Avis pour début de roman - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 23-03-2007 à 14:23:27
bof
non c'est pas si mal écrit mais c'est un roman de gonzesses avec les pensées mélangées avec l'action et tout...moi ça me gonfle
Spoiler :
|
Marsh Posté le 23-03-2007 à 16:11:06
Salut
Attention à la présentation. Là, ça fait un peu gros pavé.
Voir le fil "Ecrire un roman" pour apprendre à aérer ses textes et les rendre plus lisibles.
Pour le texte :
Le début est intriguant.
La suite entre dans la banalité de la vie.
On se demande un peu pourquoi le personnage parle de son âge, des petits oiseaux et de tout le reste (lapin compris), avant de comprendre à quoi sert le lapin : montrer combien le personnage est insensible d'habitude, et combien il tient égoïstement à son anniversaire.
Ton personnage passe aussi du coq à l'âne. A un paragraphe, il trouve sa copine parfaite, au suivant, il pense à la quitter... c'est vrai qu'il n'a pas sa surprise. Donc c'est justifié, et ça peut aussi justifier ce qu'il écrit dans la lettre (ou alors ce que quelqu'un d'autre écrit)... Un personnage changeant, vivant juste pour l'émotion pourrait devenir un tueur ou être tué.
Aussi, je pencherais pour un texte qui commence plutôt bien, avec peut-être à préciser :
- de quel parc il s'agit (celui du campus pourrait effectivement abriter un lapin), les autres, dans une ville... ça dépend des villes.
Ensuite, il part à 17h00 de l'université, arrive chez lui à 17h20... et ne branle rien jusqu'à 19h30... avant de se pencher brusquement sur le tas de linge propre à repasser. (?)
Désolé, votre honneur, mais mon client a eu un blanc mental de 2h10. (tout le problème d'un horaire trop précis )
A la suite pour savoir dans quelle voie tu mènes ton texte.
Bien Amicalement
L'Amibe_R Nard
Marsh Posté le 24-03-2007 à 06:56:50
C'est pal mal écrit mais le coup du lapin (sans jeu de mot) m'a fait sursauter .
Comme d'habitude je me mets à la place du héros et franchement si ma copine m'avait offert un lapin à 19 ans... soit elle me prend pour un enfant, soit elle a douze ans d'âge mental soit c'est un lapin frais pour le diner du soir.
Maintenant, si il y a un an la copine trouve un lapin blessé et qu'elle le ramène au héros parce que "tu es bientôt médecin donc tu sauras soigner cette pauvre petite bête et parce que tu m'aimes et que tu ferais n'importe quoi pour moi", là je dis oui . En plus, c'est mon avis, cela ne change rien à ton histoire car le héros se fout complètement de cette bestiole sinon il aurait fait des études pour être véto.
Pour les tirets de dialogue : ALT + 0151
Marsh Posté le 06-04-2007 à 11:29:52
Moi je tgrouve ça vachement bien.
Tu poses l'intrigues, tu affiches un style, c'est frais... Moi, je suis preneur !
Marsh Posté le 13-04-2007 à 02:12:19
Conte pour les enfants
Les vux de bonne année
C'était le dernier jour de l'année, le trente et un décembre ; on dit aussi : jour de la Saint-Sylvestre, parce que ce jour là c'est la fête des petits garçons prénommés Sylvestre.
Ce jour là donc, tous les animaux des prés et des collines avaient décidé de se réunir pour attendre la venue du nouvel an et se souhaiter la bonne et heureuse année dès que les douze coups de minuit sonneraient.
La réunion avait lieu chez le Blaireau. Son terrier, creusé dans la terre comme tous les terriers, avait une entrée large et haute ; tous les habitants des alentours pouvaient ainsi y entrer. A l'intérieur, au fond d'un long corridor, il y avait une grande salle confortable avec des petits tas d'herbes sèches où l'on pouvait s'asseoir. Il y faisait très doux malgré l'absence de chauffage. Pour toutes ces raisons, il avait été décidé de se réunir chez lui. Et le Blaireau, qui a mauvais caractère, avait tout de même fini par accepter de recevoir tout ce monde, en fronçant un peu les sourcils selon son habitude.
Chacun apporta de bonnes choses à manger et à boire : Le Lièvre arriva le premier avec un plat de haricots. Le Blaireau le renifla et déclara que c'était bien là un met de réveillon. Il félicita le Lièvre pour ses talents de cuisinier. Celui-ci lui répondit que sans ses longues jambes, qui lui permettaient de courir aussi vite, quelque chasseur, sûrement, lui aurait également appris depuis longtemps comment on fait un bon civet. L'Ecureuil suivit, portant un panier de noisettes à son bras ; la Fourmi, économe, n'avait qu'un grain de blé. Puis vint le Faisan, une grappe de raisins secs pendue à son bec et un paquet de figues sèches sous une aile. Tout le monde arrivait maintenant en rangs serrés. Le Lapin entra avec un kilo de carottes et le Hibou avec des ufs tout frais. La Cigale arriva la dernière, les mains dans les poches, très contente de voir tout ce que les autres avaient apporté.
La porte fut fermée et la fête commença : les uns riaient, les autres parlaient la bouche pleine. Seule la Cigale parvenait à chanter en mangeant ; toute la soirée elle fit des vocalises sans cesser d'aspirer du jus de carotte. Quand on en fut au fromage, le Renard raconta une histoire qui fit rire tout le monde sauf le corbeau.
Sur ce arriva minuit. Le Hibou, de sa belle voix : coucou, coucou, en sonna les douze coups et, au dernier, l'on s'embrassa.
L'Escargot entreprit de faire le tour de l'assemblée en collant à chacun un gros baiser après lequel il fallait un bon moment pour s'essuyer la figure.
Vers la fin de la nuit, tous avaient bien bu et bien mangé, lorsque le Hérisson demanda si quelqu'un avait vu la Tortue. En effet, personne ne l'avait vue. On la chercha dans tous les coins. Elle n'était pas là, ni là non plus.
Mais où était donc la Tortue ?
« Peut-être s'est-elle perdue en venant ici », dit la souris. Le Mulot, son meilleur ami, et le Blaireau, toujours avec son air grognon, dirent qu'il fallait aller la chercher sans plus tarder, car avec ce froid, dehors, la pauvre Tortue allait attraper une pneumonie. Chacun mit alors son bonnet, ses gants et son cache-nez et l'on partit dans la nuit à la recherche de la Tortue.
On chercha huit jours durant ; le jour, la nuit, on chercha partout et, enfin, le Putois la découvrit enfouie sous une énorme salade qu'elle portait sur son dos. Elle ne bougeait pas. Elle avait rentré sa tête et ses pattes ; on ne voyait d'elle que la carapace. La pauvrette, n'en pouvant vraiment plus dans toute cette neige, s'était arrêté là et s'était endormie.
A l'appel du Putois qui, comme chacun sait, crie très, très fort, tout le monde accourut ; les uns dirent qu'il fallait la porter dans un abri, les autres qu'il fallait la réchauffer sur place, ici même, et sans perdre un instant.
Réveillée par ce brouhaha, la Tortue sortit la tête. Encore tout ensommeillée, elle dit : « Je vous en prie, je vais très bien. Aidez-moi seulement à me remettre en chemin, en me poussant un peu car j'ai les jambes tout ankylosées. »
Et c'est alors qu'enfin arrivée chez le Blaireau, elle se souvint qu'il lui fallait souhaiter la bonne année.
« Mais ma belle, lui dit le Lièvre, il ne fallait pas te presser ! Huit jours se sont écoulés depuis le premier janvier. Maintenant il est trop tard ; pour échanger nos vux il faudra revenir l'année prochaine. »
La Tortue, qui ne savait pas avoir dormi si longtemps, se mit à pleurer. Mais le Blaireau, qui dans le fond a bon cur, fit observer que ce retard n'était pas de sa faute. D'autres dirent comme lui, et, depuis ce jour là, on décida que les retardataires auraient tout le mois de janvier pour présenter leurs vux de bonne année.
Janvier 1993.
Marsh Posté le 23-03-2007 à 10:58:05
Bonjour à tous ! Voici le début d'un roman que je suis en train d'écrire ! pouvez-vous me donner votre avis sur le fond, la forme ? Est-ce que ce début donne envie de lire la suite ? Merci ! Bises
Titre : Comme on se retrouve !
Jeudi 22 mars 2007, 18h30
Monsieur,
Quels mots seraient assez forts pour réparer le mal que je vous ai fait ? Aucun, sans doute. Pourtant, je ne peux m'empêcher de vous écrire. Ecire, oui, une dernière fois.
Pourquoi ?
Je ne le sais trop moi-même.
En fait, si, je le sais, je sais pourquoi je fais aujourd'hui cette démarche. Vous avez dû l'apprendre, je suis sur le point de mourir. Et c'est de la froideur de ma chambre d'hôpital que je m'adresse à vous, pour que vous compreniez mon geste, que vous sachiez comment j'ai pu en arriver à le tuer.
Un jour, ou plutôt devrais-je dire Le jour, vous m'avez dit que vous aviez toujours senti en moi l'âme d'un meurtrier. Vous ne pouvez pas savoir à quel point vous aviez raison. Si je vous écris, ce n'est pas pour vous demander pardon, seulement pour vous expliquer comment j'ai pû panser mes blessures, pour que vous aussi vous puissiez vivre. Pour moi, il est trop tard, pour vous, non.
C'est donc l'histoire de ces quatre personnes que j'ai aimées plus que tout que je vous livre, l'histoire de ma vie.
1. Alexandra
4 avril 2004. 17 heures. Comme tous les jours, je sors de la faculté de médecine, où je fais mes études. Aujourd'hui, j'ai 20 ans, grand jour pour moi ! Je me demande quelle surprise a bien pu me réserver Alexandra. C'est vrai, elle trouve toujours le geste qui sait me faire plaisir. Comme quoi, elle me connaît vraiment bien. Vingt minutes séparent notre appartement de l'université. Le printemps semble avoir décidé de s'installer. Le soleil brille, les oiseaux chantent, rien de tel pour me mettre d'excellente humeur ! Il serait trop dommage de prendre le bus. Tiens, d'ailleurs, il passe. Bondé, comme d'habitude. Etrange, avec ce temps, mais bon, je sais par expérience qu'ici, tout le monde est pressé. Qu'importe, de toute façon, je veux marcher et profiter de cette belle journée. Je profite du trajet pour essayer de deviner ce qui m'attend en rentrant. Oh et puis non, j'aime bien les surprises. Quoique, j'aime bien savoir... De toute façon, elle est plus forte que moi à ce jeu là, et même avec la plus grande observation, je n'ai jamais réussi à démasquer ses projets secrets. Parfaite, elle est vraiment parfaite ! Plus que dix minutes. Je traverse un petit parc. Les hirondelles semblent également se réjouir de ce temps magnifique. Tiens, un lapin. Et me voilà un an en arrière. Le jour de mes dix neuf ans, Alexandra m'en avait offert un. Il est mort depuis. Je n'ai jamais vraiment ressenti de peine. Bizarre. Ce n'était qu'un animal après tout. J'arrive. Pendant que j'ouvre la porte, j'essaie de réfléchir une dernière fois à ce qui m'attend. J'ouvre, doucement, pour faire durer le plaisir. Pas un bruit. Je referme la porte derrière moi. L'appartement est vide. Déçu, je pénètre dans le salon. Rien n'a changé depuis ce matin. Nos tasses vides sont toujours sur la table. Il fait dire qu'on est toujours pressés le matin, voulant prolonger sans cesse le plaisir de sentir nos corps l'un contre l'autre dans notre lit. Sur la table, je trouve un mot : Je vais rentrer tard, bon anniversaire. Je t'aime.
19 heures 30. Je suis toujours seul. Mais que fait-elle ? Il est vrai que depuis qu'elle a trouvé du travail, je la vois peu. Exploitée. Elle le sait, mais bon, c'est la vie, comme elle dit. Trois mois qu'elle travaille dans cette usine et déjà ne n'arrive plus compter le nombre d'heures supplémentaires qu'elle a faites. J'ai beau lui dire de laisser tomber, qu'elle vaut mieux que ça, elle répond toujours la même chose :
-- Il faut bien vivre !
Soit, mais bon, pas à n'importe quel prix. Je ne sais pas pourquoi je pense à ça. Sans doute pour passer le temps. Vivement qu'elle arrive ! Tiens, elle me manque. Ce n'est pas le cas d'habitude. Sans doute est-ce davantage ma surprise que j'attends. Non Kévin, c'est elle que tu attends. J'ai beau essayé de m'en persuader, je sais bien qu'elle ne me manque jamais. Je suis bien avec elle, je suis bien sans elle. La quitter ? Oui, j'y ai déjà pensé, mais hors de question de retrouver ma vie de célibataire. Presque deux ans que je suis avec elle, et je n'ai pas envie de m'engager dans une rupture. M'engager. Voilà ce qu'elle me demande, mais dans notre histoire. « Pourquoi tu ne veux pas t'investir davantage dans notre relation ? ». C'est vrai ça, pourquoi ? Je ne le sais trop moi-même. Je suis un homme, il ne faut pas trop le bousculer. Après tout, pourquoi se lancer dans de grands discours et faire de grandes promesses alors que cette situation me convient ?
20 heures. J'attends toujours. J'en ai marre. Il fait que je m'occupe. Allez, un peu de courage. Je me rends dans la salle de bain, décidé à repasser ce tas de linge qui traine depuis trois jours. La vue seule de ces manches de chemise et de ces jambes de pantalon qui s'amoncellent me décourage. Ca attendra bien encore un peu.
-- Chéri, c'est moi !
Enfin, la voilà.