commentaire littéraire sur la princesse de clève

commentaire littéraire sur la princesse de clève - Aide aux devoirs - Emploi & Etudes

Marsh Posté le 04-02-2006 à 21:46:19    

bonjour, je sui en 2nd et j'ai un commentaire littéraire a faire sur la princesse de clève, c'est au moment ou m de nemour a vu mme de clève admirer son portrait et qu'il parle tt seul, il pense, se remet en question, remet sa situation en question.  donc voila je voudré que vous m'aidiez alor si vous avez des idées ézitez pas g besoin d'aide !!! :bounce:  
 
(surtout que c pour jeudi !! )
 
merci d'avance !!
 
 
voila ce que j'ai fai, si ca peu aider quelqu'un  
 
Le XVIIème siècle fut un siècle d’innovation pour le roman, plusieurs registres se développent, comme le registre pastoral ou héroïque. A partir de la seconde moitié du siècle, le roman s’ouvre au réalisme, mais c’est surtout Madame de la Fayette, avec son roman : la princesse de Clèves qui sera le chef d’œuvre du siècle. Ce roman traite de passion, d’amour et de galanterie. Notons que le découpage en quatre parties de ce roman est très certainement une décision non de l’auteur, mais de l’éditeur au XVII ème siècle, sans nette relation avec l’ensemble. Nous allons lire ici un extrait de la quatrième partie, qui est un monologue délibératif de M. de Nemours, mais nous verrons aussi que ce texte est le récit d’une passion refusée.
 
 
Commençons par situer le texte, le cadre spatio-temporel, en étudiant le contexte. Ce passage se situe dans le roman, selon nos données intertextes, juste après la scène du portait, où M. de Nemours surprend Mme de Clèves dans sa résidence à Coulommiers admirant un portrait qui le représente. Nous noterons des références à cette scène et à Coulommiers, comme ce passage, l. 14 : « dont je vous ai vue cette nuit regarder mon portrait. », ce passage indique que la scène se passe la nuit, une deuxième référence au cadre temporel est rencontrée l. 22 : « la vue d’un homme, à une heure si extraordinaire l’a effrayée ».
A l’époque où l’œuvre a été écrite, le roman souvent baroque préfère les péripéties aux analyses psychologiques, c’est donc une grande nouveauté que d’employer un monologue dans un roman pour faire l’analyse de la situation, l’analyse psychologique du personnage. Le théâtre, genre où les monologues sont fréquents préfère cependant l’artifice du confident pour faire l’analyse de la situation et l’analyse psychologique du personnage. Ici, le monologue est d’abord exprimé, au style direct : « elle m’aime, disait-il », il est ensuite intérieur, c’est à dire que l’auteur rapporte non pas les paroles des personnages, mais ses pensées. Le style indirect libre est utilisé pour entrer dans l’analyse : « elle m’aime » . Ce style a pour effet de rythmer le récit, on peut ajouter que l’auteur passe d’un style à l’autre. « il se repassa » indique, dès la première ligne, que le passage est un bilan, une analyse de M. de Nemours, de ses sentiments et de ses actions. Il analyse ici toutes les données, ce qui est très intéressant pour l’examen psychologique.
Ce texte est certes un monologue, mais aussi un faux dialogue, dans lequel M. de Nemours s’imagine parler à Mme de Clèves « vous m’aimez, vous me le cachez inutilement », il lui pose des questions :  « que craignez-vous », et enfin la supplie :  « laissez-moi en jouir ». Il crée cette situation imaginaire de dialogue, car il ne peut lui parler seul à seule, à cause de la présence de la cour.
 
 
 
 Si le Duc de Nemours en vient à faire ce monologue, et à s’imaginer dialoguer avec Mme de Clèves, c’est pour faire une mise au point sur son amour déçu, nous verrons que c’est un  personnage tourmenté.
Mme de Clèves a de nombreuses qualités, dont l’honnêteté et la modestie, d’où la périphrase « la plus aimable personne du monde », mais ces qualités ne vont pas avec l’amour. M. de Nemours l’a séduit, elle lui plait, M. de Nemours ne peut donc plus rien faire, il se trouve dans une impasse : « Si je n’étais point aimé, je songerais a plaire ; mais je plait, on m’aime ». Notons que le « on » de ce passage renvoie à Mme de Clèves. Ce passage est au style affectif, il traduit une forte émotion, une douleur, M. de Nemours est malheureux, face au désarroi. Cette émotion est traduite par des propositions particulières « Car, enfin, elle m’aime », des pronoms personnels et des modalités de phrases. Son état affectif évolue dans ce passage, au début, il doute de l’amour : répétition du verbe aimer, du champ lexical e l’amour :  « elle m’aime » ; « on m’aime » ; « excès d’amour » ; « d’être aimé » ; puis il acquiert plus d’assurance, il voit enfin plus clair en lui.
L’impasse dans laquelle M. de Nemours se trouve est due à un paradoxe créé par Mme de Clèves : « elle m’aime, […] Cependant je suis traité avec la même rigueur que si j’était haï » , « quoiqu’elle m’aimât » ; qui aime M. de Nemours, mais ne veut pas admettre ni lui avouer, elle se bat contre elle même. Nous noterons ici une antithèse :  « elle m’aime, je n’en saurais douter ; les plus grands engagements et les plus grandes faveurs ne sont pas des si assurées que celles que j’ai eues. Cependant je suis traité comme si j’étais haï ». M. de Nemours et impuissant face à ce paradoxe, car plus il a de preuves qu’elle l’aime, plus il a de preuves qu’elle ne veut pas l’aimer.
Lors de ce passage, M. de Nemours exprime des remords, regrette de n’avoir pas saisie l’opportunité de voir Mme de Clèves pour lui parler :  « si je l’avais fait ». Il essaie de se rassurer, en se persuadant de l’amour de Mme de Clèves « elle m’aime, disait-il, il m’aime », ce qui constitue en une anaphore. Il emploie un langage de précieuse, en multipliant l’utilisation de superlatifs, pour s’imaginer la supplier, il fait appel à sa pitié.
 
 
Nous pouvons conclure que ce texte, un monologue délibératif est le récit d’une passion refusée, et d’un paradoxe où Mme de Clèves, qui aime M. de Nemours rejette sa passion : le Duc de Nemours se trouve donc dans une impasse. Successivement sous la forme d’un monologue exprimé et intérieur, puis d’un faux dialogue, par ce texte Mme de la Fayette nous montre l’influence de la raison sur la puissance de la passion, ainsi que ce que la passion a d’obscur et d’impur aux yeux même de celui qui l’éprouve.
 
 


Message édité par tjcool le 01-03-2006 à 12:10:23
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Marsh Posté le 04-02-2006 à 21:46:19   

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