Projet de roman (critiques needed) - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 10-08-2004 à 01:17:39
zaheu a écrit : ça rime pas |
C'est volontaire c'est censé raconter la vie de qqn qui apprend a écrire donc il apprendra les rimes + tard
Marsh Posté le 10-08-2004 à 01:19:28
Pierrot le rouge a écrit : C'est volontaire c'est censé raconter la vie de qqn qui apprend a écrire donc il apprendra les rimes + tard |
je vais attendre un peu alors
fais vite, j'ai un train à 5h
Marsh Posté le 10-08-2004 à 02:10:04
que serions nous lecteurs , sans les ecriteurs ? rien.
non serieux, t'a un style que n'aurais surement pas renier gainsbourg .
"C'est ce passage vers l'égoïsme qui marque le réel début d'une vie. "
marrant ça , d'habitude il est politiquement correct de pretendre le contraire du style:
"c'est cette ouverture vers les autres qui marque...."
c'est osé et
interressant je vais y reflechir..
Marsh Posté le 10-08-2004 à 02:17:49
mozinor a écrit : que serions nous lecteurs , sans les ecriteurs ? rien. |
merci 1.000 fois c'est un des plus beau compliment qu'il m'ai été donné de recevoir
Marsh Posté le 10-08-2004 à 02:31:57
c'est pas mal, moi je sens une influence fight club lol, bien qu'on ne parle pas de combat ici, mais de philosophie... Me tromperais-je?
Marsh Posté le 10-08-2004 à 02:39:46
Davidartiste a écrit : c'est pas mal, moi je sens une influence fight club lol, bien qu'on ne parle pas de combat ici, mais de philosophie... Me tromperais-je? |
totalement oui tu te trompe je vois meme pas de quoi tu parles!
Marsh Posté le 10-08-2004 à 02:47:28
"l'ami jetable" (crois bien qu'on en parle dans fight club) qui arrive et qui pose des questions (sur la littérature ici) qui bouleverse le narrateu me fait penser à taylor dorden (enfin je sais plus son nom : brad pitt) qui lui aussi pose des questions qui amène le héros à réfléchir et à changer, et y'a le même genre de réflexion "pessimiste" sur la société, ou sur la vie en général.
Marsh Posté le 10-08-2004 à 03:00:07
ah ok maintenant que tu le dis c'est vrai oui il me semble que cette expression est également utilisé ds ce film.
En tout cas la comparaison a Fight Club est la derniere chose que je m'attendais a entendre
puis de toute facon c'est un trés bon film qui aura au moins eu l'interet de faire découvrir les Pixies a beaucoup de djeunz...
critique interessante merci
Marsh Posté le 10-08-2004 à 03:44:41
Pierrot le rouge a écrit : par F.B |
voilà à peu près pour mes annotations bon je suis loin de me prétendre un grand critique littéraire, je suis même plutôt un "scientifique", mais qu'importe
sur le fond, l'ambiance de l'histoire me rappelle un peu 1984 d'Orwell, que je suis en train de lire, en tout cas sur le thème d'un personnage seul qui prend conscience et se rebelle contre le collectivisme et qui trouve refuge dans l'écriture. ça doit pouvoir donner quelque chose d'intéressant !
sur la forme j'ai un peu du mal à saisir qu'est ce qui fait partie du journal et qu'est ce qui est de la narration extérieure, mais c'est peut être une simple histoire de mise en forme. sinon j'ai trouvé beaucoup de fautes de conjugaison, et une ponctuation assez désastreuse (pas mal de virgules qui manquent), ce qui est assez regrettable surtout que globalement le style n'est pas mauvais !
j'ai essayé d'adopter un 'code' pour mes remarques, gras pour les fautes d'orthographe/grammaire, souligné pour les remarques que je vais développer ici, et italique pour les remarques que j'ai insérées à l'intérieur du texte.
"Il était sept heures du matin quand le réveil, de sa profonde agonie, tira Thomas du lit" => Je dois avouer que je ne comprends pas bien la métaphore de l'agonie du réveil
"Il se dirigea alors vers le miroir au regard implacable de la salle de bain." => A mon avis l'ordre des mots serait à changer, si c'est un effet de style je trouve qu'il n'est pas tout à fait approprié
"Il s'y planta devant comme pour l'interroger sur l' humeur à adopter aujourd'hui." => ici le terme exact serait "ce jour là", aujourd'hui n'étant utilisable que dans le cadre d'un discours au présent (ou éventuellement discours indirect mais ici ça me paraîtrait un peu maladroit). Soit tu passes tout au présent, auquel cas "aujourd'hui" est approprié, soit il faut changer la concordance des temps c'est chiant
"une peau d'arbre" => est-ce une dénomination volontaire ? j'aurais vu ici plutôt "écorce" que "peau", mais c'est possible que ce soit un nom qui s'explique par le contexte de l'histoire...
voilà pour ce que je peux en dire pour le moment, mais continue c'est bien et fais attention à l'orthographe/grammaire/ponctuation
Marsh Posté le 10-08-2004 à 04:55:10
J'aime beaucoup le style et la forme le soutient ma foi joliment.
Tu réussis à créer une proximité, un intérêt, une urgence de manière naturelle. Et les intrusions poétiques, loin de décrédibiliser la prose, la soutiennent ou la relativisent élégamment.
Quelques lourdeurs, ou imprécisions, amha, comme:
"en sachant pertinemment que"
"encore toute sanguinolente de sève"
"un livre de quelque conteur de génie."
"C'est alors qu'il me mit le coup de grâce en déclarant"
Mais ce sont des détails, le principal est BRAVO et continue!
EDIT: orthographe (le mien), rolalala
Marsh Posté le 10-08-2004 à 05:17:31
Moi j'aime beaucoup la phrase qui parle de l'inspiration qui ne vient pas : "Pourquoi? Ne suis je pas un hôte suffisamment accueillant pour cette garce."
C'est très bon.
Marsh Posté le 10-08-2004 à 12:28:50
merci vraiment a tous de m'avoir consacré quelques minutes, les fautes d'accord relevées par double-clic ont étés corrigés.
Merci de vos encouragements
Marsh Posté le 19-08-2004 à 14:55:17
Pierrot le rouge a écrit : d'autres lecteurs / critiques s'est possible? SVP |
Salut,
Tout d'abord félicitation pour ton courage, de mon côté, j'ai bien du mal à oser faire lire mes (modestes) brouillons...
Bonne note à double-clic je trouve ses remarques trés pertinentes...
Pour être franc (et c'est ce que tu attends de nous non ?), je trouve ton style un peu enflé, dégoulinant et un peu prétentieux parfois...les défauts classiques de débutants (comme moi par exemple) je pense qu'il faut davantage te consacrer au fil du récit, à ce qu'il soit suffisament compréhensible par le lecteur...ensuite fignole ton style, relis toi sans cesse...Tu vas trouver des déchets dans ton texte...aprés élague le superflu...(il y a une harmonie dans la prose, le lecteur remarque vite le mot, la phrase qui n'a pas sa place)...et c'est là que tu commence à progresser !...
On sent une part d'autobiographie dans ton récit...attention, c'est parfois un piége...écris pour le plaisir, évite les réglements de comptes si tel est le cas...
Ton passage sur l'écriture...çà me rapelle quelques lignes de "extension du domaine de la lutte de Houellebecq..."
Courage, et fais toi plaisir surtout...
Marsh Posté le 19-08-2004 à 14:58:45
Pierrot le rouge a écrit : d'autres lecteurs / critiques s'est possible? SVP |
Pour en revenir au texte, bon exemple mis en avant par double-clic :
"Il s'y planta devant comme pour l'interroger sur l' humeur à adopter aujourd'hui."
"Il s'y planta devant, comme pour l'interroger sur l' humeur à adopter ce jour là."
évidemment, çà change tout...
Et puis...
"j'observais des feuilles kamikazes se jeter des arbres"
Pas super comme trouvaille, à toi de voir...
Marsh Posté le 27-08-2004 à 16:11:46
bon c'est bien écrit pour moi et la fin me plais beaucoup car elle s'applique a ce que je fais et ce que j'écris l'art libre, mais moi je t'encourage a continué pierrot car tu as certainnement beaucoup de choses a dire
Marsh Posté le 27-08-2004 à 16:56:47
Ben moi j'aime bien
Oui je sais, c'est pas normal
Il y a quelques fautes de français, parfois une tournure maladroite parce que se sentant presque obligée de se justifier, des répétitions également, mais dans l'ensemble je trouve que tu as un bon sens de l'image, de la parabole, c'est vivant sans être fouillis, le style me fait penser à K.Dick, le premier chapitre d'"Ubik", dans la description cynique et désinvolte du réveil et du type qui se raccroche au monde en dépit de ses envies
Marsh Posté le 27-08-2004 à 16:58:19
guillaume a écrit : Ben moi j'aime bien |
Hey hey ça me fait plaisir que tu lises du Dick toi
Enfin on va pouvoir parler littérature tous les deux...
J'avoue que je me souviens plus trop de ce passage, mais le style me plait aussi
Marsh Posté le 30-08-2004 à 12:53:43
= mon drapo a nouvo
Marsh Posté le 13-10-2004 à 02:36:11
J'aime bien ton style, vraiment, même si je trouve quelques tournures de phrases un peu malhabiles. Ou un peu surchargées (tu gagnerais peut-être à faire moins de méthaphores et comparaisons en quelques lignes). Bon j'ai pas grand chose à dire, je suis incapable d'écrire 30 lignes ayant un minimum d'intéret, mais j'aime bien ce début.
On attend la suite !
Marsh Posté le 10-08-2004 à 00:55:17
que pensez vous de ce que je suis en train de gribouiller?
Vous serez sans doute un peu déconcerté par la forme mais cela est volontaire.
Merci de vos réactions et/ou critiques constructives
par F.B
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jour 1: 06.59
Il était sept heures du matin quand le réveil, tira Thomas de sa profonde agonie. Ce réveil brutal marqua le réel début de sa vie. Thomas.B avait donc 18 ans le jour de sa nouvelle naissance. Ce ne fut qu'au prix d'un effort considérable qu'il arracha son corps du lit. Il se dirigea alors vers le miroir au regard implacable, de la salle de bain. Il s'y planta devant comme pour l'interroger sur l' humeur à adopter ce jour ci.
- « Comme toujours le syndicat des fabricants de miroirs ne m'épargnera jamais » marmonna t-il en fixant d'un oeil mauvais son reflet qui semblait incrusté sur l'objet. Thomas lui tourna le dos en sachant pertinemment que son reflet resterait encore quelques secondes à le narguer. Ce fut à ce moment précis que sa vie bascula. Instinctivement il se saisit d'une peau d'arbre encore toute sanguinolente de sève, objet que le monde avait unanimement admis comme support pour l'inscription de mots. Et pour la première fois il sentit cette étrange et rare impression de liberté. Il griffonna dans un état de demi-conscience ces quelques phrases:
« A quoi bon être un poète dans un monde refusant la magie de l'inutile, du futile, de tout ce qui colore un peu les sombres jours du quotidien??? C'est sur cette interrogation que débute ma vie. Je parle de la vie que l'on ne mène que pour soi et non plus pour le regard des autres. C'est ce passage vers l'égoïsme qui marque le réel début d'une vie. Aujourd'hui pour la première fois je peux l'affirmer sans l'ombre d'un doute: Je Vis ».
Puis emporté par son élan qu'il aurait volontiers confondu avec du talent, tout en en étant incapable, il entreprit de poser sur papier les idées qui flottaient dans son esprit:
Chapitre 1 « Mon Enfance »
Cette période n'étant pas digne d'être vécue, il vous serait inutile de la lire.
Une nuit sans lune assombrit mon sommeil
Je me fuis je te fuis
La maison est vide depuis longtemps
Je peux t'oublier je ne veux plus de toi
Pourquoi es-tu partie sans un baiser?
Le silence lasse mes sens d'une paresse sensuelle, d'une danse sans sens.
Fin du chapitre 1...
Comme toujours la sacro-sainte muse de l'inspiration s'était enfuie. Pourquoi? Ne suis je pas un hôte suffisamment accueillant pour cette garce?
Jour 2: 22.36
Ecrire contre l'oubli, l'oubli de soi, l'oubli des autres, l'oubli du temps.
Ecrire pour abreuver de nos peines les immortels démons sur notre épaule.
Ecrire avec son sang lorsque l'encre manque.
Ecrire sans retenue comme une fuite au-delà de ce monde.
Ecrire tout le temps et dans la caveau continuer.
Ecrire toujours et encore.
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Question au lecteur n°I: « Les mots ont-ils un réel pouvoir d'exorcisme? ou n'ont-ils que l'apparence de celui-ci? »
« Sans cesse à mes cotés s'agite le démon » Ch. Beaudelaire.
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Un jour d'automne alors que j'usais un banc public, j'observais des feuilles kamikazes se jeter des arbres. C'est alors que lassé du spectacle, je sortis de ma poche un livre de quelque conteur de génie. Je fus tiré de la torpeur de la lecture par un jeune que je connaissais, de ceux que l'on appelle des "amis jetables" de ceux dont on fait usage à défaut de tout autre occupation. Passé la surprise, feinte pour ma part, de cette rencontre inopinée,il me dit: "Mais qu'es-tu en train de faire?" Mécaniquement, sans même remarquer la stupidité de cette question, je répondis que j'étais en train de lire. C'est alors qu'il eut ce mot terrifiant: "Pourquoi?". Le choc de la surprise me rendit muet. C'est alors qu'il me mit le coup de grâce en déclarant: "Ce qui est fait sans but est inutile, il est donc stupide d'agir ainsi." Et il partit en rigolant, me laissant une bien cauchemardesque vision du monde.
La première censure n'est pas celle que l'on s'impose mais celle que l'on se crée soi même.
Pour ma part c'est la peur qui m'a longtemps dissuadé de « prendre la plume » ou plus exactement de prendre le clavier. La peur de ne pouvoir écrire quelque chose de digne d'être lu. Puis après, cette terrible angoisse qui survient lorsque l'on a mobilisé notre courage et les poussières de notre égo et que l'on se retrouve devant une feuille qui reste désespéremment blanche...
Ecrire, Toujours Ecrire. Ne rien faire d'autre qu' Ecrire.
Concevoir la vie comme une longue phrase
que nos brèves joies ponctuent de trop rares répits.
Que serais-je sans l' Ecriture? Rien.
Que suis-je avec l' Ecriture? Presque rien.
Et si l'attrait de la Vie résidai dans ce « presque »?
A quoi reconnaît-on un bon d'un mauvais écrivain?
A quoi reconnaît-on la qualité de sa production?
Est-ce utile? Non, au diable l'utilité, Vive l'Art Libre.
fin (pour l'instant)
Message édité par pierrot le rouge le 12-08-2004 à 16:33:14
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Tout le monde est d'accord pour critiquer la pensée unique...