Vos avis - Nouvelle - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 06-04-2010 à 11:54:13
Bon alors,
points forts: tu sais écrire c'est indéniable, et c'est une qualité qui se perd.
points faibles: lourdeur de certaines phrases, sujet qui semble combiner des films que tu as vus, et globalement ça a un air de déjà vu (notamment les perso qui s'appelle "Cleveland" c'est assez bof
Marsh Posté le 06-04-2010 à 13:10:06
Allaly a écrit : Les membres de HFR m'ont souvent donné de bons conseils,su le forum des écrivains en herbe. J'ai deux manuscrits sous le bras qui ont été refusés des tas de fois par les éditeurs et j'ai décidé de me rencentrer et d'obtenir d'abord un lectorat avant d'envoyer quoi que ce soit de nouveau. Donc, mon 2nd manuscrit est publié sous forme de blog http://leschatserrants.wordpress.com, et si vous appreciez ce que j'écris, vous pouvez en lire plus http://audekonan.com. |
Effectivement, tu sais écrire mais au-delà de l'originalité, il y aquand même des phrases assez sibyllines pour ne pas dire ésotériques.
Marsh Posté le 24-04-2010 à 09:03:50
Anna regardait d'un œil vide la cour à travers la vitre sale de poussière.
Si la vitre est sale elle voit rien.
Son oeil est vide, je suppose que son cerveau aussi, elle est donc blonde.
Cela faisait déjà 1 an qu'elle, pour ainsi dire, fréquentait cette cour.
Elle s'appelle Carla, et pas Anna
Les feuilles se baladaient sur le goudron, au gré du vent.
La fumée contient du benzène, des nitrosamines, du formaldéhyde et du cyanure d'hydrogène. L'usage des stupéfiants et son incitation sont interdits par la loi.
Elle se sentait aussi vide que la cour.
Erotisme de blonde primaire.
Juste quelques connaissances. Au cas ou.
Confirmation.
-Seigneur Jesus, protège-nous...Viens sur terre sauver les bons de l'apocalypse...
Anne d'Arc ( brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431 )
Anna se surprit à esquisser un sourire.
C'est pour ça qu'elle est aussi vide que la cour.
-S'il vous plait, sortez tous de la classe et allez dans le journal, c'est urgent.
S'essuyer les fesses avec du papier journal, c'est irritant.
Le gymnase était littéralement noir de monde.
Précision du lieu, nous sommes à Bamako, le dimanche, c'est le jour du mariage.
Les élèves étaient debout, surexcités à l'idée d'entendre cette nouvelle
La blonde va parler
Le proviseur, un petit homme chauve aux épaisses lunettes, s'avança, la mine sombre.
Un proviseur ne peut écrire au crayon de bois.
Elle contempla ses doigts, ses pieds,
Ses hanches, ses cuisses, ses seins, ses fesses...
.
Ah, songea-t-elle, la terre va exploser?
Elle confond avec ses implants mammaires.
-Y' la télé qui nous filme?
- I'compréhensile
Anna ne savait plus trop.
Nouvelle confirmation de la coloration.
Et la mort arriverait. La grande mort que l'on attend avec frayeur ou avec bonheur. Au choix.
Plutôt la petite mort, chez les blondes.
Anna quitta le gymnase. Il pleuvait et ses vêtements dégoulinèrent d'eau mais elle continua d'un pas sur.
Quelle salope, cette Anna, quand même !
Mais elle continua d'un pas sur qui, au fait ?
Mr et Mme Cleveland étaient assis sur le canapé, l'air sombre.
Donc tout le monde a l'air sombre, il faudrait allumer la lumière, les lecteurs ont l'air sombre.
Ils ne réagirent pas lorsqu'Anna rentra.
Ce serait étonnant !
Elle s'approche d'eux, les contempla. Ils avaient l'air décomposé,
Putain la vache, l'odeur !
-Et qu'est ce qu'on va faire d'ici le mois prochain?
-Vivre.
Bonne idée, celle là.
Ça, c'était une idée.
Voilà.
Pour Anna, qui avait toujours été une coquille vide, la vie n'était rien d'autre qu'une ligne interminable.
La cocaïne te transformera en épave humaine.
Et voilà que quelqu'un coupait cette ligne.
Son usage est interdit par la loi.
Ou faire toutes les bêtises inimaginables? Pourquoi pas?
Je veux bien son téléphone, oui.
Marsh Posté le 05-04-2010 à 23:13:59
Les membres de HFR m'ont souvent donné de bons conseils,su le forum des écrivains en herbe. J'ai deux manuscrits sous le bras qui ont été refusés des tas de fois par les éditeurs et j'ai décidé de me rencentrer et d'obtenir d'abord un lectorat avant d'envoyer quoi que ce soit de nouveau. Donc, mon 2nd manuscrit est publié sous forme de blog http://leschatserrants.wordpress.com, et si vous appreciez ce que j'écris, vous pouvez en lire plus http://audekonan.com.
Je poste le début d'une nouvelle qui date de 2004, et pour laquelle je voudrais avoir vos avis constructifs. Merci.
Anna regardait d'un œil vide la cour à travers la vitre sale de poussière. Cela faisait déjà 1 an qu'elle, pour ainsi dire, fréquentait cette cour, plus plaisante à bien des égards que l'établissement en lui-même. Elle venait rarement en cours et quand elle y était, et bien elle restait assise la bas.
Les feuilles se baladaient sur le goudron, au gré du vent.
Elle se sentait aussi vide que la cour. Elle n'avait rien pour elle, ne voulait de personne. De mémoire, elle avait toujours été ainsi. Pour elle, la vie n'était qu'une succession de jours sans lendemains, sans fin, jusqu'au trépas salvateur.
Elle n'essayait même pas de se faire des amis.
Juste quelques connaissances. Au cas ou.
Anna n'avait que 16 ans et un déjà une perspective de la vie monotone. Rien ne l'égayait, ni ne l'énervait. Elle ne ressentait presque aucune émotion.
L'interphone situé près du plafond la dérangea dans ses rêveries en grésillant. Une voix chevrotante pleurait.
-Seigneur Jesus, protège-nous...Viens sur terre sauver les bons de l'apocalypse...
Anna se surprit à esquisser un sourire devant l'incohérence de telles paroles.
La secrétaire s'arrêta pour renifler bruyamment puis d'une voix un peu plus maitrisé elle reprit:
-S'il vous plait, sortez tous de la classe et allez dans le journal, c'est urgent.
-Bon, bredouilla le professeur intrigué, allons-y.
La classe formait un troupeau informe et bruyant. Anna marchait derrière, petite ombre insignifiante.
Le gymnase était littéralement noir de monde. Les élèves étaient debout, surexcités à l'idée d'entendre cette nouvelle suffisamment importante pour leur faire échapper aux cours.
Le proviseur, un petit homme chauve aux épaisses lunettes, s'avança, la mine sombre.
D'une voix claire, il annonça:
« Le gouvernement vient de l'annoncer il y a tout juste une heure. C'est une nouvelle difficile, et j'ai encore du mal à y croire. Voyez vous, désormais il n'y aura plus de cours car....
Mais Anna n'entendait plus rien. Son esprit vagabondait, encore.
Un jour, elle s'était même demandé si son état apathique ne cachait pas une forme d'autisme.
Mais son médecin l'avait confirmer: le mal venait du plus profond d'elle-même.
Elle contempla ses doigts, ses pieds, tellement ce qui se passait autour d'elle ne lui inspirait rien. Elle se mit à fixer de nouveau le directeur.
-...Le mois prochain, il n'y aura plus rien. Nous ne serons plus que de la poussière.
Ah, songea-t-elle, la terre va exploser?
Les voix fusèrent:
-On est pas le 1er avril!
-C'est comme à la télé! Comme dans Armageddon et Deep Impact!
-Y' la télé qui nous filme?
Anna se rappelai vaguement que le proviseur avait parlé d'une histoire étrange, peut-être d'une bombe nucléaire qui allait exploser, ou d'un tsunami, ou qui sait, une comète qui percuterait la terre...
Anna ne savait plus trop. D'ailleurs elle s'en fichait totalement. Ainsi, l'Apocalypse et la destruction viendraient plutôt que prévu.
Pas de problème, elle appréciait toujours les gens en avance sur leurs rendez vous.
Et la mort arriverait. La grande mort que l'on attend avec frayeur ou avec bonheur. Au choix.
Tandis que le silence, à présent, régnait (de temps en temps brisé par des pleurs) Anna quitta le gymnase. Il pleuvait et ses vêtements dégoulinèrent d'eau mais elle continua d'un pas sur.
La planète bleue pleurait pour ses enfants et pour elle, pleurait parce que bientôt la mort serait sur eux.
Mr et Mme Cleveland étaient assis sur le canapé, l'air sombre. Ils ne réagirent pas lorsqu'Anna rentra. Elle s'approche d'eux, les contempla. Ils avaient l'air décomposé, vieilli par le poids de l'horrible nouvelle. Elle eut pitié d'eux. Ils n'étaient plus ces adultes inutiles qui l'entouraient, non, ils étaient...faibles.
-Vous savez, n'est ce pas? Demanda-t-elle. Alors qu'est ce qu'on va faire?
-Je ne sais pas ma chérie, répondit son père. Le gouvernement a prévu des abris sous terrains mais tout le pays ne pourra pas y entrer. Nous, les vieux, on peut nous laisser ici. Mais vous, la génération future...On ne devrait pas vous faire subir ça!
-Et qu'est ce qu'on va faire d'ici le mois prochain?
-Vivre.
Ça, c'était une idée. Pour Anna, qui avait toujours été une coquille vide, la vie n'était rien d'autre qu'une ligne interminable.
Et voilà que quelqu'un coupait cette ligne. Devait-elle rester comme elle était jusqu'à l'échéance? Ou faire toutes les bêtises inimaginables? Pourquoi pas?
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Suce moi la glace!-Roman Comment réussir quand on est jeune et fauchée!