"Cinq policiers d'une compagnie de CRS vont être poursuivis pour le racket présumé de chauffeurs de taxi en région parisienne, a annoncé mercredi le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis).  
 
Le procureur, François Molins, a annoncé lors d'une conférence de presse avoir requis le placement en détention provisoire des cinq hommes, âgés de 23 à 30 ans.  
 
Ils devaient être présentés dans la journée à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen, puis à un juge des libertés qui devra trancher pour leur éventuel emprisonnement.  
 
Après deux jours de garde à vue de ces gardiens de la paix de la 7e CRS du Val d'Oise, à l'Inspection générale des services (IGS, la "police des polices" ), une information judiciaire pour "extorsion de fonds et tentative" a été ouverte.  
 
Ce délit est passible d'une peine maximale de sept ans de prison et 100.000 euros d'amende.  
 
Douze chauffeurs de taxis affirment avoir été victimes de ces policiers, entre mars et août derniers, lors de contrôles routiers sur les autoroutes A1 et A3 et dans la zone située entre Roissy et Garonor, précise le parquet.  
 
Les CRS auraient exigé des paiements de 50 à 290 euros en liquide, sous la menace d'un retrait de licence ou de points sur le permis de conduire, pour des infractions souvent imaginaires.  
 
En garde à vue, les suspects ont été identifiés parfois par les plaignants, mis en cause par certains de leurs collègues ou ont passé des aveux partiels, a expliqué François Molins.  
 
Les suspects disent toutefois avoir accepté de recevoir les sommes d'argent sur sollicitation des chauffeurs.  
 
Le procureur a noté que tous les chauffeurs de taxis plaignants étaient d'origine "asiatique, africaine ou maghrébine" mais a exclu tout mobile raciste des suspects.  
 
Selon le magistrat, les CRS pourraient avoir "ciblé" les chauffeurs étrangers ou d'apparence étrangère en supposant qu'ils seraient moins enclins à porter plainte.  
 
La hiéarchie de la compagnie de CRS a été épargnée car "aucun élément ne démontre qu'elle était au courant des faits", dit le procureur. Cette même unité a été déjà été sur la sellette en 2003 dans un autre scandale.  
 
Sept de ses membres ont été renvoyés en mai dernier en cour d'assises pour ces faits visant des abus sexuels sur des prostituées étrangères et seront jugés prochainement.  
 
Le procureur a déploré que l'affaire ait été médiatisée trop tôt, ce qui aurait empêché les inspecteurs de l'IGS de prendre les CRS en flagrant délit lors de surveillances et leur aurait permis de se concerter pour leur défense.  
 
La chambre syndicale des artisans taxis a annoncé mardi qu'elle se constituerait partie civile et "demanderait au ministère de l'Intérieur des sanctions exemplaires".

Ceux qui ont été mis en cause dans l'affaire de viols de prostitués (en service, en unifirme et en voitures de service) sont de la même brigade également.
Les citoyens doivent-ils avoir peur de leur police ?

Merci de faire attention à mes remarques précédentes.
le forum n'est pas une agence de presse donc si tu n'as rien à dire de concret et de constructif merci de passer ton chemin.