction d’opérateur, possibilité d’appeler et de recevoir des appels à l’étranger, etc.) et data (envois de mails illimités, connexion wap uniquement ou également en web, SIP, MSN, etc.).
On remarquera également que dans le monde voix, les forfaits sont décomptés en heures/minutes supplémentaires, alors que dans le monde de la data, les forfaits sont décomptés en nombre de Mo échangés/Mo supplémentaires (attention le nombre indiqué pour la limite du forfait indique la quantité obtenue en additionnant download ET upload).
Pas besoin de rappeler qu’il faut également vérifier la compatibilité du matériel que vous comptez acquérir avec ces technologies.
Parlons maintenant un peu du GPS (Global Positioning System). Il s’agit d’un système permettant à tout instant de positionner dans le globe un équipement doté d’une puce GPS. L’utilisation du GPS est GRATUITE !! Pas besoin d’un abonnement particulier pour pouvoir obtenir des données GPS brutes. Evidemment, pour rendre ces données lisibles/accessibles pour le commun des mortels, l’utilisation d’une couche logicielle est indispensable ! Tout d’abord, il faut télécharger des cartes et ensuite il faut un soft pour représenter notre position ou celle d’autres points d’intérêts (POI) sur cette même carte. Ce n’est que de l’habillage commercial ensuite. Le positionnement est gratuit, mais pour le guidage (vocal ou pas), c’est une autre paire de manches. Certains grands noms du GPS (TomTom, Garmin, etc.) font payer en one shot leur logiciel/terminal de navigation en fonction des cartes choisies. Ce logiciel permet de planifier des itinéraires tout comme il propose un guidage visuel/vocal pour ne louper aucune sortie ! D’autres comme Nokia pour son N95, ont décidé de faire payer à l’utilisation la partie guidage vocal de Nokia Maps (leur logiciel de navigation), ce qui en a fait râler plus d’un (à la lecture des forums concernés). Rien n’interdit cependant de se procurer un autre logiciel de navigation compatible Symbian s60v3 ET compatible avec la puce GPS intégrée au Nokia (ce qui n’est pas le cas du logiciel Tomtom au moment où j’écris ces lignes).
Que l’on achète un terminal GPS dédié ou que l’on installe le logiciel sur un PDA/Smartphone/PC doté d’une puce GPS, la rapidité de traitement du signal variera surtout en fonction du type de puce utilisé. La puce à la mode en ce moment est SIRF III. On dit que l’on fixe lorsqu’on réussit à obtenir notre premier positionnement GPS après avoir mis la puce en marche. Pour obtenir ce positionnement, il faut au minimum capter 3 satellites simultanément (je ne vais pas trop entrer dans les détails, après ça devient de la physique/géométrie) ; encore mieux, pour obtenir des infos « 3D », il faut capter 4 satellites simultanément. Une fois ce premier positionnement obtenu, les données GPS sont captées beaucoup plus rapidement parce que la puce sait où ‘regarder’ dans le ciel pour communiquer avec les satellites.
Depuis peu, on voit apparaître de nouvelles technologies pour améliorer les ‘performances’ GPS.
Le A-GPS permet d’obtenir les informations de positionnement des satellites ou éphémérides (ces informations deviennent obsolètes au bout de 4 heures environ). Ceci a l’avantage de permettre à la puce GPS de fixer beaucoup plus rapidement (entre 5 et 20s) puisqu’elle sait où chercher dès qu’elle est mise en marche. Dès lors, le terminal est autonome et n’a plus besoin de se connecter au réseau opérateur. De même, le A-GPS permet un positionnement plus précis dans des zones très denses ou quand le ciel n’est pas dégagé, tant que l’on capte un réseau opérateur télécom. Mais (parce qu’il y a un mais) cette technologie n’est a priori disponible que sur les smartphones/PDA phones puisque pour obtenir les éphémérides, on se connecte en GSM ou en GPRS (voire en UMTS) à un serveur A-GPS mis à disposition par l’opérateur. Ce dernier étant connecté en permanence aux satellites permet de transmettre très rapidement, via le réseau GSM/GPRS ces données au terminal. Heureusement on peut également faire du A-GPS sans avoir recours à un réseau tiers et donc utiliser l’« astuce » sur des PDAs. Pour faire du A-GPS par Internet, il suffit de connecter son appareil à Internet (WiFi, ActiveSync, forfait data opérateur), et de télécharger les (prévision d’) éphémérides sur plusieurs jours. Pendant ces quelques jours, le logiciel transmettra à la puce GPS, à chaque fois qu’elle sera utilisée les informations nécessaires pour savoir où chercher les satellites.
La TMC pour Traffic Message Channel est une technologie qui permet de récupérer des données sur le trafic routier. Lorsqu’elles sont envoyées sur les ondes FM, les données TMC transitent par le RDS (Radio Data System), une technologie qui existe depuis presque 30 ans et qui permet de transmettre des informations numériques sur les mêmes canaux que ceux utilisés par nos radios pour transmettre l’audio. C’est notamment ce système qui est utilisé sur les chaînes hi-fi (les pas trop vieilles en tous cas) pour afficher le nom de l’auteur et de la chanson en cours de diffusion ou encore le nom de la radio. Aujourd’hui, on arrive donc à transmettre des données de trafic par ce système. Ces données peuvent également être transmises par satellite, ce qui permet aux terminaux non équipés de récepteur FM d’utiliser cette fonctionnalité.
Comme pour le GPS, les trames brutes ne sont pas très compréhensibles (code événement, code position, code temporel, etc.), mais les Tomtom et consorts arrivent à coupler ces infos avec la navigation pour le calcul des itinéraires. Seulement encore une fois, rien n’est gratuit en ce bas monde, et les pros de la navigation, non contents d’avoir trouvé un bon moyen de rendre leurs joujoux plus attractifs, font en plus payer ce service (il y a encore peu, il était gratuit). Le coût se traduit par l’achat d’une antenne compatible TMC ou d’un terminal pré-équipé.
Quid du WiFi, Bluetooth ?
Le WiFi permet de connecter tout appareil équipé d’un transmetteur WiFi à une borne elle-même branchée par modem à un réseau Intra/Internet. On peut considérer le WiFi comme le prolongement sans fil d’une connexion réseau câblée. Dans notre cas, les particuliers, on dispose à la maison d’un accès Internet via notre FAI préféré. Nous avons donc au minimum un modem branché par câble sur la prise murale du téléphone qui nous ouvre l’accès au web. De l’autre côté du modem, on avait l’habitude, avant le WiFi, de brancher directement notre PC grâce à un câble RJ45. Les plus geek d’entre nous branchaient un routeur entre les 2 pour pouvoir entre autre connecter plusieurs PCs. Quand le WiFi est apparu, on a remplacé ce routeur (Ethernet) par un ‘routeur WiFi’ (aussi appelé point d’accès) qui permettait, en plus de pouvoir connecter plusieurs PCs en RJ45, de pouvoir se balader dans la maison avec son laptop équipé d’une carte WiFi, tout en restant connecté. Aujourd’hui, modem + routeur + WiFi se retrouvent embarqués dans la même box fournie par les FAIs, et les laptops n’ont plus besoin de carte supplémentaire puisqu’ils embarquent presque tous le WiFi en standard, à l’instar de nos PDAs/Smartphones et compagnie… Même si ce n’est pas son utilisation habituelle, le WiFi permet également de connecter 2 équipements compatibles entre eux. C’est ce qu’on appelle les connexions en mode ad-hoc (contrairement au mode infrastructure explicité plus haut). Il devient alors possible d’échanger simplement et rapidement des données entre un laptop et un téléphone WiFi, sans passer par un point d’accès et un autre réseau, par exemple.
C’est ce que fait également le Bluetooth. En termes d’utilisation, il n’y a pas trop de différence entre une connexion ad-hoc Wi-Fi et une connexion Bluetooth. Au niveau technique, cependant, cela n’a rien à voir. Tout d’abord, la portée d’un signal Bluetooth est de l’ordre de quelques mètres alors que celle du WiFi peut atteindre 300 mètres. Le WiFi permet un échange d’infos beaucoup plus rapide que le Bluetooth (jusqu’à 300 Mb/s théoriques avec la dernière norme 802.11n contre 20 Mb/s pour le Bluetooth en 802.15.3). Mais le WiFi, bien que disposant de dispositifs de cryptage des données (WEP, WPA, etc.) reste moins sûr que le Bluetooth. En mode infrastructure, une intrusion sur un réseau WiFi ouvrirait une brèche en permettant l’accès à tous les équipements réseau connectés au point d’accès, alors qu’une intrusion dans un système Bluetooth, ne mettrait ‘en danger’ que les 2 éléments interconnectés.
Le futur : WiMax. Une sorte d’évolution du WiFi permettant des débits d’échange plus rapides (plusieurs dizaines de Mb/s) et surtout une couverture beaucoup plus large que le WiFi permettant d’atteindre la dizaine de kilomètres, voire plus. Les protocoles réseau bas niveau (MAC) devraient également gérer la QoS (qualité de service) permettant d’avoir des services tels que la VoIP de meilleure qualité.
En termes de connectivité, il existe de plus en plus d’appareils gérant l’ensemble de ces technologies. On peut citer le HTC Cruise ou encore le Nokia N95…
Marsh Posté le 03-03-2008 à 14:36:26
Salut à tous,
Désirant apporter ma minuscule contribution aux forums hardware.fr qui m’ont tant aidé dans des domaines aussi variés que l’infographie 3D, la photo, la programmation, les GSM, les PDAs, j’ai décidé d’écrire un court article sur les différentes technologies utilisées, justement sur ces appareils portables qui commencent à révolutionner notre petit monde (multi)média.
Ce « document » pourra servir de base afin de répondre à des questions qui reviennent un peu trop souvent sur les forums concernés, du type : Est-ce que je dois prendre un abonnement GPS (??!!) avec mon HTC Cruise pour pouvoir utiliser TomTom ? Quel forfait dois-je prendre pour pouvoir surfer en WiFi avec mon N95 ? Puis-je utiliser mon forfait Illimythics pour surfer depuis mon PC portable ?
Evidemment, il sera assez synthétique et certainement incomplet, mais je fais confiance aux forumers de Hardware.fr pour y ajouter les infos les plus utiles. Je complèterai le premier post au fur et à mesure.
Certains d’entre vous pourront trouver ce post inutile parce qu’il suffit d’une recherche et de quelques clics sur google pour retrouver ces infos. Mais pour en être passé par là, je leur répondrai qu’il est beaucoup plus pratique et surtout beaucoup moins « time-killing » de trouver toutes les infos importantes au même endroit… Je me lance.
Tout d’abord, voici un petit glossaire des termes « télécom » le plus souvent utilisés :
- GSM - Global System for Mobile communications.
Il s’agit du système de communications sans fil historique. Ce système utilise 2 bandes de fréquence en France : Orange et SFR se partagent la bande 900 MHz (GSM900), Bouygues la bande 1800 MHz (DCS1800). On dit qu’un appareil GSM est bi-bande lorsqu’il peut utiliser les 2 bandes de fréquence. Ceci permet également, dans une certaine mesure d’améliorer la qualité de réception du signal ainsi que la couverture. Les appareils tri-bande ajoutent la bande 1900 MHz pour être utilisable au States. Les appareils quadri-bande reconnaissent en plus la bande 850 MHz pour une couverture complète du globe. Au niveau télécom, le GSM est considéré comme une technologie de 2nde génération ou 2G.
- GPRS – General Packet Radio Service.
Bien que le GSM permette également de transmettre de données, les protocoles utilises ont été particulièrement étudiés pour la voix. Il en résulte un débit de 9,6 kb/s lorsqu’on transmet des données. Le GPRS utilise le même réseau radio permettant, grâce à de nouveaux protocoles dédiés data, de faire circuler des données un peu plus rapidement (en théorie 115 kb/s). EDGE est une déclinaison du GPRS utilisée par nos amis les Japonais et notre Bouygues national (iMode) permettant un débit de 384 kb/s. On fait référence à de la 2,5G lorsque l’on parle de ces 2 technologies, qui ne sont au final que des évolutions « partielles » (surtout software) du GSM.
- UMTS – Universal Mobile Telecommunication System.
C’est la 3G ou 3ème génération de technologies radio télécoms. On utilise de nouveaux équipements opérateurs (nouvelles antennes, nouvelles stations, etc.) afin de permettre d’atteindre des débits data théoriques de l’ordre de quelques Mb/s selon la qualité du réseau.
Ce qu’on appelle la 3G+ ou 3,5G peut se résumer au protocole HSDPA (High-Speed Download Packet Access) qui permet d’échanger simultanément de la voix et de la data, ce qui permettra dans un futur plus ou moins proche de véritablement développer la visiophonie (comme celle qu’on peut voir dans les films de SF).
Pour finir cette présentation des réseaux télécoms actuellement utilisés en France, j’ajouterais que pour pouvoir utiliser l’une et/ou l’autre, il est nécessaire de souscrire à un abonnement mobile auprès d’un des 3 opérateurs : Orange, SFR ou Bouygues. Attention à bien vérifier les options disponibles, et quand on dit option, on ne parle plus de présentation du numéro, de conférence à 3 ou de facture détaillée, mais on parle de vérifier les options voix (nombre d’heures en 7/7, nombre d’heures en soir et/ou week-end et/ou jours fériés, illimité vers un certain nombre de numéros du même opérateur ou sans distinction d’opérateur, possibilité d’appeler et de recevoir des appels à l’étranger, etc.) et data (envois de mails illimités, connexion wap uniquement ou également en web, SIP, MSN, etc.).
On remarquera également que dans le monde voix, les forfaits sont décomptés en heures/minutes supplémentaires, alors que dans le monde de la data, les forfaits sont décomptés en nombre de Mo échangés/Mo supplémentaires (attention le nombre indiqué pour la limite du forfait indique la quantité obtenue en additionnant download ET upload).
Pas besoin de rappeler qu’il faut également vérifier la compatibilité du matériel que vous comptez acquérir avec ces technologies.
Parlons maintenant un peu du GPS (Global Positioning System). Il s’agit d’un système permettant à tout instant de positionner dans le globe un équipement doté d’une puce GPS. L’utilisation du GPS est GRATUITE !! Pas besoin d’un abonnement particulier pour pouvoir obtenir des données GPS brutes. Evidemment, pour rendre ces données lisibles/accessibles pour le commun des mortels, l’utilisation d’une couche logicielle est indispensable ! Tout d’abord, il faut télécharger des cartes et ensuite il faut un soft pour représenter notre position ou celle d’autres points d’intérêts (POI) sur cette même carte. Ce n’est que de l’habillage commercial ensuite. Le positionnement est gratuit, mais pour le guidage (vocal ou pas), c’est une autre paire de manches. Certains grands noms du GPS (TomTom, Garmin, etc.) font payer en one shot leur logiciel/terminal de navigation en fonction des cartes choisies. Ce logiciel permet de planifier des itinéraires tout comme il propose un guidage visuel/vocal pour ne louper aucune sortie ! D’autres comme Nokia pour son N95, ont décidé de faire payer à l’utilisation la partie guidage vocal de Nokia Maps (leur logiciel de navigation), ce qui en a fait râler plus d’un (à la lecture des forums concernés). Rien n’interdit cependant de se procurer un autre logiciel de navigation compatible Symbian s60v3 ET compatible avec la puce GPS intégrée au Nokia (ce qui n’est pas le cas du logiciel Tomtom au moment où j’écris ces lignes).
Que l’on achète un terminal GPS dédié ou que l’on installe le logiciel sur un PDA/Smartphone/PC doté d’une puce GPS, la rapidité de traitement du signal variera surtout en fonction du type de puce utilisé. La puce à la mode en ce moment est SIRF III. On dit que l’on fixe lorsqu’on réussit à obtenir notre premier positionnement GPS après avoir mis la puce en marche. Pour obtenir ce positionnement, il faut au minimum capter 3 satellites simultanément (je ne vais pas trop entrer dans les détails, après ça devient de la physique/géométrie) ; encore mieux, pour obtenir des infos « 3D », il faut capter 4 satellites simultanément. Une fois ce premier positionnement obtenu, les données GPS sont captées beaucoup plus rapidement parce que la puce sait où ‘regarder’ dans le ciel pour communiquer avec les satellites.
Depuis peu, on voit apparaître de nouvelles technologies pour améliorer les ‘performances’ GPS.
Le A-GPS permet d’obtenir les informations de positionnement des satellites ou éphémérides (ces informations deviennent obsolètes au bout de 4 heures environ). Ceci a l’avantage de permettre à la puce GPS de fixer beaucoup plus rapidement (entre 5 et 20s) puisqu’elle sait où chercher dès qu’elle est mise en marche. Dès lors, le terminal est autonome et n’a plus besoin de se connecter au réseau opérateur. De même, le A-GPS permet un positionnement plus précis dans des zones très denses ou quand le ciel n’est pas dégagé, tant que l’on capte un réseau opérateur télécom. Mais (parce qu’il y a un mais) cette technologie n’est a priori disponible que sur les smartphones/PDA phones puisque pour obtenir les éphémérides, on se connecte en GSM ou en GPRS (voire en UMTS) à un serveur A-GPS mis à disposition par l’opérateur. Ce dernier étant connecté en permanence aux satellites permet de transmettre très rapidement, via le réseau GSM/GPRS ces données au terminal.
Heureusement on peut également faire du A-GPS sans avoir recours à un réseau tiers et donc utiliser l’« astuce » sur des PDAs. Pour faire du A-GPS par Internet, il suffit de connecter son appareil à Internet (WiFi, ActiveSync, forfait data opérateur), et de télécharger les (prévision d’) éphémérides sur plusieurs jours. Pendant ces quelques jours, le logiciel transmettra à la puce GPS, à chaque fois qu’elle sera utilisée les informations nécessaires pour savoir où chercher les satellites.
La TMC pour Traffic Message Channel est une technologie qui permet de récupérer des données sur le trafic routier. Lorsqu’elles sont envoyées sur les ondes FM, les données TMC transitent par le RDS (Radio Data System), une technologie qui existe depuis presque 30 ans et qui permet de transmettre des informations numériques sur les mêmes canaux que ceux utilisés par nos radios pour transmettre l’audio. C’est notamment ce système qui est utilisé sur les chaînes hi-fi (les pas trop vieilles en tous cas) pour afficher le nom de l’auteur et de la chanson en cours de diffusion ou encore le nom de la radio. Aujourd’hui, on arrive donc à transmettre des données de trafic par ce système. Ces données peuvent également être transmises par satellite, ce qui permet aux terminaux non équipés de récepteur FM d’utiliser cette fonctionnalité.
Comme pour le GPS, les trames brutes ne sont pas très compréhensibles (code événement, code position, code temporel, etc.), mais les Tomtom et consorts arrivent à coupler ces infos avec la navigation pour le calcul des itinéraires. Seulement encore une fois, rien n’est gratuit en ce bas monde, et les pros de la navigation, non contents d’avoir trouvé un bon moyen de rendre leurs joujoux plus attractifs, font en plus payer ce service (il y a encore peu, il était gratuit). Le coût se traduit par l’achat d’une antenne compatible TMC ou d’un terminal pré-équipé.
Quid du WiFi, Bluetooth ?
Le WiFi permet de connecter tout appareil équipé d’un transmetteur WiFi à une borne elle-même branchée par modem à un réseau Intra/Internet. On peut considérer le WiFi comme le prolongement sans fil d’une connexion réseau câblée. Dans notre cas, les particuliers, on dispose à la maison d’un accès Internet via notre FAI préféré. Nous avons donc au minimum un modem branché par câble sur la prise murale du téléphone qui nous ouvre l’accès au web. De l’autre côté du modem, on avait l’habitude, avant le WiFi, de brancher directement notre PC grâce à un câble RJ45. Les plus geek d’entre nous branchaient un routeur entre les 2 pour pouvoir entre autre connecter plusieurs PCs. Quand le WiFi est apparu, on a remplacé ce routeur (Ethernet) par un ‘routeur WiFi’ (aussi appelé point d’accès) qui permettait, en plus de pouvoir connecter plusieurs PCs en RJ45, de pouvoir se balader dans la maison avec son laptop équipé d’une carte WiFi, tout en restant connecté. Aujourd’hui, modem + routeur + WiFi se retrouvent embarqués dans la même box fournie par les FAIs, et les laptops n’ont plus besoin de carte supplémentaire puisqu’ils embarquent presque tous le WiFi en standard, à l’instar de nos PDAs/Smartphones et compagnie… Même si ce n’est pas son utilisation habituelle, le WiFi permet également de connecter 2 équipements compatibles entre eux. C’est ce qu’on appelle les connexions en mode ad-hoc (contrairement au mode infrastructure explicité plus haut). Il devient alors possible d’échanger simplement et rapidement des données entre un laptop et un téléphone WiFi, sans passer par un point d’accès et un autre réseau, par exemple.
C’est ce que fait également le Bluetooth. En termes d’utilisation, il n’y a pas trop de différence entre une connexion ad-hoc Wi-Fi et une connexion Bluetooth. Au niveau technique, cependant, cela n’a rien à voir. Tout d’abord, la portée d’un signal Bluetooth est de l’ordre de quelques mètres alors que celle du WiFi peut atteindre 300 mètres. Le WiFi permet un échange d’infos beaucoup plus rapide que le Bluetooth (jusqu’à 300 Mb/s théoriques avec la dernière norme 802.11n contre 20 Mb/s pour le Bluetooth en 802.15.3). Mais le WiFi, bien que disposant de dispositifs de cryptage des données (WEP, WPA, etc.) reste moins sûr que le Bluetooth. En mode infrastructure, une intrusion sur un réseau WiFi ouvrirait une brèche en permettant l’accès à tous les équipements réseau connectés au point d’accès, alors qu’une intrusion dans un système Bluetooth, ne mettrait ‘en danger’ que les 2 éléments interconnectés.
Le futur : WiMax. Une sorte d’évolution du WiFi permettant des débits d’échange plus rapides (plusieurs dizaines de Mb/s) et surtout une couverture beaucoup plus large que le WiFi permettant d’atteindre la dizaine de kilomètres, voire plus. Les protocoles réseau bas niveau (MAC) devraient également gérer la QoS (qualité de service) permettant d’avoir des services tels que la VoIP de meilleure qualité.
En termes de connectivité, il existe de plus en plus d’appareils gérant l’ensemble de ces technologies. On peut citer le HTC Cruise ou encore le Nokia N95…
A suivre…