Le roman doit-il forcement apporter des idées ?

Le roman doit-il forcement apporter des idées ? - Arts & Lecture - Discussions

Marsh Posté le 17-11-2006 à 18:51:06    

Bonsoir
Je voudrais parler ici du but du roman et pourquoi pas de l'art en general.
Est-il la pour divertir apporter des idées pour faire avancer ?
Pensez vous que cet aspect de la literature est en perdition ?
J'aimerais avoir vos avis pour determiner si oui ou non le roman doit etre forcement un moyen d'apporter des concepts philosophique ou bien autre chose.
Merci d'avance.

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Marsh Posté le 17-11-2006 à 18:51:06   

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Marsh Posté le 17-11-2006 à 22:11:11    

Non !  
Quoi de plus lourd qu'un roman à idées, qui assène une vérité, un concept... Il suffit de lire La Nausée de Sartre ou autre livre à idée pour sentir comment il essaye lourdement de faire passer ses cours de philo existentialistes dans son livre.  [:prodigy] Mettre la beauté de l'écriture artistique au service du concept (froid, mort, gris), c'est gâcher le livre. C'est croire que la littérature ne se suffit pas à elle-même, qu'elle devrait être au service d'une cause morale ou politique ou autre.  
 
Céline a même dit qu'un écrivain n'avait pas à défendre d'idées, pas même les siennes. Il disait aussi : "Un livre, ça pose une question. Macbeth, ça pose une question."
Ajoutons que le romancier à thèse a l'outrecuidance de vouloir asséner la réponse, alors que ce qui caractérise le roman, c'est qu'il ne s'enferme pas dans une interprêtation. Il est ouvert, il n'est pas une démonstration définitive.  

Reply

Marsh Posté le 17-11-2006 à 22:38:47    

Citation :

Non !  
Quoi de plus lourd qu'un roman à idées, qui assène une vérité, un concept... Il suffit de lire La Nausée de Sartre ou autre livre à idée pour sentir comment il essaye lourdement de faire passer ses cours de philo existentialistes dans son livre.  [:prodigy] Mettre la beauté de l'écriture artistique au service du concept (froid, mort, gris), c'est gâcher le livre. C'est croire que la littérature ne se suffit pas à elle-même, qu'elle devrait être au service d'une cause morale ou politique ou autre.  


Oui !
L'art militant est une foncière saloperie.
Ce qui n'exclue pas que l'art donne à penser, choque et bouscule (en cela il n'est pas divertissement, loisir, repos).


Message édité par Baptiste R le 17-11-2006 à 22:40:00
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Marsh Posté le 18-11-2006 à 01:12:21    


Tu connais des romans qui ne développent pas d'idées ? Comment on fait pour en écrire un ? La poésie post-mallarméenne, OK, mais le roman, je vois pas.

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Marsh Posté le 18-11-2006 à 21:13:42    

Un message apporté reste quand même la moindre des choses non ?
Sans pourtant autant que ça bave dans toutes les pages (et je parle quelques soient les styles)

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Marsh Posté le 18-11-2006 à 21:22:52    

Kede a écrit :

Un message apporté reste quand même la moindre des choses non ?
Sans pourtant autant que ça bave dans toutes les pages (et je parle quelques soient les styles)


 
Non, pas forcément. L'art est aussi, et surtout, une question d'émotion. Le problème c'est que la plupart du temps on veut absolument trouver "Le message" d'une oeuvre. Alors qu'il n'y en a peut-être simplement pas.
Enfin je sais pas, mais moi, parfois, j'aime bien me dire que c'était une jolie histoire ce que je viens de lire là. Uniquement ça. Et que ça m'a ému au fond ce petit bout de papier. Tu crois pas que ça peut être suffisant ?

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Marsh Posté le 18-11-2006 à 21:44:27    

Une jolie histoire, on en retient toujours quelque chose, et c'est ça le message non ?
Je veux dire a-t-on déjà vu une oeuvre qui n'exprimait rien, un truc sans queue ni tête ?
 :jap:

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Marsh Posté le 23-11-2006 à 23:10:27    

Tres interessant rahssan ...  
mais alors si le roman n'es la que pour le simple divertissement, a quoi sert - il mis a part substitue de television ?

Reply

Marsh Posté le 23-11-2006 à 23:12:07    

Le divertissement bien entendu !
Et ce n'est pas un vain mot puisque depuis quelques siècles, nous savons que l'Homme prend plaisir à se divertir et cela va croissant.
 
Donc le roman doit avant tout être source de divertissement.


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un instant monsieur ça-va-chier
Reply

Marsh Posté le 23-11-2006 à 23:33:15    

Mais divertissement et epanouissement est ce indisociable ?

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Marsh Posté le 23-11-2006 à 23:33:15   

Reply

Marsh Posté le 23-11-2006 à 23:41:25    

Absolument pas.
C'est justement le propos de nombre d'affairistes littéraires qui se complaisent à dénigrer les romans et à fortiori les plus légers, prétextant que ce type d'ouvrage nuit à notre santé mentale ;  sans oublier de préciser que bien entendu, en lisant Proust (fort intéressant au demeurant, là n'est pas le propos) ou encore des oeuvres à l'obscurs écrivain, ils se prémunissent d'un tel lavage de cerveau. Pourtant, je considère que leur vision obtue de la littérature est la preuve flagrante que leur enfermement culturel est infiniment plus nuisible.


---------------
un instant monsieur ça-va-chier
Reply

Marsh Posté le 23-11-2006 à 23:46:55    

Oui je vois refuser categoriquement l'idee qu'un roman puisse apporter l"epanuissement car cela formate est en soit deja un manque de tolerance et une fermeture d'esprit assez ironique pour le type de propos qu'ils tiennent.

Reply

Marsh Posté le 24-11-2006 à 09:49:46    

donnez encore vos avis s'il vous plait.
Ca m'interesse vraiment.

Reply

Marsh Posté le 24-11-2006 à 09:52:38    


 
toi tu as un devoir a rendre lundi [:petrus75]

Reply

Marsh Posté le 24-11-2006 à 09:56:44    

>Punchnows : à mon sens, l'opposition littérature de divertissement / littérature sérieuse, profonde, à idées -ne tient pas.  
Le roman à thèse, le roman philosophique n'est qu'une toute petite fraction de la littérature.  
Je n'aime pas l'idée que la littérature "apporte" quelque chose... tu vois, ça semble la tirer du côté de la prestation de service. Certainement, ce n'est pas ce que tu voulais dire.  
Je dirais juste qu'un livre, ça pose une question, ça n'apporte pas de réponse ferme, de synthèse définitive sur l'Amour, le Bonheur, la Justice ou que sais-je...  
Même les Justes de Camus, qui semble pourtant appartenir à la littérature d'idée, pose une question : peut-on faire couler le sang au nom d'un idéal révolutionnaire ?  
Mais il ne s'agit pas d'asséner la réponse.


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
Reply

Marsh Posté le 24-11-2006 à 10:47:56    

floooop a écrit :

toi tu as un devoir a rendre lundi [:petrus75]


Non, tu crois ?  :lol:

Reply

Marsh Posté le 24-11-2006 à 10:54:27    

floooop a écrit :

toi tu as un devoir a rendre lundi [:petrus75]


ca fait bien lomgtemps que je ne suis plus etudiant ...
La curiosite et le partage d'idee est devenue totalement impossible ?
Quelle maturité ...

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 24-11-2006 à 10:54:35
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Marsh Posté le 24-11-2006 à 10:58:53    


 
Date de naissance :   04/08/1990
 
soit ta date de naissance est fausse, soit tu nous prends pour des cons...

Reply

Marsh Posté le 24-11-2006 à 11:02:42    

floooop a écrit :

Date de naissance :   04/08/1990
 
soit ta date de naissance est fausse, soit tu nous prends pour des cons...


 
Ma date de naissance est fausse ...  

Reply

Marsh Posté le 24-11-2006 à 11:33:12    


 
A propos d'un test de QI :

Citation :

En sélectionnant 1990 pour la date  de naissance. Peut être qu'il y a aussi un leger surclassement due a l'age .


 

Citation :

Hé bien j'en avais déjà passer il y a 8 mois ce qui m'a value une proposition pour une lycée a avignon .


 
Sur un topic ésotérique :
 

Citation :

au risque de faire de l'infantilisme du haut de mes 16 anees de vie


 
Merci d'arrêter de prendre les gens pour des cons, merci.
 
 

Reply

Marsh Posté le 24-11-2006 à 12:55:35    

Borabora a écrit :

A propos d'un test de QI :

Citation :

En sélectionnant 1990 pour la date  de naissance. Peut être qu'il y a aussi un leger surclassement due a l'age .


 

Citation :

Hé bien j'en avais déjà passer il y a 8 mois ce qui m'a value une proposition pour une lycée a avignon .


 
Sur un topic ésotérique :
 

Citation :

au risque de faire de l'infantilisme du haut de mes 16 anees de vie


 
Merci d'arrêter de prendre les gens pour des cons, merci.


 
C'est tous simplement le compte de mon petit neveu ...

Reply

Marsh Posté le 24-11-2006 à 13:22:38    

Bon, si Punchnows veut discuter littérature, allons-y hein. :) Moi je suis certain qu'il est sérieux et qu'il n'a pas de devoir à rendre.  
Elevons le débat. :o


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
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Marsh Posté le 24-11-2006 à 13:33:42    

Merci beaucoup Rahsaan.

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Marsh Posté le 24-11-2006 à 15:41:46    

>Punchnows : le mieux serait ptetre de citer qqes oeuvres, non ? Des livres que tu as lus, qui permettraient de voir mieux ce que tu veux dire. :)


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
Reply

Marsh Posté le 26-11-2006 à 01:43:09    

rahsaan a écrit :

>Punchnows : à mon sens, l'opposition littérature de divertissement / littérature sérieuse, profonde, à idées -ne tient pas.
Le roman à thèse, le roman philosophique n'est qu'une toute petite fraction de la littérature.
Je n'aime pas l'idée que la littérature "apporte" quelque chose... tu vois, ça semble la tirer du côté de la prestation de service. Certainement, ce n'est pas ce que tu voulais dire.
Je dirais juste qu'un livre, ça pose une question, ça n'apporte pas de réponse ferme, de synthèse définitive sur l'Amour, le Bonheur, la Justice ou que sais-je...
Même les Justes de Camus, qui semble pourtant appartenir à la littérature d'idée, pose une question : peut-on faire couler le sang au nom d'un idéal révolutionnaire ?
Mais il ne s'agit pas d'asséner la réponse.


Je ne connais pas de livres (de ceux qui sont ou que je considère comme de "grands", de beaux livres) qui ne tâtent des idées, n'en exposent, ne les flairent, ne tentent de les tester, de les accommoder; il n'y peut-être pas "réponses" à quelques grands problèmes métaphysiques (souvent d'ailleurs il y en a: Dostoïevsky ne mâche pas ses conclusions sur la misère de l'homme livré à lui-même, Kleist sur l'éperdue et vaine quête de l'absolu, Gombrowicz sur les turpitudes de la forme et de l'entropie, cela en vrac, la liste serait trop longue), mais il y a pratiquement toujours aménagement d'une aire d'évolution pour la pensée, et exposition d'une "vision du monde".
Et si, il y en a qui assènent leurs réponses, à tout le moins leurs impressions, leurs intuitions, et pas des moindres.
Ceux que j'ai cités, mais aussi Flaubert, et jusqu'à Raymond Roussel, par exemple, qui non seulement l'assène, mais en fait même la matière de ses livres, remâche sa réponse en texture de rouages de machineries de monomaniaque (mince...).
Plus, même: les génies ne font qu'asséner, ils nous violent avec leur monde, leurs conclusions, leur sensibilité, ils sont tout sauf des génies de l'air, c'est obscène à la fin, ce sans-gêne.
Quoi de plus asséné que la mise en forme de soi, avec tout ce que ça comporte?

Message cité 1 fois
Message édité par Lampedusa le 26-11-2006 à 07:37:27
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Marsh Posté le 26-11-2006 à 03:12:29    

Lampedusa a écrit :

Je ne connais pas de livres (de ceux qui sont ou que je considère comme de "grands", de beaux livres) qui ne tâtent des idées, n'en exposent, ne les flairent, ne tentent de les tester, de les accommoder; il n'y peut-être pas "réponses" à quelques grands problèmes métaphysiques (souvent d'ailleurs il y en a: Dostoïevsky ne mâche pas ses conclusions sur la misère de l'homme livré à lui-même, Kleist sur l'éperdue et vaine quête de l'absolu, Gombrowicz sur les turpitudes de la forme et de l'entropie, cela en vrac, la liste serait trop longue), mais il y a pratiquement toujours aménagement d'une aire d'évolution pour la pensée, et exposition d'une "vision du monde".
Et si, il y en a qui assènent leur réponses, à tout le moins leur impressions, leur intuitions, et pas des moindres.
Ceux que j'ai cités, mais aussi Flaubert, et jusqu'à Raymond Roussel, par exemple, qui non seulement l'assène, mais en fait même la matière de ses livres, remâche sa réponse en texture de rouages de machineries de monomaniaque (mince...).
Plus, même: les génies ne font qu'asséner, ils nous violent avec leur monde, leurs conclusions, leur sensibilité, ils sont tout sauf des génies de l'air, c'est obscène à la fin, ce sans-gêne.
Quoi de plus asséné que la mise en forme de soi, avec tout ce que ça comporte?


+1. Et cela inclut Céline, qui a toujours prêché en interview le contraire de ce qu'il pratiquait dans son travail d'écrivain.
 
D'ailleurs, même les "petits" livres, et même les plus misérables romans de gare ou harlequinades expriment des idées. A la mesure de leurs ambitions, mais des idées tout de même. Le roman est une représentation du monde, il procède d'idées. Si l'on veut ne travailler que sur les émotions, il faut passer à la poésie ou la musique.

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Marsh Posté le    

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