Pourquoi le mal venant de l'homme est il encore moins supportable ? - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 13-12-2004 à 20:41:48
C'est quoi ce sujet?
Encore moins supportable que quoi?
Le Mal est une notion humaine.
Marsh Posté le 13-12-2004 à 20:44:28
Faut préciser le contexte de la question et poster ici:
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] _sujet.htm
Marsh Posté le 13-12-2004 à 20:51:33
Désolé de poster au mauvais endroit, un modo peut-il le déplacer ?
Je précise donc, sachant que le prof a refusé de nous répondre quand on lui a demandé de préciser la question.
Il s'agit probablement d'une opposition entre le mal provoqué par l'homme (haine, jalousie) et celui, "naturel", comme un cancer ou autres maux, physiques ou psychiques.
Inclut-il dans 'l'autre mal" le mal provoqué par les animaux, qui eux ne sont pas doués de raison ? Ou plutôt moins que les hommes ?
Thanks in advance
Marsh Posté le 13-12-2004 à 21:00:32
Nasser a écrit : Désolé de poster au mauvais endroit, un modo peut-il le déplacer ? |
Et bien déja la question posée contient des postulats ...
Mais sont ils vrais ? Tu as le droit de démonter la question !
Marsh Posté le 14-12-2004 à 18:52:05
Les maladies? un mal?
Il faut être mortellement catégorique pour dire cela. Sans les maladies, la population de la Terre ne serait aucunement et reglée et, finalement, le mal, c'est presque la médecine ^^'
Pour les animaux, pareil. Ils ne font pas de mal, ils sont doués de bien plus de raison que nous là-dessus et agissent sur des choses que nous ne percevons pas toujours. Le plus simple exemple est celui des prédateurs, essentiels à notre monde et pourtant assassins-nés; les autres exemple necessitent de s'impliquer réellement dans la chose parfois car "l'instinct" animal, finalement, c'est ça: une symbiose avec la nature. Il n'y a pas de mal naturel.
Mais ce n'est pas le sujet.
Pourquoi? Tout simplement car nous savons pertinemment qu'il échappe à toute logique naturelle. La population n'est pas une chose contrôlée, et encore moins dictée, par la nature. Nous avons cela de différent avec les autres "mals" que certains de nos actes n'ont pas de bons côté ni de raison dépassant ce qui nous concerne nous-mêmes et le yin-yang trouve parfois ces limites chez les Hommes mais pas chez nos "frères inférieurs". En outre, on est toujours plus affecté par ses propres défauts que par ceux des autres, simple question de psychologie. Ce que l'on voit ailleurs parait (et est) plus distant. Enfin, je suis de l'avis d'un certain philosophe (pas très connu ) selon lequel l'Homme n'est pas forcément mauvais par nature mais est perverti par la société. Reconnaître le mal qui est en nous, c'est reconnaître l'imperfection de notre société, de nos moeurs, de nos vies. Et il est assez difficile de se dire que vivre à la façon d'un animal et mieux que vivre comme nous le faisons.
Enfin, j'ai un avis peut-être trop personnel pour que ça corresponde: dés que ça touche au bien, au mal ou aux animaux, je ne peux me défaire de mes idées, même des moins acceptables. J'hésiterais moi-même à mettre dans un devoir de philo tout ce qui est ci-dessus.
PS: Je sais, tu as demandé plutôt des livres mais je n'en connais pas et comme j'ai toujours aimé "philosopher", j'ai eu du mal à me retenir
PPS: Je n'ai aps trouver l'équivalent de ce topic dans la partie des aides aux devoirs donc
PPPS: En même temps, j'espère bien que tu ne reprendras pas trop ce que j'ai dis ^^ Fais-toi tes propres idées et même les livres, les grands philosophes, ne doivent constituer qu'une partie infime de ta pensée, une manière d'envisager les choses. Pour apprendre quelque chose de quelqu'un, il faut savoir ne pas être d'accord avec lui.
Marsh Posté le 15-12-2004 à 16:02:49
Merci beaucoup Alexander
Je ne suis pas d'accord avec toi sur tous les points, mais je te remercie de ton apport
Citation : PS: Je sais, tu as demandé plutôt des livres mais je n'en connais pas et comme j'ai toujours aimé "philosopher", j'ai eu du mal à me retenir |
Y'a pas de mal, au contraire.
Je te tiendrai au courant de l'évolution de mes recherches, notamment du rdv avec le psychiatre
A+
Marsh Posté le 15-12-2004 à 17:00:29
Je rajoute ma petite contribution, même si je trouve la question un peu courte, formulée ainsi.
Je suis assez d'accord avec Alexander pour dire qu'il n'y a pas de mal naturel du point de vue de l'ensemble de la nature, puisque chaque animal ou chaque végétal, même les prédateurs, même les poisons, même les virus, ne visent pas à détruire la nature dans son ensemble sinon ils se détruiraient eux-mêmes.
Maintenant au niveau des individus ou d'une espèce animale particulière, le mal existe : celui qui veut te bouffer ou te détruire ou diminuer ta capacité d'agir, est pour toi le mal.
Maintenant pour répondre à la question "pourquoi le mal venant de l'homme est il encore moins supportable ?" : parce que l'homme a la capacité d'agir de manière rationnelle et que dès lors, en tant qu'humain, on se dit qu'on aimerait bien dépasser le stade de l'animal simple d'esprit qui tue sa proie dans la joie du festin à venir. Et c'est peut-être ça l'insupportable : être ravalé au rang de bête par la honte qu'on éprouve devant certains actes humains. On envisage l'humanité du point de vue du bon : que tous nos actes renforcent notre capacité d'agir sans diminuer celle des autres, et on se retrouve devant la réalité peu glorieuse qui nous ramène à ce qu'on voudrait dépasser.
Marsh Posté le 15-12-2004 à 21:49:39
Tuer pour faire pitance n'est pas un mal.
C'est cruel, c'est tout.
Mais les prédateurs n'ont rien à se repprocher et j'admet qu'un chasseur tue pour manger. En revanche, ces chasseurs qui tuent pour "le sport", semble le faire pour le goût du sang, pour le plaisir qu'ils éprouvent à cela. Là est le mal, tuer sans que cela soit necessaire à la survie. Et j'admet qu'on peut trouver quelques exemple de mal animal comme celui des chats tuant les souris, les oiseaux sans les manger. Mais je signale que ce sont des animaux domestiques et donc dénaturés par l'Homme.
Enfin, si l'on voulait être très catégorique, ce qui n'irait pas avec le sujet, on pourrait dire que le mal c'est:
"Un acte qui fait plaisir à moins de personnes qu'il n'en dérange"
Vient ensuite une notion de quantité de désagrément ou de bonheur apporté. Evidemment, il y a des failles dans cette définition et notamment celui des prédateurs (toujours) qui ont besoin de tuer plus d'un animal pour subsister.
Enfin, j'ai toujours trouver étonnant le besoin des Hommes à se "hisser au dessus des animaux"... vraiment... Les indiens d'Amérique du nord ont comprit, eux, et se sont contenté de se hisser jusqu'à eux. Leur mode de vie était très pacifique, pas de guerres, ou peu, comme chez les animaux, pas de meurtriers, comme chez les animaux, des animaux tués pour leur gibier, comme chez les prédateurs, une technologie stagnante, comme chez les animaux, une sorte de symbiose avec la nature, comme chez tout être vivant qui se respecte. Contrairement à notre société. Eux ne connaissaient que très peu le bien et le mal, peut-être n'ont-ils pas eu Adam et Eve comme ancêtres? Mouarf...
Mais je m'écarte du sujet. Le mal nous est insuportable car c'est tentant d'être "plus" que nous devenons "moins". L'orgueil est vu comme un pêché, ce n'est pas sans raison, mais le simple fait de vouloir classer des qualités et des défauts, des choses à faire et ne pas faire est un abîme ouvert sous nos pieds. L'Homme devrait se faire confiance à lui-même, ne pas forcer sa nature, suivre son instinct, vivre sur sa propre générations et non pas sur les précédentes. Alors peut-être ne connaitrions-nous plus ce mal qui nous échappe et que, croyans fuir, nous poursuivons. L'Homme a peur de lui-même, il pense être un loup pour lui-même. Mais ce n'est pas naturel... nous sommes justes trop bêtes, trop lâches peut-être, pour nous faire confiance. Nous faisons des lois pour stopper le mal mais ce sont des frontières que l'on ne fait qu'encourager à franchir. Le bien est en nous mais nous refusons de le voir, voulons le créer et, du même coup, créons le mal.
PS: Je sais, j'ai de drôles d'idées ^^'
PPS: Nasser, tu disais ne pas être d'accord sur tous les points. Ce n'en est que mieux mais lesquels?
Marsh Posté le 16-12-2004 à 01:00:09
croiser les effluves, c'est mal...
tu peux peut etre utiliser Projet de Paix Perpétuelle de kant:
il y a une majuscule au début et un point à la fin, et des mots dans tous les sens au milieu(c assez indigeste je trouve, mais ça a le mérite d'être court): le mal est naturel, la société fait tendre l'homme vers un idéal.(pour réfuter alexander )
Citation : Tuer pour faire pitance n'est pas un mal. |
être cruel, c'est faire souffrir, et souffrir c'est avoir mal
(je dis ça, mais bon, il est 1h du mat là, donc à prendre avec des pincettes )
Marsh Posté le 16-12-2004 à 01:01:02
Alexander a écrit : Tuer pour faire pitance n'est pas un mal. |
T'es pas d'accord parce que tu te méprends sur ce que je dis. Je ne parle à aucun moment de mal au sens moral mais de mal au sens de ce qui te détruit ou diminue ta capacité d'agir. Dans ce sens un loup qui bouffe un agneau est un mal pour cet agneau parce qu'il l'a détruit, mais pas un mal moral. Les animaux n'ont pas de morale, bien sûr, ni chrétienne ni quoi que ce soit. Ca n'empêche pas que du point de vue de la petite vie de l'agneau, le loup en question est un mal. Faut pas confondre.
Le reste de ta critique découle de cette incompréhension de départ.
Marsh Posté le 16-12-2004 à 20:45:34
Pas le dernier paragraphe.
Enfin, voyons voir, qu'est-ce que le mal? Mettons donc le mal moral de côté pour penser au mal au sens de destruction même si ce n'est pas réellement un synonime. Alors, là, on notera que le mal est de loin le meilleur. Nous sommes des dieux côté destruction, anéantissement.
Toutes les armes, les dizaines, les centaines de milions de morts des guerres n'ont rien à voir avec la chasse et la mort d'un gibier. Nous sommes des dieux.
Pour la destruction psychique, encore une fois, nous faisons des merveilles. La société rend les gens nerveux, les psychiatres sont sans cesse plus nombreux, certains sadiques s'emploient à détruire moralement leur entourage. Nous sommes des dieux.
Nous arrivons à détruire sans permettre de reconstruire contrairement à la lave du volcan, les déchets radioactifs ne permettent qu'un faible retour de la nature. Nous supprimons des espèces animales et végétales par centaines à un rythme qui ne nous effraie pas même un peu. Nous sommes des dieux.
Enfin, l'humain déclenche un feu d'artifice qui saura couronner la soirée: nous rongeons la Planète, notre propre mère. Nous sommes en passe de détruire notre habitat, nous-même. Après la mort de la Terre, que restera-t-il donc de ce que nous connaissons? Nous sommes des dieux.
Pourquoi être horrifier par la chose où nous sommes réellement supérieurs? Pourquoi refuser notre domaine de prédilection?
"L'Homme à trouver les moyens de créer, de modifier et de détruire le monde"
Seulement, nous n'avons rien créer. "Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se modifie". Vu sous cet angle, l'Homme, qu'il le souhaite ou non, de par le simple fait de son existence dans notre société "civilisée", est mauvais et n'y peut rien... à moins de mourir ou s'exiler.
Par rapport au sujet, voyons, pourquoi ce mal nous serait-il insuportable? ma foi, j'ai du mal à répondre. Ce mal est tellement présent... En fait, je crois que tout le monde est scandalisé un minimum par les usines, les armes de destruction massive, la disparition des espèces... mais personne n'agit. Ceux qui le pourraient s'en moquent éperdumment. Ils sont peu nombreux mais puissants.
Serions effrayés par le fait d'être impuissants? Qui de nous pourrait empêcher le trou de la couche d'hozone de s'aggrandir? Qui ne souhaiterait pas l'en empêcher?
Le mal, en ce sens, est peut-être naturel mais il y avait des limites que nous avons sut repousser.
Marsh Posté le 20-12-2004 à 20:45:29
Parce que l'homme est sensé etre maitre de ses actes (responsable)
.
Il y a mal lorsque le "mal" est voulu .
Dans l'hindouisme on dit que nos actions conditionnent notre existence future (réincarnation) . L'action intéréssée nous attache a l'univers matériel (source de souffrance) , a plus forte raison l'action "malhonnete" .
En bref,si tu te comporte "mal" tu renaitras dans un corps jugé inférieur (du point de vue de la spiritualité) genre : porc,limace, cafard ... Et pour echapper a la souffrance tu devras refaire tout le chemin qui mène a la libération , dont la dernière étape est l'homme doué d'intelligenge (et donc de responsabilité).
Ceci dit, je suis pas croyant mais je trouve cette optique plutot rassurante.
Marsh Posté le 20-12-2004 à 23:45:11
Ah! suis-je bête!
Je n'ai même pas mentionné la religion!
Dans presque toutes les religions (si ce n'est toutes) il y a une après-mort qui récompense les bons et puni les mauvais. Que ce soit le paradis des trois religions du livre ou les réincarnations indouhistes, bouddhiste en passant par le vallhala et autres lieux de repos des héros. On peut penser (comme moi) que cette optique a pour but d'encourager à faire le bien et à s'écarter du mal. Ainsi, un humain sera plus effrayé du mal perpétré par un humain (rares sont les mentions faites sur des "paradis animalesques" ).
Quant à "l'ordre de conscience" (minerai-végétal-animal-humain), il est souvent adopté (par Werber également). Il peut aussi faire penser à la pomme d'Adam bien que... C'est étrange non? Avant que la pomme ne soit mangée, l'Homme n'avait pas conscience du mal (ni du bien). Il aurait donc fait le mal sans le vouloir? sans y penser? Car si ce n'était pas un mal, pourquoi aurions-nous été chassés du paradis? Prise ainsi, la frontière qui nous sépare des animaux doit être bien mince...
Marsh Posté le 21-12-2004 à 11:50:54
Alexander a écrit : Ah! suis-je bête! |
" les religions encouragent a faire le bien" . Oui, bon,pas forcément entre religions (guerres de religions) ou meme entre religieux et athées (infidéles) . C'est assez hallucinant les horreurs commis au nom de la religion.
Il y a aussi la doctrine de "la grace" chere au jansénistes , entre autre, ou, peut importe ce que tu fais dans la vie , en bien ou en mal, seul Dieu décide ceux qui seront "sauvés" (graciés). Pas beaucoup de libre-arbitre .
Moi je pense que l'on est responsable de ses actes ou que du moins on doit se considerer tel. Si tu n'as pas conscience de faire mal alors on peut pas dire que tu fais mal (comme les enfants en bas age).
Marsh Posté le 13-12-2004 à 20:37:22
Bonjour à tous
Je sais, HFR n'est pas un site d'aide en ligne, et il n'est pas très bien vu de débarquer comme ça en balançant un sujet. Mais je suis complètement bloqué, et je sollicite donc votre aide : je vous serais reconnaissant si vous aviez quelques références (bouquins, sites ...) à me conseiller sur le sujet :
Pourquoi le mal venant de l'homme est il encore moins supportable ?
J'ai décroché un rendez vous avec un psychiatre spécialisé dans le "domaine Kantien" du Mal, mais ça risque d'être trop tard.
En vous remerciant d'avance