Politique et liberté [¨PHILO] - Sciences - Discussions
Marsh Posté le 15-04-2003 à 18:35:18
n'oublies pas de citer Machiavel selon qui la politique n'est que l'art de savoir dominer les esprits si je me souviens bien
Pour lui politique = pourri, et le politicien doit constamment retourner sa veste
Marsh Posté le 15-04-2003 à 18:35:33
sebkom a écrit : Bonsoir à tous, j'ai une disserte de philo à faire (pour hier ) et plus j'avance dans mon résonnement, et plus je me dis que le sujet n'a pas de réponse possible |
Effectivement : pensée superficielle, méconnaissance de la signification des termes de l'énoncé.
Mais t'as quand même l'air d'avoir réflechi et fait des efforts.
Remarque on est en avril il serait peut-être temps
Marsh Posté le 15-04-2003 à 18:41:20
Romf a écrit : n'oublies pas de citer Machiavel selon qui la politique n'est que l'art de savoir dominer les esprits si je me souviens bien |
C noté, je vais faire chauffer google !
Marsh Posté le 15-04-2003 à 18:42:05
ReplyMarsh Posté le 15-04-2003 à 18:42:57
vla j'ai retrouvé mon cours
tu devrais dire que le droit positif (= droit écrit) seul n'est pas forcément au service de la liberté, et qu'il a besoin de l'aide du droit naturel (~droit moral) pour être réellement juste, et que donc un régime tirannique n'est pas au service de la liberté (car tu dis "Sans dirigeant, pas d'organisation", mais ce n'est pas tjrs vrai).
Tu peux donner l'exemple du commerce triangulaire d'esclaves noirs qui était autorisé par le droit positif (donc par la politique) mais qui a été interdit grace au droit moral...
J'espère que tout ca est pas trop faux, mais moi j'en parlerai en tout cas
Marsh Posté le 15-04-2003 à 18:49:28
Romf a écrit : n'oublies pas de citer Machiavel selon qui la politique n'est que l'art de savoir dominer les esprits si je me souviens bien |
Le politicien se doit d'etre fourbe et cruel (elements presents dans La virtù) et dans le jeu politique (contrairement a Rousseau) doit se soucier des conflits d'interets, de son ambition personnelle etc..Mais Machiavel ne legitime pas forcement les cotés vils du politicien, qui ne sont pas tous "pourris". Le Prince doit en partie s'aligner sur l'attitude de son peuple, ce qui peut le conduire a l'etre, mais il sait etre grand, de merite, courageux et doit parfois savoir ne pas se faire hair du peuple. Et comme le disait Merleau Ponty (a propos de la notion d'humanisme vrai qu'il a senti chez Machiavel): "Le devoir du Prince est le principe de réalité, au nom d?une certaine éthique sociale, légitimant le prince par l?efficacité de son action. C?est là que se trouve la vrai morale, tant que l?intérêt général prime sur l?intérêt particulier."
Marsh Posté le 15-04-2003 à 18:49:46
sebkom a écrit : Bonsoir à tous, j'ai une disserte de philo à faire (pour hier ) et plus j'avance dans mon résonnement, et plus je me dis que le sujet n'a pas de réponse possible |
moi aussi ca me tracasse
diras t on
Marsh Posté le 15-04-2003 à 18:52:34
Romf a écrit : vla j'ai retrouvé mon cours |
Je savais pas trop comment exprimer le fait que si personne, dans un groupe, ne prend l'initiative de dire aux autres quoi faire, alors rien ne se fait, ou alors ça se fait dans le désordre.
Marsh Posté le 15-04-2003 à 18:53:37
Romf a écrit : vla j'ai retrouvé mon cours |
Ouais, mais la on se rapproche des sujets type "l'idée de droit exclue t-elle l'idée de justice" blah blah blah...
Marsh Posté le 15-04-2003 à 18:56:41
ReplyMarsh Posté le 15-04-2003 à 18:57:53
sebkom a écrit : |
idée de Rousseau.
Il faut un contrat social avec le peuple pour qu'il suive les lois. Mais meme avec ca, la présence d'un dirigeant est en effet nécessaire. Le dirigeant doit exprimer la volonté générale (qui est la volonté majoritaire mais pas unanime). Dans le cas d'un dictateur ce n'est pas le cas. Je ne fais que réciter le cours.
Dans le cas
Marsh Posté le 15-04-2003 à 19:00:58
parmi ceci, qu'est-ce que je garde, qu'est-ce que je vire ?
Afin d?assurer la survie de l?espèce mais aussi sa propre survie, l?être humain doit vivre en groupe. |
Qui a dit je garde rien et je vire tout ????
Marsh Posté le 15-04-2003 à 19:01:24
667 a écrit : |
on est obligé de parler du droit sinon comment expliquer que la politique peut ne pas être au service de la liberté?
Marsh Posté le 15-04-2003 à 19:02:28
sebkom a écrit : parmi ceci, qu'est-ce que je garde, qu'est-ce que je vire ?
|
bof c'est basique et ca manque d'expliquations quand meme
regarde ce que j'ai écrit juste au dessus
Marsh Posté le 15-04-2003 à 19:11:03
Romf a écrit : |
Je ne l'ai vu qu'après avoir posté mais je l'ai ajouté dans mon texte.
Sinon, le "Dira-t-on" implique-t-il une certaine forme de réponse au sujet ??
Marsh Posté le 15-04-2003 à 19:13:21
sebkom a écrit : |
c'est vrai que je le trouve bizarre aussi mais je sais pas si ca peut influencer
Marsh Posté le 15-04-2003 à 19:15:25
dois-je me baser sur un modèle démocratique, ou faut-il parler de la politique général/universelle ??
Marsh Posté le 15-04-2003 à 19:20:13
sebkom a écrit : dois-je me baser sur un modèle démocratique, ou faut-il parler de la politique général/universelle ?? |
ben justement faut parler des 2 je pense
Marsh Posté le 15-04-2003 à 19:33:06
Je ferais un truc comme ça :
La politique c'est l'organisation et l'exercice du pouvoir. Il y a différentes formes de gouvernement dont la forme moderne est la république. Or la république passe par des lois, ce qui semble être dans un premier temps une contrainte mais qui au bout du compte vise à la liberté de chacun.
Marsh Posté le 15-04-2003 à 19:39:14
N'oublie pas de finir sur les mots de Philippe Jantrel, histoire de faire un "branching out" antithetique et propice a la reflexion: "La politique, c'est du fric. Les deputés, antipathiques."
Marsh Posté le 15-04-2003 à 20:38:29
pascal75 a écrit : |
TT à fait ce qui me manquait, je le rajoute tout de suite.
pascal75 a écrit : Il y a différentes formes de gouvernement dont la forme moderne est la république. |
Ca je pige pas trop, vu qu'il existe encore des dictatures je sais pas si je peut dire que tout régime qui défini des lois est une république. A moins qu'il n'y ait des dictatures républicaines ?
Marsh Posté le 15-04-2003 à 20:53:50
sebkom a écrit : |
Bien sûr qu'il y a encore beaucoup de régimes totalitaires, de monarchies, d'oligarchies, népotismes, etc... Mais la république s'avère être la forme qui est aujourd'hui reconnu comme étant celle qui favorise le plus la liberté de ses citoyens.
Dictature républicaine c'est un non-sens, c'est contradictoire
Marsh Posté le 15-04-2003 à 20:59:15
pascal75 a écrit : |
C bien ce qui me semblait
Comment je peut justifier qu'il faille un dirigeant en plus des lois ??
Marsh Posté le 15-04-2003 à 21:11:18
Parce qu'en plus des lois et de leur application, il faut bien un dirigeant pour fixer des objectifs dans le futur et developper et favoriser la liberté et le bien être des citoyens.
Marsh Posté le 16-04-2003 à 10:10:04
Pour répondre à la question il faut définir la finalité de la politique mais aussi définir ce que l?on entend par liberté.
La politique, comme art et pratique du gouvernement des sociétés, vise à régler la vie de la communauté et à assurer sa subsistance. Affirmer que la politique n?assure pas la liberté des individus, c?est supposer que la liberté comme droit naturel existe avant l?exercice du pouvoir étatique qui ne peut alors que s?opposer aux débordements d?une liberté sans frein. Se demander ce que doit être la politique, à quel but elle doit être subordonnée, c?est examiner, comme le fait Hobbes dans son Léviathan, quelle serait la situation de l?homme dans un état de nature, non politisé. Etant données les passions et la liberté illimitée de chacun, cet état de nature se caractériserait par une insécurité permanente, et l?homme y serait un loup pour l?homme. Par la raison, qui calcule le prix à payer pour sortir de cet état de violence généralisée, l?homme entre alors dans l?Etat civil au moyen d?un contrat. Ainsi, non seulement l?Etat n?est pas au service de la liberté (naturelle), mais le renoncement à cette liberté destructrice est la condition de la paix dans l?Etat. L?Etat instauré en vue de la paix se fonde sur une renonciation de chacun à sa liberté naturelle. Le transfert de la liberté de chacun sur un souverain dont le pouvoir est absolu (ne pas confondre l?absolutisme de Hobbes avec le despotisme ou le totalitarisme) est une garantie de la paix civile. La première finalité de la politique est donc, non d?assurer la liberté, mais d?assurer la sécurité des individus en éliminant la violence. On voit bien comment chez Hobbes une conception de l?homme détermine la forme du régime politique : l?élimination de la violence entre les citoyens ne peut se faire qu?au prix d?un accroissement de celle que l?Etat exerce sur les individus. La violence de l?Etat n?est qu?un moindre mal qui permet de résorber celle que les individus exercent sur leurs semblables.
Sans aller jusqu?à accepter l?absolutisme de Hobbes, force est de reconnaître la nécessité d?une autorité étatique s?accompagnant de lois, elles-mêmes accompagnées de sanctions en cas de leur non-respect. Au vu des passions et des intérêts égoïstes des hommes, l?Etat (entité juridico-morale) doit exercer une contrainte légale sur chacun de ses membres pour permettre une coexistence pacifique, contrainte qui peut être considérée comme une entrave à la liberté d?action si par liberté on entend une indépendance totale dans un hypothétique état de nature (ou un libre-arbitre conçu comme absence totale de contrainte). Mais, même si l?Etat de Hobbes est un Etat de droit, on ne peut s?empêcher de penser que l?autorité souveraine, en ce qu?elle est elle-même au dessus des lois porte en elle la possibilité de sombrer dans le despotisme. On ne peut faire de l?élimination de la violence ce que la politique doit faire à n?importe quel prix, puisque après tout " on vit tranquille aussi dans les cachots " (cf. Rousseau, Du contrat social, I, 4). Si la violence est une fin de la politique, il semble qu?elle ne puisse être sa fin spécifique.
- la fin de l?Etat est d?assurer la liberté civile (cf. Rousseau) fondée sur une liberté morale (cf. Kant).
- Revenir sur l?expression " au service de... " : Protéger les libertés individuelles au détriment du bien commun, n?est-ce pas renoncer à gouverner ? La finalité de l?Etat n?est-elle pas de réaliser la justice selon le critère de l?intérêt général ? Comment l?Etat pourrait-il éliminer la violence s?il n?instaure pas en même temps et d?abord la justice ?
Marsh Posté le 16-04-2003 à 12:01:06
pascal75 a écrit : Parce qu'en plus des lois et de leur application, il faut bien un dirigeant pour fixer des objectifs dans le futur et developper et favoriser la liberté et le bien être des citoyens. |
Ok, j'avais oublié qu'une fois l'ordre établi, il fallait se développer et envisager le futur.
L'Antichrist a écrit : Pour répondre à la question il faut définir la finalité de la politique mais aussi définir ce que l?on entend par liberté. |
Merci pour tout ces éléments, je vais les inclure dans la disserte, c'est toi qui as tout rédigé ?
Dois-je opposer Hobbes à Rousseau, ou les rendre complémentaires l'un à l'autre ?
Marsh Posté le 16-04-2003 à 12:10:54
sebkom a écrit : |
Fais gaffe quand même à ne pas faire trop de citations si tu ne connais pas suffisamment les textes. Vaut mieux rester plus sobre, reprend éventuellement à ton compte les idées que tu as comprises, mais évite les trop nombreuses citations de textes que tu n'as pas lus
Marsh Posté le 16-04-2003 à 12:38:00
Citation : Merci pour tout ces éléments, je vais les inclure dans la disserte, c'est toi qui as tout rédigé ? |
Oui, il faut opposer Hobbes (on peut penser aussi à Machiavel, Le Prince, chap. XIV) à Rousseau ! Mais, comme je n'ai pas l'intention de faire ton travail, il va te falloir faire des recherches (ou te référer à ton cours) pour bien cerner la conception politique de Rousseau. Il serait également intéressant de faire le lien entre la liberté politique de Rousseau et la liberté morale chez Kant. Enfin, le plus important peut-être, bien analyser dans la dernière partie l'expression " au service de... " pour la contester (cf. Kant) car dans une bonne dissertation il faut toujours considérer l'enjeu de la question (son intérêt profond par delà l'exercice scolaire) : ici, il ne faut pas sacrifier la justice sur l'autel de la liberté individuelle (cette thèse est présente chez Rousseau - Second discours, deuxième partie, Contrat social mais aussi chez Aristote - Politique, 1280b 36-40) !
Il s'agit d'un sujet très classique (s'il ne s'agissait pas d'une dissertation officielle, je t'aurais envoyé en MP le corrigé que je donnais à l'époque à mes élèves de terminales).
Marsh Posté le 16-04-2003 à 17:38:45
L'Antichrist a écrit :
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Ya pas de soucis, t'en a déjà fait une bonne partie, je vais trop en demander non plus !
Marsh Posté le 16-04-2003 à 17:40:57
pascal75 a écrit : |
J'ai essayé d'adapter un peu les citations de chacuns je n'ai cité que Rousseau et Hobbes étant donné qu'on a vu quelques de leurs textes.
Marsh Posté le 15-04-2003 à 18:31:57
Bonsoir à tous, j'ai une disserte de philo à faire (pour hier ) et plus j'avance dans mon résonnement, et plus je me dis que le sujet n'a pas de réponse possible
Sujet: Diras-t-on que la politique est au service de la liberté ?
Ce qui me tracasse c'est le "Diras-t-on[...]", cette formule a elle une influence sur la façon de laquelle doit être traité le sujet ?
Pour le moment, le début de ma disserte ressemble à ça:
1°)Le besoin pour les humains de vivre en groupe pour assurer leur survie ainsi que la survie de l'espèce.
2°)Sans organisation, pas de vie en groupe
3°)Sans dirigeant, pas d'organisation
4°)La politique est le rapport entre les êtres dirigés et l'(es) être(s) dirigeant(s)
plus j'avance et plus je me demande si je suis sur la bonne route.
Des idées fraiches de votre part seraient vraiment les bienvenues, même si c'est pour contredire ce que j'ai déjà écrit ça m'aidera !
Merci d'avance.
PS: [Mauvais en philo inside]