Marketing et cinéma - Cinéma - Discussions
Marsh Posté le 20-08-2004 à 15:02:53
Moi, je crois que le cinéma s'est trop banalisé. Pour moi, aller au ciné est une fête, et je ne suis plus le consommateur de films que j'étais il y a encore quelques années. Je sélectionne assez rigoureusement les films que je vais voir en tachant justement de ne pas trop en faire.
On devient blasé davant tant d'offre. C'est aussi un facteur qui fait qu'on apprécie ou pas un film.
Ensuite, il faut aussi une volonté du spectateur de se tenir à l'écart de la promo. Rien n'oblige les gens à aller voir les BA sur le net, à regarder les émissions TV de promo etc.... D'ailleurs en général, je ne lis jamais la critique d'un film avant de l'avoir vu. Bref, avant de se plaindre contre un système, je crois qu'il serait mieux que chacun adopte une attitude plus respectueuse du cinéma et cesse de voir ça comme un divertissement comme un autre.
Encore une fois une sortie ciné, selon moi, doit être exceptionnelle, festive et surtout pas banale et habituelle.
Marsh Posté le 20-08-2004 à 15:06:08
Avalon de Oshii a été mal vendu, j'imagine la tête de certains à la sortie du ciné.
Personnellement, je prends le film comme il vient même si la BA est à coté de la plaque... je trouve dommage d'utiliser une mauvaise BA comme critère pour critiquer un film.
Marsh Posté le 20-08-2004 à 15:13:13
Atomik Circus est un parfait exemple de ce que tu dénonces, et j'appuie dans ton sens sur celui là
Marsh Posté le 20-08-2004 à 15:14:09
Exemple bien senti aussi : Hors d'atteinte, avec Clooney, vendu comme un série B action de l'été, ce qu'il n'est pas du tout.
Prodigy
Marsh Posté le 20-08-2004 à 15:19:28
Le créateur a été mal distribué, d'après Dupontel, et je me rend compte que seul un petit nombre connait ce film génial.
equilibrium annoncé comme un matrix-like qui en fait etait amha plus un gattaca-like.
[Mylife]2 films que je viens d'acheter en DVD [/Mylife]
Marsh Posté le 21-08-2004 à 13:03:23
moi j'espère aussi qu'un jour on ne sache rien du film, à peine le genre, comme ça rebondissements sur rebondissements vu qu'on ne sait rien ça peut etre sympa
Marsh Posté le 21-08-2004 à 13:11:11
mini-mousaille a écrit : ça n interesse personne |
c'est pas que ça n'interesse personne mais moi qui me suis tapé quatre ans de fac de ciné dont deux avec une matière qui traitait de l'économie du cinéma, du marketing et tout qui y affère je puis dire que tu es a coté de la plaque. D'une bonne dizaine de milliers de kilomètres.
why?
le cinéma est un des rares produits qui vende quelque chose qui ne soit pas "demandé". donc il faut faire naitre chez le spectateur potentiel l'envie, cette demande. de là donc le marketing, une sorte de propagande commerciale avec des outils parfois mensongers comme tu le dis. si j'avais mes cours de ciné sous les yeux je les aurais recopiés. mais ton film avec une affiche blanche fera un bide. Quel interet? pas vendable. le problème économique de la survie du cinéma ( faire des films d'auteurs peu vendable? faire des blockbluster anémique qui seront remboursé en deux jours d'exploitation?).
ce débat agite le landernau du cinéma depuis 1895, dans l'après midi.
Marsh Posté le 21-08-2004 à 13:16:21
Autre problème surtout pour le cinéma français: la place prépondérante des chaines de tv qui achètent un film sur un scénario ou les noms du casting et pensent à la diffusion du film sur leur réseau que dans une salle de ciné qui pour eux est secondaire. l'exemple le plus frappant c'est "atomik circus" qui fut acheté par TF1 sur les noms de Paradis et Benoit P. et la lecture baclé du scénario ( première et dernière page alors qu'ils avaient reçu le scénar entier). ensuite TF1 voyant réellement quel style de film s'était, se sentant fourvoyé a ruiner la sortie du film - ce sont eux qui ont fait passer le film pour une comédie.
autre exmple: Balasko avait un scénario: refusé par la totalité des chaines de TV, elle a du en faire un livre. Aux USA, ce problème ne se posent pas, puisque les studios restent assez indépendant des chaines de TV. En France un film doit etre formaté pour passer à une heure de grande écoute. donc on évitera les éffets de styles - les cinéastes qui signent leur mise en scènes en France on peut les compter sur une seule main.
Marsh Posté le 21-08-2004 à 13:21:11
sinon pour ceux qui en ont marre des bandes annonces qui aujourd'hui RACONTENT le film, faites comme moi. ne les regardez plus avant de voir le film. j'ai fais l'expérience avec Spiderman2, le seigneur des anneaux, hellboy, le village, i robot, riddick etc etc etc désormais, j'évite de voir la BA d'un film qui va m'interesser parce que les BA sont tellement orienté qu'elle oriente votre idée sur le film a tel point que lorsque vous regardez le film ça n'a rien a voir. donc maintenant je zappe et j'ai repris plaisir a a etre surpris devant mon écran et a en prendre plein les yeux. Exemple: la fameuse scène de combat sur le toit du métro dans Spidey2: elle était très dévoilé dans la BA que j'ai vu après..on y voit quasiment tout.
Autre exemple: la Ba de Big Fish de Burton m'a ruiné le film: on y voit toute la scène finale d'où baisse totale de l'interet du film proche de zéro.
Marsh Posté le 21-08-2004 à 13:47:53
j'essaie aussi d'en voir le moins possible sur un film avant d'aller le voir, juste quelques avis (par exemple sur ce forum). en ce qui concerne les BA, étant donné que j'arrive au début de la séance et non du film, je suis obligé de les subir...
D'ailleurs celle du denier samourai m'avait pas donné envie de le voir et au final j'ai beaucoup aimé.
Marsh Posté le 21-08-2004 à 13:50:55
DeathMask a écrit : j'essaie aussi d'en voir le moins possible sur un film avant d'aller le voir, juste quelques avis (par exemple sur ce forum). en ce qui concerne les BA, étant donné que j'arrive au début de la séance et non du film, je suis obligé de les subir... |
ben moi je me bouches les yeux et me caches les oreilles. les gens me regardent d'un drole d'air mais tant pis.
Marsh Posté le 21-08-2004 à 13:55:57
D'un autre coté, les auteurs/réalisateurs sont obligés de faire des concessions pour voir leurs oeuvres diffusées.
C'est devenu une telle industrie que la rentablilité est devenu primordiale, l'art passant après.
Quid des petits films dont le public sera très restreint??
Quelles sont les alternatives qui leur permettront de toucher un plus large public??
Internet?? oui, mais il faut également communiquer sur le site ou il sera diffusé.
Le bouche a oreille?? plutot aléatoire.
Les festivals? seuls les vainqueurs auront peut etre une carrière plus honorable.
Le dvd est également un atout majeur pour les films qui n'auront pas trouvé leur public (Donnie Darko, Atomik Circus).
Et comme le dit Meriadeck, ce débat dure depuis un pti bout de temps
Marsh Posté le 21-08-2004 à 13:59:35
DeathMask a écrit : D'un autre coté, les auteurs/réalisateurs sont obligés de faire des concessions pour voir leurs oeuvres diffusées. |
le public est très versatile. Ainsi personne n'avait prévu le carton d'Amélie Poulain, aucun studio ne voulait investir dedans et Jeunet avait du coproduire le film avec Allemagne où toutes les scènes d'interieur en studio ont été tourné. De même "les Choristes" a surpris beaucoup de monde.
a coté de ça vous avez encore les énigmes: l'échec de Batman a sa sortie en France malgré le battage médiatique et le succès mondial; le film a très mal marché en France.
Marsh Posté le 21-08-2004 à 16:06:33
meriadeck a écrit : c'est pas que ça n'interesse personne mais moi qui me suis tapé quatre ans de fac de ciné dont deux avec une matière qui traitait de l'économie du cinéma, du marketing et tout qui y affère je puis dire que tu es a coté de la plaque. D'une bonne dizaine de milliers de kilomètres. |
euh...pour moi, tout les produits culturels sont des produits qui ne sont pas "demandés"...ça vaut aussi bien pour la musique, que la lecture, etc. tout les loisirs finalement. et justement, une affiche blanche, ça peut devenir tres marketing...ou comment ne rien dévoiler peut susciter l'envie et lé désir...mais bon, ça resterait marginal! Ce que je dénonce, ce sont les producteurs qui n'assument pas leurs prises de risques. ils sabottent leurs propres produits, c fou! Atomik Circus, vendu convenablement aurait fait un bien meilleur résultat!
Marsh Posté le 21-08-2004 à 16:10:10
meriadeck a écrit : Autre problème surtout pour le cinéma français: la place prépondérante des chaines de tv qui achètent un film sur un scénario ou les noms du casting et pensent à la diffusion du film sur leur réseau que dans une salle de ciné qui pour eux est secondaire. l'exemple le plus frappant c'est "atomik circus" qui fut acheté par TF1 sur les noms de Paradis et Benoit P. et la lecture baclé du scénario ( première et dernière page alors qu'ils avaient reçu le scénar entier). ensuite TF1 voyant réellement quel style de film s'était, se sentant fourvoyé a ruiner la sortie du film - ce sont eux qui ont fait passer le film pour une comédie. |
Oui , c est un systeme que toute la profession dénonce mais qui ne fait rien pour faire évoluer les choses...C'est pour ça qu'il faut, en France, parvenir à une politique de "Major" à l'Américaine. Luc Besson, en créant EuropaCorp, est beaucoup plus indépendant des chaines que si il se contenterait d etre un simple producteur.
Marsh Posté le 19-08-2004 à 11:34:53
Le Cinéma est une grosse industrie, là, je n'apprends rien à personne...Mais une chose qui a bien changé depuis 4/5 ans, c'est le marketing, c'est-à-dire l'ensemble des moyens donnés pour promouvoir le film. Nous savons que les distributeurs misent tout dorénavant sur la première semaine (faire le plus d'entrées le premier week-end d'exploitation avant que le bouche-à-oreille ne fasse son effet) : il n'y a qu'à voir les chutes en deuxième semaine de la plupart des films (et même les "bons" ), -50%, -60% et + !
Avec l'apparition d'Internet, les B.-A. sont disponibles partout, les teaser se sont multipliés, les making-of, les interviews, les affiches aussi, etc. Sans omettre l'influence des forums de discussions spécialisés. Bref, le potentiel spectateur est submergé d'informations sur le film avant de s'être rendu dans la salle qui le projette. Son attente est faussée evidement car, la plupart du temps, et pour la raison que nous avons cité au-dessus, le film est vendue a une plus large cible que son réel potentiel.
3 exemples récents :
The Village est un film d'amour et même politique. Il a été vendu comme un film a suspense. Les réactions du spectateur à la sortie sont plus que mitigées.
Blueberry est un film "spirituel". Il a été vendu comme un western d'action. Les spectateurs se sont sentis dupés.
Atomik Circus est une pure série B troma. Il a été vendu comme une comédie de Francis Veber (Le Placard, etc.) La grand-mère qui a apprécié Podium y perd son latin !
Ces 3 films, je pense, sont bons, danss leur "genre" respectifs...La majorité des spectateurs, à chaud, n'ont pas apprécié ses films car leurs attentes (suscitées par l'information dans les médias) n'étaient pas en adéquation avec le réel potentiel du film. La réaction du spectateur est légitime! Que dirions-nous d'une tomate vendue comme une poire ?
Je suis pessimiste car cela risque d'arriver de + en + souvent : des films "différents" vendus comme des films génériques. Pourquoi les producteurs n'assument-ils pas leurs oeuvres ? Pourquoi le réalisateur ne peut-il pas intervenir dans le processus marketing ? Pourquoi donner tant d'informations aux téléspectateurs ?
Je me rappelle de la sortie du Cinquième Elément en 1997. Nous connaissons tous le gout du secret qu'entretient notre Luc national. Seule une bande-annonce était diffusée, pas de teasing, pas de making-of, très peu d'interviews, etc. Le 17 Mai 1997, le spectateur était vierge de toutes informations (désinformations). Faut dire qu'Internet n'en était qu'à ses balbutiements...Alors imaginez le maintenant sortir en septembre 2004...je vous laisse réfléchir.
Je rêve d'une sortie où même l'affiche serait blanche, juste le titre en caractères noires. Un titre, un film. Le spectateur, vierge, entre dans la salle et est surpris. On accueille le film tel qu'il doit être reçu et on peut le critiquer à sa juste valeur.
Heureusement, tout n'est pas sombre. Le dvd donnera à un second souffle à toutes ces oeuvres "mal vendues". Le spectateur aura mis toutes ses attentes de côté. La jaquette annoncera clairement le propos du film. La désinformation aura laissé sa place à l'information. Mais pour moi, cela semble déjà trop tard. Je fais parti de ceux qui pensent qu'un film est une expérience cinématographique et que le meilleur endroit pour en jouir reste la salle de cinéma...
>pour participer a ce post, citez des oeuvres qui, selon vous, ont été très mal "vendues". Où clairement, vous vous êtes senti dupé. Des oeuvres qui ne méritaient pas un tel sort en salle. Avez-vous revu votre jugement/critique à la deuxième vison ?
Message édité par mini-mousaille le 20-08-2004 à 23:07:02