Avis demandé : Début de roman fantasy (encore un, oui !) - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 02-05-2009 à 20:19:25
...
Marsh Posté le 03-05-2009 à 09:55:07
Ce n'est pas mal .
Je suis comme écriture je n'aime pas non plus spécialement les prologues.
Je te mets en dessous ce qui est maladroit ou inutile :
Etait-ce inscrit ? Etait-ce dans l’air ? ....
... elle vit se dessiner dans la pesanteur humide matinale les formes du village de la vallée.
Marsh Posté le 03-05-2009 à 12:03:32
C'est avec une grande fébrilité que j'ai lu vos avis ... et je dois dire que je vous suis très reconnaissante pour votre franchise et vos conseils constructifs !
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de m'aider, je note scrupuleusement vos remarques ! Merci aussi pour vos compliments ('ce n'est pas mal' c'est tout pour moi ! )
Pour Ecriture -> il est vrai que la répétition de 'tourner' est très lourde, elle devait être tellement flagrante que je ne l'ai pas vue
J'ai essayé de donner un rythme saccadé et étouffé en utilisant des phrases courtes et nominales mais si tu penses que cela ne marche pas, je vais reconsidérer ce passage ! Enfin pour le prénom Wylan, je réalise tout juste la ressemblance On verra...
Pour yadae365 -> 'Etait-ce inscrit ? Etait-ce dans l’air ?' pourrais-tu m'expliciter pourquoi tu trouves cela maladroit ou inutile ? Car je peux t'assurer que c'est tout à fait réfléchi !
Merci encore pour votre aide !
Marsh Posté le 03-05-2009 à 12:57:24
NifNoufLogasse a écrit : PROLOGUE |
C'est un exercice difficile de mettre en place l'histoire.
Faire des phrases courtes, pourquoi pas. Mais attention à ne pas hacher inutilement.
Par exemple : "Il s’arrêta. Soudainement." => je ne vois pas d'autre intérêt à découper cette phrase que de se donner un style, qui, au final, va alourdir le texte.
Attention aussi à ne pas tomber dans l'excès inverse :
"Le rabat d’un large chapeau pointu affaissé, d’un noir si terne qu'il semblait poussiéreux, recouvrait son regard et une moitié de son visage si bien qu’on n’apercevait de sa figure que le sourire suffisant qu’arboraient ses lèvres ourlées"
=> un peu lourd, et du coup on se retrouve avec un mélange des genres qui peut laisser perplexe.
Concernant l'originalité de l'histoire, n'étant pas un lecteur assidu de romans HF, je n'ai pas grand chose à dire, si ce n'est que j'attends la suite
Marsh Posté le 03-05-2009 à 16:49:11
Citation : J'ai essayé de donner un rythme saccadé et étouffé en utilisant des phrases courtes et nominales mais si tu penses que cela ne marche pas, je vais reconsidérer ce passage ! |
Tu n'es pas obligé de revoir ton rythme saccadé si il te plait, mais disons que moi si je lis une phrase comme celle-ci: D'inhabituel. Je me demande d'où il sort le d'inhabituel. Il faut tout simplement éviter pareil erreur que de ne mettre dans ta phrase qu'un nom et un déterminant, un nom, un déterminant et un verbe à la rigueur, mais jamais un nom seul, sinon ça fait tache non? Enfin, bcp de non
Marsh Posté le 04-05-2009 à 07:37:37
A mon tour de donner mon avis. Des remarques ont déjà été faites.
Etait-ce inscrit ? Etait-ce dans l’air ?
En ce matin d’automne frileux, la nature silencieuse et figée taisait son secret. Le soleil faible de l’aube était voilé par une fine brume grise qui ornait la crête et la cime des arbres. Le ciel, hésitant entre le jour et la nuit, était comme un voile bleuté qui recouvrait la forêt encore endormie. Silence.
Et pourtant, ces signes avant-coureurs du destin emplissaient la montagne d’une atmosphère électrique.
Comme déjà dit, remarque sur les signes avant-coureurs
Par ailleurs, quel est le rapport entre des signes qui représentent une certaine quiétude et une atmosphère électrique
La première silhouette surgit
Pourquoi ne pas écrire une silhouette surgit?
de la lisière sombre des sapins avec un éboulement de pierres. Elle dévala la pente escarpée, rapide et agile, sinuant entre les troncs plus espacés
marquant la fin de la forêt
pléonasme avec lisière
. Avec un vif dérapage, elle s’arrêta sur le bord sinueux de la falaise. À ses pieds, le flanc à pic de la roche offrait une vue dégagée à des kilomètres à la ronde de tout le domaine.
Quelques cailloux roulèrent encore avant de se précipiter
dans le vide,
pléonasme encore selon moi puisque tu parles du flanc à pic
l’écho de leur chute meublant
le lourd silence
pléonasme, répétiton
. La voyageuse sembla suivre du regard leur descente vertigineuse : au pied de la falaise
répétition
, tout en bas
répétition
, elle vit se dessiner dans la pesanteur humide matinale les formes du village de la vallée.
Dans une autre précipitation de débris rocailleux, un second personnage
apparut
un peu plus haut, à l’endroit même où son prédécesseur avait surgi quelques secondes plus tôt.
- Hé..., lança-t-il dans ce qui semblait être son dernier souffle, je suis... vivant.
Sa respiration bruyante dessinait de légères volutes de vapeur dans les airs. Sa cage thoracique se soulevait rapidement au rythme de son pouls essoufflé. Il jeta un rapide coup d’œil au paysage montagnard, son grand corps plié en deux pour reprendre son souffle.
- Tu pourrais ralentir ? cria-t-il.
Il dévala en se laissant glisser par à coups les quelques mètres qui le séparaient de sa compagne. Immobile près du gouffre, enveloppée dans une grande cape noire salie par le voyage, cette dernière ne cilla point.
Seule activité autour de cette apparition ébène figée, d’innombrables mèches acajou virevoltaient autour de son visage ou ondulaient dans son dos. Le rabat d’un large chapeau pointu affaissé, d’un noir si terne qu'il semblait poussiéreux, recouvrait son regard et une moitié de son visage si bien qu’on n’apercevait
de sa figure
que le sourire suffisant qu’arboraient ses lèvres ourlées.
Une sorcière.
C’est une phrase?
- Nous y sommes, dit-elle simplement.
Son chapeau tourna vivement alors qu’elle tournait le dos au vide.
- Tu crois vraiment à cette mission ? soupira le jeune homme qui l’avait rejoint. Nous sommes tous les deux des imposteurs, Wylan. Le clan voulait juste se débarrasser de nous, ne plus nous avoir dans les pattes...
Elle ne répondit rien, leva le visage vers lui. Dans un grand froissement de cape qui s’épanouit avec un tourbillon, elle tourna des talons et poursuivit sa route. L’autre jeta un regard mal assuré vers le vide puis la suivi avec un air résigné.
Tu sais, je crois qu’on a compris que les personnages sont près du vide
- Si tu veux mon avis, continua-t-il en écartant les branches sur son passage, il se peut qu’il ait déjà été repéré par les forces sombres...
Devant lui, la jeune femme continuait farouchement son périple. En passant par le flanc le plus arpenté de la montagne, les deux voyageurs avaient choisi le chemin le moins aisé mais aussi le plus rapide. Ils pourraient peut-être atteindre le village avant le petit matin, alors que la vie s’éveillerait au sein des hommes et de la nature.
- À notre retour, rappelle-moi de m’enfuir en courant..., lâcha l’homme
sans réelle conviction
ni sourire.
La sorcière s’arrêta net. Il l’imita, tendu.
- Wylan ? demanda-t-il, inquiet.
Le regard caché de la jeune femme parut faire un tour d’horizon
sous le rabat du vieux chapeau pointu.
et encore une répétition
- Soit plus discret..., lui intima-t-elle finalement.
- Discret pour quoi ? Même les écureuils dorment à cette heure et nous sommes les envoyés de la mission la plus inutile qui soit...
Sa voix se brisa. Il avait senti
quelque chose d’inhabituel.
Le monde extérieur était aussi paisible qu’un tableau de nature morte.
On a également compris que c’est le silence
Wylan tourna le visage vers lui. Il hocha la tête.
De la magie.
C’est une pharse
Ils partirent dans une course effrénée.
Il trébucha
Tournure un peu gauche: tu emploies ils pour représenter les deux personnages et ensuite tu recentre l’action sur l’homme. Il faut utiliser le nom du personnage au lieu du pronom il
sur une énorme pierre. L’ennemi était invisible.
Le bas de sa chemise frôla une branche grisâtre.
C’est la chemise du personnage je suppose, pas celle de l’ennemi : il faut revoir ta formulation
Wylan courrait devant lui, aussi agile que si elle volait. Ses pieds glissèrent sur la pente glacée. Tout autour d’eux,
la nature était aussi inchangée et immobile que l’instant précédent.
Tu évites enfin la répétition en situant l’action dans le temps
Sa chevelure brune, bouclée, emmêlée passait devant ses yeux en mèches folles et fugaces, poussées par un vent léger.
Courir.
Tu peux expliquer pourquoi, tu utilises de temps en temps ces mots seuls ? Une phrase est constituée d’un sujet, d’un verbe et d’un complément
Son souffle haletant formait d’éphémères nuages blanchâtres devant son visage blanc.
<!--[if !supportLineBreakNewLine]-->
<!--[endif]-->
Il s’arrêta. Soudainement.
Tiens, on revient vers l’homme?
Quelque chose le poussa à s’arrêter, à ne pas fuir. Il allait se rendre, se faire capturer.
Puis ce fut le noir.
Tu sais écrire mais comment dire, on a comme l’impression que tu manques d’idées et que tu «bouches les trous» grâce à des descriptions répétitives et interminables. On tourne en rond. Ce que tu dis en plusieurs lignes pourrait être dit en une ou deux phrases En outre, il y a des problèmes de cohérence: on s’y perd entre le personnage masculin et la femme.
Marsh Posté le 04-05-2009 à 19:53:02
Waow !
Merci beaucoup pour tous vos avis qui m'ont ouvert les yeux ! Je n'avais pas réalisé à quel point je me répétais (merci TAM136 et tet2neu ) ni le flou de mes descriptions (bien que je me doutais que certaines tournures de phrases étaient tordues... ).
Bref, que puis-je dire d'autre à part un énième MERCI ?
J'avais longtemps hésité avant de poster mon texte mais cette expérience se révèle très instructive : je connaissais tellement mon prologue que je ne voyais même plus les erreurs évidentes !
Sinon, à la remarque générale, je vous fait part de ce que j'ai trouvé sur LA PHRASE NOMINALE : "La / une phrase nominale est une phrase construite sans verbe, autour d'un nom ou (ou verbe à l'infinitif). (...) L'emploi de la phrase nominale permet de mettre en valeur certains effets stylistiques : elle donne une impression de raccourci, d'accélération, qui permet de renforcer une idée ou une émotion. On la rencontre également dans des portraits ou des descriptions.)" /www.xtec.es
Voili, cela explique ma fâcheuse manie à la phrase 'sans verbe' que je vais essayer de diminuer tout de même !
Marsh Posté le 05-05-2009 à 12:28:03
Ecrituredel a écrit : Peut-on en redemander?? |
Tu veux casser encore plus?
Attends, je pense que ça lui suffit avec tout ce qu'on lui a mis!
Marsh Posté le 05-05-2009 à 13:35:13
Citation : Tu veux casser encore plus? |
Ohlalala, pour une fois qu'on s'amusait un peu, il faut pas cassé tout le plaisir vraiment pas drole, franchement
Marsh Posté le 02-05-2009 à 18:08:40
Eh, oui encore un début de roman fantasy !
Ce forum étant connu pour ses avis francs et constructifs (la plupart du temps du moins), je me décide enfin à vous soumettre l'incipit de mon futur roman d'Heroic Fantasy.
Le début d'un livre étant sans doute l'un des passages les plus importants (et pour cause, il faut captiver le lecteur ! ), je serais ravie d'avoir l'avis et les conseils de tous !
Les critiques sont les bienvenues si elles sont constructives, bien sûr. En espérant que cela vous plaira (soyez indulgents tout de même svp... ), voici donc le prologue :
-
PROLOGUE
Etait-ce inscrit ? Etait-ce dans l’air ?
En ce matin d’automne frileux, la nature silencieuse et figée taisait son secret. Le soleil faible de l’aube était voilé par une fine brume grise qui ornait la crête et la cime des arbres. Le ciel, hésitant entre le jour et la nuit, était comme un voile bleuté qui recouvrait la forêt encore endormie. Silence.
Et pourtant, ces signes avant-coureurs du destin emplissaient la montagne d’une atmosphère électrique.
La première silhouette surgit de la lisière sombre des sapins avec un éboulement de pierres. Elle dévala la pente escarpée, rapide et agile, sinuant entre les troncs plus espacés marquant la fin de la forêt. Avec un vif dérapage, elle s’arrêta sur le bord sinueux de la falaise. À ses pieds, le flanc à pic de la roche offrait une vue dégagée à des kilomètres à la ronde de tout le domaine.
Quelques cailloux roulèrent encore avant de se précipiter dans le vide, l’écho de leur chute meublant le lourd silence. La voyageuse sembla suivre du regard leur descente vertigineuse : au pied de la falaise, tout en bas, elle vit se dessiner dans la pesanteur humide matinale les formes du village de la vallée.
Dans une autre précipitation de débris rocailleux, un second personnage apparu un peu plus haut, à l’endroit même où son prédécesseur avait surgi quelques secondes plus tôt.
- Hé..., lança-t-il dans ce qui semblait être son dernier souffle, je suis... vivant.
Sa respiration bruyante dessinait de légères volutes de vapeur dans les airs. Sa cage thoracique se soulevait rapidement au rythme de son pouls essoufflé. Il jeta un rapide coup d’œil au paysage montagnard, son grand corps plié en deux pour reprendre son souffle.
- Tu pourrais ralentir ? cria-t-il.
Il dévala en se laissant glisser par à coups les quelques mètres qui le séparaient de sa compagne. Immobile près du gouffre, enveloppée dans une grande cape noire salie par le voyage, cette dernière ne cilla point.
Seule activité autour de cette apparition ébène figée, d’innombrables mèches acajou virevoltaient autour de son visage ou ondulaient dans son dos. Le rabat d’un large chapeau pointu affaissé, d’un noir si terne qu'il semblait poussiéreux, recouvrait son regard et une moitié de son visage si bien qu’on n’apercevait de sa figure que le sourire suffisant qu’arboraient ses lèvres ourlées. Une sorcière.
- Nous y sommes, dit-elle simplement.
Son chapeau tourna vivement alors qu’elle tournait le dos au vide.
- Tu crois vraiment à cette mission ? soupira le jeune homme qui l’avait rejoint. Nous sommes tous les deux des imposteurs, Wylan. Le clan voulait juste se débarrasser de nous, ne plus nous avoir dans les pattes...
Elle ne répondit rien, leva le visage vers lui. Dans un grand froissement de cape qui s’épanouit avec un tourbillon, elle tourna des talons et poursuivit sa route. L’autre jeta un regard mal assuré vers le vide puis la suivi avec un air résigné.
- Si tu veux mon avis, continua-t-il en écartant les branches sur son passage, il se peut qu’il ait déjà été repéré par les forces sombres...
Devant lui, la jeune femme continuait farouchement son périple. En passant par le flanc le plus arpenté de la montagne, les deux voyageurs avaient choisi le chemin le moins aisé mais aussi le plus rapide. Ils pourraient peut-être atteindre le village avant le petit matin, alors que la vie s’éveillerait au sein des hommes et de la nature.
- À notre retour, rappelle-moi de m’enfuir en courant..., lâcha l’homme sans réel conviction ni sourire.
La sorcière s’arrêta net. Il l’imita, tendu.
- Wylan ? demanda-t-il, inquiet.
Le regard caché de la jeune femme parut faire un tour d’horizon sous le rabat du vieux chapeau pointu.
- Soit plus discret..., lui intima-t-elle finalement.
- Discret pour quoi ? Même les écureuils dorment à cette heure et nous sommes les envoyés de la mission la plus inutile qui soit...
Sa voix se brisa. Il avait senti quelque chose. D’inhabituel. Le monde extérieur était aussi paisible qu’un tableau de nature morte. Wylan tourna le visage vers lui. Il hocha la tête. De la magie.
Ils partirent dans une course effrénée. Il trébucha sur une énorme pierre. L’ennemi était invisible. Le bas de sa chemise frôla une branche grisâtre. Wylan courrait devant lui, aussi agile que si elle volait. Ses pieds glissèrent sur la pente glacée. Tout autour d’eux, la nature était aussi inchangée et immobile que l’instant précédent. Sa chevelure brune, bouclée, emmêlée passait devant ses yeux en mèches folles et fugaces, poussées par un vent léger. Courir. Son souffle haletant formait d’éphémères nuages blanchâtres devant son visage blanc.
Il s’arrêta. Soudainement.
Quelque chose le poussa à s’arrêter, à ne pas fuir. Il allait se rendre, se faire capturer.
Puis ce fut le noir.
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Voili, merci pour votre lecture ! Je m'excuse sincèrement en cas d'éventuelles fautes d'orthographes... J'attends vos critiques (je sais qu'il y en aura ) ou vos conseils !
Surtout, n'hésitez pas à mettre sincèrement votre première impression (j'ai surtout peur que mon écrit manque d'originalité ou se prenne trop au sérieux avec des phrases de trois mètres de long... )