Seulement 200.000 millionnaires de plus dans le monde en 2002  
 
 
NEW YORK (AFP) - Le monde comptait 7,3 millions de millionnaires en 2002, soit seulement 200.000 de plus qu'un an auparavant, à cause de la mollesse de la croissance économique et de la chute des marchés boursiers, selon une étude américaine.
 
Avec seulement 2,1% de hausse, "c'est le plus faible taux de progression (du nombre de millionnaires) depuis 7 ans", date de la première publication du rapport mondial sur la richesse par la banque d'affaires Merrill Lynch et le cabinet Cap Gemini Ernst and Young, a souligné James Gorman, un spécialiste des grosses fortunes.
 
Il est en charge chez Merrill Lynch de la division chargée des clients les plus fortunés aussi connus sous l'acronyme HNWI (High net worth individual ou Individu aux biens nets élevés). Il faut posséder au minimum 1 million de dollars pour faire partie du club des HNWI, sans compter la valeur de la résidence principale.
 
La valeur totale des biens accumulés par ces individus a crû de 3,6% à 27.200 milliards de dollars, selon le rapport.
 
Le club encore plus privé des Ultra-HNWI (30 millions de dollars de biens ou plus) a accueilli 2% de membres supplémentaires pour atteindre 58.000 personnes. Leurs biens ont augmenté de 3,6%, a précisé M. Gorman.
 
L'Amérique du Nord a été la seule région du monde à voir le nombre de millionnaires fondre de concert avec les indices boursiers. Ils étaient 2,22 millions de millionnaires à la fin 2002, soit 1,9% de moins qu'un an plus tôt et en plus leur fortune totale a baissé de 2,1% ou 200 milliards de dollars à 7.400 milliards de dollars. "Toutefois, ce déclin de leur richesse était nettement inférieur à la chute de 22% de l'indice SP500 en 2002, ce qui démontre que les investisseurs les plus riches avaient mis en place des stratégies pour préserver leur richesse", a souligné M. Gorman.
 
En Europe, en revanche, les millionnaires ont fait mieux et ont réussi à accumuler 4,8% ou environ 400 milliards de dollars de richesses en plus à 8.400 milliards de dollars. Le nombre de millionnaires en Europe a augmenté de 3,9% ou 100.000 personnes à 2,6 millions d'individus. Non seulement, les riches européens ont fait preuve d'un meilleur instinct que les Américains en diversifiant leurs placements mais qui plus est ils ont profité de l'appréciation de l'euro et de la livre sterling.
 
Pour échapper à la chute des marchés boursiers, les millionnaires du monde se sont mis d'accord pour investir dans les placements à taux fixe, comme les obligations par exemple et ils ont transformé leurs actifs en cash, selon James Green, un vice-président de Cap Gemini Ernst and Young