écriture d'un recueil - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 28-11-2007 à 07:54:01
Salut,
perso j'ai du mal à accrocher au style : un peu trop ampoulé à mon goût, j'ai l'impression que pour chaque description tu as passé du temps à trouver "le truc qui ferait bien"...
Peut-être qu'un peu plus de simplicité dans l'écriture mettrait en valeur l'ensemble du texte.
Marsh Posté le 28-11-2007 à 12:43:05
Pas con... c'est vrai que plus simple, ça ferait moins pompeux et pompant. Merci pour ton conseil.
Marsh Posté le 28-11-2007 à 13:28:07
quelques modifications apportées.
Certaines choses ronronnent: les chats, un ventilateur léger, le souffle apaisant de votre belle endormie.
Les yeux à demi-clos dans la pénombre, je dû me rendre à l'évidence : notre voiture - une vieille citroën CX qui roulait encore par je ne sais quel bon de dieu de miracle – elle, ne ronronnait pas. La CX crachotait sa plainte claquante enfumée dans la nuit, et faisait pâle figure dans la file indienne de voitures peintes de rouge, de bleu ou de noir. La CX dans laquelle j'avais tenté de me trouver une position confortable crachotait bruyamment, dans sa carcasse verte viellie, elle ne ronronnait pas – oh non ! - elle ronflait. Le ronflement d'une machine montée de pièces ferrailleuses rouillées et poussiéreuses, la CX ronflait, prête à rendre l'âme. Et pourtant il tenait le coup notre taco, une vieille boîte autrefois nomée « voiture », qui était nerveuse et active, une voiture qu'il fallait brusquer.
Voici les délires du demi-sommeil d'un jeune homme qui s'est assoupis dans le siège baqué d'un ancien véhicule présidentiel.
Et moi dans tout cela ? Je suis erreinté. Mes yeux s'entre-ouvrent sur le ciel nuageux, comme les paupières d'un nourisson ; les miennes laissent à mes yeux le loisir d'admirer un ciel d'un bleu turquoise très foncé, un ciel sévère où stagnent des nuages, et puis je l'ai vue, la lune. Ce n'est pas poétique, nous avons tous vu la lune une nuit ! mais j'étais presque avec elle ce soir, tandis que la CX roulait depuis trente bornes, la lune luminescente, un sourire de lumière dans ce firmament qui me faisait la gueule ; et comme les nuages s'en allaient vers le chemin parcouru - peut-être était-ce l'ouest - je m'aperçu que la lune et moi allions ensemble vers la maison. Pas de la poésie, non, car cette lune n'était ni prétentieuse ni fuyante, pas un de ces cercles qui vous rassurent lorsque vous le voyer par la fenêtre, ces lunes qui semblent vous mépriser, vous prendre de haut. Que je sois pendu si celle-ci leur ressemble ! Elle courait à la même allure que moi, et bien que mes paupières fûssent presque scellés par le plomb de la fatigue, je puisais en moi quelques forces de dernier recours, celles qui me permettaient de somnoler au lieu de sombrer dans un sommeil de CX – une connerie de sommeil secoué par des vibrations qui vous prennent au crâne, au réveil duquel ma mère me dit qu'on est arrivé, et qu'il est temps d'aller se coucher – elle est là, la lune, et n'y cherchez pas une histoire imagée...
St Sauveur Lendelin mincissait derrière nous, et ces rues étroites se changèrent en un simple point multicolore, brillant. Cette nuit était peut-être le reflet de mon état, va savoir : un ciel fondu de tons marine et turquoise, l'étendue du ciel encore claire, tandis que sur la terre, sur la route, progressait l'ombre, la plus effrayante qui soit. Une ombre bouffant la lumière terrestre des diodes incrustées au bitume, aux lampadaires vascillant. Cette ombre grandissante, la terre salie, éclaboussée à grandes traînées d'encre de chine – la CX se moquait de la poésie de cet environnement Cette foutue CX était comme moi : rouillée. Elle se fout royalement de la nature qui se dit notre Mère, elle me ressemblait, dans son rire ignoble de machine vomissant du cambouis. J'appréhendai le départ de la lune, car elle s'était dissimulée quelque temps derrières des nuages agressifs trop noirs. Je m'attendais à ce qu'elle se révèle comme ses soeurs, une lune hautaine qui nargue le genre humain en le laissant dans l'ombre. Mais dans la nuit, elle fut ma seule amie durant tout le trajet, elle me souriait et semblait me prendre par la poignée de la portière, l'air de dire « c'est par là qu'est ta baraque ». La lune, fuyarde si vous y tenez, s'est enfui à mes côtés, et dans le glauque du jour en déclin, elle et moi roulions main dans la main sur le chemin de la maison.
Marsh Posté le 28-11-2007 à 16:25:51
Tu aurais probablement plus de retours sur ce sujet : http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] 5273_1.htm
Marsh Posté le 28-11-2007 à 16:38:23
Première réaction rapide : le téléscopage de mots ou de formes du registre soutenu ("firmament", imparfait du subjonctif) et de mots du registre familier ("bon dieu" "baraque" ) laisse une impression bizarre. On sent que c'est voulu (enfin, j'espère ) mais ça ne semble pas maîtrisé. Ca peut être un style, mais ça demande à être travaillé, et peut-être à être utilisé avec plus de parcimonie...
Les "oh non" et "non" en milieu de phrase me font penser à Serge Brussolo, c'est un truc qui revient tout le temps chez lui et ça me gave! Bref, je n'aime pas, mais ça n'engage que moi. Là aussi, à utiliser le moins possible. Deux fois dans un texte aussi court, c'est trop à mon avis...
Enfin, il y a des répétitions : "crachotait" dans deux phrases consécutives, ce n'est pas très heureux. Il me semble qu'il y en a d'autres, mais je ne les retrouve plus...
Il y a aussi trop d'adjectifs, travers courant chez les écrivains en herbe.
A part ça j'aime bien.
Marsh Posté le 28-11-2007 à 18:42:04
Ok fadaniel, je vais changer de post, celui que tu propose à l'air effectivement plus adapté.
Marsh Posté le 27-11-2007 à 22:52:54
Bonjour à tous. Bon bah voilà, je ne sais combien de fois on peut demander des critiques sur les forums, ce post ne fera pas exception. Je vous demande un avis d'ordre général, et éventuelllement une ou deux remarques précisent s'il y a lieu. Même un "c'est de la merde" peut suffir. En ce qui concerne l'orthographe, je suis persuadé qu'il reste des fautes, mais même à l'aide d'un livre de grammaire je n'en viens pas à bout, alors désolé.
Un très grand merci à ceux qui répondront à ce post de prendre la peine de me lire et surtout ne soyez pas indulgent.
La Route De Nuit
Certaines choses ronronnent: les chats, un ventilateur léger, le souffle apaisant de votre belle endormie.
Les yeux à demi-clos dans la pénombre, je dû me rendre à l'évidence : notre voiture - une vieille citroën CX qui roulait encore par je ne sais quel bon de dieu de miracle – elle, ne ronronnait pas. La CX crachotait sa plainte claquante enfumée dans la nuit, et faisait pâle figure dans la file indienne de voitures peintes de rouge, de bleu ou de noir. Mais pas de vert ! La CX dans laquelle j'avais tenté de me trouver une position confortable crachotait bruyamment, dans sa carcasse verte viellie , elle ne ronronnait pas – oh non ! - elle ronflait. Le ronflement d'une machine montée de pièces ferrailleuses rouillées et poussiéreuses, la CX ronflait, prête à rendre l'âme. Et pourtant il tenait le coup notre taco, une vieille boîte qui autrefois avait porté le nom de voiture, qui était nerveuse et active, une voiture qu'il fallait brusquer.
Voici les délires du demi-sommeil d'un jeune homme qui s'est assoupis dans le siège baqué d'un ancien véhicule présidentiel. Et moi dans tout cela ? Je suis erreinté. Ceci est la version polie. En réalité, je suis complétement crevé. Mes yeux s'entre-ouvrent sur le ciel nuageux, comme les paupières d'un nourisson ; les miennes laissent à mes yeux le loisir d'admirer un ciel d'un bleu turquoise très foncé, un ciel sévère où se chamaillent des nuages, et puis je l'ai vue, la lune. Ce n'est pas poétique. c'est vrai, nous avons tous vu la lune un jour ! mais j'étais presque avec elle ce soir, tandis que la CX roulait depuis trente bornes, la lune lumineuse, un sourire de lumière dans ce firmament qui me faisait la gueule ; et comme les nuages s'en allaient vers le chemin parcouru (peut-être était-ce l'ouest) je m'aperçu que la lune et moi cheminions ensemble vers la maison. Pas de la poésie, non, car cette lune n'était ni prétentieuse ni fuyante, pas un de ces cercles qui vous rassurent lorsque vous le voyer par la fenêtre, luir de sa lueur argentée, ces lunes qui semblent vous mépriser, vous prendre de haut. Que je sois pendu si celle-ci leur ressemble ! Elle courait à la même allure que moi, et bien que mes paupières fûssent presque scellés par le plomb de la fatigue, je puisais en moi quelques forces de dernier recours, celles qui me permettaient de somnoler au lieu de sombrer dans un sommeil de CX – une connerie de sommeil secoué par des vibrations qui vous prennent au crâne, au réveil duquel ma mère me dit qu'on est arrivé, et qu'il est temps d'aller se coucher – elle est là, la lune, et n'y cherchaient pas un symbolisme ou une histoire imagée. Voyez le rèche ou le pragmatique... Je délire. Je ne rêve pas.
St Sauveur Lendelin mincissait derrière nous, et ces rues étroites entremêlées firent place à un simple point multicolore, brillant. Cette nuit était peut-être le reflet de mon état, va savoir : un ciel fondu de tons marine et turquoise, l'étendue du ciel encore claire, tandis que sur la terre, sur la route, progressait l'ombre, la plus effrayante qui soit – Tolkien en soit témoin –. Une ombre bouffant la lumière terrestre des diodes incrustées au bitume, aux lampadaires vascillant. Les arbres se faisaient de grands êtres inquiétant, le vent, comme le cri sourd d'une peur auquel nous nous refusons de songer, et dans cette ombre grandissante – la terre salie, éclaboussée à grandes traînées d'encre de chine – la CX se moquait de la poésie que j'avais en tête. Cette foutue CX était comme moi : rouillée. Elle se fout royalement de la nature qui se dit notre Mère, la CX me ressemblait, dans son rire ignoble de machine vomissant du cambouis. J'appréhendai le départ de la lune, car elle s'était dissimulée quelque temps derrières des nuages agressifs trop noirs. Je m'attendais à ce qu'elle se révèle comme ses soeurs, une lune hautaine qui nargue le genre humain en le laissant dans l'ombre. Mais dans la nuit, elle fut ma seule amie durant tout le trajet, elle me souriait et semblait me prendre par la poignée de la portière, l'air de dire « c'est par là qu'est ta baraque ». La lune, fuyarde si vous y tenez, s'est enfui à mes côtés, et dans le glauque du jour en déclin, la lune et moi roulions main dans la main sur le chemin de la maison.