Pas de justice, pas de paix ! - Actualité - Discussions
Marsh Posté le 09-11-2005 à 15:22:07
le bougre...
Marsh Posté le 09-11-2005 à 15:22:36
on fait une touze après la révolution ?
Marsh Posté le 09-11-2005 à 15:22:36
Je suis un pays possédant des Armes de Destruction Massive.
Je suis un pays dirigé par un voyou notoire.
Je suis un pays qui pratique la discrimination envers mes minorités.
Je suis un pays connu de par le monde pour l' horreur de mes prisons.
Je suis un pays dont certains dirigeants ont été mouillé dans l'affaire dite "Pétrole contre nourriture".
Je suis un pays en feu.
Je suis un pays sous loi martiale.
Je suis, je suis ...
Et non, ce n'est pas l'Irak ! ! Cherchez encore ! !
Marsh Posté le 09-11-2005 à 15:23:28
je suis un pays avec les pires anars du Monde...
Marsh Posté le 09-11-2005 à 15:24:18
Reply
Marsh Posté le 09-11-2005 à 15:21:51
Communiqué de la Fédération anarchiste sur les émeutes et la répression
Pas de justice, pas de paix !
Les événements qui agitent les banlieues françaises depuis près de deux semaines sont bien l'expression d'une révolte dont on ne peut nier l'aspect politique. On ne peut nier l'existence d'une situation émeutière contre des représentants ou des symboles d'un ordre social inégalitaire, raciste et oppressant qui considèrent la jeunesse des quartiers populaires comme une « racaille » devant être nettoyée au « Kärcher » puis moisir en prison. Dans ce contexte, mettre le feu à une voiture, à un bâtiment public ou à des commerces est un acte politique, qui même si nous pouvons nous interroger sur le bien fondé de ces actions, notamment sur le fait qu'elles nuisent plus aux classes populaires qu'à a la bourgeoisie et aux vrais responsables de cette situation sociale, reste le seul moyen d'expression d'une jeunesse à qui la société n'offre aucune autre perspective que la galère, la frustration et le flicage. Nier les origines sociales de cette violence est le premier outil qui permet de mettre en place des politiques répressives de criminalisation de la misère et des banlieues.
A force d'ignorer que c'étaient des humains qui vivaient dans ces cités dortoirs construites à la va-vite hors des villes où furent parqués les immigrés et les pauvres. Ces cités qui sont un condensé de toutes les erreurs urbanistiques et donc de toutes les difficultés de vie pour les individus. Ces cités où il n'y a aucun espace de socialisation pour se retrouver. Ces cités où le chômage et la misère sont le quotidien des adultes et le devenir des enfants. Il n'était pas nécessaire d'être sociologue ou devin pour prévoir ce qui se passe aujourd'hui. Quand on nie l'individu a ce point il est naturel qu'il se révolte. Quand les politiques se scandalisent du non respect des jeunes de banlieue pour les institutions républicaines Ils semblent oublier que la République ne les a guère pris en considération depuis des décennies.
Mais au fil de déconvenues électorale et de provocations d'un Ministre de l'intérieur qui a le « sens du dialogue », ces êtres marginalisés, bafoués et sans cesse montrés du doigt se sont révoltés spontanément. Il n'y a guère que le Ministre de l'intérieur pour croire à une organisation structurée. Les responsables ce sont bien ceux qui ont permis la construction de telles « cités » et ceux qui ont laissé se dégrader les conditions de vie de ces populations en ne leur apportant pas l'aide et le soutien dont elles avaient besoin.
Le quadrillage des quartiers par les forces anti-émeutes et par les unités de choc de la police appuyés par des hélicoptères volant toute la nuit au ras des habitations ainsi que le rappel de réservistes ne sont qu'une surenchère militaire du gouvernement qui ne contribuera qu'a attiser le feu et la colère. Des milliers d'interpellations et de gardes à vue, plus de 700 mises en examen pour des motifs fréquemment farfelus et des preuves le plus souvent inexistantes dans des conditions de défense désastreuses ne régleront en aucune façon le malaise social des banlieues et de la jeunesse.
L'application de mesures légales exceptionnelles comme le couvre feu relevant des lois spéciales datant de la guerre d'Algérie est une véritable provocation à l'adresse de la jeunesse en colère ainsi qu'un danger fondamental pour les libertés publiques. Le texte de loi prévoit sur simple ordre des préfets l'instauration de couvres feux, des perquisitions de jour et de nuit, l'interdiction de séjour ou l'assignation à résidence pour toute personne menaçant, selon les critères du gouvernement, l'ordre public, l'interdiction de rassemblement, la fermeture des cinémas, des théâtres, des cafés, et des lieux de réunion, mais aussi le contrôle de la presse écrite, télévisuelle et radiophonique ainsi que le web.
Après la répression systématique des mouvements sociaux et syndicaux (intervention du GIPN contre les postiers de Bègles, inculpations massives des anti-OGM, l'assaut héliporté du GIGN et des commandos-marine contre les mutins du « Pascal Paoli »), l'Etat prépare la guerre sociale contre les pauvres et contre tous les résistants à cette société de classes. La fuite en avant du gouvernement dans une dérive fascisante inquiétante doit mobiliser toutes les composantes du mouvement social et syndical pour organiser la défense de nos libertés et de nos conquêtes sociales.
Oui il y a des raisons de se révolter, mais brûler des voitures (appartenant à des personnes parfois aussi pauvres), frapper au hasard ne fait que du tort et ne fait que renforcer tous les replis identitaires (qu'ils soient nationalistes ou religieux). Notre révolte doit prendre sa source contre les véritables responsables de la misère et de la précarité installée : le capitalisme et l'Etat. Et notre révolte ne prendra de sens qu'en s'organisant contre le capitalisme et ses effets destructeurs, en s'organisant dans les quartiers contre les huissiers, contre des logements trop chers, pour des vrais services publics (égalité d'accès passant par la gratuité des transports...)
La Fédération anarchiste exige le retrait des forces répressives, le retrait et l'abrogation des mesures d'urgence et des lois d'exception, l'arrêt des poursuites judiciaires contre les jeunes révoltés, la libération de toutes les personnes emprisonnés ainsi que la lumière sur les circonstances de la mort de Ziad Benna et Bouna Traoré. La Fédération anarchiste tient à témoigner son soutien aux habitants, aux familles, ainsi qu'aux travailleurs des quartiers victimes de la violence sociale de certains émeutiers comme celle de la police.
Mettre en échec ce gouvernement fascisant, méprisant et arrogant ne pourra se faire que sur le terrain du rapport de force : la construction d'un mouvement social débarrassé des parasites politiciens et bureaucrates, fonctionnant et se coordonnant sur la base du fédéralisme libertaire, de la gestion et de la démocratie directe dans une perspective de transformation révolutionnaire de la société constitue la condition indispensable à la conquête de l'égalité économique et sociale, gage de la liberté et de la sécurité pour toutes et pour tous !
Qui sème la misère récolte la colère !
Pour une société égalitaire et libertaire
La révolution reste à faire !
Fédération anarchiste
APPEL UNITAIRE CONTRE L'ETAT D'URGENCE !
Alternative Citoyenne, ATMF, CEDETIM, Comité des sans-logis, CRLDHT, Fédération syndicale unitaire, Ligue communiste révolutionnaire, Ligue des droits de l'Homme, MRAP, Parti communiste français, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, Union syndicale Solidaires, Les Verts.
URGENT rassemblement mercredi soir 18H bobigny contre l'état d'urgence et les violences policières
Rassemblement mercredi soir 18H à bobigny métro Pablo Picasso (Ligne 5) contre le couvre-feu, les violences policières, pour la levée de l'état d'urgence, pour la démission de Sarkozy.
Les fascistes vont réclammer l'armée dans les banlieues. Nous devons faire face et être les plus nombreux possible. Prévenez tout le monde que vous connaissez pour ce rassemblement.
SARKOZY DEHORS ! ! !
COMMUNIQUE UNITAIRE : NON A L'ÉTAT D'EXCEPTION
Confronté à une révolte née de l'accumulation des inégalités et des discriminations dans les banlieues et les quartiers pauvres, le gouvernement vient de franchir une nouvelle étape, d'une extrême gravité, dans l'escalade sécuritaire. Même en mai 1968, alors que la situation était bien plus dramatique, aucune loi d'exception n'avait été utilisée par les pouvoirs publics. La proclamation de l'état d'urgence répond à une révolte dont les causes sont profondes et bien connues sur le seul terrain de la répression.
Au-delà du message symbolique désastreux que nourrira la référence à la guerre d'Algérie, il ne s'agit pas seulement de « couvre-feu », ce qui est déjà de l'ordre d'une logique de guerre. En fait le gouvernement a sciemment menti. La loi du 3 avril 1955 autorise des interdictions de séjour pour « toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l'action des pouvoirs publics », des assignations à résidence pour « toute personne dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics », la fermeture des « lieux de réunion de toute nature » et l'interdiction des « réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre ». Le gouvernement a même prévu des perquisitions de nuit. Il peut, en outre, faire « prendre toutes mesures pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature », et donner compétence aux juridictions militaires en concurrence avec les juges ordinaires.
Stopper les violences et rétablir les solidarités dans les banlieues est une nécessité. Cela implique-t-il de les soumettre à une législation d'exception héritée de la période coloniale ? On sait où mène le cycle bien connu qui enchaîne provocations et répression, et quels résultats il permet d'obtenir. Les banlieues n'ont pas besoin d'état d'exception : elles ont besoin, désespérément, de justice, de respect et d'égalité.
Signataires :
Alternative Citoyenne, ATMF, CEDETIM, Comité des sans-logis, CRLDHT, Fédération syndicale unitaire, Ligue communiste révolutionnaire, Ligue des droits de l'Homme, MRAP, Parti communiste français, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, Union syndicale Solidaires, Les Verts.