Aidez moi !! disserte inside, pas d'idées :'( - Aide aux devoirs - Emploi & Etudes
Marsh Posté le 03-04-2004 à 16:58:39
Pensez vous, comme Gabriel Celaya, que la poésie doive être « des actes sur la terre, un cri vers l?horizon » et que le poete doive s?engager dans son temps et meme, les hommes au combat ?
---
Moi je pense que oui
Marsh Posté le 03-04-2004 à 17:39:29
merci, ca m'aide...
Tu mettrais quoi comme parties dans la dissert ?
Marsh Posté le 03-04-2004 à 18:35:28
si tu mets pas de piste t'as aucune chance de réponse, et encore... à mon avis c'est peine perdue
Marsh Posté le 03-04-2004 à 18:37:50
Tamahome a écrit : Pensez vous, comme Gabriel Celaya, que la poésie doive être « des actes sur la terre, un cri vers l?horizon » et que le poete doive s?engager dans son temps et meme, les hommes au combat ? |
je ne suis pas d'accord
Marsh Posté le 03-04-2004 à 19:12:15
thèse => anti thése => synthèse rulezzzzzzz
Marsh Posté le 03-04-2004 à 19:41:11
ReplyMarsh Posté le 03-04-2004 à 19:43:40
Tamahome a écrit : |
Je vais pas lui faire son devoir non plus, j'ai meme pas lu ce a quoi je repondais
Marsh Posté le 03-04-2004 à 16:16:34
Je suis désesperé, je ne trouve aucune idée
essayez au moins de me guider, des me donner quelques axes a suivre...
Voici le sujet :
Pensez vous, comme Gabriel Celaya, que la poésie doive être « des actes sur la terre, un cri vers l?horizon » et que le poete doive s?engager dans son temps et meme, les hommes au combat ?
Voila le corpus :
Doc A
Le Mal
Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ;
Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;
Tandis qu'une folie épouvantable, broie
Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ;
- Pauvres morts! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !... -
- Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or ;
Qui dans le bercement des hosannah2 s'endort,
Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !
Arthur Rimbaud, Poésies, 1870.
Doc B
À tous les enfants
À tous les enfants
Qui sont partis le sac au dos Par un brumeux matin d'avril Je voudrais faire un monument
A tous les enfants
Qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins Je voudrais faire un monument Pas de pierre, pas de béton
Ni de bronze qui devient vert Sous la morsure aiguë du temps Un monument de leur souffrance Un monument de leur terreur Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé
Plein de rires, plein d'oiseaux bleus Soudain griffé d'un coup de feu Un monde neuf où sur un corps . Qui va tomber
Grandit une tache de sang
Mais à tous ceux qui sont restés
Les pieds au chaud sous leur bureau En calculant le rendement De la guerre qu'ils ont voulue
À tous les gras tous les cocus
Qui ventripotentl dans la vie
Et comptent et comptent leurs écus À tous ceux-là je dresserai Le monument qui leur convient
30 Avec la schlague', avec le fouet Avec mes pieds avec mes poings Avec des mots qui colleront
Sur leurs faux-plis3 sur leurs bajoues Des larmes de honte et de boue.
Boris Vian, 1954-1959, chanson, Christian Bourgois.
Doc C
Ce c?ur qui qui haïssait la guerre
Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille !
Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit.
Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre' et de haine.
Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne
Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos.
Mais non, c'est le bruit d'autres coeurs, de millions d'autres coeurs battant comme le mien à travers la France.
Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs,
Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises
Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot
d'ordre:
Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !
Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,
Mais un seul mot: Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères
Et des millions de Français se préparent dans l'ombre à la besogne
que l'aube proche leur imposera.
Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au
rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit.
Pierre Audier (pseudonyme de Robert Desnos), LHonneur des poètes, 14 juillet 1943, Éd. de Minuit clandestines.
Doc D
Fonction du poète
Le poète en des jours impies
Vient préparer des jours meilleurs.
Il est l'homme des utopies,
Les pieds ici, les yeux ailleurs.
C'est lui qui sur toutes les têtes,
En tout temps, pareil aux prophètes,
Dans sa main, où tout peut tenir,
Doit, qu'on l'insulte ou qu'on le loue,
Comme une torche qu'il secoue,
Faire flamboyer l'avenir!
Il voit, quand les peuples végètent !
Ses rêves, toujours pleins d'amour,
Sont faits des ombres que lui jettent
Les choses qui seront un jour.
On le raille.
Qu'importe! il pense.
Plus d'une âme inscrit en silence
Ce que la foule n'entend pas.
Il plaint ses contempteurs frivoles;
Et maint faux sage à ses paroles
Rit tout haut et songe tout bas!.:.
Peuples! écoutez le poète!
Écoutez le rêveur sacré!
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé.
temps futurs perçant les ombres,
Lui seul distingue en leurs flancs sombres
Le germe qui n'est pas éclos.
Homme, il est doux comme une femme
Dieu parle à voix basse à son âme
Comme aux forêts et comme aux flots.
Victor Hugo,
Doc E
La poésie est une arme chargée de futur
Quand on n'attend plus grand-chose qui nous exalte à nous-mêmes Mais que palpitent et s'affirment en deçà de la conscience.
La sauvage existence et l'aveugle présence,
Comme un pouls qui palpite dans les ténèbres
Martèle les ténèbres,
Lorsque l'on regarde en face
Le vertigineux regard pâle de la mort, Les vérités s'avancent
Les barbares, terribles cruautés de l'amour,
Cruautés de l'amour.
C'est la poésie des pauvres, la poésie nécessaire
Comme un pain pour chaque aurore
Comme l'air que nos poumons veulent à chaque seconde
Pour être et puisque nous sommes, dire un oui qui
Nous fasse hommes, dire un oui qui nous fasse hommes.
Car nous vivons à la force, et c'est à peine s'ils nous Laissent leur dire qui nous sommes
Alors nos chants ne peuvent être sans péché pure forme,
Nous touchons au fond de l'ombre,
Nous touchons au fond de l'ombre.
Maudite la poésie qui fut conçue comme un luxe Culturel par tous les neutres
Ceux qui font la sourde oreille, ceux qui gardent les mains propres, Maudite la poésie dont pas un mot
Ne s'engage, s'engage et compromette.
Je fais miennes les fautes, je ressens les souffrances,
Et respirant, je chante,
Chante et chante, et chantant au-delà de ma peine, De mes peines personnelles,
30 J'avance, j'avance.
Je veux vous redonner vie, provoquer de nouveaux actes
Et calcule en cela ce que peut ma technique
Je me sens un ouvrier du vers, un ingénieur
Qui travaille avec vous en l'Espagne,
35 L?Espagne en sa puissance.
Ma poésie n'est pas goutte à goutte pensée.
Ce n'est pas une fleur, et pas un fruit parfait.
C'est ce qui est nécessaire et qui n'a pas de nom,
Des actes sur la terre,
40 Un cri vers l'horizon.
Car nous vivons à la force, et c'est à peine s'ils nous laissent Leur dire ce que nous sommes.
Alors nos chants ne peuvent être sans péché pure forme
Nous touchons au fond de l'ombre,
45 Nous touchons au fond de l'ombre.
Gabriel Celaya, poète espagnol (1911-1991), trad. P Pascal, 1970.