Les fondus du vinyl !!! {Saison 24} [TU] - HiFi & Home Cinema - Video & Son
Marsh Posté le 01-03-2008 à 11:41:36
COMMENT BRANCHER TOUT ÇA ? :
Si vous n'avez pas lu la première partie, un bref résumé : Le vinyle est un support analogique, qui utilise les variations millimétriques d'un sillon pour faire vibrer un diamant, ce diamant fait vibrer un ensemble aimant/bobine, ce qui produit un courant très faible porteur de l'onde sonore. On utilise un pré amplificateur en sortie de platine disque, pour amener ce signal très faible à un niveau compatible avec un amplificateur hifi. C'est la première raison qui fait que brancher une platine disque sur la prise AUX (ou CD, peu importe) d'un amplificateur ne produira que très peu de volume : le signal de sortie de la cellule est bien trop faible ! Deuxième obstacle au branchement d'une platine disque sur la prise AUX d'une mini chaine : le signal gravé sur le vinyle ne correspond pas exactement à la musique qui va être reproduite. Pour contourner les limitation physiques du support, les basses sont diminué et les aigus montés à l'enregistrement. Il faut donc faire l'inverse à la lecture, suivant une courbe appelé RIAA. Il vous faut donc impérativement un pré amplificateur RIAA si vous voulez brancher une platine disque sur un matériel ne présentant pas de prise labelée "PHONO" ! Remontez à la première partie si vous voulez en savoir plus.
Nous avons donc le branchement suivant :
Platine disque ---> préampli RIAA ---> Chaine hifi sans prise phono
Pour les amplis avec prise phono, la question ne se pose pas, on branche et ça marche. Au pire, vous aurez besoin d'un adaptateur pour les prises, certaines vieilles platines sortent en DIN (prise ronde du type des anciennes prises clavier de PC). Un adaptateur DIN ---> RCA se trouve pour quelques euros chez votre boucher charcutier le plus proche. Mais attention, il y a parfois des configurations exotiques dans le câblage des DIN, le mieux est de couper cette prise et de souder deux RCA standards (la masse est sur la couronne extérieure)
N'oubliez pas de connecter la masse, si vous n'avez pas de masse sur votre amplificateur utilisez une vis en contact avec le chassis , ou la masse d'un RCA (j'ai toujours eu des ampli avec un ptit boulon pour la masse, donc je suis ouvert aux meilleurs idées)
Si vous souhaitez numériser un disque 33 tours avec votre ordinateur, il y a un topic dédié
COMMENT AMÉLIORER LE SON ? :
Commencez par lire la première partie du topic, pour régler votre platine aux petits oignons.
N'oubliez pas qu'une cellule usé détériore les disques et produit un son médiocre. Idem pour une platine mal réglé (cellule pas droite, force d'appui trop faible ou trop importante...)
Faites la chasse aux vibrations :
- Un support inerte et horizontal, pas de platines posées sur un caisson en bois ou pire des enceintes en marche. Si vous avez un sol qui vibre (vieux parquet par exemple), posez votre platine sur une étagère massive fixé au mur par des équerres (le tout totalement horizontal, bien entendu). Si vous avez aussi des murs qui vibrent (placo), changez de maison...
- Ne fermez pas le capot plexi de la platine pendant la lecture, ça fait caisse de résonance.
- Essayez d'enlever ou de changer le fond du coffre de votre platine, surtout si il est en carton bouilli ou contreplaqué de 2mm d'épaisseur. Les plus givré feront des travaux manuel du type bitumage et autre colmatage dans la platine, mais je ne le recommande pas spécialement. Dans ces cas la, votre platine n'est pas top, essayez d'en trouver une autre...
- En cas de rumbre, dénichez un couvre-plateau qui va atténuer le bruit, en liège ou en matériaux synthétiques. Si il y a vraiment trop de rumble, ça ne changera rien, jetez votre Dual
- Utilisez un ampli RIAA décent. Rectifier une courbe RIAA avec des composants au rabais n'est pas très efficace.
- Nettoyez vos disque et votre diamant, voir plus bas.
- Relisez la première partie du topic, et re-réglez votre platine aux petits oignons, cette fois un peu plus sérieusement !
ENTRETIEN DES DISQUES ET D'UNE PLATINE :
On va commencer par une évidence : pour avoir des disques propres, évitez de les salir L'idéal est de les dépoussiérer avant écoute, puis après écoute avant de les ranger dans leurs pochettes. Les vinyles n'aiment pas la chaleur, évitez derrière la fenêtre au mois d'aout, ou au dessus du radiateur en hiver... Rangez les comme des livres, sur la tranche, pas en pile comme on a l'habitude de faire avec les CD, car une pile de vinyle ça pèse vite beaucoup, rien de tel pour incruster la crasse au plus profond du sillon du disque du dessous.
Inutile de préciser que les disques n'aiment pas que l'on pose les doigts plein de sébum (ou de confiture, huile de friture, sauce d'huitre, etc) dessus, manipulez les en posant vos doigts sur la tranche et le label central.
Lors de vos achat d'occasion, vous allez vite prendre le coup de main pour voir si un disque est rayé. Pour la saleté, c'est une autre histoire, plusieurs méthodes existent (et les avis divergent sur la meilleure). Quelque soit la méthode, une règle de base : on frotte toujours un vinyle dans le sens des sillons, et non du centre vers le bord comme pour les CDs !
- La brosse en carbone : C'est l'entretient de base, qui va enlever les poussières superficielles, et l'électricité statique. En général on pose le disque sur la platine, on lance la rotation, et on pose délicatement la brosse sur la largeur de la zone de lecture. Opération à faire idéalement avant chaque écoute, et après. Un disque par le frottement pendant la lecture va se charger en électricité statique, un petit coup de brosse après l'écoute évite qu'il accroche plein de poussières quand on le range.
- L'eau distillé et un chiffon doux non pelucheux : Pour les taches un peu plus incrustées. ll faut éviter l'eau du robinet qui va laisser des traces de calcaire au bout d'un moment. Attention aux chiffons pelucheux, ou le coton qui laisse des fibres, l'idéal c'est les tissus dit "microfibres". Pareil pour le sopalin ou le PQ, ça peut laisser des particules (pas de mauvais jeux de mots SVP )
- Les autres liquides de nettoyage : Alcool isopropylique (sans camphre !! attention aux additifs, il faut de l'alcool isopropylique pur, aussi appelé isopropanol) , lave vitre, liquide spécialisé... Certains préconisent même du rhum, je ne m'y risquerais pas (et c'est tellement mieux de le boire que de le gâcher sur un vinyle ). Bref, on trouve dans le commerce des liquides prévus pour le nettoyage des disques, mais c'est assez cher. Vous pouvez faire votre mélange avec 1/4 d'eau distilé et 3/4 d'alcool pur. Michel Dreyfus dans son livre : la restauration des supports audio préconise un mélange composé de 15 grammes de lysol, 0.15 litre d’alcool isopropylique, et quelques gouttes de Teepol, le tout dilué dans un litre d’eau distillée. Reste à trouver les ingrédients, ce ne sont pas des produits inoffensifs, et certains sont introuvable à la vente publique. Même l'alcool pur de pharmacie est difficilement trouvable, il est souvent "coupé" au camphre pour éviter des usages détournés (oui oui, bande d'alcooliques )
- Faire sa vaisselle : Autre méthode, on utilise du liquide vaisselle, on laisse tremper dans l'eau tiède et on lave comme on laverais une assiette (pas avec le coté grattant de l'éponge, malheureux !! Et toujours dans le sens des sillons). Dernier rinçage a l'eau déminéralisée.
- Le nettoyage par lecture : Conseillé par whaka sur le post Vintage, il s'agit de mettre de l'alcool pur sur le disque, et d'en faire la lecture encore humide en exagérant un peu le poids de la force d'appui de la cellule (1g de plus). Le diamant va désincruster les crasses, vous pouvez accélérer le processus en passant vos 33t en 45t. Je ne suis pas sur que ce genre de traitement à répétition soit très bon pour les disques, mais dans les cas désespérés...
- Le nettoyage pelliculaire : Il existe des produits que l'on applique sur les sillons, et qui forment une pellicule souple que l'on retire après séchage, un peu comme la cire à épiler (non !! pas de cire à épiler sur vos vinyles SVP !) Une astuce trouvé sur le le forum vert vous permet de faire votre propre liquide pelliculaire pour une bouchée de pain : Procurez vous de la colle vinylique pour assemblage bois, mélangez avec de l'eau distillé (une part d'eau pour 4 à 5 parts de colle), appliquez au pinceau sur la surface lisible du vinyle, laissez sécher quelques heures, puis a l'aide d'un bout de scotch, décollez régulièrement la couche qui est devenue solide. Enlevez les derniers résidus à la brosse, et voila ! Cette méthode semble vraiment très très efficace, mais faites un essai sur un disque auquel vous ne tenez pas trop avant, pour tester votre mélange. Notre regretté Casimir utilisait la marque "Sader à prise progressive".
- Les machines à laver spécialisées : C'est cher, très cher. Par aspersion ou ultrason (ou les deux), c'est assez efficace. Il fût un temps ou certaines boutiques proposaient ce service, mais c'est surement devenu très rare. J'aimerais tester un jour les machines à ultrason pour bijoutier, dans [url=
http://www.ecoloboutique.fr/nettoy [...] 98.html]ce genre la[/url], mais les cuves sont toujours trop petites si l'on reste dans les prix raisonnables.
Pour la platine, l'entretient est plus simple. Il faut nettoyer régulièrement le diamant qui s'encrasse, a l'aide d'un petit pinceau trempé dans l'alcool pur. Vous pouvez aussi mettre un "pchit" de bombe contact dans les potentiomètres de réglage de vitesse présent sur certaines platines.
CONSEIL D'ACHAT
Attention, les conseils suivants sont a prendre avec des pincettes, comme tout conseil d'achat d'ailleurs
- Platines
Avez la vogue du vinyle, on retrouve des platines disques dans les magasins hifi/video grand public. Lors de mon dernier passage à D**ty, il y en avait une, pour une centaine d'euro. Un truc en plastique, 2 kilo tout mouillé. Ca marche peux être très bien, mais j'en doute. Surtout qu'en fouillant un peu sur le net ou dans les vide grenier/cash con/troc débile, on peut faire des affaire et avoir une platine très honnête pour le même prix. N'oubliez pas que jusqu'en 1981 (naissance du compact disc), et même bien après, c'était la source première de musique dans les chaumières !
Une platine disque, c'est 100% mécanique (sauf pour les entrainements direct asservies à quartz ou autres rares exceptions). Il n'a pas de condo qui coulent, de lentille qui s'opaquifie, etc. Un plateau qui doit tourner en silence et régulièrement, un bras qui doit desservir la moitié du plateau en souplesse, des suspension qui suspensent.. Ca suffit. Voir la première partie pour quelques conseils pour bien choisir votre occasion, et n'hésitez pas à googler le nom du modèle pour voir les avis des internautes, les pannes fréquentes sur certains modèles, etc.
Quelques modèles indémodables :
- Thorens : Les fameuses TD-140, 124, 150mkII et j'en passe. Difficile de s'y retrouver, mais les séries 1xx sont de bonne platines à courroie. Elles ont connue une flambé des prix ses temps ci, ce n'est donc pas forcément le choix le plus judicieux pour débuter. Méfiance avec leur suspensions qui sont parfois au bout du rouleau.
- Lenco : Marque Suisse qui construisait des vrais tank. Solides, généralement à galet avec un rumble acceptable. Les modèles L75, 78, etc sont des classiques qui ne déçoivent pas, pas encore trop côté. Attention a la "maladie du pivot", certain modèles ont un pivot suspendu sur plastique (deux petit tétons reposent sur des encoches en "V" ) qui se désagrège avec le temps et l'usage.
- Garrard : Une marque mythique pour ses 401, à galet. Je ne saurais dire, je n'en ai jamais entendu une tourner, mais il me semble qu'elles atteignent des prix un peu au dessus de leur prétentions (je vais me faire écorcher )
- Les Japonaises : Denon, Luxman, Pioneer, Marantz, Akai, Sony, Technics... Du bon, voir très bon, et du moins bon. Certains modèles sont mythiques et atteignent des sommes disproportionné. La Technics SL-1200 est très courue entre autre par les DJ, sa solidité et son entrainement direct sans faille en font aussi une très bonne platine de salon.
- Les autres non Japonaises : ERA, Barthes, Dual, Braun, etc... Pareil, il y en a pour tous les gouts.
En fait, a part quelques merdes, une platine bien construite vous apportera du plaisir. Il vaut largement mieux une petite Akai réglé avec soin, avec une bonne cellule, qu'une Garrard 401 pas réglé, avec un galet à bout de course, et une diamant usé jusqu'a la corde. Arrivé à un certain niveau, qu'il est atteignable facilement, on rentre dans un autre démarche qui va vous faire courir après le dernier bras de compétition, passer des nuits à le régler, et finalement vous n'écouterez pas de musique. Vous aurez perdu du temps et de l'argent, pour un résultat supérieur certes, mais est-ce bien raisonnable face aux soirées à déguster un bon Miles Davis en pressage 180g perdues ?
Une platine correcte, une bonne cellule, un réglage pointilleux sans être obsessionnel, et voila. Utilisez l'argent restant pour les galettes noires !
- Cellules MM
Faut t'il le répéter encore une fois ? Une cellule usé bla bla bla... ok ?
A moins de maitriser le sujet, évitez les cellules "exotiques". Pour ceux qui n'ont pas lu la première partie, faites vos courses en Europe. La France a la mauvaise habitude, je ne sais pas pourquoi, de vendre les accessoires pour vinyles et particulièrement les cellules deux fois plus cher que nos voisin, comme l'Allemagne. En "important", par exemple sur ebay (bien choisir une boutique séreuse et pas un particulier douteux), on trouve d'excellentes choses à moins de 100, allez, 150€ maxi. Et de très bonne choses à moins de 50€ :
Audio Technica AT95E (MM) : 25€ fdpin en Allemagne, entre 40 et 60€ en France ! Très bon rapport qualité prix, idéal pour "débuter", compliance moyenne (15µm/mN, pour tout bras sauf très lourd ou très léger)
Goldring Elan : Marque anglaise, voir ci dessous le CR de papycool52. Compliance moyenne (16µm/mN, pour tout bras sauf très lourd ou très léger). Encore une fois, a acheter à l'étranger, elle est souvent proposé a moins de 20£ de l'autre coté de la manche, soit 25€, contre plus de 50€ dans l'hexagone...
Après plusieurs écoutes avec cette cellule, je la trouve assez dynamique (quasiment autant que ma Shure SC35C), surement du à son haut niveau de sortie de 5mv, elle est surtout très précise, on entend vraiment chaque détails, ce qui est un petit désavantage sur les vinyles qui sont assez vieux, car on entend un peu plus les craquements, par contre sur un disque propre, c'est vraiment excellent.
Ortofon OM-xx : Très bonne lignée de cellules. Possibilité de faire évoluer le diamant, cellule passe partout au rapport Q/P excellent. Ce produit Danois se trouve pour un fois plus ou moins au même prix partout en UE et même en France, dans les 35€. Compliance plutôt forte (20µm/mN, pour bras léger ou normal).
- Cellule MC
A compléter, proposez vos cellules
- Accessoires
- Les disques de test : Cher, mais permettent de régler facilement plein d'aspects d'un tourne disque
Le disque de Hifi New Record & Review semble une référence, mais il faut le trouver... D'autres disques existent et font aussi bien l'affaire, voir http://www.acec13.fr/tvc/Platines% [...] iClub.html et http://www.son-video.com/Rayons/Hi [...] glage.html
- Le "mini" niveau : permet de mettre la platine bien horizontale, ce qui est très important, tous les réglages du monde ne font rien face à une platine qui penche...
- le pèse cellule : Permet de régler précisément la force d'appui, si votre bras présente un contre poids non gradué. Certains font aussi office de protractor, voir de niveaux.
- La petite bro-brosse en carbone. Enlève l'électricité statique et la poussière.
- Le couvre plateau anti-rumble : j'ai un Spectra, ce genre d'accessoire, s'il est de bonne qualité, n'est pas à négliger.
- Le bras anti électricité statique : C'est un bras très léger relié à la masse, avec une brosse conductrice au bout, que l'on pose sur le vinyle pendant la lecture pour retirer les charges électriques. Certaines cellules intègrent ce genre d'accessoire.
Comme leur nom l'indique, les accessoires sont ... accessoire. Inutile de vous ruiner, le plus indispensable est la brosse carbone pour dépoussiérer vos disque avant et après usage.
BONUS
Voici la liste des platines à verrouillage par quartz, automatiques et à entraînement direct. (par lowlow07)
Aiwa LP-3000E
Akai AP-L45, AP-L95, AP-Q310, AP-Q41, AP-Q60, AP-Q80
Aurex
CEC 8004, 8033, ST540
Denon DP-3, DP-5, DP-7F, DP-11F, DP-12F, DP-15F, DP-21F, DP-23F, DP-31F, DP-32F, DP-33F, DP-35F, DP-37F, DP-40F, DP-45F, DP-47F, DP-51F, DP-52F, DP-55F, DP-61F
Dual CS-620Q, CS-627Q, CS-630Q, CS-714Q, CS-728Q, CS-731Q, CS-741Q
Fisher MT-6455, MT-650
Grundig PS4500
Hitachi HT-466, HT-500, HT-67, HT-68 CT, HT-L55, HT-660, HT-860, HT-L55, HT-L70
ITT Schaub-Lorenz HiFi 8013, 8015
JVC AL-FQ5BK, AL-FQ5BKX, AL-FQ555BK, AL-FQ555BKX, QL-A7, QL-A75, QL-F320, QL-F4, QL-F6, QL-F61, QL-G90B, QL-L2, QL-Y3F, QL-Y5F, QL-Y44F, QL-Y55F, QL-Y66F, QL-Y7, JVC QL-Y77F
Kenwood KD-50F, KD-5100, KD-55F, KD-7010, KD-7X, KD-850, KD-9XG, Kp-1100, Kp-9010
Luxman PD-291, PD-375, PX-100, PX-101
Mitsubishi DP-EC1 MKII, DP-EC1 MKIII, DP-EC3, DP-EC5 MKII, DP-EC8, DP-EC10, LT-1, LT-3, LT-5, LT-5V, LT-20, LT-30
Onkyo CP-1046F, CP-1055F, CP-1057F, CP-1260F, CP-1500F
Pioneer PL-3F, PL - 300 , PL-400, PL-445, PL-500, PL-570, PL-600, PL-630, PL-7, PL-707, PL-8, PL-88F, PL-9, PL-930, PL-L1000, PL-L800, PL-S50
Realistic Lab-500
Revox B291
Rotel RP-1010, RP-9400
Saba PSP-350
Sansui FR-Q5, P-M7, XP-99, XR-Q5, XR-Q7, XR-Q9, XR-Q11
Sanyo TP-Q5
Sharp (Optonica) RP-7100H
Sherwood ST-905
Siemens RW-777
Sony PS-10F, PS-20F, PS-636, PS-B80, PS-FL5, PS-FL7, PS-LX520, PS-LX55, PS-LX57, PS-X35, PS-X45, PS-X5, PS-X55, PS-X555ES, PS-X6, PS-X60, PS-X600, PS-X65, PS-X7, PS-X70, PS-X75, PS-X800
Technics SL-1800, SL-1500Mk2, SL-1301, SL-1350, SL-1600, SL-1600Mk2, SL-1650, SL-5300, SL-5350, SL-7, SL-10, SL-15, SL-J2, SL-J3, SL-J33, SL-L2, SL-L3, SL-MA1, SL-M3, SL-Q3, SL-Q4, SL-Q6, SL-Q30, SL-Q300, SL-Q303, SL-QD3, L-QD33, SL-QL1, SL-QL4, SL-QL5, SL-QX300, SL-V5, SL-V6
Telefunken STS-1
Toshiba (Aurex) SR-FX70, SR-FX90,SR-L70R, SR-P50F, SR-P70F, SR-P90, SR-Q200, SR-Q300, SR-Q630, SR-Q650, SR-Q660, SR-Q770
Trio KD-9X
Yamaha P-700, P-751, P-850, PX-1, PX-2, PX-3
SOURCES ET LIENS
http://vinylengine.com/ LE site à visiter. Très complet, quelques articles en Français.
http://www.audiophilefr.com/Site/c [...] giques.htm Bon complément à tout ce que vous venez de lire, en français.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Disque_phonographique
http://fr.wikipedia.org/wiki/33_tours
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Edison
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Cros
http://www.acec13.fr/tvc/Platines% [...] llons.html
http://www.son-video.com/Rayons/Hi [...] pRIAA.html
http://www.son-video.com/Rayons/Hi [...] lules.html
http://lenco.reference.xooit.fr/index.php : Le forum des fanas de Lenco !
Crédits photos et schémas, merci de votre participation ! :
Phonographe Edison : Utilisateur Tamorlan de Wikipedia, GNU Free Documentation license
Courbe RIAA : Wikipedia, domaine public
Schéma cellules MM/MC : Daouar, GNU Free Documentation license
Photo des connecteurs d'une cellule : Daouar
Photo entrainement SL-1200 mkII : Djmanu 4x4
Photo entrainement Rega Planar 3 : Mangabogatz
Photo entrainement Dual 1224 : Jem985
Photo bras tangentiel Thomson TLT 542T : Ramutch
Photo bras droit Garrard 6-400 : Ramutch
Photo bras "S" Marantz 6300 : Daouar
Photo bras SME 3012 : Fred Bloggz, Creative Common by-nc-sa
Schéma décalage angulaire et overhang : Daouar
Photo protractor : Daouar
RÉSULTATS SONDAGE :
Pour le bras de votre platine, vous préférez :
XXXXXX 6 votes 46.2 % | Bras en "S"
XXXXX 5 votes 38.5 % | Bras droit
X 1 vote 7.7 % | Bras ni droit ni en "S", je suis un marginal ?
X 1 vote 7.7 % | Obiwan préfère le bras tangentiel !
Le système d'entrainement que vous préférez pour une écoute "hifi" :
XXXXXX 8 votes 29.6 % | La couroie, c'est inévitable !
XXXXXX 8 votes 29.6 % | Hors entrainement direct, point de salut !
X 1 vote 3.7 % | Le galet bien sûr !
XXXXXXX 10 votes 37.0 % | Obiwan utilise l'entrainement magnétique sans contact !
Votre couvre plateau :
XXXXXXXX 62 % 36 votes | Celui d'origine...
X 5.3 % 3 votes | Une matière sythétique top géniale issue de la recherche spaciale
X 5.3 % | Une matière naturelle (liège, laine de lama...)
XXX 10.5 % | Une feutrine de dijaiiiiii !!!!
0.0 % 0 vote | Du DIY, et j'en suis fier, même si c'est pas super joli !
XXXXX 15.8 % 9 votes | Obiwan utilise pas de couvre plateau et fait léviter le disque.
Le prix de votre platine :
XXX 20.9 % | Gratos, on me l'a filé, je l'ai trouvé, volé, etc...
X 6.0 % | Moins de 30 €, faut pas déconner, c'est une Dual !
XXX 23.9 % | Entre 30 et 60 €, et ça marche très bien
X 6.0 % | Entre 60 et 100€, après c'est trop cher !
X 9.0 % | Entre 100 et 200 €, sinon on n'a que de la merde...
XX 17.9 % | Entre 200 et 500€, j'aime la qualité !
XX 16.4 % | Plus de 500€, nous n'avons pas les mêmes valeurs ;o]
Le couvercle, on en fait quoi ??
XXX 28.2 % | Ouvert, c'est plus simple...
XXXXXX 50.4 % | Fermé, c'est moins sale...
XX 13.0 % | Mi-ouvert (ou mi-fermé), c'est plus marrant...
X 8.4 % | Je ne sais pas, j'ai un mange disque...
Marsh Posté le 01-03-2008 à 12:32:24
N'hesitez pas à proposer des corrections, des astuces, des trucs que je peux ajouter, bref, je reprendrais avec plaisir vos contributions !
Marsh Posté le 01-03-2008 à 12:43:33
Impeccable Daouar,
Je trouve ton introduction vraiment très bien faite !
Tu m'y retrouveras souvent !
Tiens, je vais commencer par une petite prospection : Il y aurait-il quelqu'un qui aurait un contrepoids de bras en rab (genre platine vinyle H.S.)...
La platine vinyle que j'ai récupéré, une BST des '80 est à mon avis une bonne platine et c'est quand même bête de la jeter pour une pièce....
J'ai remarqué que le diamètre du trou dans le contrepoids correspond aussi à des contrepoids de platine style Akaï (enfin, les "merdouilles" de la marque sorties vers fin 80).
J'ai du mal à trouver un contrepoids en pièce détachée sur le net.... Et n'en parlons pas pour les dépots-ventes...
Tout ce que j'arrive à trouver sur le net c'est un contrepoids pour platine Numark, mais j'ai aucune idée des correspondances niveau poids et diamètre....
A mon avis, je ne suis pas au bout de mes peines pour la refaire fonctionner
Si quelqu'un a une idée....
A+
PS, je vais peser un contrepoids Akaï ce WE pour voir... Je vous tiens au courant... Si quelqu'un a une Numark chez lui, peut-il me le peser et me donner la taille diamètre histoire que je ne fasse pas un achat pour rien.... Merci pour tout !!!!!
Marsh Posté le 01-03-2008 à 12:47:32
Ah oui, sinon, Daouar, que pensez-vous de lister ici quelques sites où on peut dénicher quelques pièces vintage, cellules et diamants ?
A+
Marsh Posté le 01-03-2008 à 12:56:35
Je viens de trouver de trouver quelques infos intéressantes sur un guide d'achat de E-Bay
Çà se passe ici : http://avis-membres.ebay.fr/CELLUL [...] 0002123259
Cela concerne le choix d'une cellule phono.
A+
Marsh Posté le 01-03-2008 à 20:02:42
A mon avis ,un des meilleurs sites sur le sujet est celui ci (en Anglais,hélas) :
http://www.vinylengine.com/phpBB2/index.php
Marsh Posté le 02-03-2008 à 10:56:38
Merci tous pour vos liens, effectivement Vinyl Engine est un site de fada de platoche ou l'on peut presque tout trouver.
N'hésitez pas a me le dire si j'écris des conneries
Marsh Posté le 02-03-2008 à 11:45:06
Petite contrib
RIAA - Record Industry Association of America
La RIAA a défini plusieurs normes pour l'industrie du disque.
La courbe de gravure, mais aussi les dimensions du disque (épaisseur, diametre) ainsi que celles des étiquettes...
Cette courbe appliquée lors de la gravure afin de réduire le bruit de surface et l'élongation du sillon, augmente les aigues de 20 dB à 20 000 Hz et réduit les basses de 20 dB à 20 Hz. Le point charnière est à 1 000 Hz 0dB.
Il me semble qu'il y a quelques gravures avec une fréquence pivot à 500Hz (à appronfondir)
Lors de la lecture du disque, il faut appliquer la courbe inverse : +20dB@ 20Hz et -20dB@ 20kHz.
Le bruit de surface se trouve donc réduit de 20dB.
Le choix des fréquences extrêmes n'est pas choisi au hasard, mais il répond au nombre d'or audio 400 000.
Autre remarque sur le niveau de gravure :
exemple un disque 30cm 33 tours
gravé à 0dB fera 20 mn
gravé à -3dB fera 24 mn
gravé à -6dB fera 28 mn
mais gravé à +6dB il ne fera plus que 12mn1/2.
Marsh Posté le 02-03-2008 à 12:55:45
Salut à tous,
Un petit site dédié aux cellules et à la réparation: The Cartridge man... encore in english
Bon plan pour les cellules que l'on ne trouve plus... (B&O...)
Marsh Posté le 02-03-2008 à 12:57:41
Merci pour les précisions, je pense que je vais faire une partie "RIAA" juste après le principe de fonctionnement. Si j'ai bien compris, plus le disque est long, moins il est enregistré fort (les sillons sont alors plus serrés), ce qui est logique.
Marsh Posté le 02-03-2008 à 13:17:38
oui, absolument, moins il y a d'élongation, plus les spires peuvent etre serrées.
A+
Marsh Posté le 02-03-2008 à 20:40:21
redevance a écrit : |
Pour la courbe RIAA ,il y a trois fréquences ,en partant des fréquences les plus basses:
Une coupure type passe bas du 1er ordre (pole simple) à 50,5 Hz
Une coupure type passe haut du 1er ordre (zéro simple) à 500,5 Hz
Une coupure type passe bas du 1er ordre (pole simple) à 2122 Hz et des poussières
Il existe aussi une courbe avec des valeurs un peu différentes selon la norme IEC
Marsh Posté le 02-03-2008 à 21:25:09
Un petit lien, et en francais, sur la courbe RIAA
http://www.bonavolta.ch/hobby/fr/audio/riaa.htm
Marsh Posté le 02-03-2008 à 22:45:46
Je savais bien que j'avais au moins un disque avec la fréquence charnière à 500 Hz au lieu des 1 000 Hz
Il s'agit d'un album d'Albert KING à l'époque où les disques sortaient sous deux gravures, une mono et une stéréo.
A+
Marsh Posté le 02-03-2008 à 22:51:48
Robert, si tu pouvais me faire un petit résumé de la partie "compatibilité électrique" de http://www.vinylengine.com/un-peu- [...] aire.shtml ça m'arrangerais bien, je suis un peu largué
Marsh Posté le 02-03-2008 à 23:40:18
Un petit coup de chapeau à l'auteur du fil ( ) pour ses explications très claires et accessibles. Bravo
Marsh Posté le 04-03-2008 à 18:29:25
Très interessant, plein de choses à apprendre déjà et encore plus pour bientôt.
Et puis ça, c'est une utile précaution pour que ce sujet vive longtemps et vieillisse bien:
Citation : ATTENTION : Pas de débat CD meilleur que vinyle, ou l'inverse. |
Marsh Posté le 04-03-2008 à 18:40:09
Oui, nous ne sommes pas ici pour différencier les modes de reproduction sonores, mais pour tirer le maximum de nos bon vieux disques noirs
J'ai presque fini la première partie, il me reste des tonnes de fote d'aurtografe à corriger, quelques précision et images à terminer.
La deuxième partie sera plus "newbee", du genre brancher une platine avec un rappel RIAA, comment numériser ses vinyles, comment les nettoyer avec de la colle au foutre de poulpe, et autres réjouissance
Marsh Posté le 04-03-2008 à 23:40:45
Et hop, encore des photos, note personnelle il me reste la relecture après la photo des bras, et note à tous : IL ME FAUT UNE PHOTO LIBRE DE DROIT D'UNE CELLULE T4P !
Et je me suis bien galéré sur le schéma de l'overhang, grr la géométrie...
Bonne nuit
Marsh Posté le 05-03-2008 à 11:07:10
Hello Daouar,
A mon humble avis, je pense que tu aurais dû mettre également la photo d'un bras SME qui à une géométrie tout à fait particulière.
Il y'a des photos sur TVC.
Cordialement
Marsh Posté le 05-03-2008 à 11:13:57
Oui, mais des photos de documentations qui ne sont pas dans le domaine public... Si quelqu'un me propose SA photo d'un bras SME, pas de problèmes !
Marsh Posté le 05-03-2008 à 11:37:11
Ha, j'ai trouvé un bras SME, ajouté, avec un lien vers TVC ! Et quelques détails sur les platines suspendus/fixe, inspiré de TVC aussi !
Marsh Posté le 05-03-2008 à 11:49:03
Il existe aussi un bras SME en "S" (à peu près) :
Marsh Posté le 05-03-2008 à 12:22:03
ha, merci pour la précision Robert. Dis, tu pourrais me faire quelques lignes sur l'adaptation d'impédance et tous le fatra electrique lié aux cellules, a partir de l'article de vinyl engine ?
Marsh Posté le 05-03-2008 à 15:24:28
salut daouar, si tu veux des photos de thorens fais moi signe
Marsh Posté le 05-03-2008 à 15:25:26
daouar a écrit : ha, merci pour la précision Robert. Dis, tu pourrais me faire quelques lignes sur l'adaptation d'impédance et tous le fatra electrique lié aux cellules, a partir de l'article de vinyl engine ? |
Quelquechose comme çà? :
Compatibilité électrique
Où l'on ne parle plus de compliance, mais d'inductance et impédance
Préamplification phono: rappel général
Les cellules magnétiques délivrent toutes un signal trop faible pour pouvoir attaquer une entrée de préamplificateur au niveau ligne.
Entre 2 et 5 mV
Elles délivrent par ailleurs un signal déformé par une "égalisation" apportée à la gravure du disque de manière à pouvoir y inscrire à la fois les fréquences graves et les aigus dans un sillon limité en taille.
Il ne s’agit pas d’une déformation du signal qui impliquerait la génération d’harmoniques, mais d’un filtrage qui modifie la réponse en fréquence.
Citons Claude Bonavolta chez qui on peut trouver la formule mathématique utilisée pour l'égalisation (voir liens))
"Les disques vinyls sont gravés avec un niveau de graves réduit et un niveau d'aigus augmenté.
Pour le même niveau sonore, une basse fréquence implique un sillon plus large et deux inconvénients:
- Réduction du temps d'enregistrement
- Difficultés pour la cellule de suivre le sillon et ainsi plus de distorsion
A l'autre bout du spectre, le contact entre le diamant et le sillon produit un bruit composé de hautes fréquences, le souffle. En augmentant le niveau des aigus durant la gravure on obtient un meilleur rapport signal/bruit du fait que les aigus et le bruit sont réduits lors de la reproduction."
La plus connue des courbes d'égalisation est celle définie à la fin des années 50 par la RIAA américaine, qui constitue depuis pratiquement le standard de l'industrie phonographique mondiale.
On comprend qu'à la lecture du signal gravé il importe de compenser le plus exactement possible l'effet de cette égalisation en lui appliquant une courbe de correction exactement inverse.
La fonction de transfert correspondante est de la forme A(1+T1p)/((1+T2p)(1+T3p)), avec T1 = 320µs T2 = 3200 µs et T3 = 75 µsUn préampli phono comprend nécessairement le circuit requis, on le dit donc aussi "phono-RIAA".
Une quasi-norme a conduit à retenir à l'entrée du pré phono une impédance de 47 kW
47 KOmhs pour la résistance, certains constructeurs indiquent aussi une capa en parallèle de quelques centaines de pF.
et un niveau de signal de l'ordre de 3 à 5mV. Ce sont les valeurs "standard" pour les cellules MM à aimant mobile.
La majorité des cellules MC à bobine mobile a encore un niveau de sortie très nettement inférieur, compris entre 0,08 et 0,8mV. Elles requièrent donc une pré-préamplification pour décupler le niveau de leur signal avant d'attaquer l'étage "phono-RIAA". Cette "pré-préamplification MC" peut se faire soit par un transformateur,
C’est à mon avis la meilleure solution (et la plus chère)
soit par un préamplificateur actif (head amp). Les cellules MC à haut niveau,minoritaires, n'en ont pas besoin.
Compatibilité électrique des cellules MM
Là, c'est un problème de farad
On pourrait s'attendre à ce que la quasi-normalisation des impédances et des niveaux de sortie ait éliminé les soucis de compatibilité entre les cellules MM et les préamplis phono-RIAA.
Il n'en est rien, même s'il est rare qu'un vendeur y fasse allusion!
Forte sensibilité aux capacités en sortie
Dans la cellule à aimants mobiles la bobine a une inductivité importante, de l'ordre de 50 à 500mH.
La self importante de ces cellules est due au fait qu’elles comportent beaucoup de spires sur un circuit magnétique. Le problème est que cette bobine va se trouver en parallèle avec la capacité parasite du câble de liaison et aussi avec la capa d’entrée du préampli , qui n’est jamais nulle. Ces trois composants (self, capa, résistance) constituent un circuit RLC peu amorti dont la fréquence de résonance va se trouver en plein milieu de la bande audible. D’autre part, le circuit magnétique de la cellule va à cause de ses pertes provoquer une chute de la réponse au-delà de 10 KHz. Enfin, la résonance mécanique de l’équipage mobile va créer une bosse dans la courbe de réponse vers 15 KHz.
Tout l’art du fabricant de la cellule va être de combiner ces différents paramètre pour obtenir une courbe de réponse à peu près plate. Mais on comprend bien que ce délicat équilibre ne peut être réalisé que pour des valeurs très précise de la capa et de la résistance ,d’où l’intérêt de bien préciser ces valeurs, sous peine de se retrouver avec une courbe de réponse pleine de trous et de bosses.
Cette inductivité "voit" une capacité, constituant avec elle un circuit de résonance.
Dans la mesure où ils ne peuvent guère l'éliminer, les constructeurs cherchent à placer cette résonance de manière qu'elle vienne compenser l'effet -inhérent au circuit magnétique- d'une perte de niveau de l'ordre de 6dB par octave à partir de 10kHz, tout en tenant compte de la présence d'une autre résonance, mécanique celle-là, qui intervient autour de 15kHz. A l'idéal, la combinaison de ces compensations permet d'obtenir une courbe de réponse linéaire dans un dB.
Si la cellule "voit" une capacité supérieure à celle pour laquelle elle a été optimisée, la bosse de résonance va être décalée vers des fréquences inférieures. Les compensations voulues ne jouent plus, au contraire, la courbe de réponse prend des allures erratiques et les réponses en signaux carrés perdent beaucoup de leur superbe, et cela s'entend!
A un moindre degré, cela joue en sens inverse, pour une capacité trop faible...
A la "grande" époque, où l'on mesurait encore les cellules, il fut constaté que pour des cellules MM de la même catégorie haut-de-gamme la capacité optimale pouvait varier entre moins de 200 pF (AKG) et plus de 500pF (Ortofon VMS). Il fut aussi constaté que toutes n'étaient pas calibrées pour l'impédance "standard" de 47 kW, Joseph Grado confirmant par exemple à l'issue d'un test que ses Signature + IV, de par leur faible inductivité, sonnaient au mieux sur une impédance de 10 kW seulement.
Il est donc bon de vérifier que la valeur de capacité recommandée par le constructeur de la cellule correspond en ordre de grandeur à celle de l'entrée du préampli phono PLUS celle des cables y menant. Les valeurs les plus souvent mesurées constatées il y a 20 ans tournaient autour de 100pF pour l'entrée et 100 pour les cables, mais un préampli HDG comme le Restek V2 alignait à lui seul 400pF.
Les préamplis-phono les plus élaborés comportent des possibilités d'ajustement de leur impédance et capacité en entrée en fonction des valeurs requises par la cellule. Si l'on ignore un des paramètres, on pourra au moins choisir à l'oreille la combinaison qui semble le plus "libérer" la cellule sans qu'elle bute sur les sifflantes.
En l'absence de tels réglages reste la solution de rajouter des capacités sur le chemin du signal, si la cellule n'est pas assez chargée. Si elle l'est trop, on pourra essayer de gratter quelques pF sur les cables, ou mettre en parallèle avec les fiches d'entrée du préampli deux fiches chargées par une capacité adéquate.
En général, les constructeurs sérieux indiquent la bonne valeur.
Compatibilité électrique des cellules MC
Une affaire d'Ohm
Quasi insensibilité aux capacités en sortie
Le circuit électromagnétique des cellules à bobines mobiles n'est pas exposé aux mêmes pertes de niveau de sortie à partir de 8/10kHz, du fait de la taille nettement plus conséquente de ses aimants. Une compensation de la courbe de réponse par une résonance électrique, comme celle que l'on recherche pour les MM, n'est donc pas requise.
Elle serait d'ailleurs impossible à obtenir sans ajouter des capacités importantes puisque pour une MC d'inductivité 3mH et un cable de 300 pF la résonance naturelle se situerait vers 160 kHz.
Les cellules à bobine mobile ont des selfs internes faibles, ce qui fait que le circuit résonant qu’elles constituent avec la capa d’entrée aura toujours une fréquence d’accord très au-delà de l’audible.
Sensibilité aux parasites
Si l'on prend l'exemple d'une cellule MC d'un niveau de sortie de 0,1mV (pour le "signal gravé" de 8 cm/s qui sert de référence) et qu'on en exige une dynamique de 60 dB, le signal le plus faible qu'elle aura à fournir sera de 0,1 microvolt! A ces niveaux il est impératif d'éliminer toutes les sources potentielles de souffle et ronflette en sortie de cellule: Choix de cables insensibles aux perturbations et rayonnements, mise à la terre efficace, boitiers de mumétal pour éviter tout rayonnement des transfos, éloignement de l'équipement phono de tout autre appareil présentant un fort rayonnement magnétique.
Pour les mêmes raisons, de nombreux pré-prés sont alimentés d'origine ou en option sur piles ou batteries
Choix du rapport de transformation
Le générateur d'une cellule MC comporte un enroulement d'une centaine de spires. Son impédance peut varier, selon le nombre de spires et la finesse du fil utilisé, entre moins de dix Ohm et plus d'une centaine d'Ohms, avec une corrrélation approximative entre impédance du générateur et niveau de sortie (moins de spires> moins de résistance/impédance>signal plus faible).
Si l'on souhaîte transmettre le maximum de l'énergie de ce générateur, il est impératif que l'impédance d'entrée du pré-pré ou transformateur auquel on le raccorde ne dépasse pas une valeur maximum par rapport à son impédance de sortie. Faute de quoi on "perdrait" sur le signal, au détriment du rapport signal/bruit.
Une charge trop forte, s'approchant de la valeur "standard" de 47k pour les MM, conduit à une très sensible remontée dans l'aigu (jusqu'à 10 dB au delà de 12 Khz) qui pourrait flatter si elle ne cachait pas une importante distortion harmonique d'ordre impair.
La charge représente par ailleurs un amortissement électro-mécanique des mouvements de l'équipage mobile, dont le constructeur a tenu compte dans la mise au point de la cellule. On aura donc intérêt à rechercher d'abord la charge optimale avant, le cas échéant, de recourir à des moyens mécaniques (fluide amortissseur) pour amortir des résonances indésirables.
Tout ça est dit de manière compliquée. Ce qu’il faut retenir, c’est que là aussi la cellule a été conçue pour une charge bien précise, en résistance et en capa. Dans ce cas là, la charge ,c’est toujours la capa et la résistance d’entrée du préampli, mais multipliées par le carré du rapport de transformation .On comprend bien qu’il ne puisse y avoir qu’une valeur qui colle. Encore fois, les constructeurs sérieux donnent les valeurs recommandées.
D'après Tom Evans les charges optimales sont à rechercher comme suit
Pour un pré-pré actif: Entre 5 et 20 fois l'impédance de la cellule
Pour un transformateur: Entre 1 et 5 fois l'impédance de la cellule
Il note toutefois de nombreuses exceptions -il est donc conseillé de lire attentivement la notice accompagnant la cellule- en particulier pour les familles suivantes
Lyra (5,5W) 100W pour un prépré, entre 4 et 10 pour un transfo
Koetsu (5W) 100W pour un prépré, entre 10 et 15 pour un transfo
DL-103 (40W) 100W pour un prépré, entre 20 et 40 pour un transfo
(Tom Evans)
Certains pré-préamplificateurs et transfos MC "vintage", et la majorité des pré-prés MC en production aujourd'hui permettent d'ajuster ces valeurs d'impédance. Sur un Thorens PPA 990, par exemple, on peut commuter entre une impédance de source de 2 Ohm, celle des MC Ortofon à très bas niveau de sortie, en vogue il y a 25 ans, et une impédance de 22 Ohm, convenant par exemple à une Dynavector Karat.
En général un rapport d'impédance correct est établi si l'on choisit le rapport de transformation nécessaire pour obtenir en sortie de pré-pré les 3 à 5 mV de la "norme". Pour une cellule fournissant un signal de 0,1mV, il sera de 30, soit plus de 30 dB. Pour les cellules, de plus en plus nombreuses, sortant plus de 0,5 mV, une valeur de 20dB sera parfaitement suffisante.
Enfin, et toujours en général, les fabricants de cellules d'antan, quand ils proposaient aussi une pré-préamplification, prennaient soin que le transfo harmonise du mieux possible avec le transducteur. Dans le doute quant aux valeurs électriques exactes, on peut donc se mettre en quête, par exemple pour une Supex SD-900 retrouvée neuve dans un tiroir, du transfo SDT-180 que le constructeur avait développé pour elle.
Marsh Posté le 05-03-2008 à 15:31:29
Tu as oublié ces merveilleuses cellules :
Marsh Posté le 05-03-2008 à 15:34:02
Puisqu'on en parle,je me souviens que Toshiba avait développé une platine avec une tête de lecture électrostatique
Marsh Posté le 05-03-2008 à 16:11:44
Mais si j'en ai parlé !!!
Il y'a eu également des transducteurs photoélectriques, des transducteurs électrostatiques ou à condensateurs (par Stax, bien entendu), des cellules MMC (chez Bang & Olufsen), et même de très rares cellules à jauge de contrainte.
Sinon merci pour ton texte sur la compatibilité électrique, c'est encore plus flou dans mon crane, je verrais ça ce soir au calme
Marsh Posté le 05-03-2008 à 18:11:10
Eh bé !
Bravo, ça avance super bien ce topic !
Chapeau bas daouar ! Très très instructif !
Sinon, je voulais vous demander une chose : comme je récupère régulièrement des platines vinyle chez l'abbé je voulais savoir si je pouvait mettre quelques photos de ces dernière dans ce topic pour avoir un avis ou deux (Cela vaut-il le coup de les retaper, est-ce un model à garder ou bon pour la poubelle....). Parce que bon, je les récupère juste à l'aspect ou à la marque.... Mais comme je ne m'y connais pas trop en la matière ....
Et puis bon, une bonne vielle platine vinyle retapée, ça fait toujours plaisir comme cadeau (J'connais des potes qui vont être jouasses pour leur anniv' )
a+
Marsh Posté le 05-03-2008 à 18:43:59
daouar a écrit : Oui, nous ne sommes pas ici pour différencier les modes de reproduction sonores, mais pour tirer le maximum de nos bon vieux disques noirs |
Hello,
Si cela peut t'aider voici un lien qui traite de la numérisation des vinyles et auquel j'ai un peu participé.
http://forum.telecharger.01net.com [...] ges-2.html
Egalement photo Garrard et Bras SME d'un ami (qui se trouve aussi sur TVC).
Cordialement
Marsh Posté le 05-03-2008 à 19:09:01
Je pense qu'il n'y a aucun problème pour demander des renseignement sur tel ou tel platine que l'on veux acheter chez l'abbé (ou ailleur). Je compte d'ailleur faire une sorte de "conseil d'achat" avec quelques modèles faciles à trouver, mais il va faloir m'aider.
Sinon, pour les photos dont j'ai besoin, il me manque plus qu'une photo de cellule au format T4P... Pour le reste j'ai tout, je fini la permiere partie, illustrations comprises, ce soir ou demain.
Ha, sinon pour la numérisation, il y'a déjà un topic dédié, indiqué en topic à lire en haut du sujet, donc je ne rentrerais pas dans les détails.
Marsh Posté le 01-03-2008 à 11:38:07
ATTENTION : Pas de débat CD meilleur que vinyle, ou l'inverse. On ne parle pas non plus de lecteur cassette, ampli, etc.
Ici, on ne parle que choix de cellule, pré RIAA, troll bras droit ou bras en "S", entrainement direct ou courroie, etc.
Bref, c'est le topic pour guider le débutant en disques noirs.
NOTEZ QUE CERTAINES PARTIES PEUVENT VOUS FAIRE PEUR, ET FAIRE APPARAITRE LE SUPPORT VINYLE D'UNE COMPLEXITÉ REBUTANTE.
NE VOUS LAISSEZ PAS IMPRESSIONNER, FAIRE MARCHER CORRECTEMENT UNE PLATINE N'EST PAS SI DIFFICILE, L'ESSENTIEL SERA REPRIS DANS LE DERNIER PARAGRAPHE, "EN RÉSUMÉ".
HISTOIRE :
En 1877, Charles Cros dépose à l'Académie des Sciences un brevet sur le Paléophone : l'idée que l'on puisse graver les vibrations sonores sur du métal à l'aide d'un crayon rattaché à une membrane vibrante, afin, par la suite, de reproduire le son initial en faisant glisser un stylet rattaché à une membrane sur cette gravure. Mais le Français se fait doubler par Thomas Edison, qui la même année construit son Phonographe : son dispositif permet d'enregistrer des sons grâce à un stylet composé d'une aiguille interchangeable fixée sur un diaphragme de mica. Ce stylet grave les sonorités sur un cylindre d'étain (de cire par la suite, ce qui améliora la qualité de l'enregistrement). Dès que l'enregistrement est terminé, la gravure peut être lue par le stylet. L'aiguille, faisant vibrer le diaphragme, transforme le sillon gravé en sons. Afin de permettre la diffusion de ces premiers enregistrements, un mécanisme de recopie sur cylindre de bakélite est mis au point : la qualité est meilleure et surtout le cylindre ne craint plus ni les déformations ni la chaleur.
Le prototype du Phonographe d'Edison :
Au début du 20eme siècle apparait le 78 tours, qui en fait était rarement enregistré à cette vitesse. C'est un disque mono, avec en général une chanson par face. Il commence à disparaitre dans les années 50, pour faire place au microsillon qui nous intéresse. Pour étendre la bande passante, les différentes firmes utilisent alors une égalisation sur les disques, en diminuant les fréquences graves lors de la gravure, pour les augmenter à la lecture. Cela permet de faire descendre la bande passante d'un vinyle vers les 20 hz, ce qui était impossible sans cette accentuation car les excursions du sillon étaient alors incompatible avec la largeur du sillon : le disque sautait si l'on gravait trop de grave...
L'utilisation de cette pré-accuentuation fût faite dans l'anarchie la plus totale, chaque compagnie utilisait sa courbe maison. En 1956, la Recording Industry Association of America (RIAA) proposa un standard, basé sur les courbes des compagnies RCA et Victor. Très rapidement, toutes les compagnies utilisèrent cette pré-accentuation, que l'on nomme maintenant "RIAA".
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT :
Les vinyles sont des disques mono sillon, ou le son est enregistré à vitesse fixe (le disque ne change pas de vitesse comme un CD) sur un sillon qui part du bord du disque, jusqu'au label central. Mais la vitesse de défilement du sillon est plus rapide au début du disque (la aussi à l'inverse du CD ou le défilement est à vitesse constante), ce qui fait que la qualité est théoriquement légèrement meilleure au début de l'enregistrement. Il existe 2 vitesses principales :
33 tours 1/3 par minutes, dit "33 tours" : le plus courant, en général sur des disques d'un peu moins de 30cm de diamètre (exactement 12 pouces). On trouve parfois des disques de 25 cm (10 pouces).
45 tours par minute, dit "45 tours" : Utilisé pour les singles, un titre par face. Ils font 7 pouces, soit 17 cm. On trouve aussi des 7 pouces "EP", pour Extended Play, avec deux chansons par face. Et plus tard est apparu le Maxi 45 tours, de la taille d'un 33 tours, aussi appelé super 45 tours ou maxi-single. Avantage de ces disques : vitesse de lecture accrue, qui donne un meilleur son, mais limite la durée d'enregistrement.
78 tours par minute, attention, ce n'est pas du tout la même technologie que les disques vinyles, pas la même correction (ils datent d'avant la standardisation RIAA), pas la même cellule. Pour lire ces disques, ce que je n'aborderais pas dans ces pages, vous saurez tout sur ce site : http://pagesperso-orange.fr/jlf/repro.htm
Plus anecdotiques, les 16 tours par minute, souvent utilisés pour l'enregistrement de textes (disques d'apprentissage des langues par exemple).
Quelque soit la vitesse, le principe de lecture est analogique : ce sont les irrégularités de tracé du sillon du disque lues par une pointe faisant bouger un couple aimant/bobine, qui génèrent le signal électrique destiné au préamplificateur. Les bords du sillon sont inclinés à 45 degrés et reçoivent les signaux de modulation, d'un coté du sillon sera enregistré le canal gauche et de l'autre le canal droit (pour un disque stéréo). Un disque de 30 cm comporte un sillon long de 1250 mètres environ.
Je vous conseille les très intéressantes remarques de mastering de ce site (en Français), ou l'on peut profiter d'agrandissements de la surface d'un disque, montrant bien les problématique de gravure sur ce support : http://www.vinylogue.com/mast/mast [...] logue.html
Le volume sonore (plus ou moins fort) qui est gravé va aussi faire varier la durée exploitable d'une face. Plus le signal aura de niveau, moins l'on pourra mettre de musique.
Par exemple sur un 33 tours "normal" de 30 cm, on retrouve les durées suivantes selon le niveau de gravure :
0dB permet 20 minutes par face (c'est plus ou moins la durée "standard" d'une face de 33 tours)
-3dB permet 24 minutes par face
-6dB permet 28 minutes par face
etc...
Mais un disque gravé à +6dB ne fera plus que 12 minutes et demi par face !
Il faut donc éviter de choisir des disques "longue durée", qui présenteront plus de souffle car le niveau sonore de la gravure sera plus faible.
pour finir, un documentaire video sur la fabrication des disques vinyles (en Anglais) :
Partie 1 : http://www.youtube.com/watch?v=xUGRRUecBik
Partie 2 : http://www.youtube.com/watch?v=IRe [...] re=related
Une page des archives de la Phonothèque québécoise sur la gravure des disques :
http://www.phonotheque.org/Hist-St [...] avure.html
RIAA, C'EST QUOI ? :
La RIAA, c'est la Record Industry Association of America, bien connue des internautes Américains ces derniers temps
La RIAA a défini plusieurs normes pour l'industrie du disque, et, entre autres, en 1956, les spécificités des vinyles : la courbe de gravure, mais aussi les dimensions du disque (épaisseur, diamètre) ainsi que celles des étiquettes...
Comme expliqué plus haut, le 33 tours permet de descendre bien plus bas que les malheureux 150 hz des 78 tours, et de monter également bien plus haut en fréquence, pour couvrir tout le spectre audible. Il peut même aller au delà, la tentative (avorté) pour lancer la quadriphonie utilisait des disques gravés jusqu'à 40khz.
Lors de la gravure d'un disque, les fréquences basses sont diminués, et les fréquences aigues augmentés. Cette courbe appliquée lors de la gravure permet de réduire le bruit de surface et l'élongation du sillon, en augmentant les aigues de 20 dB à 20 000 Hz et en réduisant les basses de 20 dB à 20 Hz. Le point charnière est à 1000 Hz, avec 0dB. La courbe à 6dB/octave correspond à une cellule de filtrage du 1er ordre (1 condensateur). Pour avoir une bonne précision dans un préampli RIAA, il faut donc utiliser des condensateurs aux tolérances très faibles.
Lors de la lecture du disque, il faut appliquer la courbe inverse : +20dB@20Hz et -20dB@20kHz, le bruit de surface se trouve donc réduit de 20dB.
Voici la courbe appliqué lors de la lecture d'un disque vinyle utilisant l'égalisation RIAA (c'est à dire 99,9% des disques vinyles que vous pourrez trouver) :
Il existe aussi une courbe avec des valeurs un peu différentes selon la norme IEC, proposé en 1976, qui modifie l'extrême grave.
Pour résumer, on applique l'inverse de cette courbe à la gravure, et cette courbe à la lecture. C'est pour cela que si vous branchez une platine vinyle directement sur une entrée ligne "AUX" d'une chaine hifi, vous aurez un son très mauvais, sans basses et avec plein d'aigus. Vous devrez aussi pousser le volume, car une cellule distribue un niveau de sortie très très faible.
Le but de ce qu'on appelle "préampli RIAA" est donc d'appliquer la courbe de correction, et de remonter le niveau électrique à un niveau ligne acceptable pour un amplificateur HiFi. Les amplis récents proposent rarement une entrée Phono, qui intègre ce fameux "préampli RIAA". Si vous n'avez pas d'entrée Phono, il faudra faire l'acquisition d'un préampli RIAA (nous en reparlerons plus bas). Notez que tous les amplificateurs construit avant les années 80 comportent un entrée Phono de bonne qualité, car avant la sortie du CD Audio, c'était la source principale pour la musique enregistré.
Pour en savoir plus sur les courbes RIAA (en Français) : http://www.bonavolta.ch/hobby/fr/audio/riaa.htm
CHOIX DE LA PLATINE DISQUE :
Le but d'une platine vinyle est de faire défiler le plus régulièrement possible un disque sous une pointe de lecture, sans ajouter de bruits parasites. Comme nous l'avons vu, le signal est analogique. Mais il est aussi très très faible en sortie de cellule : Ce sont les variations micrométrique du sillon qui vont générer de l'électricité dans la cellule, grâce à des aimants et du bobinage qui font quelques millimètres ! Ce montage génère un courant d'environ 5 mV, qui doit être fortement amplifié pour sortir sur les haut parleurs.
Il existe deux grandes familles de platines.
- Les suspendues (Thorens, Dual, Linn...)
Sur celles ci, la mécanique est séparée du coffret par un amortisseur, en général des ressorts. Pour être efficace, l'amortissement doit absorber les vibrations, et ne pas se relâcher au fil des ans.
- Les rigides ( Beaucoup de platines haut de gamme modernes, les japonaises des 70's, les platines "pro"...)
Pour celles la, c'est la qualité du coffre, généralement massif, qui absorbe les vibrations, ainsi que les pieds souvent amortis.
Comme la reproduction est électro-mécanique, le moindre bruit ne provenant pas du disque sera aussi amplifié : bruit du moteur, vibrations transmises à la platine, électricité statique, etc.
Une bonne platine disque doit donc être étanche aux bruits extérieurs, mais aussi à son propre bruit de fonctionnement. Lorsque vous testez une platine avant achat, voici quelques trucs pour écouter le "silence" de l'appareil :
- Passez la fin d'un disque (la ou ça fait "cloc cloc" ), et montez le son. Écoutez bien si vous n'entendez pas de ronflement ou de bruit suspects. Vous ne devez entendre que la poussière sur le disque et le saut du diamant sur le sillon de fin.
- Pendant la lecture d'un disque, tapotez sur le coffrage de la platine (sur le coté). Aucun bruit de résonance ne doit passer dans les haut-parleurs si la platine est bien amortie et/ou massive. Les platines en plastique présentent souvent des bruits de caisse assez désagréables, mais ce n'est pas systématique. Il faut bien se mettre dans l'esprit que le diamant vibre sur le sillon, et que cette vibration peut être amplifié par la caisse de résonance constituée par le coffrage, pour repartir dans la cellule. Le bois et ses dérivés sont des matériaux parfaits pour minimiser les résonances. Mais il faut aussi une construction adaptée, et une suspension adéquate pour éliminer les vibrations extérieures, principalement la musique qui sort des haut-parleurs. C'est pour cela qu'il vaut mieux éloigner la platine de vos enceintes, et la poser sur un support totalement horizontal et inerte.
Autre source de bruit importante : l'entrainement du plateau ou est posé le disque. Il existe plusieurs types d'entrainements :
- L'entrainement par galet : Un galet fixé sur un moteur entraine directement le plateau. Avec un bon moteur, l'entrainement est très régulier, mais ce genre de platine est facilement sujette au bruit car le moteur est en contact presque direct avec le disque lu : c'est le rumble de nos amis anglo-saxons. Il faut donc un moteur silencieux qui ne vibre pas, et un mécanisme usiné avec soin. La Garrard 401 est l'exemple le plus connu de platine à entrainement par galet.
- L'entrainement direct : le moteur de la platine fait tourner directement l'axe du plateau où repose le disque. Le plateau est solidaire du moteur. Cela permet un couple plus élevé, et une fluctuation de vitesse presque nulle (pleurage), mais peut entrainer quelques vibrations si le moteur n'est pas de qualité. Les fameuses Technics 1200 utilisent l'entrainement direct, et sont recherchées entre autre par les DJs (le couple élevé de cet entrainement permet de lancer un passage de disque instantanément).
- L'entrainement par courroie : C'est le choix le plus courant, le moteur de la platine entraine une courroie qui fait tourner l'axe du plateau. Avec une courroie de qualité, cet entrainement indirect réduit fortement le rumble. Par contre il présente un inconvénient par rapport à l'entrainement direct ou par galet : la courroie peut patiner ou se craqueler avec le temps. Il faut vérifier l'état de la courroie lorsque vous achetez ce type de platine, bien que l'on trouve assez facilement des courroies de rechange (attention, trouver la courroie peut être facile, la changer est parfois très sportif quand la platine est tarabiscoté). Sur le haut de gamme, la courroie est beaucoup utilisée (souvent un simple fil), car elle permet de déporter le moteur hors de la platine.
Les Thorens des séries 1xx sont des platines à courroie très courues.
Lorsque la platine est bien conçue, le mode d'entrainement choisi n'est pas la donnée la plus importante. Personnellement j'ai une préférence pour l'entrainement direct (sur ma Marantz actuelle), mais j'ai eu avec bonheur une Thorens à courroie, et une Lenco à galet.
Voici illustré les différents types d'entrainement, merci aux intervenants du "topic vintage" pour les photos :
De gauche à droite, une Rega Planar 3, une Technics SL-1200 mkII, et une Dual 1224.
Pour vérifier que votre platine tourne régulièrement et à la bonne vitesse, vous pouvez utiliser un disque stroboscopique. Parfois fourni avec la platine, souvent même intégré dans celles à entrainement direct (des marques sur le bord du plateau et une jolie lumière). Si vous n'avez pas cela, imprimez l'image de cette page : http://www.mbhifi.it/engvolet.htm (nos amis Canadiens doivent prendre la version en 60hz disponible en lien sur la même page). D'autres strob' sur vinylengine : http://www.vinylengine.com/strobe-discs.shtml
Puis, allumez une ampoule a proximité (ou mieux, un néon), placer le stroboscope sur la platine après avoir évidé le trou central avec soin, et vous pourrez vérifier la bonne vitesse de rotation du plateau : les marques doivent être immobiles sur la vitesse choisie.
A vérifier avant d'acheter une platine :
- les résonances de caisse
- la présence et l'amortissement des pieds, ainsi que l'état de l'amortissement de la platine si elle est suspendue)
- le rumble provoqué par l'entrainement
- La rotation régulière
- l'état de la courroie pour les platines qui en sont dotées, ou du galet.
- l'état général (état du bras, des prises, etc)
CHOIX DE LA CELLULE :
La cellule est une partie très importante de la platine vinyle. C'est dans cette pièce que le signal du sillon va être transformé en signal électrique porteur de la musique. La cellule est composé de deux parties, la cellule elle même, et le diamant amovible qui se pose sur le disque.
Si vous achetez une platine d'occasion, il faudra surement changer le diamant, voire la cellule complète (voir plus bas). Un diamant usé dégrade les disques et le son, donc vous aurez un son mauvais, et vous abimerez vos vinyles, pensez y !
Il existe deux technologies répandues de cellules :
- Les cellules à Aimant mobile (MM = Moving Magnet) : Ce sont les plus utilisées, l'aimant est dans le prolongement du cantilever qui porte le diamant, les deux bobines entourent cet aimant quand on introduit le diamant dans la cellule. Le niveau de sortie est standard, entre 2 et 6 mV. On trouve des cellule MM à tous les prix, et de toutes les qualités. Les amplificateurs avec entrée Phono fonctionnent avec les cellules MM, a moins qu'un interrupteur permette de choisir entre MM et MC, ce qui est assez rare. Si il n'y a rien indiqué sur l'entrée Phono de votre ampli, il est à coup sûr prévu pour les cellules MM. Il aura besoin d'un "pré-pré" pour utiliser des MC.
- Les cellules à bobine mobile (MC = Moving Coil) : Moins utilisés, c'est l'inverse des MM, la bobine est lié au diamant, et les aimants sont dans la cellule. On ne peut donc pas changer le diamant sans retour à l'usine. Et comme la bobine qui produit le courant est sur l'équipage mobile, il est impossible d'utiliser de grosses bobines comme pour les MM (sinon le diamant va avoir du mal à vibrer), donc leur niveau de sortie est plus bas (10 fois plus faible qu'une MM). Il faut alors utiliser un pré-ampli supplémentaire en plus du pré-RIAA. De plus, pour augmenter le niveau de sortie, les aimants sont souvent très puissant, attention lorsque vous approchez des objets magnétisables, ils seront attirés par la cellule. Pour la même raison, se méfier des plateaux en métal qui peuvent avoir un impact négatif sur les cellules MC (et plus faiblement aussi sur les MM). Malgrès tous ces inconvénients, les cellules MC offrent un reproduction très fidèle, souvent considérée meilleure que les MM, bien que le débat fasse encore rage dans le milieu audiophile
On peut aussi citer les cellules piezo (ou céramique), utilisés sur les électrophones et autres mange disques bas de gamme. Sur celles ci, c'est la déformation d'un matériaux piezo qui produit le courant, ce qui demande une force d'appui importante, et laboure vos disques. A oublier en vitesse si vous tenez à vos galettes...
Il y'a eu également des transducteurs photoélectriques, des transducteurs électrostatiques ou à condensateurs (par Stax, bien entendu), des cellules MMC (chez Bang & Olufsen), et même de très rares cellules à jauge de contrainte. Il y a très peu de chances que vous rencontriez ce genre de cellules sur vos platines, la plupart du temps, vous aurez une cellule MM.
Un petit schéma du mode de fonctionnement des cellules MM et MC :
Mais, la technologie utilisé ne fait pas tout, il y a d'autres paramètres qui entrent en compte : la compliance !
Il a été écrit des pages sur le sujet... La compliance est la souplesse verticale d'une cellule et son diamant, exprimé en mm/N (millimètres par newton). C'est en quelques sortes comme la suspension d'une voiture, la cellule+diamant représentant les roues et leurs suspensions, le bras de la platine représentant la caisse de la voiture.
Comme pour les suspensions d'une voiture, une cellule de forte compliance requiert un bras léger ou très léger, tandis qu'une cellule de faible compliance (à suspension "dure" ) requiert un bras deux à trois fois plus lourd. Imaginez une 2CV de 5 tonnes sur ses suspensions d'origine, et vous comprendrez le principe des choses à ne pas faire (ou une 2CV sur une suspension de camion : c'est tape cul).
A l'époque glorieuse du vinyle, on trouvait des compliances très variées. Heureusement, de nos jours, les valeurs sont moins disparates : 12 à 16 pour les cellules MC, de 15 à 20 pour les cellules MM, avec de rares exceptions en deçà (la DL-103 à moins de 8) comme au delà (la majorité des Grado, la Shure V15, quelques MC).
En gros, les bras lourds (plus de 25 grammes) demandent des cellules de compliance très faible (moins de 15 mm/N), les bras "moyens" (entre 10 et 25 grammes) des compliances "moyennes" (10 à 25 mm/N), et les bras légers (moins de 10 grammes) des compliances fortes (plus de 15 mm/N).
Le plus important dans cette association bras/cellule, c'est d'éviter les résonances, en les repoussant hors du spectre audible (en général entre 7 et 13 hertz). Cela peut se tester avec un disque spécial, voir plus bas dans les accessoires. C'est la manière la plus rigoureuse, car les indications de compliance des fabricants sont parfois assez fantaisistes.
Non, ne partez pas, nous sommes dans du haut niveau de puriste. Dans les faits, vous aurez souvent un bras de poids moyen, et une cellule de compliance moyenne, et tout cela marchera plutôt bien sans couper les cheveux en 4. Les problèmes de compliance se rencontrent le plus souvent sur les bras lourd (et/ou long). Mais cette explication théorique est la pour montrer que l'on peut toujours pousser plus loin le support vinyle, qui de par sa complexité, permet moultes réglages.
Enfin, la forme du diamant. Il y a principalement des pointe sphérique et elliptique. En usage hifi, l'elliptique est recommandé. Nous passerons sur les différentes tailles et matières des pointes, il en existe une quantité.
Pour être complet, nous devons aussi nous pencher rapidement sur l'adaptation électrique, l'inductance et impédance de tout ce bazar !
Il s'est imposé pour les préampli RIAA des valeurs de 47 KOmhs pour la résistance, et certains constructeurs indiquent une capacité en parallèle de quelques centaines de pF.
Dans les cellules à aimants mobiles (MM), la bobine a une inductivité importante, de l'ordre de 50 à 500mH. La self importante de ces cellules est due au fait qu’elles comportent beaucoup de spires sur un circuit magnétique. Le problème est que cette bobine va se trouver en parallèle avec la capacité parasite du câble de liaison et aussi avec la capacité d’entrée du préampli RIAA, qui n’est jamais nulle. Ces trois composants (self, capacité, résistance) constituent un circuit RLC peu amorti dont la fréquence de résonance va se trouver en plein milieu de la bande audible. D’autre part, le circuit magnétique de la cellule va, à cause de ses pertes, provoquer une chute de la réponse au-delà de 10 KHz. Enfin, la résonance mécanique de l’équipage mobile va créer une bosse dans la courbe de réponse vers 15 KHz.
Tout l’art du fabricant de la cellule va être de combiner ces différents paramètre pour obtenir une courbe de réponse à peu près plate. Mais on comprend bien que ce délicat équilibre ne peut être réalisé que pour des valeurs très précise de la capacité et de la résistance, d’où l’intérêt de bien préciser ces valeurs, sous peine de se retrouver avec une courbe de réponse pleine de trous et de bosses.
Il faut donc que la capacité recommandée par le constructeur de la cellule correspond en ordre de grandeur à celle de l'entrée du préampli phono PLUS celle des cables y menant... Cela est possible sur les préampli haut de gamme qui ont un sélecteur permettant de choisir leur impédance et capacité.
Pour les cellules à bobine mobile (MC), elles ont des selfs internes faibles, ce qui fait que le circuit résonant qu’elles constituent avec la capacité d’entrée aura toujours une fréquence d’accord très au-delà de l’audible. Mais ces cellule sont aussi conçue pour une charge bien précise, en résistance et en capacité. Dans ce cas là, la charge, c’est toujours la capa et la résistance d’entrée du préampli, mais multipliées par le carré du rapport de transformation. On comprend bien (si si Robert ) qu’il ne puisse y avoir qu’une valeur qui colle. Encore fois, les constructeurs sérieux donnent les valeurs recommandées.
Les prépré MC, contrairement aux pré RIAA, permettent presque systématiquement de régler ces valeurs au mieux, donc, lisez le manuel d'utilisation du prépré et de la cellule
On peut noter aussi que, par les faibles valeurs mises en jeu, les câbles prennent une importance notable dans les platines disque. Évitez de changer les câbles ou leur longueur sans savoir ce que vous faites. Normalement, le fabricant est censé avoir choisi ce qu'il y a de plus "passe partout", les câbles ayant leur résistance et capacité propre, touchez y que si vous avez totalement compris du paragraphe précédent
Merci à Robert pour sa prose, certains concepts me dépassent quand il y'a du jus en action dans des bobines et autres bidules rigolos
Il ne reste plus qu'a vous parler des 3 types de fixations de la cellule au bras :
- La "standard 1/2 pouce", qui comme son nom l'indique est la plus rependue. Les fils sortent directement du bras, et s'attachent au dos de la cellule sur 4 contacts. Heureusement, un code couleur pour les fils, assez bien respecté, permet de faire les branchements facilement :
Rouge: sortie droite, parfois indiqué R (Right)
Blanc: sortie gauche, parfois indiqué L (Left)
Vert: masse droite, parfois indiqué RG (Right Ground)
Bleu: masse gauche, parfois indiqué LG (Left Ground)
En général les points chauds sont en haut, et les masses en bas. Il arrive donc que les deux masses du bas soient juste indiquées comme "G" pour "Ground", par exemple sur une cellule Micro Acoustics que je traine dans une boite, et sur d'autres cellules :
Vous remarquerez également que certaines cellules proposent directement les codes couleur, ce qui permet le branchement même à un illettré
On peut aussi trouver d'autres notations, par exemple uniquement les indications L et R, ainsi que G pour la masse et S pour le signal. Avec un peu de réflexion, on s'en sort facilement, et une erreur de branchement apportera au pire une ronflette, au mieux une inversion droite/gauche.
- La fixation Ortonfon/SME, souvent utilisée par les DJ. C'est une attache par baillonette, et l'on a soit une cellule sans porte cellule qui se branche directement, soit un porte cellule au format standard 1/2". Cette dernière configuration est très pratique pour changer de cellule facilement (mais il faudra refaire le réglage de poids)
- La fixation T4P, ou P-Mount. Souvent utilisé sur les platines tangentielles, on peut trouver assez facilement une cellule de remplacement, mais changer uniquement le diamant est beaucoup plus difficile, car ce n'est pas du tout standard. En cellule générique, le choix est assez limité.
Illustration des fixations, à faire
Lorsque vous achetez ou récupérez une platine d'occasion, Il est probable que vous ayez à changer le diamant, voir même la cellule... Vos disques (et vos oreilles) vous remercierons. Le mieux est de contrôler l'usure du diamant au microscope, il y a plusieurs exemple sur le topic.
Il est impératif de faire un contrôle visuel car une usure de diamant à même d'abîmer les disques ne s'entend pas.
Ensuite il suffit de regarder l'état du tube sur lequel est collé le diamant, s'il n'est pas déformé c'est parfait.
Et finalement une brève écoute avec observation du comportement de la cellule sur le disque suffit à vérifier que la suspension est encore bonne.
Sauf accident, un diamant est en pratique presque inusable, 1000 heures d'écoute c'est énorme. Mais lors d'un achat d'une platine d'occasion, sans contrôle visuel, dans le doute, changer au moins le diamant si la cellule en vaut la peine.
Et pensez que nous sommes en Europe, grand "marché commun". Nos voisins Allemands vendent souvent les cellules jusqu'à deux fois moins cher qu'en France ! Vu la taille, le poids et la solidité d'une boite pour cellule neuve, commandez outre Rhin, ça vous permettra de prendre le modèle supérieur
Pour quelques suggestions de cellules (et de platines) voir plus bas :
Pour approfondir, cet excellent article qui vous rendra incollable sur les cellules (en Français) : http://www.vinylengine.com/un-peu- [...] aire.shtml
RÉGLAGE DE CELLULE ET CHOIX DU BRAS :
Nous allons prolonger un peu le chapitre cellule dans celui consacré au bras, car c'est un tout indissociable.
Pour relier le la cellule au reste de la platine, il faut un bras. Il en existe de plusieurs formes, et à part le tangentiel, je ne vois pas trop leurs différences à l'écoute. Les diverses formes proposées sont censé réduire les vibrations, voici les principales :
- Le bras droit : C'est simple, c'est une tige toute droite qui va du pivot jusqu'à la cellule. Vu en coupe, il est souvent en rond ou elliptique, mais peut aussi être carré, ou en "H" comme sur certaines ERA.
- Le bras en "S" : il forme une sorte de courbe, et est presque exclusivement cylindrique.
- Le bras tangentiel : Assez rare car délicat à fabriquer, il ne présente pas de pivot. Un rail guide le bras le long du vinyle, afin de présenter un angle idéal pendant tous le déroulement du disque. Sur le papier, c'est l'idéal, mais dans les faits, c'est assez compliqué à régler, et facilement perfectible si tout n'est pas usiné impeccablement.
- Le bras SME : Proposé par la firme SME Limited, la plupart sont des bras droits courbés au bout, en forme de "crosse de hockey". Il existe aussi quelques bras SME en "S". Ce sont des bras très recherchés car d'excellente qualité. Pour plus d'infos : http://www.acec13.fr/tvc/Platines% [...] s/SME.html
Vous trouverez également sur le lien précédent toutes les instructions pour régler un bras SME, certains "trucs" peuvent s'appliquer à d'autres marques.
Voici un bras en "S" d'une Marantz 6300, le bras droit d'une Garrard 6-400, le bras tangentiel d'une Thomson TLT 542T, et un SME 3012 (12 pouces) :
A part les bras tangentiels, c'est le bras qui va imposer un angle à la cellule, et il y aura toujours une erreur de suivi au début et à la fin du disque. En effet, il suffit de se représenter géométriquement un disque, bref un cercle. Maintenant, mettez un point qui correspond au pivot du bras, en dehors de ce cercle. Tracez un cercle plus petit au centre du premier, pour représenter le label du disque. bieeeen. Maintenant, essayez de tracer une tangente pour l'extérieur du grand cercle, et une autre pour le petit cercle, en passant par le point externe. Ce n'est géométriquement pas possible, ce qui veux dire que le diamant va attaquer le disque légèrement en biais dans un sens au début du vinyle, et dans l'autre sens à la fin du disque : c'est le décalage angulaire. Un autre phénomène est l'overhang : La cellule ne va pas suivre le même rayon pendant tout le disque, il va l'attaquer en général un peu en retrait, pour finir un peu en avance. Il n'y a qu'au milieu du 33 tours que vous allez avoir un alignement parfait entre le sillon et la cellule. En regardant votre schéma, vous allez tout de suite saisir l'intérêt d'un bras long, qui permet de minimiser l'angle de vos tangentes. Mais un bras long...ça vibre plus facilement ! Damned !
Voici un schema simplifié de tous ces problèmes de bras :
On trouve la plupart du temps deux longueurs de bras : 12 pouces et 9 pouces. 9 pouces, c'est la longueur courante, et probablement celle que vous aurez sur votre platine. Un 12" a du mal à rentrer dans les 44 cm de largeur de nos appareils hifi standards, vous remarquerez directement ce genre de d'engin surdimensionné (et vous aurez aussi du mal à le régler, toujours ces maudites résonances qui s'amplifient quand la porté du bras augmente).
Vous trouverez les données techniques de la plupart des bras, encore une fois chez Vinyl Engine : http://www.vinylengine.com/tonearm-database.shtml
Et maintenant, comment faire avec cette cellule qui ne veut jamais être dans l'axe du sillon ? Et la, le protractor vient à votre rescousse ! C'est un gabarit magique qui va vous permettre de régler la plupart des problèmes d'alignement !
Il est parfois livré avec la platine, mais en vintage si l'on a déjà la notice on est content, alors le protractor, c'est vraiment rare.
Heureusement, les fous de "Vinyl Engine" en proposent plusieurs, à imprimer chez soi.
Nous allons donc sur http://www.vinylengine.com/cartrid [...] tors.shtml et on télécharge le PDF du premier protractor, le "Stupid Protractors". Vérifiez également si vous n'y trouvez pas un protractor plus adapté à votre platine, c'est encore mieux.
Il faut l'imprimer sur du papier épais, 100g par exemple. Attention de bien choisir 100% dans l'échelle d'impression de vos drivers imprimante. Une fois imprimé, vérifiez avec une règle que la ligne en bas de A à A' fait exactement 18 cm, a un mm près, sinon votre réglage servira à rien...
Il faut faire un trou sur le premier schéma nommé "Baerwald", à l'emplacement de la pastille noire. Il vaut mieux un trou trop petit qu'un trou trop gros, soyez précis, pareil, un mm de trop et ça fausse le réglage.
Maintenant, on respire un grand coup, on calme son parkinson et on pose le protractor sur la platine éteinte, en mettant le trou dans le pivot du plateau.
On amène le bras sur le tracé le plus près du pivot, une fois déserrés les vis du porte cellule :
Placez la cellule au milieu du porte cellule en vous repérant avec l'emplacement des vis. Placez le diamant pile sur la croix centrale. Fermez un œil pour éliminer votre vision stéréoscopique qui vous trouble, et alignez la cellule sur l'axe du sillon en vous aidant de la grille. Voiiiillaaaaa.
Maintenant, on lève le bras et on le place sur la grille qui est à l'extérieur du plateau. Misère, c'est plus du tout aligné !!! Il faut bien sur faire avancer ou reculer le plateau pour mettre le diamant à nouveau sur la croix à cause de l'overhang, et oui, vous ne réglez pas une platine tangentielle, donc ça se décale quand le bras bouge...
Mais comment faire avec ce truc qui se décale tout le temps ? Il y a une astuce pour s'en sortir : si la cellule doit être tourné dans le sens des aiguilles d'une montre pour être aligné sur la seconde grille, c'est qu'il faut la mettre plus en avant sur le porte cellule. Et inversement, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, il faut la rapprocher du bras.
Voila, c'est aligné sur la deuxième grille ? On retourne sur la première, en faisant toujours attention au fragile diamant qui n'aime pas trop les chocs sur le papier. Arg, c'est de nouveau pas aligné, mais c'est déjà mieux. Précision maximale des gestes, on serre un peu les vis, on règle au demi millimètre, et l'on reviens sur la grille externe. Ha, ça va mieux, un quart de millimètre, voila, l'autre grille, haaaaa, impeccable ! On visse avec minutie, il faut surtout pas que ça bouge sinon tout est a recommencer. On refait le test une dernière fois, et bravo, vous avez optimisé le placement de votre cellule
Ca ne marche pas ? Impossible d'aligner ? Votre porte cellule ne permet peux être pas un débattement suffisant de la cellule, à ce moment, utilisez le schéma du bas, qui est plus resserré.
Si vous voulez aller plus loin, vous trouverez un excellent topic sur les protractor sur le site LS3/5a, en Français et Anglais.
Il reste encore à régler l'azimut, qui est l'inclinaison horizontale de la cellule par rapport au disque. Cela se règle généralement sur le pivot du bras, et parfois sur la liaison cellule/bras qui est pivotante. Le plus simple est de prendre un miroir fin, et de poser délicatement la cellule dessus. Par la symétrie, vous allez voir tout de suite si votre cellule est bien horizontale. Une cellule qui attaque un disque de travers va l'user, et dégrader la balance stéréo (une voie sera moins forte que l'autre). Cela peut aussi être vérifié en enregistrant un disque mono sur son ordinateur, et en vérifiant que les deux canaux sont au même niveau ; mais la technique du miroir est plus simple (quoique pas incompatible avec la technique informatique pour valider le réglage).
Dans le même ordre d'idée, l'angle de piste vertical (ou en anglais VTA pour Vertical Tracking Angle) est l'inclinaison, cette fois verticale, du diamant. Celui-ci doit attaquer le sillon selon les spécifications du fabricant. Pas de panique, c'est simple, il suffit que votre bras soit bien horizontal quand la cellule est posé sur le disque. Si ce n'est pas le cas, il faut soit monter ou descendre le bras via un réglage sur le pivot, soit ajouter ou enlever des cales sous la cellule. Attention, tous les disques n'ont pas même épaisseur, donc le réglage sera un compromis choisi avec un disque d'épaisseur "moyenne".
Maintenant, nous allons remonter le long du bras, jusqu'à son pivot qui le rattache à la platine. Vous y trouverez souvent un gros poids, qui sert pour régler la force d'appui de la cellule. Ce réglage est très important, vous devez appliquer la force préconisé par le fabricant de votre cellule, si possible en tenant compte de la compliance de votre bras. Pour ce faire, il faut commencer par régler le poids pour que la cellule ne pèse rien et flotte librement. Puis, tout dépends du système utilisé, mais il doit y avoir des graduations que vous allez mettre à zéro. Et enfin, agir sur le déplacement du poids pour l'amener à la graduation qui correspond à la force d'appui que vous souhaitez. Attention, contrairement à l'idée répandue, mettre une force d'appui minimale ne va pas du tout épargner vos disques, le diamant va moins bien suivre le sillon, et raboter les bords. Une cellule trop chargée est moins destructrice qu'une cellule pas assez chargée (dans les limites du raisonnable bien sur, mettre 100 grammes d'appui bousillera vos disques tout autant que 0.1 gramme.)
Si vous n'avez aucune idée de la force à appliquer, tentez 2 grammes, et faite un essai. Regardez bien au feeling comment la cellule se comporte sur le disque, si le cantilever ne plie pas trop (trop lourd), ou si la cellule ne "survole" pas le disque (trop léger). C'est du feeling total, il est beaucoup plus judicieux de chercher la doc de votre cellule sur le net, ou dans votre fourbi...
Enfin, l'anti-skating. C'est la tendance de la cellule à s'éjecter du sillon de par la combinaison de la force centrifuge et de la traction du sillon sur la pointe de lecture. Pas de remède miracle dans ce cas, cela dépends de la cellule, du bras, et de l'age du capitaine. Il faut idéalement un disque de test qui comporte une plage avec des signaux prévues pour cela (généralement un sillon très faible, ou pas de sillon du tout). Car le problème de la piste de disque de test sans sillon, c'est que l'on pert l'attraction du sillon sur le skating, et l'on a plus que la force centrifuge, ce qui fausse les données. Sans disque de test (ou un Laserdisc, qui rempli très bien cet office), on règle l'antiskating à la même valeur que la force d'appui de la cellule. Pour aller plus loin sur cette problématique (en Anglais) : http://www.audioasylum.com/audio/v [...] 10049.html
Ouf, tout est réglé au poil ! On va enfin pouvoir brancher notre platine et écouter de la musique
Message édité par sKiLLs_viNyLs le 04-01-2024 à 16:06:47