Prenons nous encore le temps ... - Société - Discussions
Marsh Posté le 10-03-2004 à 18:23:55
Je suis d'accord avec ton point de vue
Un exemple bête : les plaisirs simples. Quand je vois le nombre de personnes qui avalent leur repas en 6 minutes 17 secondes, en ayant réussi à y placer 3 coups de portables...
Pour moi, le repas est un moment privilégié, où je ne suis plus joignable au téléphone, et où je me prends le temps de profiter, au calme et du mieux que je peux, de mes victuailles.
Sinon, pour répondre à ta question : à chacun de "mesurer" sa vie à lui selon son propre système de valeur ; juger la vie de quelqu'un d'autre est très rarement justifiable
Marsh Posté le 10-03-2004 à 18:32:47
Le resultat d'une vie ne se mesure pas puisque la reussite et le bonheur sont des valeur propres a tout un chacun.
[HS]
De toute facon, on vit actuellement dans une société ou les gens ont de plus en plus peur de ne pas reussir. Resultat : On est arrivé a un individualisme jamais égalé jusqu'à présent.
Je ne suis pourtant pas revolutionnaire de nature mais je pense qu'actuellement, notre société va droit dans le mur. Et c'est pas les quelques manifestations de chercheurs qui vont y changer quelque chose ...
[/HS]
Marsh Posté le 10-03-2004 à 19:19:47
Tounet a écrit : Le resultat d'une vie ne se mesure pas puisque la reussite et le bonheur sont des valeur propres a tout un chacun. |
Je partage le même point de vue
Cependant je me demande parfois si les personnes n'ayant que des finalités materielles sont vraiment heureuses ou est-ce qu'au contraire je me pose cette question car, pour moi, le bohneur ne rime pas avec de genre de fin.
A la fin de ma vie, je ne jugerais sa valeur que par les petits plus que je pu vivre au fond de moi même et à ce que j'aurais pu donner aux autres. Avoir un boulot bien payé, stable, être reconnu : tout ces mérites vantés par certains ne riment à rien à mes yeux. Mais si je sais que j'ai pu aidé à travers mon travail, quelque soit sa nature, et avoir été heureux en l'exerçant, là je pourrais mourrir tranquille.
Je plussoie aussi pour les moments simples que peuvent être le repas avec des amis, écouter de la musique en ne faisant rien d'autre à côté, regarder un couché de soleil avec sa bien aimé
Mais il est difficile d'évaluer pour combien de personnes cela a t-il de l'importance.
Infi888, si tu veux mon avis, je doute que profiter du temps soit quelque chose en regression aujourd'hui, je pencherais même plutot vers le contraire. Je ne juge pas sur mon experience mais plutot sur le fait que les personnes dans notre société ont d'ailleurs plus le temps et la possibilité de s'en soucier qu'il y a des dixaines et des centaines d'années.
Marsh Posté le 10-03-2004 à 18:17:59
Voila encore une question stupide posée dans la plus pure tradition bidesque. Malgré tout, voici ce que le sujet évoque pour moi, dans le sens où il n'implique que ma perception sur ce qui m'entoure.
Je considère que les gens ont perdu la conception du temps. Qu'ils n'envisagent plus leur propre vie comme une très longue période qui bien utilisée est généralement à même de permettre tout un tas de possibilités. En clair, les gens courrent éperduement vers l'avant comme s'ils n'avaient qu'une dizaine d'années pour aboutir dans le meilleur des cas à leur idéal mais plus généralement, et dans le pire, sans avoir la moindre de leur objectif...
Le sous entendus est que mes contemporains trouvent plus d'intéret à "être" plutot que "devenir" et à "obtenir" plutot que "construire". Ca fait gagner du temps et dans un époque ou la moralité est devenu une notion totalement surranée, pourquoi se géner ?!
Je trouce ça bien triste et pourtant les preuves sont là : le monde s'adapte à ce rythme effréné. Partout on en voit les marques, restauration rapide, rencontres rapides, bientot parties-de-jambes-en-l'air rapides etc...
Pour moi ce que l'on gagne en rapidité ou y perd en saveur. A force de vouloir aller vite, on risque de se rendre compte trop tard que l'on s'est trompé de direction, ou de n'avoir pas profité des instants/évènements qui bien qu'ils soient nombreux, n'en demeurent pas moins précieux.
Autre exemple, lors d'une formation en entreprise, j'entendais une des participantes parler de l'orientation professionnelle de son fils. Elle en vantait les choix en précisant qu'en travaillant d'arrache pied une dizaine d'heure par jours minimum, celui ci serait en mesure de prendre une retraite rapide avec un paquet d'argent de coté. Je dois dire que ce genre d'optique me fait franchement horreur. Cette conception de la vie comme un sprint endiablé pour arriver premier d'une course qu'étant seul à parcourir chacun finira forcément en tête, est pour moi franchement pathétique. Le pauvre gamin finira probablement obnubilé par l'argent, détruit en cas d'échec, orgueilleux en cas de réussite, en tout cas épuisé.
Mais bon, chacun ses choix.
Alors selon vous, doit on mesurer sa vie au nombre des ses réalisations (quelle qu'en soit la conclusion d'ailleurs), ou à leur grandeur ? Ou peut être tout simplement que le résultat d'une vie ne se mesure pas ?