Proposition de réforme électorale (démagogie ?)

Proposition de réforme électorale (démagogie ?) - Politique - Discussions

Marsh Posté le 01-01-2008 à 17:42:19    

Bonjour,
 
J'aimerais faire ici une analogie entre les élections présidentielles et les passations de marchés dans l'industrie (ou ailleurs).
 
Dans l'industrie, une passation de marché de sous-traitance se déroule généralement de la manière suivante :
- Le client consulte des entreprises
- Les entreprises intéressées font une offre technique / financière
- Le client choisit l'entreprise qui répond le mieux à sa demande
- Les 2 parties signent un "contrat de soutraitance" : des jalons planning sont fixés, une garantie de bon fonctionnement de l'installation est établie.
- Si le contrat n'est pas respecté, des sanctions (financières, judiciaires) sont appliquées
 
Pour en revenir aux élections, le déroulement est le suivant :
- Les français (clients) expriment un besoin (sondage, études statistiques etc.)
- Des candidats (entreprises) manifestent leur interêt pour la présidence de la république
- Chaque candidat diffuse un programme (offre technique) avec un devis (chiffrage) et un planning
- Les électeurs votent et chosissent le président
- Et ensuite : rien !!! Le candidat choisi n'a aucun engagement de résultat.
 
Partant de ce constat, on pourrait imaginer un nouveau type d'élection sur le mode suivant :
- Une commission regroupant des acteurs reconnus de différents domaines (économistes, statisticiens, syndicalistes, partis politiques etc.) est désignée par l'assemblée nationale, le conseil constitutionnel ou une autre instititution.
- Cette commission spéciale établit, pour une élection donnée, une liste d'indicateurs statistiques (% chomeurs etc.) permettant de juger de l'éfficacité d'une action politique, en tenant compte du contexte international (si besoin en faisant des prévisions du marché mondial à + 5 ans).
- Le texte est voté à l'assemblée, et fait l'objet d'une loi, ou décret : "cahier des charge électoral" par exemple.
- Chaque candidat établit un programme électorale en se basant sur les indicateurs précédents, avec planning, chiffrage etc.
- Les électeurs votent et choisissent le président de la république. Un contrat est établi, signé entre les députés (les français donc) et le président, et donne lieu à un décret "électoral"
- Pendant le mandat, plusieurs jalons sont établis (par exemple tous les ans)
- A chaque jalon, le président est auditionné, avec son gouvernement, par la commission spéciale, et chaque point du programme est passé en revu : respect des indicateurs annoncés (% chomeurs par exemple), nombre de réformes promises etc. Les résultats sont publiés dans la presse.
 
Ensuite, chaque citoyen a le droit d'attaquer le gouvernement en justice, pour non respect du décret "électoral".
Les sanctions, prédéfinis dans le texte législatif pourraientt être par exemple :
1 - Sanction financière du gouvernement (parti politique)
2 - Sanction politique de membres du gouvernement (inéligibilité)
3 - Sanction financière du président
4 - Sanction politique du président (inéligibilité)
5 - Cas extrème : procédure de destitution du président
 
Bien entendu, il semble évident qu'il y aurait toujours des petits malins pour attaquer systématiquement le gouvernement et le président. Ainsi, des gardes fous seraient aménagés dans les textes de loi. Dans les faits, les sanctions seraient difficiles à appliquer, mais possibles. Tout au moins, cela aurait le mérite de remuer un peu le président et son gouvernement...
 
Ce système aurait les effets bénéfiques suivants :
- Les programmes électoraux seraient réalistes : pas de promesses en l'air...
- Le président de la république serait sanctionnable, il aurait donc une pression de résultat, ce qui n'est pas forcément le cas actuellement
- Finis les candidats "blagues" (sans les nommer)
 
Bon, j'espère que cette reflexion ne vous parait pas trop démagogique, mais pourquoi pas appliquer ce qui marche dans le monde du travail à la politique ?  :bounce:

Message cité 3 fois
Message édité par bibiphoque le 01-01-2008 à 18:32:45
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Marsh Posté le 01-01-2008 à 17:42:19   

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 18:58:54    

Up  :whistle:  
Des gens motivés qui ont lu jusqu'au bout le message ?

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:07:17    

Bah ya la sanction du vote suivant.. ce qui est d'ailleurs assez embetant car donne une tendance a faire de la démago peut avant (car le francais a la mémoire courte ^^)

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:10:53    

Autre proposition de réforme éléctorale : Call Of Duty 4 en Free for All. Celui qui reste en dernier est élu.

Message cité 1 fois
Message édité par antika le 01-01-2008 à 19:12:02
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Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:13:14    

Pas tout lu mais ça semble être une bonne idée, qui finira de la même façon que ce topic: aux oubliettes après 10 pages de débats stériles sans conséquence.
 
A moins que nous ayions un élu politique dans l'assemblée? :D

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:14:24    

antika a écrit :

Autre proposition de réforme éléctorale : Call Of Duty 4 en Free for All. Celui qui reste en dernier est élu.


 
 
J'ai mieux :
 
http://www.dvdfr.com/images/anecdotic/30052002_br_1.jpg
 
 :D  
 
Sinon, propals intéressants, j'en ferai un commentaire un peu plus tard ;)


Message édité par Profil supprimé le 01-01-2008 à 19:14:53
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Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:16:53    

Certes, mais c'est coûteux, la méthode Call Of Duty n'exige qu'une heure ou deux et une xbox360 - je peux prêter la mienne s'il faut, j'ai toujours voté blanc. Mais si Bayrou nique mes sauvegardes je le plante.
 
Trève de plaisanterie, des références intéressantes ont été postées sur d'autres topics Politique, j'ai bookmarké ça : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_condorcet


Message édité par antika le 01-01-2008 à 19:19:23
Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:18:49    

lechewal a écrit :

Bah ya la sanction du vote suivant.. ce qui est d'ailleurs assez embetant car donne une tendance a faire de la démago peut avant (car le francais a la mémoire courte ^^)


 
Oui, mais le président n'est pas rééligible indéfiniement.
D'autre part, être président est déjà un accomplissement, un "objectif atteint". Il est possible qu'un candidat souhaite être président, mais pas forcément le rester 10 ans. Dans ce cas de figure, il me parait important de pouvoir le secouer un peu pendant les 5 ans de son mandat. Car après son mandat, meme si son bilan est pitoyable, il est tranquille...

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:22:51    

bibiphoque a écrit :


 
Oui, mais le président n'est pas rééligible indéfiniement.
D'autre part, être président est déjà un accomplissement, un "objectif atteint". Il est possible qu'un candidat souhaite être président, mais pas forcément le rester 10 ans. Dans ce cas de figure, il me parait important de pouvoir le secouer un peu pendant les 5 ans de son mandat. Car après son mandat, meme si son bilan est pitoyable, il est tranquille...


 
Et donc tu ne comptes finalement vérifier son travail que par ce qui est chiffrable, ce qui est hautement contestable.

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:24:57    


Sans pour autant que ce soit démagogique, je ne pense pas que ça puisse ce faire.
C'est le peuple qui est souverain.

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:24:57   

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:38:53    

Yagmoth a écrit :


 
Et donc tu ne comptes finalement vérifier son travail que par ce qui est chiffrable, ce qui est hautement contestable.


 
Exactement : Quand un "commercant" te fait un devis et que tu l'acceptes, les 2 parties sont d'accord sur un montant.
La c'est pareil :  
Si le candidat annonce que la sécu va faire entre 5 et 10 milliards d'économies, c'est un engagement.
 
Et puis comme je l'ai précisé, des indicateurs (du meme type que le PIB par exemple) sont mis en place pour permettre de juger l'action du président: Il s'engage par exemple sur la hausse de 5% de tel indice.

Message cité 1 fois
Message édité par bibiphoque le 01-01-2008 à 19:50:14
Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:43:27    


 
Le peuple serait souverain puisque il aurait le pouvoir de demander au président de rendre des comptes devant la justice

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:52:52    

bibiphoque a écrit :


 
Le peuple serait souverain puisque il aurait le pouvoir de demander au président de rendre des comptes devant la justice


 
De telle mesure nous placerais tout bonnement sous la dictature.

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 19:56:44    


 
Des arguments ?  :sarcastic:  
Ou tu dis ca juste pour le fun de placer le mot "dictature" ?

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 20:02:27    

bibiphoque a écrit :

Bien entendu, il semble évident qu'il y aurait toujours des petits malins pour attaquer systématiquement le gouvernement et le président. Ainsi, des gardes fous seraient aménagés dans les textes de loi. Dans les faits, les sanctions seraient difficiles à appliquer, mais possibles. Tout au moins, cela aurait le mérite de remuer un peu le président et son gouvernement...


 
 
Quels genre de gardes-fous ?
 
Comme tu le dis toi même, et c'est d'autant plus vrai en France, il y aurait toujours pas mal de monde pour tenter d'abattre le gouvernement en utilisant les outils de controle..
 
Ca reviendrait à paralyser l'action politique. Quant la gauche serait au pouvoir, la droite saisirait le moindre prétexte pour la débouloner et réciproquement... La IVe République a démontré qu'en France les policitiens étaient totalement incapable d'utiliser des outils de controles puissants à bon escient.

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 20:07:39    

Idée interessante, mais malheureusement parfaitement irrealisable ... :/

 

Et puis, deja, meme en admettant que ce soit mis en place (ce qui n'arrivera jamais mais bon [:cupra] ), il faudrait créer des organismes de mesure qui soient parfaitement indépendants du gouvernement ce qui pour le moment est pour le moins inexistant [:tinostar]

Message cité 1 fois
Message édité par Juju_Zero le 01-01-2008 à 20:18:01

---------------
iRacing, LA simu automobile
Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 20:16:19    


 
Je suis bien d'accord avec toi. J'ai essayé de formaliser ma pensée, mais l'idée à retenir serait la suivante :
Comment inciter le président à respecter son programme, sachant que quelque soit son bilan il ne risque rien du tout ? (et en considérant que sa fonction étant la plus haute envisageable, sa réussite dans le poste pourrait lui apporter la gloire, mais rien d'autre : en clair, une fois élu, c'est tout bénef pour lui !)

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 20:19:13    

bibiphoque a écrit :


 
Des arguments ?  :sarcastic:  
Ou tu dis ca juste pour le fun de placer le mot "dictature" ?


 
En gros, c'est demander à un gars qu'il te donne un chiffre d'affaire à atteindre.
A toi de d'accepter ce chiffre ou pas.
Si tu accepte c'est à toi d'atteindre de le chiffre d'affaire, sous le commandement du pouvoir souverain.
Il faut savoir qui est souverain, et à quel moment. En l'occurence le peuple est toujours souverain actuellement.
Dans de telles considérations, il le serais "le temps"/""la durée" de l'analyser du chiffre d'affaire que le candidat à la présidence propose, c'est à dire le temps que le buletin de vote traverse l'ouverture de l'urne, environ 1/100ieme de seconde.

Reply

Marsh Posté le 01-01-2008 à 20:39:57    


 
Je vois ce que tu veux dire :
- pour la première partie de ta réponse : bien entendu, c'est toi en allant au boulot qui va aider le candidat à concrétiser ses promesses. Disons que la au moins, tu sais pour quels résultats tu bosses. C'est comme dans une boite : les dirigeants fixent des objectifs. Le deal c'est : le salarié fait son boulot correctement, et le patron doit créer les conditions de réussite du salarié dans son boulot. Après, si les dirigeants se viandent, ils peuvent se faire dégager (conseil d'administration etc.). Ou tu peux changer de boite si tu vois que les dirigeants respectent pas le deal ( transposé à la France, ca revient à changer de président, pas de pays je te rassure).
- Pour la deuxième partie : effectivement, il faut que le peuple s'intéresse au programme du candidat... Mais la, c'est une autre histoire, encore plus complexe...


Message édité par bibiphoque le 01-01-2008 à 20:42:19
Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 01:00:11    

bibiphoque a écrit :


 
Exactement : Quand un "commercant" te fait un devis et que tu l'acceptes, les 2 parties sont d'accord sur un montant.
La c'est pareil :  
Si le candidat annonce que la sécu va faire entre 5 et 10 milliards d'économies, c'est un engagement.
 
Et puis comme je l'ai précisé, des indicateurs (du meme type que le PIB par exemple) sont mis en place pour permettre de juger l'action du président: Il s'engage par exemple sur la hausse de 5% de tel indice.


 
Et tu ne vois pas le problème ? En gros le rôle du président sera de s'engager sur des indicateurs ? Tout ne concernera donc que l'économie ? Tu tiens vraiment à réduire la politique à un jeu de statistique ? Et le niveau culturel, le bien vivre, ça se mesure comment ?

Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 19:15:04    

Yagmoth a écrit :


 
Et tu ne vois pas le problème ? En gros le rôle du président sera de s'engager sur des indicateurs ? Tout ne concernera donc que l'économie ? Tu tiens vraiment à réduire la politique à un jeu de statistique ? Et le niveau culturel, le bien vivre, ça se mesure comment ?


 
...par des indicateurs... :jap:  

Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 19:25:11    

bibiphoque a écrit :


 
...par des indicateurs... :jap:  


 
Excuse moi mais tu es naif à ce point pour croire qu'un quelconque indicateur fiable du bien vivre puisse exister ? Ca se calcule maintenant le bonheur ?

Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 19:26:30    

Yagmoth a écrit :


 
Excuse moi mais tu es naif à ce point pour croire qu'un quelconque indicateur fiable du bien vivre puisse exister ? Ca se calcule maintenant le bonheur ?


Bah oui, t'as jamais joué a Sim City ou quoi ? :o


---------------
iRacing, LA simu automobile
Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 19:31:12    

Juju_Zero a écrit :


Bah oui, t'as jamais joué a Sim City ou quoi ? :o


 
[:rofl]

Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 19:33:16    

Yagmoth a écrit :


 
Excuse moi mais tu es naif à ce point pour croire qu'un quelconque indicateur fiable du bien vivre puisse exister ? Ca se calcule maintenant le bonheur ?


 
Et les hommes politiques font comment à l'heure actuelle pour "estimer" le bonheur des gens ?
- Ils vont rencontrer les 60 millions de français individuellement ?  :D  
- Is regarde Drucker à la télé ?  :ouch:  
- Ils en ont rien à péter ?  :kaola:

Message cité 1 fois
Message édité par bibiphoque le 02-01-2008 à 19:34:51
Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 19:34:31    

ils regardent les sondages :o

Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 19:35:54    

bibiphoque a écrit :


 
Et les hommes politiques font comment à l'heure actuelle pour "estimer" le bonheur" des gens ?
- Ils vont rencontrer les 60 millions de français individuellement ?  :D  
- Is regarde Drucker à la télé ?  :ouch:  
- Ils en ont rien à péter ?  :kaola:


 
Effectivement. D'ailleurs tu as pu voir à quel point le projet de société, la culture, ont été au centre de la présidentielle. De quoi a t'on parlé ? de pouvoir d'achat, et de délinquance. Enfin si tu es capable de quantifier ton bonheur, grand bien t'en fasse, je me flinguerai pour ma part le jour où ça arrivera.

Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 19:36:43    

lechewal a écrit :

ils regardent les sondages :o


Les sondages sont également des indicateurs...
Mais perso je préfère faire confiance à une étude "scientifique" qu'à un sondage...

Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 19:39:33    

Juju_Zero a écrit :

Idée interessante, mais malheureusement parfaitement irrealisable ... :/
 
Et puis, deja, meme en admettant que ce soit mis en place (ce qui n'arrivera jamais mais bon [:cupra] ), il faudrait créer des organismes de mesure qui soient parfaitement indépendants du gouvernement ce qui pour le moment est pour le moins inexistant [:tinostar]


:o


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iRacing, LA simu automobile
Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 19:47:24    

Et pourquoi on devrait sanctionner le gouvernement si les choses vont mal dans un pays? Vous croyez que M. Sarkozy fait la pluie et le beau temps? C'est ce qu'il prétend pour qu'on vote pour lui, mais son pouvoir est finalement limité. La santé économique de notre pays dépend plus du reste du monde que du gouvernement.


Message édité par Cutter le 02-01-2008 à 19:51:21

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last.fm
Reply

Marsh Posté le 02-01-2008 à 19:53:30    

bibiphoque a écrit :

Bonjour,
 
J'aimerais faire ici une analogie entre les élections présidentielles et les passations de marchés dans l'industrie (ou ailleurs).
 
Dans l'industrie, une passation de marché de sous-traitance se déroule généralement de la manière suivante :
- Le client consulte des entreprises
- Les entreprises intéressées font une offre technique / financière
- Le client choisit l'entreprise qui répond le mieux à sa demande
- Les 2 parties signent un "contrat de soutraitance" : des jalons planning sont fixés, une garantie de bon fonctionnement de l'installation est établie.
- Si le contrat n'est pas respecté, des sanctions (financières, judiciaires) sont appliquées
 
Pour en revenir aux élections, le déroulement est le suivant :
- Les français (clients) expriment un besoin (sondage, études statistiques etc.)
- Des candidats (entreprises) manifestent leur interêt pour la présidence de la république
- Chaque candidat diffuse un programme (offre technique) avec un devis (chiffrage) et un planning
- Les électeurs votent et chosissent le président
- Et ensuite : rien !!! Le candidat choisi n'a aucun engagement de résultat.
 
Partant de ce constat, on pourrait imaginer un nouveau type d'élection sur le mode suivant :
- Une commission regroupant des acteurs reconnus de différents domaines (économistes, statisticiens, syndicalistes, partis politiques etc.) est désignée par l'assemblée nationale, le conseil constitutionnel ou une autre instititution.
- Cette commission spéciale établit, pour une élection donnée, une liste d'indicateurs statistiques (% chomeurs etc.) permettant de juger de l'éfficacité d'une action politique, en tenant compte du contexte international (si besoin en faisant des prévisions du marché mondial à + 5 ans).
- Le texte est voté à l'assemblée, et fait l'objet d'une loi, ou décret : "cahier des charge électoral" par exemple.
- Chaque candidat établit un programme électorale en se basant sur les indicateurs précédents, avec planning, chiffrage etc.
- Les électeurs votent et choisissent le président de la république. Un contrat est établi, signé entre les députés (les français donc) et le président, et donne lieu à un décret "électoral"
- Pendant le mandat, plusieurs jalons sont établis (par exemple tous les ans)
- A chaque jalon, le président est auditionné, avec son gouvernement, par la commission spéciale, et chaque point du programme est passé en revu : respect des indicateurs annoncés (% chomeurs par exemple), nombre de réformes promises etc. Les résultats sont publiés dans la presse.
 
Ensuite, chaque citoyen a le droit d'attaquer le gouvernement en justice, pour non respect du décret "électoral".
Les sanctions, prédéfinis dans le texte législatif pourraientt être par exemple :
1 - Sanction financière du gouvernement (parti politique)
2 - Sanction politique de membres du gouvernement (inéligibilité)
3 - Sanction financière du président
4 - Sanction politique du président (inéligibilité)
5 - Cas extrème : procédure de destitution du président
 
Bien entendu, il semble évident qu'il y aurait toujours des petits malins pour attaquer systématiquement le gouvernement et le président. Ainsi, des gardes fous seraient aménagés dans les textes de loi. Dans les faits, les sanctions seraient difficiles à appliquer, mais possibles. Tout au moins, cela aurait le mérite de remuer un peu le président et son gouvernement...
 
Ce système aurait les effets bénéfiques suivants :
- Les programmes électoraux seraient réalistes : pas de promesses en l'air...
- Le président de la république serait sanctionnable, il aurait donc une pression de résultat, ce qui n'est pas forcément le cas actuellement
- Finis les candidats "blagues" (sans les nommer)
 
Bon, j'espère que cette reflexion ne vous parait pas trop démagogique, mais pourquoi pas appliquer ce qui marche dans le monde du travail à la politique ?  :bounce:


 
J'ai l'impression que tu nous fais la description du mandat impératif. Le problème avec ce genre de système, c'est que l'on aboutit à un immobilisme du pays, aucune faculté d'adaption pour le gouvernement puisque tout est surveillé et limité par les citoyens ou députés dans ton exemple. Bien evidemment, il va y avoir enormement de recours en justice de la part de ces derniers.
et quid de la séparation des pouvoirs si le législatif peut se mettre d'avoir autant d'influence sur l'éxécutif?
 
Et puis dans un soucis d'assurer sa réélection, le gouvernement est déjà amené a réaliser du mieux les objectifs qu'il s'était fixé.
 
Et puis je pense que si tout le monde peut se permettre de critiquer le gouvernement comme ça, on va vers une perte de légitimité et donc d'éfficacité
de celui ci.
 
Tout ça n'est qu'une modeste analyse d'étudiants en première année, et il se peut que je dise des conneries monumentales aussi [:klemton]

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Marsh Posté le    

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