Pour ou contre des salles de consommation de drogue ? - Société - Discussions
Marsh Posté le 12-08-2010 à 10:02:55
Pour.
A défaut de pouvoir lutter contre le phénomène de consommation de drogues, autant limiter les risques de transmission de maladies. Et puis on trouvera moins de seringues par terre
Marsh Posté le 12-08-2010 à 10:04:13
Même débat que pour les maisons closes.
Marsh Posté le 12-08-2010 à 10:05:51
Et surtout, surtout, un nombre très important de patient basculent vers un traitement de substitution (méthadone/subutex) après un certain temps à fréquenter ces lieux. Il y a plusieurs études, de mémoire c'est plus de 85% après 12 mois.
Il y a des preuves très fortes de l'utilité de ces dispositifs qui permettent de ne pas abandonner les patients qui sont dans un processus addictifs ne leur permettant de ne pas encore prendre un traitement de substitution (le but final).
Marsh Posté le 12-08-2010 à 10:06:22
Grenouille Bleue a écrit : Même débat que pour les maisons closes. |
Les addictions sont une maladie, la prostitution pas vraiment en tout cas
Marsh Posté le 12-08-2010 à 10:07:54
fatah a écrit : Pour. |
+1
Marsh Posté le 12-08-2010 à 10:09:28
ReplyMarsh Posté le 12-08-2010 à 12:07:35
Il y a déjà des salles similaires en france depuis quelques années. Simplement elles ne sont pas gérées par l'Etat mais par des associations.
Il y a par exemple le groupe SOS qui proposent des prestations dites de "sleep in". Par exemple, pour Paris : http://www.groupe-sos.org/structures/56/Sleep_In_Paris
Ils ont aussi des centres plus médicalisés, des centres de soins, ils proposent des hébergements plus ou moins long, ils ont des structures de réinsertion etc : http://www.groupe-sos.org/structur [...] ciation/di
Bref, rien de très nouveau dans ce débat.
Marsh Posté le 12-08-2010 à 12:27:05
La consommation n'est pas médicalement autorisé dans ces centres, même si en pratique... Et ils ne sont absolument pas équipés pour gérés un problème d'overdose etc...
Je connais bien le problème, c'est mon taf...
mybad: erreur de lien
Marsh Posté le 12-08-2010 à 12:29:24
Donc si j'ai bien compris on met les drogués dans une salle pour qu'ils se droguent et foutent la paix aux gens (et en plus on ne les voient plus).
Marsh Posté le 12-08-2010 à 12:30:08
ReplyMarsh Posté le 12-08-2010 à 12:30:49
jeunejedi a écrit : |
Citation : Concrètement, il s'agit de locaux où les usagers de drogue peuvent consommer dans de bonnes conditions d'hygiène, tout en préservant la tranquillité et la sécurité des habitants du quartier d'implantation. |
C'est clair net et précis.
Marsh Posté le 12-08-2010 à 12:38:27
Du discours de journaleux...
Ces lieux sont destinés à des malades qui sont actuellement exclu du sytème de soins faute de pouvoir recevoir des patients en phase de toxicomanie IV active...C'est à dire non pret à rentrer dans un programme de substitution (ou ils pourront alors aller dans un CSAPA)
Au final, ces lieux permettent de raccrocher ces malades aux médecins, aux travailleurs sociaux, previennent les infections et overdosent et conduisent naturellement ces patients vers la substitution...
En résumé une mesure efficace qui diminue les contaminations sida, hépatite, les mortalités par overdose, qui permettent à des patients marginaux de bénéficier d'assistance sociale pour leur CMU etc, et qui permettent de bénéficier à moyen terme d'un substitution donc une réinsertion dans la société. Pas completement un lieu pour préserver la tranquilité donc.
Marsh Posté le 12-08-2010 à 20:57:47
jeunejedi a écrit : Du discours de journaleux... |
Niveau tranquilité je pense que ça a au contraire l'effet inverse (toutes proportions gardées bien sûr), ces lieux sont rares donc ils vont attirer des consommateurs qui ne sont pas toujours du coin et des dealers avec. S'il y avait plus de centre de ce type il n'y aurait pas une concentration pareille.
Marsh Posté le 12-08-2010 à 23:57:35
Et pourquoi pas leur donner de la drogue directement, genre de l'héroine ???
Ah ben ouais, en fait, ça se fait aussi.
http://www.lemonde.fr/europe/artic [...] _3214.html
Citation : Les traitements de prescription d'héroïne pourront également se poursuivre. Réservés aux toxicomanes ayant échoué plusieurs fois dans les thérapies de sevrage classique de type méthadone, ils étaient, jusqu'ici, réglementés par des arrêtés fédéraux. En juillet 2008, 1 319 personnes, sur 26 000 qui suivaient des traitements, en bénéficiaient, strictement encadrées par les vingt-trois centres ambulatoires, dont deux se trouvent en prison. Sept jours sur sept et au moins deux fois par jour, ces "patients" doivent s'y présenter pour recevoir leur dose et se l'injecter sous surveillance. "Cela peut choquer, mais le but principal est d'aider les héroïnomanes les plus dépendants à se sentir bien. Suffisamment bien pour qu'ils envisagent de se réinsérer socialement et éventuellement de se passer de drogue", explique Jacques de Haller, président de la Fédération des médecins suisses. "Ces dernières années, les résultats ont été spectaculaires", ajoute-t-il. |
Citation : Entre 1991 et 2007, le nombre de morts par overdose est passé de 400 à 152, les infections par le virus du sida ont diminué de 60 % et la criminalité liée aux stupéfiants (vols et délits graves) a en moyenne reculé de 75 %. Selon les études menées, de nombreux toxicomanes ont pu éviter la clochardisation et la délinquance, et ils ont même pu reprendre un début d'activité. Certains ont entamé d'autres thérapies. |
http://www.lefigaro.fr/sante/2008/ [...] uisse-.php
Citation : Le coût de ce programme est évalué à 26 millions de francs suisses (17 millions d'euros) par an. «Un franc investi dans ces mesures en rapporte 4 à 7, d'un point de vue socio-sanitaire et 10 si on prend le coût lié à la criminalité. C'est une politique qui ramène désormais de l'argent», estime le responsable du GREA. |
Marsh Posté le 13-08-2010 à 14:39:33
Rasthor a écrit : Et pourquoi pas leur donner de la drogue directement, genre de l'héroine ??? |
Ben ouai et c'est efficace de donner de la drogue à des gens accros pour qu'ils puissent à moyen terme en sortir, parce qu'on les sort de leur milieu marginal, qu'ils peuvent discuter avec un médecin régulièrement et qu'ils ne sont plus obligés de braquer la pharmacie du coin ou la vieille au DAB. Donc la société y gagne (moins de délinquance), les drogués y gagnent (moins de précarité et très souvent, tentative d'en sortir, de se réinsérer etc...)... Tout le monde y gagne (y compris nous parce qu'au final, c'est moins cher la prévention que la répression).
Marsh Posté le 13-08-2010 à 14:41:39
Deouss a écrit : |
Lol, non, les dealers, ils vont pas fréquenter ce genre d'endroit, d'autant que ce genre d'endroit permet d'être renseigné sur les modalités pour arrêter.
Ces "lieux" sont là justement pour couper les drogués du monde marginal dans lequel ils vivent et dont les dealers profitent.
Marsh Posté le 13-08-2010 à 14:42:53
Les études canadiennes sur les salles de Vancouver montrent effectivement que le voisinage ne se modifie pas.
Marsh Posté le 13-08-2010 à 14:44:15
Pour à 100 %, je n'y vois que des avantages.
et j'irais même plus loin : leur fournir la drogue pour court-circuiter tout ce commerce parallèle et les merdes qu'il fait vivre
Marsh Posté le 14-08-2010 à 17:19:58
pour . le simple fait de donner aux toxicomanes le choix peut les aider à rehausser l'image qu'ils ont d'eux-même . quand au sida la toxicomanie est un des principal facteur de contamination . je crois que le non du gouvernement est plus lié à un problème juridique , c'est un peu comme cette femme qui a tué ses 8 huit nouveaux-nés ou l'euthanasie , c'est pas tellement que c'est mal , mais si on dit oui ensuite la limite entre le comportement toléré et le délit sera trop difficile à établir . Tout ce que je peux je peux dire c'est que Salomon ne se posait pas tant de questions , peut-être que les jugements de justice devraient systèmatiquement être rendu par les/des citoyens ??
Marsh Posté le 14-08-2010 à 17:25:57
jeunejedi a écrit : Et surtout, surtout, un nombre très important de patient basculent vers un traitement de substitution (méthadone/subutex) après un certain temps à fréquenter ces lieux. Il y a plusieurs études, de mémoire c'est plus de 85% après 12 mois. |
C'est le genre d'info qu'il faudrait entendre / lire un peu partout , j'ai pas l'impression que ca soit le cas !
Sinon je vote pour .
Marsh Posté le 14-08-2010 à 17:35:26
jeunejedi a écrit : |
L'addiction au sex est réel.
Marsh Posté le 14-08-2010 à 17:38:40
pouletophage a écrit : |
Je l'ai dit à un JT en tout cas
Gazette a écrit : |
Oui. Mais c'est pas le sujet
Marsh Posté le 14-08-2010 à 18:06:54
Grenouille Bleue a écrit : Même débat que pour les maisons closes. |
mixmax a écrit : C'est dommage, ça aurait facilité leur arrestation.... |
L'arrestation des salles de consommation de drogue ?
Marsh Posté le 14-08-2010 à 18:16:07
Pour, si on peut eviter que des momes marchent sur des seringues dans des parcs.
Marsh Posté le 14-08-2010 à 20:06:23
-id- a écrit : Pour à 100 %, je n'y vois que des avantages. |
+1 pour tout.
(Je ne consomme pas)
Avoir dit non, c'est le moyen le plus sûr de laisser ces personnes dans leur détresse.
Marsh Posté le 14-08-2010 à 20:29:23
je reste quand même septique.
le junky qui vient d'avoir sa dose, il a qu'une envie, c'est de se faire un fix rapidos dans un petit coin tranquille et pas d'aller chercher un centre de shoot
Puis faut avoir le courage d'y aller. Quand t'es accroc aux drogues dures, t'en est pas vraiment fier...
Marsh Posté le 14-08-2010 à 21:15:14
les salles de consommations existe depuis longtemps : on appelle ça des bars, des bistrots, des boîtes etc.
bizarrement je suis sûr que sacrotte, hortefeux etc. ne feront rien contre ces lieux de dépravation sociale.
Marsh Posté le 15-08-2010 à 15:08:54
Je suis pour, dans l'idée. Quand un fait existe (se camer sur la voie publique), plutôt que le nier le problème, et avant de le régler (par répression ou prévention, c'est pas le sujet ici) il faut permettre de canaliser le problème.
Par contre je ne pense pas que ce soit à l'état d'organiser la chose, de la même façon que les tabacs et l'alcool ne sont pas délivrés à la CAF ou autre, c'est aux association (à la limite subventionnées) ou à des acteurs privés de le faire. Par contre prévoir une cellule d'accueil (anonyme?) pour drogués en détresse dans des hôpitaux serait souhaitable.
Marsh Posté le 15-08-2010 à 15:13:59
Rasthor a écrit : Et pourquoi pas leur donner de la drogue directement, genre de l'héroine ???
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On voit quand même la différence entre les pays qui ont une culture du pragmatisme réel, par opposition à la France qui est très conservatrice (et où le mot pragmatique signifie uniquement "soumis à la mondialisation et au libéralisme économique).
Oui ça choque, mais ça marche. S'il faut bafouer la vieille morale pour soigner un mal à la racine, où est le problème ? Enfin, dans ce cas précis, il faut quand même encourager le passage à des substituts médicamenteux, c'est pas en continuant à l'injecter que le poison deviendra thérapeutique en soi...
Marsh Posté le 15-08-2010 à 15:25:55
Je trouve pas ça choquant, du moment ou on admet que l'addiction est une maladie, et que quelque soit les conditions un héroïnomane s'injectera, quoi qu'il arrive.
Autant qu'il le fasse dans des conditions les plus safe sur le plan sanitaire, ou le plus économique sur le plan financier pour nos amis de l'UMP...
Chaque euro investi dans une salle de shoot permet d'en économiser 10 sur le plus long terme (en terme d'infections évités par exemple), sans compter la baisse de la criminalité. Un héroïnomane qui a besoin de sa dose fera n'importe quoi pour l'avoir, braquage et violence y compris. C'est la justification de l'héroine délivré par les médecins. Et ça marche là aussi, les gens se soignent, sont substitués etc...
La réalité, c'est que passé les premiers jours, il n'existe pas héroïnomane heureux. Être soit en manque (au bout de 5-6h), soit défoncé et en descente, c'est pas une vie. Surtout quand la vie est organisé pour trouver de la dope et rien d'autre, parce qu'on a pas d'autre choix.
Marsh Posté le 15-08-2010 à 18:08:00
jeunejedi a écrit : Je trouve pas ça choquant, du moment ou on admet que l'addiction est une maladie, et que quelque soit les conditions un héroïnomane s'injectera, quoi qu'il arrive. |
Même si ces centres sont plus safe, avec les défenses immunitaires à plat et une hygiène de vie chaotique je vois pas du tout ou tu économise de l'argent, ensuite les faire passer au subutex, en sachant que c'est également une drogue.
D'ailleurs ce subutex on veux bien faire c'est un traitement de substitution plus doux pour essayer d'arrêter, ça c'est réfléchir un peu, quand ont réfléchit un peu plus c'est également une drogue facile à se procurer et qui fait rentré dans la spirale de la dépendance et la prise de drogue plus dur par la suite.
Marsh Posté le 15-08-2010 à 18:38:37
Gazette a écrit : |
Oui mais faut pas confondre l'outil et ce qu'on en fait. Le Subutex et la Méthadone sont des substitut qui sont souvent utilisé trop longtemps, qui existent également sur le marché noir, mais il faut quand même convenir que :
- Ce sont deux médicaments qui soulagent le manque en provoquant des effets psychotropes limités, et donc rendent l'héroïnomane moins dangereux pour lui et pour les autres.
- Pour les mêmes raisons, il peut plus facilement entrer dans une vie plus saine, accéder si besoin à des formations voire un emploi, et donc trouver un support de vie plus sain aidant à décrocher totalement.
En fait chaque élément peut constituer une marche vers la sortie du trou.
En premier, les salles de consommation permettent de régler le problème d'hygiène, de déchets de drogues sur la voie publique, soit une bonne partie des nuisances extérieures gravitant autour du psychotrope.
En second, l'administration médicale de l'héroïne permet d'éliminer le problème du marché noir, de la délinquance du consommateur, ainsi que les overdose et dégats de drogues coupées.
En troisième, le basculement sur un substitut permet de limiter l'impact violent de la drogue elle-même tout en détachant le consommateur des gestes glauques (se piquer). C'est aussi éviter d'avoir un camé instable sur la voie publique.
Les deux derniers points s'inscrivent dans une démarche basée sur la volonté du toxicomane de s'en sortir, mais c'est bien à l'extérieur du monde de la défonse que le dépendant devra chercher à s'accrocher.
Les trois solutions permettent quand même à chaque niveau de tirer un bénéfice à la fois pour le consommateur et à la fois pour la population. Je ne vais pas m'hasarder à appuyer les chiffrages économiques sus-cités, c'est pas vraiment la question, je me contente de constater que chacune de ces solutions est mieux que rien.
Marsh Posté le 15-08-2010 à 20:14:49
Gazette a écrit : |
Allons, vu le cout de prise en charge d'un patient qui présente un VIH ou un VHC, si tu évites ça tu économise des dizaines de milliers d'euros par patients. Tu fait également baisser la criminalité.
En moyenne, pour un euro investit dans une salle de shoot la société en économise 7. Cf les études sur la salle de vancouver et la réduction du taux de contamination ( <1% chez les personnes fréquentant la salle versus 40% chez les toxicos dehors)
Citation : ensuite les faire passer au subutex, en sachant que c'est également une drogue. |
"une drogue", ça ne veut rien dire. Relit Claude Bernard...
Le subutex n'a absolument pas pour objectif le sevrage, c'est un traitement de substitution. Un certains nombre de patients ne pourront jamais arrêter les opiacés, il y a une véritable "cicatrice" biologique. Le but c'est la réinsertion, c'est de pouvoir vivre sans être tiraillé par le manque.
L'effet du subutex est bien connu, très positif, et il sauve des vies, réinsère les gens, et permet à la société d'économiser de l'argent.
Il est exact qu'il y a du détournement, environ 10-15% de l'usage. C'est spécifique à la Françe qui a diffusé le subutex, la méthadone est un meilleur traitement, sans détournement.
tiré de la dernière expertise collective de l'Inserm
Citation : La France a été le premier pays à introduire la buprénorphine haut dosage (BHD) pour le traitement de la dépendance aux opiacés et possède actuellement l’expérience la plus longue dans ce domaine. Celle-ci a permis de montrer les premiers bénéfices individuels et en santé publique de l’accès élargi à la BHD, en particulier à travers la médecine générale. L’impact le plus significatif concerne la baisse des overdoses d’héroïne. |
Citation : et qui fait rentré dans la spirale de la dépendance et la prise de drogue plus dur par la suite. |
Une infime partie des toxicos sont rentrés dans la drogue via le subutex. C'est négligeable même, incalculable.
Ta phrase, outre le fait qu'elle est dépassé depuis 20 ans (notion de drogue dure), est donc fausse.
Marsh Posté le 16-08-2010 à 16:38:48
_dexter a écrit : Avoir dit non, c'est le moyen le plus sûr de laisser ces personnes dans leur détresse. |
voila
le but n'est pas seulement de permettre aux gens de consommer en toute sécurité mais d'identifier les drogués, d'avoir un suivi et de leur proposer une aide pour arrêter bien sûr
et oui, c'est clair qu'il faut concevoir un endroit agréable et plaisant plutôt qu'un truc qui ressemble à une infirmerie ou une prison avec des boxes comme une que j'ai vu en Suisse
Marsh Posté le 16-08-2010 à 16:45:00
-id- a écrit : |
Comme celui-ci ?
Je pense que les toxicos s'en foutent un peu si l'endroit est chaleureux ou pas. L'important c'est qu'ils puissent s'injecter en sécurité et surtout qu'ils aient quelqu'un a qui parler et qui les conseillent sans jugement.
Marsh Posté le 12-08-2010 à 09:59:09
Matignon dit non aux salles de consommation de drogue
http://www.lemonde.fr/societe/arti [...] _3224.html
Que sont les salles de consommation de drogue ?
Appelés "centres de consommation supervisés", "centres d'injection supervisés" ou encore "salles de consommation à moindre risque", voire "salles de shoot", ces lieux accueillent des usagers de drogues dures sous la supervision de personnels qualifiés.
Ces lieux existent, parfois depuis une quinzaine d'années, dans plus de 45 villes de huit pays, essentiellement européens : Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg, Espagne, Norvège, Suisse, Canada et Australie.
Concrètement, il s'agit de locaux où les usagers de drogue peuvent consommer dans de bonnes conditions d'hygiène, tout en préservant la tranquillité et la sécurité des habitants du quartier d'implantation.
Le fonctionnement est très réglementé : les usagers débutants et mineurs en sont exclus, le deal est prohibé dans et autour de la salle.
Les usagers s'y rendent avec leur drogue déjà achetée (héroïne, cocaïne, crack, médicaments). Les professionnels fournissent du matériel propre et dispensent des conseils pour pousser à des comportements prévenant les overdoses, les contaminations au virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et hépatites.
En Suisse:
http://www.lecourrier.ch/index.php [...] &sid=43234
http://www.24heures.ch/actu/monde/ [...] 2010-08-11
L'exemple Suisse
Les salles de consommation accueillant des usagers de drogues dures sous la supervision de personnels qualifiés existent, parfois depuis une quinzaine d’années, dans plus de 45 villes de 8 pays, essentiellement européens: Suisse, Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg, Espagne, Norvège, Canada et Australie.
Les études réalisées ont montré qu’elles arrivaient à attirer les usagers les plus à risques (sans domicile fixe, porteur de maladies infectieuses, consommation fréquente dans l’espace public) mais aussi des usagers moins précaires.
Ces lieux permettent de réduire la mortalité en cas d’overdose (aucune overdose mortelle n’a été enregistrée sur les milliers d’injection), de promouvoir l’hygiène, de diminuer les comportements à risque de transmission du VIH et la propension à abandonner le matériel utilisé dans l’espace public.
Les usagers s’y rendent avec leur drogue déjà achetée. La salle se veut aussi un lieu d’accueil pour les orienter vers un dispositif de soins classiques voire de sevrage, un accompagnement social et/ou psychologique.
Message édité par Rasthor le 12-08-2010 à 10:00:02