Enigme et génie du 221B, Baker Street - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 08-04-2010 à 13:12:54
cappa a écrit : n'ayant de cesse de dessiner et redessiner les milliers d'épisodes de la série animée |
Marsh Posté le 09-04-2010 à 09:54:19
Citation : http://www.boojum-mag.net/f/index. [...] vre_id=382 |
J'ai trouvé cette explication sur le net, donc retenu éponyme, non?
l'auteur du blog en question ajoute :
Citation : L’autre erreur, qui consiste à employer éponyme à la place d’homonyme, est probablement une conséquence de la frénésie du politiquement correct. Le préfixe homo-, qui, par apocope, a fini par être dans la langue courante le synonyme d’homosexuel, suscite désormais un malaise même dans les mots où il se borne à avoir son sens originel de semblable, lequel n’a pas forcément au départ une connotation sexuelle. Il faut dire que les « homos » eux-mêmes n’ont rien fait pour arranger les choses lorsqu’ils se sont mis à dénoncer l’homophobie en donnant à ce terme le sens de « haine à l’égard des homosexuels » alors qu’étymologiquement il ne saurait signifier que « haine du même ». Mais on conçoit aussi qu’il ait pu y avoir une volonté sous-jacente dans cette confusion, les homos souhaitant convaincre les hétéros qu’ils étaient, quoi que certains puissent penser, leurs semblables, leurs frères. |
Enfin je ne crois pas voir des homosexuels partout, pas même chez le coiffeur où ils se donnent d'après la légende rendez-vous.
Marsh Posté le 09-04-2010 à 10:15:57
cappa a écrit : le monumental Hayayo Myasagi |
Je veux bien que ça soit compliqué pour un occidental de retenir un nom japonais, mais là quand même... 4 fautes, faut y aller
Marsh Posté le 09-04-2010 à 10:21:44
Turkleton a écrit : |
Sachant que c'est phonétique, je crois que ça ne compte pas. Après tout comme tu dis c'est un nom japonais, je crois qu'ils n'ont même pas de voyelles à la base.
Marsh Posté le 09-04-2010 à 10:25:54
cappa a écrit : |
Je répondrai même pas
Marsh Posté le 09-04-2010 à 10:29:12
Turkleton a écrit : |
Citation : Wikimédia |
Je veux dire pas de voyelles isolées, enfin ils parlent pas comme ici
Mais bon ils lisent Sherlock Holmes, ou du moins ils regardent ça en anime et c'est bien l'essentiel.
Tite affichette connue de l'anime :
Censored
Mais l'anime est une adaptation libre , exemple de titres rencontrés :
Citation : |
Faudrait faire un comparatif complet mais ça me rappelle que très vaguement les nouvelles originales. Enfin avec la traduction
J'adore celui là :
Citation : # 11 La disparition des pièces d'or |
ps : mais en fait on s'éloigne un peu du problème, c'est surtout le Baker Street papier made in london qui est intéressant je pense.
Marsh Posté le 09-04-2010 à 11:33:26
cappa a écrit : J'ai trouvé cette explication sur le net, donc retenu éponyme, non? |
Non.
Marsh Posté le 10-04-2010 à 11:57:36
BoraBora a écrit : |
J'hésite à surcharger le topic avec une discussion sur le sujet , mais je pense qu'on peut garder éponyme et que c'est une évolution normale du mot. Je sais pas si ça mérite un autre topic mais réfléchis bien , avec le sens ancien, éponyme est vraiment d'un usage hyper restrictif.
Marsh Posté le 08-04-2010 à 10:45:58
Maximus extraordinarus , minimus dispendiarus
Si ceci était un topic, il serait en bois de merisier puisque « Sherlock Holmes préférait cette matière à la terre cuite lorsque son humeur le portait à la discussion ».
Le ton est donné
Tout d'abord je m'attends à de fortes réticences des foules vis-à-vis de ce topic. Le forum est francophile et sa préférence va donc à Arsène Lupin de Maurice LeBlanc, et heu … je comprends.
Les anglosaxonphones ont leurs irregulars, bakeriens endurcis. Ou bien au Japon. Là-bas le monumental Hayayo Myasagi ouvre au célèbre détective une autoroute au buldozer, n'ayant de cesse de dessiner et redessiner les milliers d'épisodes de la série animée éponyme. Le relai est assuré entre l'orient et l'occident et le bakerisme est arrivé où il en est.
Mais nous sommes en francophonie et voilà, Maurice LeBlanc a donné le ton en allant jusqu'à faire occire Sherlock Holmes par un Arsène Lupin déchaîné dans un célèbre épisode de la saga - relatif aux trésors des rois de France mais dont je n'ai plus le titre en tête.
En plus Holmes n'est même pas royaliste comme il le confesse dans l'histoire de l'aristocrate célibataire où un américain vient littéralement plumer un aristocrate anglais sur son sol royal, dans une intrigue qui tourne autour d'une fiancée indivise et revisitée tour à tour par la démocratie, le royalisme, et balle de match pour la démocratie. La nouvelle est évidemment une allégorie sur le désavantage d'être un aristocrate mûr face à un populo enfariné et droit sorti de son wasteland (je pensais à traduire par bassecour en francophone et surtout pas vaste monde, mais à la réflexion je ne serais pas aussi catégorique), pourvu que ce dernier ait encore assez de fougue préservée du travail à l'usine.
De même, l'opposition des auteurs Conan Doyle / Maurice LeBlanc nous amène sur le terrain de l'allégorie en symbolisant la lutte de l'idéal anglophile contre l'idéal francophile, ou francmaçon s'il est vrai que Maurice LeBlanc adhérait à l'Ordre (ce que j'ignore royalement, enfin humblement, je le confesse). Et je ne parle pas pour les teutons, mais nous les français semblons être moins « bacon and egg » que « rue du pain » (voire « rue morgue » grâce à Baudelaire), encore que nous ayons tort. Mais on ne s'en convaincra qu'en débattant , surtout tard la nuit, et pipe de merisier en coin (indispensable pour qui veut se mettre dans la peau du mystérieux assassin ou résoudre l'énigme de la rue Baker par exemple )
L'énigmatique Baker Street
La 1ère question qui me vient à l'esprit est la même que pour tout le monde je pense, elle concerne Baker Street . Que signifie de dire « notre appartement, 221B, Baker Street »? C'est Watson qui parle.
221B s'épelle Two-To-One-Be .
C'est-à-dire que du point de vue du « Be » (=être), « Two » (=2), fusionnent pour ne faire que « One » (=1). Les 2 sont Holmes&Watson, colocataires de la mansarde. Donc B : 2-->1.
Par ailleurs, Baker (=Pain) indique aussi une fusion. On sait bien que le pain est fait de patte cuite, donc d'une mixture compacte obtenue à partir de divers ingrédients, pétris puis cuits ensemble pour symbioter.
Mais d'un autre côté, Baker Street est aussi le lieu des boulangers. Et faire la boulange c'est se lever rudement tôt. C'est un vrai travail.
En conclusion Baker Street est le cabinet de travail fusionnel de Sherlock Holmes, il est complètement fusionnel au 221B exactement, au 221, ou au 222, Conan Doyle passait à côté de l'œuvre, ce qui aurait été dommage !
CQFD
Toute autre explication est la bienvenue, notamment Doylenne. Mais il n'est pas évident de trouver les commentaires de Conan Doyle à ce propos, en tous cas pas à l'aide de Google qui devient de plus en plus sélectif je trouve. Ensuite, suivre manuellement toutes les sources wikipédia c'est long.
Voilà pour le challenge de l'énigme de Baker Street. J'aimerais toucher un mot du génie attenant.
Un génie attenant (ou attentif(*)) à l'œuvre dans Sherlock H.
(*) attentif à l'écologie
Sherlock Holmes exploite à fond la prescience de l'auteur vis à vis de son roman. Cela donne au final non seulement le plus grand de tous les personnages de tous les temps mais aussi un modèle écologique avant l'heure. Inutile de revenir sur la notoriété du personnage, qui d'ailleurs n'est pas forcément écologiste à tout propos : celui-ci n'hésite pas à disperser des piles de journaux à tous les vents par le hublot d'un train. Mais on peut expliquer comment Conan Doyle réussit à faire un roman écologique, c'est-à-dire économe en ressources. C'est que les romans de Conan Doyle ne sont pas des romans fleuves, mous, ennuyeux, simulant le rythme de vie paresseux propre à flatter le bourgeois, soit une sorte de gélatine sans bord ni patrie où seul le bourgeois trouve matière (flasque) à s'identifier (A la recherche de la madeleine perdue en serait un exemple). Les romans de Doyle sont au contraire synthétiques. En fait ils sont énergiques, inductifs et synthétiques. Avec Doyle « What you get is what you need », pour le dire en shakespearien.
Tout ce qui est décrit dans une nouvelle de Sherlock Holmes constitue le récit mais est, dans le même mouvement, utile au récit - dans le sens explicatif. A vrai dire ce n'est pas toujours minimaliste chez Sir Arthur Conan Doyle, mais les rares débordements de détails fantaisistes (les errements du docteur J.J. Watson sur le temps qu'il fait...) sont symétriquement compensés par la rareté de certaines explications, où des passages sont vraiment abrégés jusqu'à la dernière limite, sans toutefois que cela nuise trop au récit - mises à part d'inévitables lacunes toujours superficielles.
Toujours est-il que les générations futures en sont pour leur argent avec Doyle. Le résultat est là, le succès. Succès non seulement mérité à titre de l'œuvre mais aussi à titre de la méthodologie écologique à l'œuvre dans l'œuvre – si j'ose dire. Ce genre de succès a le génie de s'assurer que la large diffusion qui s'ensuivra et s'accompagnera d' inévitables dépenses planétaires fera toutefois en sorte que que ces dépenses resteront quant à elles, minimales. C'est le moins qu'une œuvre réussie puisse faire pour l'être totalement : une œuvre totalement réussie, ce qu'est l'œuvre du Holmes Sherlock de Doyle Conan.
En outre, connaissant l'esprit de synthèse tout simplement brillant de Sir Doyle Conan, Arthur de son prénom, celui-ci n'a vraisemblablement pas sous-estimé le problème de la critique littéraire. Le problème écologique d'une œuvre à succès est de fait accentué par le flot dispendieux de la critique littéraire. Pour bien faire, il faudrait qu'au même titre que l'œuvre critiquée, l'œuvre critique soit d'autant plus concise qu'elle est promise à un succès (et d'autant plus promise à un succès qu'elle est juste, et d'autant plus juste qu'elle est concise... mais est-ce trop demandé?) En bref, la concision d'un ouvrage doit être proportionnelle à la diffusion attendue. (Pourquoi ne pas s'inspirer des abstracts ? )
Sur cette base on peut affirmer que la critique d'une grande œuvre doit viser à d'avantage d'économie qu'une critique du vulgaire.
Les merveilleux récits des aventures de Sherlock Holmes sont fortement diffusés mais on ne peut plus concis (surtout les éditions anglaises, volume français divisé par 4 – à unité égale s'entend, l'hectolitre par exemple).
Concluons en notant que l'œuvre critique autour de Doyle a été et restera toujours nombreuse, mais a été jusqu'à présent promise à une diffusion infiniment plus restreinte que l'œuvre maîtresse. Gageons qu'il en sera toujours ainsi. Il faut qu'il en soit ainsi, car tant que ce fait durera, la postérité ne songera jamais à décoller le sceau mentionnant « œuvre totale » apposé en filature sur les in-quarto et les in-octavo de toutes les aventures (extraordinaires) de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle, le tout confondu, et extraordinaire tout le monde.
Ecologie du prénom de Sherlock H.
Wikipedia
À l'origine, Sir Conan Doyle avait prévu d'appeler son détective Sherrinford Holmes (notes manuscrites conservées à la British Library de Londres).
Dans cet exemple Conan Doyle renonce au nom qu'il juge idéal pour son personnage car Sherrinford est particulièrement gourmand avec ses 11 lettres. Les 8 lettres pour le nom de Sherlock constituent un compromis efficace, c'est en quelque sorte une compression qui « lock » (=condense) la substance du nom Sherrinford le repliant sans le défigurer atrocement. Or les 3 lettres économisées, multiplié par le nombre d'apparition du nom du héros dans les 56 nouvelles et les 4 romans de l'œuvre totale, ont constitué au fil du temps, et continuent de constituer, une économie d'encre et de papier fabuleuse.
Il faut bien comprendre que le nom du héros est une constante dans toutes les traductions utilisant le même alphabet, et que ce genre d'économie dans les constantes du récit est particulièrement bienvenue lors de la traduction dans les langues volumineuses comme le français ou pire, l'allemand. Il est dommage que Doyle n'aie pas retenu le prénom de Art, mais Art Holmes sonnait un peu « arts de la table ». Moins bon.
Arsène Lupin vs Sherlock Holmes du point de vue écométrique
De son propre aveu Sherlock Holmes est un spécialiste :
Étant donné le caractère exceptionnel du domaine d'excellence en question, ceci signifie simplement que la plupart des occupations de l'existence comme la beuverie (présente chez Lupin), procurent à Holmes un profond ennui, et finissent par le révulser. Il n'est donc que trop heureux de se consacrer à l'art tortueux de résoudre les énigmes du réel par le raisonnement (réel qui ne se cantonne pas au crime puisqu'on peut consulter Holmes pour des faits plus badins – voir les Hêtres Rouges). Lorsqu'il n'a aucune affaire, on peut néanmoins surprendre le brillant détective en proie à l'ennui, et lorsque ceci se produit, ce dernier peut aller jusqu'à tenter des expériences de chimie ou bien consommer de l'opium en de plus rares mais non moins significatives occasions.
Si le héros est un homme efficace, le récit des aventures de Sherlock Holmes est fait du même bois. Il va droit au but, sans forfanterie, non pas que Conan Doyle aurait été incapable de broder d'interminables mièvreries, mais il a fait le choix de la qualité. Ce choix consiste à narrer ce qui est le plus passionnant, et rien que ce qui est plus passionnant.
Maurice LeBlanc a vu là le signe d'une austérité d'un gris profond, ce qu'un fonctionnaire qualifierait d'une restriction de budget drastique, et un honnête homme, de pauvreté dans le caractère. En dotant Arsène Lupin de la beuverie, du rixe, du royalisme et de l'eau de rose, il a rendu une aventure d'Arsène Lupin largement plus dispendieuse que dix des récits de son homologue anglais. Il n'a pourtant rien fait d'autre que de limiter la portée de son œuvre , hors de nos frontières s'entend.
Prenons un indien par exemple. (L'Inde est la deuxième contrée la plus peuplée au monde.) On peut sincèrement douter que l'indien sera réceptif à l'étalage des noms prestigieux et lucratifs de nos grands crus, ni qu'il sera spécialement intéressé par les gaillardises d'un jeune de Rouen, et quant aux femmes, chaque pays a ses goûts. Et le genre de femmes qu'Arsène Lupin collectionne est tout sauf bon pour un usage non strictement romanesque – à moins d'avoir un apothicaire à demeure pour fournir la quantité de fioles anti-évanouissement proportionnel à la consommation que les dames Lupin consomment quotidiennement, et ce n'est pas rien. Enfin, je ne prendrais pas le risque de tenter de mesurer dans quelle perplexité la forfanterie royaliste contenue dans la nostalgie de Charles X doit plonger les observateurs d'outre monde et au-delà. En revanche, ce qu'un indien ou un hittite (et à plus forte raison un quidam d'occident) appréciera surement, c'est un récit minimal et dense, comme une des aventures de Sherlock Holmes et de son ami le docteur Watson. Ne serait-ce que l'amitié, voilà déjà un thème universel.
D'un certain point de vue, Louis LeBlanc n'a finalement produit qu'un gaspillage en terme de ressources dédiées au récit. Mais seulement en périphérie du récit car pour tout le reste, sauf la brièveté, c'est une bonne adaptation du modèle d'Arthur C.Doyle (la copie de Louis LeBlanc est sans doute trop habillé de l'outrecuidant fantasque romantique) .
A dire vrai Sherlock Holmes, boxeur émérite, se bat à l'occasion, si nécessaire, à tel point que Lupin n'aurait pas eu besoin de l'occir à Rouen puisque Moriarty se chargeait de provoquer Holmes dans une rixe fatale, en terrain neutre international, la Suisse. De plus, sans évoquer les positions similaires d'Holmes et Lupin vis-à-vis de la police standard, qui est d'ailleurs la position du Dupin d'Edgar Poe, on note qu'évidemment Holmes et Lupin sont là encore des jumeaux – et Lupin une figure du jumeau fratricide . On peut ajouter qu'ils ont autant l'un et l'autre le goût pour le déguisement, et des voyages, et plus que tout ils optent pour l'usage intensif de l'inductio. Mais quand l'inductio se porte nu à même la peau chez Conan Doyle, on se drape au préalable du linge bariolé du fantasque chez LeBlanc – comme si le contact direct de la froide inductio avec la peau menaçait dans l'esprit de Maurice LeBlanc de tuer tout net un français.
Pour revenir à Poe, il est sans-doute précurseur de la méthode minimale dans le récit (fait établi), et ses œuvres sont plus totales encore que celles de Conan Doyle puisque non moins géniales mais bien moins diffusées, et donc d'autant plus écologiques.
Edgard A.Poe mis à part, on peut dire tout de même dire que la valeur littéraire de l'œuvre de Arthur C.Doyle et celle de Maurice L.Blanc sont égales, égales à une certaine constante de valeur :
Si VL=D*G, c'est-à-dire que la valeur littéraire se mesure proportionnellement au taux de diffusion D et au taux de gaspillage de ressources vouées au récit G (lié à la forfanterie stylistique par exemple) , alors on tient l'explication de l'insuccès relatif d'Arsène Lupin.
Soyons concret, fixons définitivement VL=1000 unités de valeur littéraire pour les récits de Lupin comme ceux de Holmes. Fixons à titre d'exemple à G(SH)=80 le taux de gaspillage chez Holmes contre G(AL)=400 chez Lupin.
Il résulte :
D'où :
Chez Holmes :
D(SH)=1000/80
D(SH)=12.5
Chez Lupin :
D(AL)=1000/400
D(AL)=2.5
Conclusion :
A valeur littéraire égale, la diffusion est fortement affectée par la gabegie inhérente aux ressources dans une œuvre, l'œuvre de LeBlanc est 5 fois moins diffusée dans l'exemple ci-dessus. Évidemment des procédés commerciaux comme un marketing proprement fallacieux peuvent renverser provisoirement les rapports de force impliqués par cette loi , ce qui s'avère une source de gène pour qui cherche à l'observer. Il n'empêche qu'une œuvre dispendieuse qui se prend le pieds dans ses nœuds grossiers et qui sombre à chaque instant dans l'affection molle et particulière, comme la littérature sécuritaire (Tom Clancy) ou celle destinée à la bourgeoisie (Jean d'Ormesson), qui d'ailleurs se confondent souvent (référence nécessaire), sera toujours œuvre des bas fonds. Pendant ce temps...
les hauts lieux de la littérature seront toujours occupés par la conscience humaine, à commencer par la conscience écologique.
Note :
Un ouvrage qui aurait une diffusion nulle pourrait néanmoins avoir une valeur littéraire à condition de faire le plus grand gaspillage qui soit :
L'ouvrage unique obtenu aurait forcément une valeur littéraire indépendamment de son contenu. Le fait découlant de ce qu'il serait le seul ouvrage, ou du moins le dernier.
Ce qu'il importe de retenir en fin de compte, c'est que la valeur littéraire tient compte de la rareté, non seulement du style, mais aussi des ressources.
Mon opinion personnelle
Ce qui me plaît enfin dans l'œuvre del Signore Arturo Conanino M'Doualo c'est qu'il y est fait en toute occasion la part belle au plus gueux par rapport au moins gueux. Qu'il suffise de citer les gamins de Baker Street (encore un trait du génie du lieu). Mais plus généralement, S. Holmes n'hésite pas à réclamer 3000 livres d'or à un banquier pour récupérer moyennant espèces sonnantes des Beryls volés détenus par un recéleur. Or, un quelconque partisan de la peine de mort aurait débarqué manu militari (il suffit de regarder les séries policières qui passent sur certaines chaînes bien de chez nous, vers le début de la numérotation disons) et aurait récupéré la joaillerie (ou non) à l'aide du SWAT, dans un bain de sang, faisant au passage de la femme du recéleur, une veuve, et de son fils en bas-age, un orphelin, éplorés tous deux. Mais Doyle/Holmes est à 20.000 lieux au-dessus de tout cela, et on peut affirmer qu'il peut montrer autant de noblesse, c'est certain, ou de romantisme, je crois, qu'un Arsène Lupin des meilleurs jours.
Mais Doyle/Holmes est à 20.000 lieux au-dessus de tout cela, et on peut affirmer qu'il montre autant de noblesse qu'un Lupin.
Restons sur cette note finale qui réconciliera je pense ces Grands (dadais) des 2 mondes. Je suis sûr par exemple que LeBlanc n'a pu manquer d'apprécier la lecture posthume de « the Treatment of our prisoners », une étude de la condition de détention menée tout feu tout poil par le médecin et humaniste des grandes causes et en cela très français, qu'était aussi in-vivo, le très Grand Sieur Arthur Conan Doisleau.
Allez uhh topic
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Message édité par cappa le 10-04-2010 à 13:23:08
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Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.