Petit cadeau aux Français avant de passer la main: la loi loopsi 2... - Actualité - Discussions
Marsh Posté le 13-05-2012 à 12:41:31
Quel est le risque que ces fichiers soient détournés à des fins de guerre économique ?
Marsh Posté le 13-05-2012 à 12:53:50
ReplyMarsh Posté le 13-05-2012 à 18:05:16
C'est plutôt encore Claude Guéant et ses affaires sombres... Ce n'est pas la première fois, en 2007 déjà il avait utilisé la police des polices pour évincer les fonctionnaires jugés trop proche du PS :
Police des polices : un scandale politique ?
VIDEOS -- Selon le journal Le Monde, l'IGS, la « police des polices », aurait tronqué des procédures qui ont débouché sur la suspension de cinq hauts fonctionnaires de la préfecture de police de Paris jugés proches du PS. C'était en 2007. Nicolas Sarkozy était alors ministre de l'Intérieur.
L'Inspection générale des services (IGS), la « police des polices », aurait falsifié une procédure en 2007, en pleine campagne pour l'élection présidentielle, afin de nuire à des fonctionnaires de la préfecture de police de Paris jugés trop proches du Parti socialiste, écrit Le Monde daté du 12 janvier.
La préfecture de police de Paris dénonce pour sa part des « allégations infondées ».
Le quotidien rapporte que des policiers de l'IGS sont soupçonnés d'avoir truqué des procès-verbaux, déformé des déclarations de personnes en garde à vue et modifié des comptes rendus d'écoutes téléphoniques pour provoquer la mise en cause de cinq fonctionnaires, dont quatre ont été mis en examen à tort en 2007.
Accusés d'avoir indûment délivré des titres de séjour, ils avaient été suspendus de leurs fonctions. Ils ont depuis été blanchis par la cour d'appel de Paris.
Jugé proche de Ségolène Royal
Au nombre des fonctionnaires visés figuraient Yannick Blanc, patron de la police générale à Paris, jugé proche de Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle de 2007, et Christian Massard, officier de sécurité de l'ancien ministre socialiste de l'Intérieur, Daniel Vaillant.
Six informations judiciaires, confiées à quatre juges d'instruction, sont en cours. Elles visent à déterminer le rôle de la « police des polices » et ses motivations.
Selon Le Monde, le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, un proche de Nicolas Sarkozy, a été entendu en qualité de témoin assisté le 15 décembre dernier dans cette affaire, ainsi que l'ancien patron des renseignements généraux, Pascal Mailhos.
« Ils ont tous deux été les signataires des arrêtés de suspension visant les fonctionnaires injustement accusés. Il leur est notamment reproché de s'être appuyés sur des éléments judiciaires dont ils n'auraient pas dû avoir connaissance », affirme le quotidien.
Le patron de l'IGS, Claude Bard, a également été auditionné.
« Outre l'institution policière, l'affaire pourrait aussi se révéler embarrassante pour Nicolas Sarkozy, à l'époque ministre de l'Intérieur puis président de la République », écrit Le Monde. Yannick Blanc, aujourd'hui directeur adjoint du cabinet du président du conseil régional d'Ile-de-France, le socialiste Jean-Paul Huchon, souhaite que « le problème » du fonctionnement de l'IGS soit posé.
« Lorsqu'on s'aperçoit progressivement que, dans un service qui est chargé de faire respecter la loi par la police, et de faire respecter la déontologie de la police, toutes les règles sont assez systématiquement violées, il y a un problème qu'il faut poser », a-t-il déclaré.
G.A.
Guéant, l'homme de l'ombre en 2007
Cela n'a pas traîné. À peine l'affaire de l'IGS, l'inspection générale des services, était-elle révélée par Le Monde que les socialistes mettaient en cause Claude Guéant. Le député PS Bruno Le Roux, un porte-parole de campagne de François Hollande, a accusé le ministre de l'Intérieur « d'être au cœur » de l'affaire de procédure truquée au sein de l'IGS.
En 2007, Guéant était le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, puis son directeur de campagne. À l'époque homme de l'ombre, il était le pivot du dispositif de Sarkozy, fort de sa connaissance de tous les rouages du ministère de l'Intérieur dont il est issu en tant qu'ancien préfet. C'est précisément cette expérience qui explique les soupçons du PS. « J'ai totalement confiance dans la police et dans l'Inspection générale des services. Quand des opérations ont été montées comme cela, cela veut dire qu'il y a eu des ordres et, où que l'on remonte dans cette affaire, il y a un nom, c'est Claude Guéant », a déclaré Bruno Le Roux, dans les couloirs de l'Assemblée peu avant la séance des questions d'actualité au gouvernement. « S'il y a un personnage à qui il faut demander des explications, c'est Claude Guéant, avant peut-être d'avoir à en demander à un autre responsable politique », a insisté ce député de Seine-Saint-Denis.
« Claude Guéant est au centre d'un système de pouvoir qui s'est transformé en système de clan et dont on voit qu'il tenait toutes les manettes », a-t-il ajouté. « C'est le premier à qui l'on doit demander des comptes. Il doit donner aujourd'hui des explications, il est au cœur de l'affaire », a-t-il martelé.
Également ciblé par le député socialiste Jean-Jacques Urvoas, lors des questions d'actualité à l'Assemblée, Guéant a répliqué : « Sur la foi d'informations tronquées, de pièces de justice partielles, on instruit un procès public. Le préfet de police usera de son droit de réponse auprès du journal qui a publié ces indications, il se réserve de donner les suites judiciaires appropriées, mais je voudrais rappeler un principe de notre République, c'est que quand la justice est saisie, on la laisse travailler. »
Jean-Pierre Bédéï
Les liaisons dangereuses…
« Les relations entre la police et le pouvoir politique ont toujours été étroites et ambiguës », assure Alain Hamon, journaliste et écrivain spécialiste de la police (1).
Les informations révélées par le journal Le Monde mettent une fois encore sur le devant de la scène les liens étroits et de subordination qui unissent ces deux univers. « De tout temps, les gouvernants ont utilisé la police à des fins politiques », poursuit Alain Hamon.
Actuellement, il y a par exemple une autre affaire concernant des journalistes du Monde enquêtant sur l'affaire Bettencourt. La Direction centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) s'est procuré les « fadettes » (relevés téléphoniques) de ces reporters d'investigation afin de savoir qui les informait sur ce dossier suivi de très près par l'élysée. « Cette intervention de la DCRI a eu lieu, comme par hasard, au moment ou des personnes disaient que Nicolas Sarkozy allait chercher, avant qu'il ne soit Président, des enveloppes d'argent chez l'héritière de L'Oréal », s'étonne faussement Alain Hamon.
Bernard Squarcini, le patron de la DCRI, a été mis en examen pour avoir violé le secret des sources en se procurant ces fadettes. C'est Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale et ami de longue date de Nicolas Sarkozy, qui l'avait chargé de ce « travail ». Difficile de croire que Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, ignorait cette intervention.
Claude Guéant qui, en 2007, lors de la procédure de l'IGS visant les six policiers jugés proches du PS, était déjà au côté de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, en qualité de directeur de cabinet.
Une autre affaire a révélé que la police pouvait directement travailler pour et à la demande de Nicolas Sarkozy. En mars 2010, alors que des rumeurs circulent sur une hypothétique liaison entre Carla Bruni et le chanteur Benjamin Biolay, la DCRI, encore elle, intervient pour tenter d'identifier qui fait courir ces bruits. « Le service avait alors été détourné de sa mission pour écouter des proches de l'élysée », rappelle Alain Hamon.
Le 14 septembre dernier, une conversation téléphonique en a conduit plus d'un à penser que Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur, avait eu vent d'éléments policiers confidentiels dans le volet financier de l'affaire Karachi. Dans cet appel, qui faisait l'objet d'une écoute judiciaire, Brice Hortefeux déclarait à Thierry Gaubert - ex-conseiller de Nicolas Sarkozy - que son épouse, Hélène Gaubert, « balançait beaucoup ». « Qu'est-ce que tu as comme infos là-dessus, toi ?, parce qu'elle me dit qu'elle dit rien » lui avait demandé Thierry Gaubert. « Ça m'embête de te le dire par téléphone. Il y a beaucoup de choses, hein », avait répondu l'ex-ministre de l'Intérieur. À la demande de qui et pour quelle raison Brice Hortefeux a-t-il donné ce coup de fil ?
Sous d'autres présidents de la République, la police s'est aussi livrée à des missions à la demande du pouvoir en place.
En 1993, alors que Charles Pasqua était ministre de l'Intérieur, la police algérienne, qui venait de libérer trois otages français enlevés à Alger par le Front Islamiste du Salut (FIS), a demandé en remerciement à la France d'interpeller sur son sol des activistes et sympathisants du FIS. La police a alors arrêté Moussa Kraouche, porte-parole de la Fraternité algérienne en France (FAF). Chez lui, les policiers trouvent de soi-disant documents mettant en évidence son implication au sein du mouvement terroriste. Il s'agissait en fait de faux qu'ils avaient eux-mêmes déposés. « Cette manipulation n'avait pour seul but que de faire plaisir aux autorités algériennes », explique Alain Hamon.
François Mitterrand, avec sa « cellule élyséenne » censée lutter contre le terrorisme, a demandé à des gendarmes et des policiers d'espionner pendant des années les conversations de dizaines de personnalités pour des raisons souvent uniquement personnelles… Et on peut remonter à l'époque du général de Gaulle lorsque, pour les bonnes et basses œuvres du pouvoir, la police était entièrement aux ordres…
Guillaume Atchouel
Marsh Posté le 18-05-2012 à 09:57:01
Où est le problème? Il y a tellement de beaufs qui tweetent toute la journée ou alimentent un compte facebook, Hi5, etc...
Pour avoir des infos sur une grande partie de la population, il suffit de taper prénom + nom dans gogol...
Marsh Posté le 13-05-2012 à 12:09:53
Alors que le quinquennat de Nicolas Sarkozy touche à sa fin, les décrets d’importance pleuvent au Journal officiel. Dimanche, Claude Guéant a fait publier un décret de la loi LOPPSI 2 fusionnant le STIC policier (système de traitement des infractions constatées) avec le JUDEX de la gendarmerie (système judiciaire de documentation et d'exploitation). Ce mardi 8 mai, c’est au tour notamment du fichier d’analyse sérielle.
Quelques extraits de journal en ligne.
"La Loppsi 2, le "fichier d'analyse sérielle". Derrière cette dénomination barbare se cache une véritable arme atomique contre la vie privée, puisqu'il s'agit ni plus ni moins d'exploiter ensemble toutes les données dont disposent l'État et ses services sur un individu. Cela inclut les données qui peuvent être réclamées à des entreprises, par exemple l'ensemble de l'activité sur Facebook, les communications par email, les sites web consultés depuis un abonnement à Internet, etc."
"Ce nouveau fichier commun sera en outre couplé à un dispositif de reconnaissance faciale permettant d’exploiter les visages captés par vidéosurveillance. Comme l’a mentionné la CNIL, on peut y trouver aussi les « origines raciales ou ethniques », ainsi que les opinions politiques, syndicales, philosophiques et religieuses, de même que des données relatives à la santé et à la vie sexuelle."
"Le fichier d'analyse sérielle peut exploiter des photos permettant l'identification des individus, via l'empreinte de leur visage (distance entre les yeux, courbes, positionnement du nez, etc.). Couplé au réseau national de caméras de vidéosurveillance (ou de vidéoprotection, leur appellation officielle), l'État dispose d'une arme redoutable contre les criminels, mais aussi contre l'ensemble de la population."
Souriez vous êtes fiché...