Le bore-out ou épuisement par l'ennui...vos expériences, vos solutions - Marché de l'emploi - Emploi & Etudes
Marsh Posté le 12-10-2015 à 11:47:52
ReplyMarsh Posté le 12-10-2015 à 20:39:57
salut j'ai quitté ma boite précédente pour ce motif (bore out) par une rupture conventionnelle: une RC n'a pas besoin d'être justifiée; mais après un peu de portage j'ai réalisé que j'avais fait le tour dans ce que je faisais.
Maintenant que je me suis quand même un peu aéré en découvrant un autre environnement, même si je fais la même chose, ça va mieux et j'apprécie d'avoir des fiches de paie après une période de chômage.
Je te déconseille de faire ce que j'ai fait, Pôle Emploi j'avais oublié ce que c'était et ça ne m'a pas intéressé: envoi vers des prestataires var, ingeus... séances tupperware qui n'ont rien arrangé à ce que j'éprouvais dans mon entreprise.
Là je suis content d'être payé et j'attends la retraite. Je savoure chaque moment.
Marsh Posté le 13-10-2015 à 10:08:32
Mais d'après toi qu'est-ce qui a fait que t'en es arrivé au bore-out ? C'est venu progressivement ? On t'as retiré ton boulot petit à petit ou t'étais en sous-charge dès le début ? Et comment réagissaient tes collègues ?
Perso je tente régulièrement d'aller chercher du travail auprès du boss mais la réponse depuis 8 mois c'est "ca va venir"....Ca n'a l'air de gêner personne à part moi de n'avoir rien à produire
Marsh Posté le 14-10-2015 à 21:11:10
Session de filiales et je travaillais dans l'entité mère : nous sommes plusieurs à être partis: on faisait semblant de bosser depuis un an. Ne va pas à Pôle emploi ils vont t'envoyer vers var ou ingeus sans lire ton CV.
Marsh Posté le 18-10-2015 à 18:10:52
C'est toujours bien de savoir que je n'ai pas été le seul, et que mon expérience est quasiment identique à celle de goelanddelouest. Ca m'est arrivé dans une société que je ne mentionne même pas sur mon CV (pour des raisons assez évidentes ! ), et tout s'est produit de la même façon : départ de la société sans plan de secours, grosse incompréhension des gens en face (notamment l'ANPE, justement) auprès desquels tu passes pour un impulsif auquel on ne peut pas faire confiance alors qu'il est tellement logique et facile de chercher ailleurs, puis de partir quand tu as quelque chose !
Sauf que tu ne peux plus "attendre d'avoir quelque chose". Quand tu passes ta journée à ne rien faire, quand tu te tapes des heures de transport pour faire tes 5 minutes de boulot quotidien, puis que tu n'as rien, et que tu ne peux pas te barrer... tu perds toute motivation, même pour chercher ailleurs. Même des candidatures spontanées tu oublies, tu n'as juste pas l'énergie. On peut se prendre à rêver d'un tel job, mais quand tu n'as aucun soutien, et qu'au fond personne n'est dupe mais personne ne bouge...
Donc j'ai fini par partir, mais quelle galère, passer d'un poste où tu es coincé à ne rien faire, pour passer à l'agent ANPE qui te charge la gueule...
Ce miroir de ma situation, fut un temps... On te promet que "cette fois ça va arriver", mais tu ne vois rien... on te promet 4, 5, 6 fois, mais rien de rien...
Marsh Posté le 18-10-2015 à 18:25:58
Bonsoir, oui evilguiness tu exprimes bien les choses. En fait j'étais sur une plateforme et on est coincés, il faut simuler devant son écran. C'est terrible comme situation.
Manque de chance j'ai retrouvé une première mission dans une entreprise où le service était en train de crever: 25 personnes en heures de gloire et plus que 2 et demi aujourd'hui...
Plus tard j'ai rencontré aussi un commercial qui avait faim et m'a rencontré dans un hôtel particulier à Paris car sa boite n'avait plus les moyens d'être à Paris. Je savais qu'ils étaient en plan de sauvegarde et deux ans plus tard liquidation judiciaire.
Le plus dur c'est de na pas être écouté, d'avoir un organisme Pôle Emploi qui parle ressenti, problèmes psychologiques.
Heureusement que je suis solide...
Il y a quand même un point positif, les CDI ont désormais une période d'essai de 4 mois + 3 rebouvelables soit 7 mois ce qui fait que les ssiis prennent encore en CDI.
Bonne soirée.
Marsh Posté le 18-10-2015 à 18:58:33
Ah moi pendant cette période j'étais pas solide du tout, je m'isolais tous les jours dans les toilettes pour pleurer J'ai essayé de tenir un journal (sans résultat), et je ne pouvais pas faire grand chose car environnement verrouillé. Internet tu peux pas car tu essaies malgré tout de donner le change, même si personne n'est dupe (personne ne sait ce que tu fais, et un moment ça se remarque). Le manque d'activité est arrivé très vite, à peine quelques semaines, dans mon cas.
Ca crée un sentiment de décalage entre toi et l'activité de la boîte, entre toi et tes collègues, ça t'isole de tout. Tu ne participes pas à la vie quotidienne de la société, les discussions des collègues ne t'intéressent pas, le coin café n'a pas vraiment de signification, le matin tu attends le midi et le midi tu attends le soir. Tu guettes l'heure, et quand 16h arrive, le "début de fin de journée", tout se ralentit encore plus. Quand tu pars, tu es partagé entre le soulagement et le "demain ça recommence pareil".
Personne ne t'écoute, même la famille ou les amis prennent leurs distances, à force. Avouer que tu ne fous rien au boulot, ça fait glandeur car tu as forcément des tâches à faire hein ? Donc tu n'en parles pas. Quand tu commences à en parler, rien n'est fait. Des promesses, parfois quelques tentatives de te refiler ponctuellement un machin. L'entreprise te paye à ne rien faire, mais ça ne dérange personne. Ce n'est pas une situation normale, et quand ça se produit tu te demandes ce que tu fais de mal, tu cherches comment "construire ton poste". Avec le recul, tu te rends compte que y'avait tout simplement aucune tâche à te refiler, ou presque. Un dixième de poste rempli par une embauche. Et des promesses d'activité.
Quand je suis parti, finalement ils ont affecté les trucs que j'avais à faire à une autre personne. Au début il n'en était pas question, car l'activité était considérée comme trop chronophage pour la refiler à qui que ce soit en place. Une mauvaise estimation du besoin... Je m'en suis sorti, et c'est en passant dans une autre société que je me suis rendu compte que le problème ne venait pas de moi.
Marsh Posté le 20-10-2015 à 09:46:09
J'avoue que ça doit être très difficile comme situation et je ne sais pas trop ce que je ferais si j'y étais confronté.
D'ailleurs ils en parlaient dans "Complément d'enquête" récemment. Notamment un gars qui était à deux ans de la retraite et qui allait au boulot tous les matins en ayant rien à faire quand il arrivait. Ca faisait mal pour lui.
Par contre pour un "jeune" (moins de 50 ans) à mon avis il faut pas laisser trainer une situation comme celle-là. Ce sera de plus en plus dur de revenir sur le marché de l'emploi avec le temps.
Et vous pouvez positiver: dites-vous que dans pas mal de pays, quand on vous donne plus rien à faire, ça veut dire qu'on est sur le point de vous virer !
Marsh Posté le 20-10-2015 à 11:24:30
Je plussoie que c'est une situation très pénible.
Mon taf actuel n'est pas toujours intéressant, loin de là, mais au moins il y a des trucs (même de merde) à faire.
J'ai eu un boulot d'été de 2 mois avec comme mission de restructurer un classeur Excel, chose qui peut se finir en 5 jours. Ce fut 2 mois très très long, toute la journée à regarder la montre. Avec bien sûr pas de Web ouvert sur mon poste (je connaissais le site Intranet par coeur !) ni de smartphone à l'époque.
Quand tu es étudiant tu es plutôt content au début de gagner un smic à rien foutre, mais au bout de 15jours je commençais à pêter un cable. J'ai fini par programmer des jeux en VBA sur Excel pour passer le temps
Marsh Posté le 12-10-2015 à 10:40:25
Hello les gens !
N'ayant pas trouvé de post en rapport direct j'aimerai votre avis sur ce phénomène recent. Est-il devenu un symptôme incontournable de nos organisations modernes ? Quelles en sont les conséquences ? Quelles solutions ? Le bore-out, qu'est-ce que c'est ?
Le syndrome d'épuisement professionnel par l'ennui ou bore-out est un trouble psychologique engendré par le manque de travail, l'ennui et, par conséquent, l'absence de satisfaction dans le cadre professionnel
(Source site Wikipedia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndr [...] l%27ennui)
[...]
Pourtant, tout comme l’excès de travail, l’ennui peut être la source d’un vrai mal-être chez le salarié. Au point que deux consultants suisses ont donné un nom à cette pathologie : le « bore-out », ou syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui. « Dans notre société occidentale, où la reconnaissance sociale passe par le travail, ne pas trouver de sens à ce que l’on fait peut provoquer un sentiment d’inutilité, voire de honte », explique Christian Bourion, professeur à ICN Business School et rédacteur en chef de la Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels. D’après ses recherches, 30 % des salariés...
(Source site Le Monde, http://www.lemonde.fr/economie/art [...] 3234.html)
[...]
Le travailleur se réfugie alors dans une stratégie d'étirement des tâches ou de simulacre d'investissement pour donner le change, mais qui aurait donc des conséquences sur la santé qui ne sont pas à prendre à la légère. Les symptômes? Crises d'épilepsie, vertiges, tremblements, perte de mémoire... Selon la revue American Journal of Epidemiology d'Oxford (Etats-Unis), il multiplierait par trois le risque de maladies cardio-vasculaires chez ceux qui y sont exposés. Il serait la source de dépression, d'une fatigue importante et d'une perte d'estime de soi. Une vraie pathologie en somme, qui toucherait ceux qui n'ont pas assez de travail... ou un travail peu intéressant.
(Source site l'Express, http://www.lexpress.fr/styles/psyc [...] 7816.html)
[...]
Egalement:
les personnes souffrant de bore out sont « insatisfaites de leur situation professionnelle ». Leur frustration peut trouver sa source dans leur incapacité à contribuer au développement de leur entreprise, à utiliser leurs compétences et connaissances ou à voir leurs efforts reconnus.
[...]
Les conséquences du bore out pour les employés sont nombreuses : insatisfaction, épuisement, ennui, faible estime de soi. Elles le sont aussi pour l'employeur : charge financière, risque élevé de congé de maladie, faible loyauté à l'entreprise.
(Sources site Wikipedia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndr [...] l%27ennui)
Et vous ?
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