Quitter le lycée et étudier chez soi - Etudes / Orientation - Emploi & Etudes
Marsh Posté le 25-11-2011 à 12:48:09
Déjà, l'école est légalement obligatoire de 6 à 16 ans donc à 18 ans, tu n'es plus obligé de rester dans le système scolaire.
Ensuite, beaucoup de personnes préparent leur bac à la maison (ou plutôt sans fréquenter un lycée). Tu peux donc parfaitement opter pour cette solution.
Mais, 1) si tu dépends de tes parents (ce qui est souvent le cas quand on est en Terminale), qu'en pensent-ils ? Le but n'étant pas d'aller au clash car un clash rendra très difficile la réussite de ton année.
2) Es-tu suffisamment motivé et discipliné pour travailler seul durant 6 mois ?
3) Pourras-tu compter sur l'aide de ton entourage (famille, amis, connaissances) en cas de besoin ? Par ex. : un problème de compréhension dans telle ou telle matière, recours à du soutien scolaire ponctuel ou régulier.
Marsh Posté le 25-11-2011 à 13:09:27
Salut,
J'ai lu ton message mais ce serait à mon sens un grand gâchi. Tu es en terminale, toutes tes frustrations relatives au contenu des programmes disparaitrons l'année prochaine, il ne te reste que quelques mois à tenir. J'ai cru comprendre que tu as du mal avec les contraintes horaires et les ambiances de classes un peu lourdes et enfantine. Ca s'entend. Mais saches que tu trouveras exactement la même chose dans les classes supérieures...
C'est un grand classique de toute manière, plus tu avances dans les classes supérieures et plus on te dit : "Tu vas voir, l'année prochaine/dans deux ans, c'est un autre univers", mais jusqu'à preuve du contraire ces assertions sont totalement fausses. Tu as peut être été naïf sur ce point... Ce que je te proposerais, dans la mesure où tu aime le fond de ce qu'on t'enseigne lorsque tu parviens à dresser des parallèles concrets: finis ton année en lycée et fait de ton mieux pour rattraper ton retard et combler tes lacunes. Ne rates plus aucun cours cette année, et envisages de t'inscrire en eco-gestion à Assas pour y suivre un cursus universitaire complet, j'entends jusqu'au Master.
Tu seras ravie de l'enseignement, et tu auras la possibilité de travailler beaucoup plus souvent depuis chez toi. C'est plutôt une mauvaise chose de donner autant d'importance à ton environnement et aux gens qui t'entourent, tes études tu les fais avant tout pour toi, il y aura toujours des gens que tu n'aimeras pas peu importe l'endroit où tu seras. La différence c'est juste qu'au lycée on n'est que 30 par classe et je conçois que ca puisse être lourd si le casting est vraiment mauvais. Cependant faut prendre sur soi, si les gens ne te plaisent pas ne traines pas avec eux. Je n'ai pas eu d'amis durant mes trois ans de lycée, juste 2-3 camarades avec qui je parlais un peu plus qu'aux autres, par contre en sortant de l'établissement nous n'avions plus aucun contact. Ce qui m'a aidé c'est quand même que j'ai gardé une relation neutre avec à peu près tout le monde, je pouvais tenir une discussion même brève avec n'importe quelle personne dans la classe, sans forcément que j'apprécie cette personne de manière extravagante, et comme toi, je trouvais la plupart des gens assez imatures et partageant des passions, des valeurs, qui ne me correspondaient pas.
Je vois beaucoup de similitude entre ton parcours et le mien, permets moi de te faire part de mon expérience. De la 4ème à la 2nd incluse, j'avais l'habitude d'être dans le top 5, j'étais même premier en troisième et en seconde. A partir de ma 1ère S, j'ai senti une certaine démotivation pour une raison que j'ai du mal à m'expliquer encore aujourd'hui. Les matières que j'étudiais m'emballaient, mais j'étais aigris, je regardais les copinages - usuels - entre les profs et une poignée d'élèves avec plus ou moins de mépris, et j'en étais arrivé au point où je me disais que les notes qu'ils pourraient m'attribuer n'avaient pas valeur d'évangile et que je pouvais très bien connaitre mon niveau moi même. Ce n'est pas que j'étais antipathique où que j'ai été victime du favoritisme d'un professeur, pas du tout, mais je ne sais pas, j'étais tout simplement aigris par la vie.
A partir de là, le déclin a commencé. Sans exagérer, en première et en terminale j'ai respectivement loupé plus de 50% des cours chaque année. Mais j'ai loupé ces 50% de la pire manière qu'on puisse le faire, ce n'est pas que j'étais absent les 4 premiers mois puis présent les 4 derniers mais je venais puis je m'absentais quelques jours, quelques semaines avant de réapparaitre. D'ailleurs je souris encore quand je pense aux matins où je revenais, les surveillants quadrillaient les couloirs et les issus de secours pour venir m'interpeller en cours et m'amener chez le CPE. Je n'ai pas été viré uniquement parce que j'étais un élève plutôt "bon", disons qu'à un controle de maths j'avais 8 sur 20 en ne faisant que 2 exos sur 4 parce que je ne savais rien sur les deux autres chapitres.
Bref, j'ai des regrets parce que d'une j'ai gâché mon dossier de manière incroyable, même si j'ai quand même trouvé une école d'ingénieurs post-bac qui me plait. Et deuxièmement, j'ai comblé en ce début d'année mes dernières lacunes du lycée... c'est pour te dire. Aujourd'hui j'essaye de me reconstruire, je suis en spé (bac + 2) de prépa intégrée, et je fais un cursus en parallèle à la fac. S'absenter c'est un gâchi incroyable, j'essaye de me raccrocher à l'une des dernière chances qui me reste pour accrocher des écoles bien classées que je me dis que j'aurais peut être eu les moyens d'intégrer en faisant un lycée plus normal.
Mon conseil absolu c'est de finir ton année et d'avoir ton bac, surtout que dans ton cas, je suis convaincu que la fac c'est le parcours qu'il te faut. Les master possibles à l'issus d'une éco-gestion sont très bien vu contrairement à ce qu'on peut croire. D'autant plus en les ayant avec une belle mention et s'étant bougé pour décrocher des stages intéressants durant les 5 années de cursus. Et saches aussi que tu as la possibilité de rajouter des matières d'art - et de tout ce qui t'interesse - à ta licence/master pour encore plus te faire plaisir.
Va voir ce site pour essayer de rattraper ce qui te manque : http://www.academie-en-ligne.fr/default.aspx
En espérant t'avoir aidé
Edit: J'ai aussi pensé à préparer Science Po pendant ma terminale
Mais j'ai finalement préféré les études d'ingénieurs, j'avais acheté les trois tomes de Bernstein et Milza "L'histoire du monde au XXème siècle", j'avais commencé à bosser avec jusqu'en Décembre et on m'a dit que c'était un très bon choix pour préparer le concours. Si jamais tu rates cette année, tu pourras préparer le concours Master plus tard.
Marsh Posté le 25-11-2011 à 13:21:26
Olala, beaucoup trop de lignes pour mon petit cerveau
Quelqu'un peut-il me faire un résumé ?
Spoiler : |
Marsh Posté le 25-11-2011 à 14:04:53
Merci à tout les deux pour vos réponses!
@henri-alexandre
Je ne souhaite pas stopper ma scolarité, mais bien continuer dans des études longues (donc pas de réorientation bac pro).
1) Mon père (je vis avec lui) me laisse en général faire ce que je veux, tout simplement. Il ne m'a jamais poser aucune contrainte en matière de scolarité.
2) Motivé, je le suis. Discipliné... J'y travail. C'est un problème que je rencontre depuis la seconde, or j'en est réellement pris conscience il y a peu, et je travail activement sur moi-même pour corriger ce défaut.
3) Par contre, je ne pense pas pouvoir trouver facilement de l'aide dans mon entourage direct.
@Shegue243
En effet, il y a un certain nombre de similitudes entre nos deux parcours!
Comme tu le fais remarquer, tu t'es retrouvé avec un mauvais dossier. Or, comme j'aimerai faire science-po et étant donné que la sélection est importante, ce serait catastrophique de me retrouver avec un dossier trop dévalorisant! De plus, je ne suis même pas sûr d'avoir les capacité de réussir mon Bac, et combien même je l'aurais, ce serait sans mention, ce qui serait très pénalisant.
De plus, mes lacunes sont grandes, surtout en langues, et il me faudra énormément de temps pour les rattraper! Changer mon cadre d'étude, mes habitudes, me permettrai de repartir sur une base neuve et ainsi pourvoir construire une méthode de travail rigoureuse, indispensable pour la suite des études.
C'est pour cela que je pense qu'il vaux mieux que je prenne une année de "retard" (mais qu'est-ce qu'un an à l'échelle d'une vie ou d'un cursus scolaire?), mais qu'en contre parti je ne soit pas pénalisé pour les années suivantes.
Par contre, j'admets que je ne suis peut-être pas assez renseigné sur les orientations possibles à la fac...
Marsh Posté le 25-11-2011 à 14:20:28
Pour moi, ce serait une énorme connerie. Quitter le lycée, c'est acter que tu n'arrives pas à rentrer dans un moule, que tu ne sais pas t'adapter à un mode de travail en société, en groupe.
Tu hurles à la face du monde que la voie normale ne te convient pas. Que tu as donc des problèmes d'adaptation en société.
Personnellement, ca me ferait fuir, en tant que recruteur. je sais, en voyant la personne arriver, que je vais prendre un atypique, un coup de poker, je n'ai aucune assurance, et ce serait même l'inverse, j'ai de nombreuses raisons de douter que cette personne sera capable de s'adapter à mon cadre. Après tout, il n'a réussi à intégrer le lycée, pourquoi ma fac/école ?
Marsh Posté le 25-11-2011 à 14:25:50
+1
J'ai un ami, très intelligent, mais avec quelques problèmes avec le lycée (assez associable je dois dire. Pour lui la bonne partie du monde est constitué de d'idiots qui ne comprennent rien... bref, c'est un grand incompris) qui a décidé de passé le Bac avec le CNED (Bac S). Au final il a redoublé sa première et après 3 ans il n'a pas obtenu le Bac et s'est réorienté en CAP charcutier.
Il dit aimer se qu'il fait mais je sais très bien qu'il ne dit pas la vérité, surtout quand on sait ce qu'il aurait aimé faire avant (Licence de Maths ou Psychiatre...). S'il avait pas fait le con au début il aura déjà obtenu son Bac et ferait des études actuellement.
Bref, avoir le Bac avec le CNED c'est possible mais il faut aussi être motivé. Seulement tu sèches les cours donc cela est déjà une très mauvaise indication.
Sinon tu as un accès direct à l'Université (dans les filières non sélectives) et tu auras autant de chances pour les recrutement sur concours (IEP, ESC post-bac...) mais c'est certain que pour les filières sélectives sur dossier (Prépa, DUT, BTS, DCG...) se sera compromis !
Marsh Posté le 25-11-2011 à 14:33:03
Ca sent le gros fumiste qui se prend pour le roi du monde ... les gens qui trouvent que les autres sont des petits cons au lycée et qui ont pas de pote ils réussissent rarement hein
Marsh Posté le 25-11-2011 à 14:45:31
Salut,
Je pense que c'est pas terrible de préparer le bac tout seul même si tu trouves quelqu'un pour t'aider, tu risques d'avoir du mal à tenir un programme...c'est loin d’être facile à gérer à mon avis. Résultat même si tu as des capacités, tu risque d'échouer --> CAP charcutier +1, dommage.
Tu devrais vraiment faire un effort (facile à dire je sais) c'est juste une année, après dans le supérieur ce sera différent niveau cours... Et puis même si tu trouves que les autres sont des gros bolos, dit toi que de toute façon tu vas en croiser quantité d'autres peu importe ce que tu fait, alors autant t'habituer à les supporter dès maintenant.
Marsh Posté le 25-11-2011 à 17:48:39
Otaivz a écrit : les gens qui trouvent que les autres sont des petits cons au lycée et qui ont pas de pote ils réussissent rarement hein |
+1, ceci dit, en lisant le first post j'ai plutôt eu l'impression qu'il était tombé dans une mauvaise classe. Ca arrive de n'être en phase avec personne, j'étais dans un lycée technique ( une classe S SI et le reste des STI, BEP, BTS) et je l'ai vécu... Mais c'est vrai que je n'avais pas de problèmes d'intégration, c'était juste que les autres étaient plus des camarades que des amis... les discussions sur les voitures et le free fight en perm' c'était pas mon truc
Mais encore une fois +1 @souppalognon fais aussi attention à faire la part des choses et à te remettre en question pour savoir si de ton côté tu fais suffisament d'effort pour être sociable. Je trouve cette remarque bien pensée d'autant plus que tu insistes beaucoup sur ta classe pour justifier ton mal être.
Souppalognon a écrit : Merci à tout les deux pour vos réponses! |
Si tu te sens prêt à redoubler c'est également une alternative envisageable. Mais je suis quand même d'avis qu'au mois de Novembre, un élève qui a la prétention d'intégrer Sciences Po a suffisament de temps pour rattraper ses lacunes, il te suffira de t'organiser. Et ça te permettra de garder un rythme de travail soutenu tout au long de l'année. redoubler c'est bien, mais dans la mesure où tu pourrais t'en sortir sans, c'est un peu la solution de facilité. Elle comporte aussi ses risques, parce que tu pourrais te sentir davantage tenté de sécher les cours/te démotiver chez toi en les refaisant pour la deuxième fois. Les langues du lycée, c'est du bachotage, on ne te demande pas encore d'être bilingue -même si ca aide de l'être
Pour passer le concours du collège Sciences Po il faut avoir eu le bac l'année du concours, pas d'admissions parallèles. Si tu rates cette échéance, tu pourras uniquement retenter au niveau Master. Et Sciences Po c'est sur concours, ton dossier ne sert à rien sauf si tu as une mention TB.
C'est une mauvaise idée de quitter le lycée... je plussoie les autres. Tu parles également du fait que ton dossier pourrait te penaliser pour les années suivantes, il faut que tu saches qu'une fois le bac passé tes notes de lycée n'interessent plus personne. Au plus on te demandera ta mention au bac, mais ce qui comptera le plus ce sera ta réussite dans le supérieur.
Marsh Posté le 25-11-2011 à 12:33:18
Bonjour à tous.
J'ai 18 ans, je suis en classe de Terminale ES dans le public, et ceci fait plusieurs semaine que je ne suis pas aller en cours. Le même scénario s'était déjà produit à la fin de l'année dernière.
Mon problème est le suivant: les cours au lycée "m'oppriment", ils ne m'épanouissent pas, je ne me sens pas la tête mieux pleine en fin de journée qu'au début, ni même à l'échelle d'une semaine ou d'un mois, et surtout ils m'épuisent.
Je vois plusieurs raison à cela.
Tout d'abord, et c'est le plus important, il y a le contenu des cours eux même. Tout est parfaitement aseptisé, vide de sens philosophique ou d'intérêt culturel, ne permettant en rien le développement de l'individu. Les matières sont atomisés et le lien entre elles n'est fait qu'au prix de rudes efforts personnels, si bien qu'au final le seul intérêt des cours, à mon niveau, n'est que de pouvoir tressaillir quant, par hasard, au détours d'un article de presse, d'un reportage ou d'une conversation, une notion que l'on à étudier (ingurgité me semble un terme plus exact) est évoquée. Ha! j'oubliais aussi: l'autre but est bien sûr d'avoir un métier, devenir un salarier bien formé et parfaitement docile.
Ensuite, il y a le lycée lui même et ce qui le compose. Mes camarades de classe, d'une part. Depuis la seconde, on me promet que la terminale sera une classe "géniale", avec une "bonne ambiance de travail et de la convivialité". Personnellement, je ne vois pas de différence, et je pèse mes mots, entre ma classe de terminale et ma classe de 6e: la même apathie générale, les même moqueries mesquines vis-à-vis des professeurs, les même querelles, les même modes, les même désordre en classe à la moindre occasion, les même professeurs incompétent... Bien que je soit tout de même intégré au groupe (mais pas trop), nous ne somme clairement pas du même monde: alors que je m'intéresse à l'art sous diverse formes, dont la peinture et l'architecture, eux rigolent encore en voyant des nus et n'aiment que, sans aucune exception, les building new-yorkais, par exemple. Évidement, impossible d'avoir une conversation construite avec eux. Bien sûr, je généralise, mais sans pour autant caricaturer. D'autre part, il y a bien sûr les contrainte physique du lycée, auxquelles s'ajoutent les emplois du temps de plus en plus alambiqués et fantaisistes, certainement liées aux suppressions de postes dans l'enseignement.
Toutes ces choses me fatigues terriblement. Malgré tout mes efforts et ma volonté, je ne peux continuer dans ces conditions. Lorsque je rentre chez moi le soir, je ne trouve même pas la force de réviser et faire mes devoir rigoureusement. Mes notes dégringoles et je ne suis plus en mesure de rattraper certaines de mes lacunes, en langues vivantes notamment.
C'est pour toutes ces choses que je me demandais s'il ne valait pas mieux pour moi de quitter le lycée pour étudier chez moi (où dans n'importe quel lieu calme et isolé). Ceci ne règlerai pas mon problème vis-à-vis du contenu propre des programmes, or cela me permettrai peut-être d'avoir une "marge de manœuvre" plus grande, me permettant ainsi de mieux me reconnaitre dans mon enseignement. Débarrassé des contraintes horaires du lycée, je pourrais composer moi-même mon emplois du temps, ce qui me permettrai de mieux gérer mes temps de travail et de décompresser au besoin. Je serait moins fatigué physiquement et pourrais gagner ainsi un peu de temps libre. Bref, bien que je sois conscient qu'étudier chez soi ne signifie pas se la couler douce et travailler 1 ou 2 heures par jours, mais que cela demande un effort personnel important, je pense que c'est une solution qui me conviendrait.
Si je m'adresse à vous, c'est pour savoir si d'autre personne en était également arriver au même point que moi, quels ont été leur réaction, leur choix, et qu'en pense-t-il maintenant, avec du recul? L'avis de personne n'ayant pas quitter le lycée est intéressant aussi!
Je me suis un peu renseigner sur le site du CNED. Je pense que, à la rigueur, je pourrais terminer mon année en année sabbatique, de sorte à avoir du temps pour rattraper mes lacunes et éventuellement travailler un peu (cela me permettrai de payer l'année qui suit), et faire par la suite mon année via le CNED, en le doublant à une prépa Science-Po proposée gratuitement dans un lycée de ma ville (qui ne représente que quelques heures par semaine).
La question finale, volontairement brève, permettant ainsi une large variété de réponse:
Qu'en pensez-vous?