L'amour est-il vital ? - Société - Discussions
Marsh Posté le 23-09-2003 à 20:12:52
Infi888 a écrit : En fait, petite question en deux temps : |
1/ Non. (Cf. Syndrôme d'hospitalisme)
2/ Plutôt difficile à envisager, mais ca doit être vivable pour certains.
Rien qu'en se basant sur le point 1, on note que un être humain a besoin d'être aimé.
Concernant le problème du passage à l'acte, il n'y a pas de miracles, nous avons tous des besoins et désirs. Nous pouvons faire face à une carence pour l'un ou l'autre de ces besoins, mais il faut bien imaginer que ce n'est pas, ou très difficilement tenable à long terme.
Est-ce qu'un individu va péter un plomb comme tu dis parce de par ses carences affectives ? C'est possible.
tout dépends de la personnalité de l'individu, de sa situation, (peut être a-t-il trouvé et se contente d'un substitut comme les animaux de compagnie ?)
Marsh Posté le 23-09-2003 à 20:14:37
MiniPinguin a écrit : |
Je suis assez interessé par le premier point que tu soulignes. Tu peux m'en dire plus ? Je crois qu'une etude avait ete faite sur le sujet avec des nourrissons ?!
Marsh Posté le 23-09-2003 à 20:22:54
Infi888 a écrit : |
C'est exact.
Pour info, c'est R. Spitz qui a effectué ces travaux.
Il a donné le nom d'hospitalisme aux groupes d'affections psychiques et somatiques graves qui pouvaient survenir aux enfants de moins de 18 mois en intitution hospitalière.
Ceux-ci recevaient des soins de manière anonyme et étaient totalement séparés de leur mère.
L'absence de leur mère et donc l'absence de relation affective entrainant un retard du développement corporel, retard du langage,... voire la mort. En gros, l'absence de lien affectif empêche l'enfant de se développer, et on obtient des petits légumes.
Les conséquences sont pour la plupart irréversibles.
Il y a un autre phénomène, moins grave, causé par une absence partielle de la mère, c'est la dépression anaclitique.
EDIT : Ces observations permettent donc de se rendre compte à quel point il est important que nous humains recevions l'attention et l'amour de nos proches. Et que cela est absolument nécessaire à notre développement
Car même si on dispose des structures biologiques qui font de nous un humain, il est nécessaire "d'insuffler et de réveiller cette humanité" en nous grâce aux liens affectifs.
Marsh Posté le 23-09-2003 à 20:24:59
Oui, sur le point 1°/ on peut répondre sans hésiter par la négative. L'enfant dépérirait rapidement sans attention autre que machinale pour lui.
Pour le point 2°/, c'est plus délicat, mais disons qu'il existe des gens misanthropes. Maintenant, la solitude conduit facilement au malheur, c'est à dire que personne, aucune société, n'est là pour te soutenir en cas de coup dur etc.
De plus, comme nous le disait mon prof de philo Jean-Luc Marion, personne ne peut dire qu'il n'a jamais été aimé, sans quoi il ne serait plus là pour le dire.
Marsh Posté le 24-09-2003 à 06:38:42
Prétendre que l'amour est " vital ", c'est oublier un peu vite que l?amour est aussi appel des profondeurs de l?être, désir inconscient de retour à cet état fusionnel autrefois vécu dans le ventre maternel. Nostalgie de ce monde protecteur et englobant, regret de ce paradis perdu : comment effacer la mutilation première qui nous a fait naître ? Par un mouvement naturel, l?amour ne peut se réaliser qu?au prix de l?abdication de notre intégrité et identité ; on se perd dans l?amour. Voilà sans doute pourquoi le risque, parfois même l?horreur, entrent en ligne de compte et jouent, dans l?attraction érotique, un rôle de stimulant. Comme l?avait remarqué G. Bataille " ce que nous voulons est ce qui épuise nos forces et ressources et qui met, s?il le faut, notre vie en danger " (Oeuvres complètes, t. VIII, p. 89, Gallimard). La volupté de l?amour proviendrait du sentiment de fusion totale, de perte de soi. En ce sens, si l?amour c?est Eros, il y a aussi Thanatos (instinct de mort) et leur alliance a été souvent soulignée par le père de la psychanalyse. Freud (cf., Essai de psychanalyse) a, notamment, défini l?instinct comme un " besoin de rétablissement d?un état antérieur ". Régressif par nature, l?instinct de mort oeuvre à replonger le vivant dans le repos du monde inorganique, à rétablir un état de conscience abolie. L?amour est fusion des corps selon un instinct très fort qui assure l?immortalité de la substance vivante, par l?enfant engendré, mais en même temps, sur le plan bio-psychique, l?amour est " petite mort ", tendance au retour, à un état antérieur sans conscience. L?amour, surtout dans l?exubérante passion, met notre humanité en péril. La perte totale de l?individualité qualifie la mort et l?amour en est un avant-goût. " Petite mort ", l?amour est fusion dans l?autre qui préfigure la fusion définitive dans la nature.
Marsh Posté le 24-09-2003 à 07:18:12
Infi888 a écrit : |
la frustration est evidente , le manque d amour ou l impossibiliter de le recevoir est aussi certainement une constante...
c est un suicide a l envers ,on tue les autres au lieu de mettre fin a ces jours ..
Marsh Posté le 24-09-2003 à 07:18:19
Mais si l'on part du principe l'enfant n'a jamais vraiment connu ses parents, ou plutôt, qu'il n'a jamais été sensibilisé à la notion de filiation, et étant donné que son cerveau est vierge de toute structure prédéfinie, il serait possible qu'il grandisse sans amour, tel une machine, non ?
Marsh Posté le 24-09-2003 à 07:32:06
a moins qu il grandisse tout seul entre 4 murs avec juste une trappe pour lui donner a manger et un trou pour caguer
jamais il ne grandira comme une machine mais comme un animal , l education se fait en grande parti par mimetiste ,seul entre 4 murs avec des tuyaud dans la bouche pour le nourrir ,le resultat ne sera pas fameux
Marsh Posté le 24-09-2003 à 07:38:35
Kryten a écrit : Mais si l'on part du principe l'enfant n'a jamais vraiment connu ses parents, ou plutôt, qu'il n'a jamais été sensibilisé à la notion de filiation, et étant donné que son cerveau est vierge de toute structure prédéfinie, il serait possible qu'il grandisse sans amour, tel une machine, non ? |
Notre cerveau n'est pas une disquette, il n'est pas vierge à la naissance; et quand on voit les études sur le développement de l'enfant (anciennes ou plus récentes) il est très clair, que le rapport affectif joue une importance déterminante dans les premières années.
Marsh Posté le 24-09-2003 à 07:41:04
Dans un silence complet de la part des intervenants de son milieu (des infirmier/ères comme ceux du "Centre" ["Le Caméléon" inside ]), et avec des réprimandes tout autant silencieuses, l'enfant pourrait peut-être "lire" le comportement à adopter sur ceux qu'il serait amené à cotoyer. (m'enfin j'extrapole un peu trop, et je ne tiens pas asez compte du caractère versatile et hétéroclite de l'Homme )
Marsh Posté le 24-09-2003 à 07:45:35
nicool a écrit : |
Et si la mère était le moins mobile possible, et vivait emmurée dans un silence durant et après la conception ...
-> Dans mon raisonnement, je pars du principe que l'enfant n'a aucune notion de l'origine et qu'il a toujours vécu dans un monde stérile, aseptisé.
Marsh Posté le 24-09-2003 à 08:03:53
Infi888 a écrit : En fait, petite question en deux temps : |
heureusement, non
Marsh Posté le 24-09-2003 à 08:11:08
Kryten a écrit : des trucs |
Relis mes posts sur l'hospitalisme. Tu verras que la relation affective est primordiale.
Marsh Posté le 24-09-2003 à 12:42:42
MiniPinguin a écrit : |
Il est insinué dans celui-ci que l'enfant a déjà la notion d'amour maternel, qu'il a déjà eu des liens forts avec sa mère avant son arrivée à l'hôpital.
Mais s'il n'avait pas eu de contact, et surtout pas le sentiment d'appartenir à quelqu'un , de compter pour quelqu'un ... ?
Marsh Posté le 24-09-2003 à 16:16:10
Kryten a écrit : |
Non non, ce sont des enfants nés en institution hospitalière qui n'ont jamais connu leur mère et qui n'ont jamais été pris dans une relation affective.
Marsh Posté le 24-09-2003 à 19:24:59
MiniPinguin a écrit : |
Marsh Posté le 24-09-2003 à 19:31:38
Intéréssant ce topic,il est clair que moi Guitou je ne pourrais vivre sans etre aimé et admiré ! j'ai un besoin d'attention qui va au dela de l entendement ,il faudra que la poulaille qui aura la chance de vivre avec moi m'aime plus que moi je ne l'aimerais sinon je risquerais de devoir la tromper !
Guitou cocufeur
Marsh Posté le 24-09-2003 à 21:14:41
guitou a écrit : Intéréssant ce topic,il est clair que moi Guitou je ne pourrais vivre sans etre aimé et admiré ! j'ai un besoin d'attention qui va au dela de l entendement ,il faudra que la poulaille qui aura la chance de vivre avec moi m'aime plus que moi je ne l'aimerais sinon je risquerais de devoir la tromper ! |
Bah tant que t'as pas la tête de ton avatar t'as encore des chances de trouver l'amour
Marsh Posté le 25-09-2003 à 09:19:43
Guyzang a écrit : |
Guitou super lucide!
Marsh Posté le 01-10-2003 à 07:20:28
edmond le cochon a écrit : a moins qu il grandisse tout seul entre 4 murs avec juste une trappe pour lui donner a manger et un trou pour caguer |
je pense que dans ce cas il grandirait jusqu a un certain age ou il aura la conscience de se suicider
Marsh Posté le 01-10-2003 à 07:27:55
les curés sont senser ne jamais connaitre le sentiments amoureux , bah jsais pas comment il font parcque perso jtiendrais pas 1 mois
Marsh Posté le 01-10-2003 à 18:25:52
AuditNetwork a écrit : les curés sont senser ne jamais connaitre le sentiments amoureux , bah jsais pas comment il font parcque perso jtiendrais pas 1 mois |
la paix de l'ame (ataraxie) c'est bien aussi
Marsh Posté le 01-10-2003 à 21:18:39
AuditNetwork a écrit : les curés sont senser ne jamais connaitre le sentiments amoureux , bah jsais pas comment il font parcque perso jtiendrais pas 1 mois |
Tu n'as pas la foi
Marsh Posté le 23-09-2003 à 20:02:58
En fait, petite question en deux temps :
1 - Un enfant est il capable de s'épanouir correctement si ses parents ne font que subvenir a ses besoin vitaux et purement physique dans une froideur la plus clinique possible ?
2 - Un adulte qui n'aurait pas l'impression d'être aimé ou apprécié, pourrait il vivre correctement ou est il destiné à plus ou moins long terme à la folie.
Tout ceci est assez compliqué finalement. L'amour est il ou n'est il pas un composant vital à l'être humain ? Et sous quelle forme ? Imaginons, qu'il y ait l'affection familiale, la reconnaissance de ses contemporains, et l'amour d'une personne. Peut on vivre avec 1 seul de ces éléments ou les faut il tous ?
Je pensais à ces gens qui petent un plomb et font un carnage dans un lieu publique. Ils sont souvent caractérisés par leur calme, leur gentillesse et le fait qu'ils soient généralement seul ou ecrasé dans le cocon familial. En bref, ces gens, ne petent ils pas un plomb parcequ'ils n'ont pas obtenus ce qu'ils espéraient des autres (reconnaissance ? Affection ? Amour ?) ? Je ne dis pas que c'est la raison, mais peut être une composante de l'explication.
Message édité par Infi888 le 23-09-2003 à 20:03:14