Une première fic de fantasy - Arts & Lecture - Discussions
MarshPosté le 28-06-2009 à 20:12:06
Bonjour à tous, je suis nouveau parmi vous et me permet de poster un début de fantasy à soumettre à vos critiques. J'espère que je fais les choses dans les règles, auquel cas, n'hésitez pas à supprimer le topic. Il est difficile de garder une motivation constante dans la rédaction si l'on ne reçoit aucune critique ou encouragement. C'est pour cette raison que je poste aujourd'hui. Je vous demande si vous avez la foi de lire ce qui suit de n'émmettre aucune réserve quant à votre opinion.
Merci d'avance
C’était une soirée douce et froide comme la mort. La neige soumettait la végétation à sa volonté. Chaque branche, feuille ou brin d’herbe était éclipsé par l’omniprésence du Tyran blanc et l’ensemble inspirait une crainte mêlée de respect. Dans cette partie du monde, le froid et la glace règnent en maître, la neige y est présente chaque jour de l’année et le soleil n’ose jamais se montrer. Ce soir là, une lune seulement faisait son apparition, la seconde, sans doute éclipsée pour une quelconque raison, brillait par son absence. La luminosité astrale, habituellement suffisante, était donc réduite à de simples reflets répétés encore et encore dans les glaces éternelles. Le garçon courait. L’air glacé entrait et sortait de ses poumons à un rythme effréné. Le froid lui tailladait la peau tel des milliers de dagues, avant de la rendre ensuite insensible. Ses bottes en peau était trempée et la douleur du gel qui tout d’abord le brulait avait ensuite disparu. C’était mauvais signe. Il avait peur. Quelques minutes de plus dans cet hiver infernal et il commencerait à avoir sommeil. Il ne devait s’arrêter sous aucun prétexte, auquel cas il serait perdu. Des entailles ne tardèrent pas à apparaitre aux phalanges de ses mains et accéléraient le processus. Son corps devenait fontaine de douleur. Bientôt, il ne souffrirait plus. Le remède serait le mal. Le froid finirait par engourdir ses membres, lui ôtant toute idée de douleur, mais sa volonté faiblirait, il le savait. Le Tyran qui l’éprouvait physiquement ne s’attaquait pas uniquement à son corps, il l’atteindrait ensuite au plus profond de son âme pour lui infliger une blessure mortelle. Lentement, le désespoir le rongeait. Pourtant il savait que cela se passerait ainsi ! Mais c’était incontrôlable. Le feu de la peur qui avait pris en lui se propageait, et alimentait l’incendie de son désespoir. C’est alors qu’il le vit, et le temps s’arrêta. Le grizzli, il ne savait par quel miracle, ne l’avait pas entendu arriver. Il se déplaçait en humant l’air, et respirait profondément avec un tel bruit que l’on aurait dit un grognement continu. Si la bête ne l’avait point vu ni entendu, elle pouvait néanmoins le sentir. Le temps reprit son cour et le garçon se mit à réfléchir, surpassant sa peur. Il se déplaça avec prudence, et s’efforça de se positionner telle que le vent, vecteur de son odeur, ne puisse trahir sa présence. Jamais ses pas n’étaient apparut si lourds et maladroits. Chaque bruit semblait menaçant, du grincement infime de ses chausses au frôlement insistant de sa tunique. Comment puis-je faire un tel vacarme ? Pourtant, le grizzli ne l’entendit pas, et son odeur lui était maintenant inaccessible. Il ne pouvait plus qu’attendre le départ de la bête. C’était la seule chose à faire. La tension commençait à retomber et il eut sommeil. Le Tyran revenait le hanter. Il perdait trop de temps. Le froid s’attaquait maintenant à sa conscience. Il allait mourir. Il voulut s’allonger mais ne le fit pas. C’était combattre ou mourir. Le Grizzli commença alors à se déplacer et les reflets occasionnés par la neige et la glace perturbaient sa notion des distances. Par moment, la bête semblait invisible dans le clair-obscur et son ombre se matérialisait dans la nuit comme animée d’une volonté propre. Son jugement était altéré et il le savait. Il devait se concentrer. Il l’entrevit dans un tableau en noir et blanc où seuls deux yeux jaunes transparaissaient. Il les fixa, puis les yeux disparurent et se fondirent dans l’obscurité. Les ténèbres l’envahirent et pour lui, la température chuta de nouveau. Jamais le Tyran n’avait été si impitoyable. Une bête si monstrueuse peut elle disparaître ainsi sans laisser de traces ? Les battements de son cœur se changèrent en un écho si intense et assourdissant qu’il eut peur que la bête ne l’entende et ne le repère. Il se demandait combien de temps s’était écoulé. Une seconde ? Une heure ? Il attendit encore et encore. Sa vision se troubla. Il perdait la notion du temps, et pendant un moment oublia le grizzli. Il se dit qu’il avait sommeil. Le sol neigeux lui lançait une invitation au repos éternel. S’il l’acceptait, tout serait terminé, absolument tout. Il n’était plus qu’un amas de chair insensible. Une voix muette hurla en lui. On aurait dit un avertissement. Cela n’avait plus aucune importance. La seule chose qu’il désirait maintenant était de s’allonger puis dormir. Puis vint un bruit. Un craquement. D’où cela provenait-il ? Son regard descendit le long de son gilet de cuir, parcourut son pantalon en peau puis dévisagea une branche brisée sous son pied. Alors il se rappela de tout. Mais c’était trop tard. Le Grizzli émergea des ténèbres. La bave s’écoulait de sa gueule, et ses yeux brillaient de colère lorsqu’il avança lentement vers sa proie D’après ce regard, la bête n’avait pas mangé depuis un bon moment et du haut de ses trois mètre, toute résistance était inutile. Rare était ceux qui survivait à un affrontement contre pareil créature, et il ne serait sans doute pas de ceux là. Le garçon savait que le froid et l’usure avait eut raison de lui bien avant cette rencontre. C’était perdu d’avance. Son couteau se retrouva dans sa main sans même qu’il puisse se souvenir l’avoir sorti. L’instinct l’emporta sur la raison mais ses forces l’avait quitté trop tôt, il ne ferait pas long feu. Une lame se révèlerait aussi dérisoire qu’une brindille dans la main d’un nouveau-né. Alors tout s’enchaina et le chaos s’abattit. Le grizzli se redressa, poussa un hurlement titanesque qui s’éternisa, avant de mourir dans un râle. Ses deux pattes avant heurtèrent le sol avec violence dans un vacarme sourd puis, il chargea de toute sa masse. Une avalanche de muscles, de griffes et de crocs, s’abattit tel le tonnerre sur un arbre impuissant, condamné à périr en silence et contemplant sa déchéance. Et il était l’arbre. La patte vola vers son visage. Pour le jeune homme, la scène se déroulait au ralentit, et la peur le clouait sur place. Ce qu’il voyait, ce n’était pas un grizzli qui chargeait vers lui, mais la mort elle même. Sa mort. Un voile tomba sur ses yeux. Son être tout entier s’effondra et sombra. Tout n’avait plus aucune importance. De toute façon, il était déjà mort. Le grizzli ne ferait que finir le travail, il n’était que le sbire du Tyran et s’appliquerait dans sa tache, c’était certain. Avec un peu de chance, ce serait rapide et il ne sentirait rien. Le couteau s’interposa entre la griffe et lui. Que faisait ce canif ridicule à cet endroit ? Le choc fut d’une violence inouï, tel que son corps lui-même fut projeté sans vie comme une poupée de chiffon. En un instant, il n’était plus qu’un amas de chairs ensanglantées, et son bras, prenant une étrange teinte pourpre, était la douleur personnifiée. Le gel qui engourdissait ses membres avait aussi ses limites, et elles étaient maintenant dépassées. Le sang coulait librement sur la neige et tachait le sol de son impureté. Le tableau autrefois pâle prenait une teinte macabre. La scène était à la fois fascinante et effrayante. Son corps s’était écrasé en prenant une position sordide, la neige rouge l’enveloppant d’une aura réconfortante pour son voyage prochain au royaume des morts. Il comprit qu’il avait tenté de se protéger. Quelle arrogance ! Il se demanda si le grizzli riait au fond de lui, du petit humain qui avait osé tenter de lui résister, à lui, le prédateur le plus dangereux de la région, le roi de cette forêt.
Message édité par daxter621 le 28-06-2009 à 20:15:26
Marsh Posté le 28-06-2009 à 20:12:06
Bonjour à tous, je suis nouveau parmi vous et me permet de poster un début de fantasy à soumettre à vos critiques. J'espère que je fais les choses dans les règles, auquel cas, n'hésitez pas à supprimer le topic. Il est difficile de garder une motivation constante dans la rédaction si l'on ne reçoit aucune critique ou encouragement. C'est pour cette raison que je poste aujourd'hui. Je vous demande si vous avez la foi de lire ce qui suit de n'émmettre aucune réserve quant à votre opinion.
Merci d'avance
C’était une soirée douce et froide comme la mort. La neige soumettait la végétation à sa volonté. Chaque branche, feuille ou brin d’herbe était éclipsé par l’omniprésence du Tyran blanc et l’ensemble inspirait une crainte mêlée de respect. Dans cette partie du monde, le froid et la glace règnent en maître, la neige y est présente chaque jour de l’année et le soleil n’ose jamais se montrer. Ce soir là, une lune seulement faisait son apparition, la seconde, sans doute éclipsée pour une quelconque raison, brillait par son absence. La luminosité astrale, habituellement suffisante, était donc réduite à de simples reflets répétés encore et encore dans les glaces éternelles.
Le garçon courait. L’air glacé entrait et sortait de ses poumons à un rythme effréné. Le froid lui tailladait la peau tel des milliers de dagues, avant de la rendre ensuite insensible. Ses bottes en peau était trempée et la douleur du gel qui tout d’abord le brulait avait ensuite disparu. C’était mauvais signe. Il avait peur. Quelques minutes de plus dans cet hiver infernal et il commencerait à avoir sommeil. Il ne devait s’arrêter sous aucun prétexte, auquel cas il serait perdu. Des entailles ne tardèrent pas à apparaitre aux phalanges de ses mains et accéléraient le processus. Son corps devenait fontaine de douleur. Bientôt, il ne souffrirait plus. Le remède serait le mal. Le froid finirait par engourdir ses membres, lui ôtant toute idée de douleur, mais sa volonté faiblirait, il le savait. Le Tyran qui l’éprouvait physiquement ne s’attaquait pas uniquement à son corps, il l’atteindrait ensuite au plus profond de son âme pour lui infliger une blessure mortelle. Lentement, le désespoir le rongeait. Pourtant il savait que cela se passerait ainsi ! Mais c’était incontrôlable. Le feu de la peur qui avait pris en lui se propageait, et alimentait l’incendie de son désespoir.
C’est alors qu’il le vit, et le temps s’arrêta. Le grizzli, il ne savait par quel miracle, ne l’avait pas entendu arriver. Il se déplaçait en humant l’air, et respirait profondément avec un tel bruit que l’on aurait dit un grognement continu. Si la bête ne l’avait point vu ni entendu, elle pouvait néanmoins le sentir. Le temps reprit son cour et le garçon se mit à réfléchir, surpassant sa peur. Il se déplaça avec prudence, et s’efforça de se positionner telle que le vent, vecteur de son odeur, ne puisse trahir sa présence. Jamais ses pas n’étaient apparut si lourds et maladroits. Chaque bruit semblait menaçant, du grincement infime de ses chausses au frôlement insistant de sa tunique. Comment puis-je faire un tel vacarme ? Pourtant, le grizzli ne l’entendit pas, et son odeur lui était maintenant inaccessible. Il ne pouvait plus qu’attendre le départ de la bête. C’était la seule chose à faire. La tension commençait à retomber et il eut sommeil. Le Tyran revenait le hanter. Il perdait trop de temps.
Le froid s’attaquait maintenant à sa conscience. Il allait mourir. Il voulut s’allonger mais ne le fit pas. C’était combattre ou mourir. Le Grizzli commença alors à se déplacer et les reflets occasionnés par la neige et la glace perturbaient sa notion des distances. Par moment, la bête semblait invisible dans le clair-obscur et son ombre se matérialisait dans la nuit comme animée d’une volonté propre. Son jugement était altéré et il le savait. Il devait se concentrer. Il l’entrevit dans un tableau en noir et blanc où seuls deux yeux jaunes transparaissaient. Il les fixa, puis les yeux disparurent et se fondirent dans l’obscurité. Les ténèbres l’envahirent et pour lui, la température chuta de nouveau. Jamais le Tyran n’avait été si impitoyable. Une bête si monstrueuse peut elle disparaître ainsi sans laisser de traces ? Les battements de son cœur se changèrent en un écho si intense et assourdissant qu’il eut peur que la bête ne l’entende et ne le repère. Il se demandait combien de temps s’était écoulé. Une seconde ? Une heure ? Il attendit encore et encore. Sa vision se troubla. Il perdait la notion du temps, et pendant un moment oublia le grizzli. Il se dit qu’il avait sommeil. Le sol neigeux lui lançait une invitation au repos éternel. S’il l’acceptait, tout serait terminé, absolument tout. Il n’était plus qu’un amas de chair insensible. Une voix muette hurla en lui. On aurait dit un avertissement. Cela n’avait plus aucune importance. La seule chose qu’il désirait maintenant était de s’allonger puis dormir. Puis vint un bruit. Un craquement. D’où cela provenait-il ? Son regard descendit le long de son gilet de cuir, parcourut son pantalon en peau puis dévisagea une branche brisée sous son pied. Alors il se rappela de tout. Mais c’était trop tard. Le Grizzli émergea des ténèbres.
La bave s’écoulait de sa gueule, et ses yeux brillaient de colère lorsqu’il avança lentement vers sa proie D’après ce regard, la bête n’avait pas mangé depuis un bon moment et du haut de ses trois mètre, toute résistance était inutile. Rare était ceux qui survivait à un affrontement contre pareil créature, et il ne serait sans doute pas de ceux là. Le garçon savait que le froid et l’usure avait eut raison de lui bien avant cette rencontre. C’était perdu d’avance. Son couteau se retrouva dans sa main sans même qu’il puisse se souvenir l’avoir sorti. L’instinct l’emporta sur la raison mais ses forces l’avait quitté trop tôt, il ne ferait pas long feu. Une lame se révèlerait aussi dérisoire qu’une brindille dans la main d’un nouveau-né. Alors tout s’enchaina et le chaos s’abattit.
Le grizzli se redressa, poussa un hurlement titanesque qui s’éternisa, avant de mourir dans un râle. Ses deux pattes avant heurtèrent le sol avec violence dans un vacarme sourd puis, il chargea de toute sa masse. Une avalanche de muscles, de griffes et de crocs, s’abattit tel le tonnerre sur un arbre impuissant, condamné à périr en silence et contemplant sa déchéance. Et il était l’arbre. La patte vola vers son visage.
Pour le jeune homme, la scène se déroulait au ralentit, et la peur le clouait sur place. Ce qu’il voyait, ce n’était pas un grizzli qui chargeait vers lui, mais la mort elle même. Sa mort. Un voile tomba sur ses yeux. Son être tout entier s’effondra et sombra. Tout n’avait plus aucune importance. De toute façon, il était déjà mort. Le grizzli ne ferait que finir le travail, il n’était que le sbire du Tyran et s’appliquerait dans sa tache, c’était certain. Avec un peu de chance, ce serait rapide et il ne sentirait rien.
Le couteau s’interposa entre la griffe et lui. Que faisait ce canif ridicule à cet endroit ? Le choc fut d’une violence inouï, tel que son corps lui-même fut projeté sans vie comme une poupée de chiffon. En un instant, il n’était plus qu’un amas de chairs ensanglantées, et son bras, prenant une étrange teinte pourpre, était la douleur personnifiée. Le gel qui engourdissait ses membres avait aussi ses limites, et elles étaient maintenant dépassées. Le sang coulait librement sur la neige et tachait le sol de son impureté. Le tableau autrefois pâle prenait une teinte macabre. La scène était à la fois fascinante et effrayante. Son corps s’était écrasé en prenant une position sordide, la neige rouge l’enveloppant d’une aura réconfortante pour son voyage prochain au royaume des morts.
Il comprit qu’il avait tenté de se protéger. Quelle arrogance ! Il se demanda si le grizzli riait au fond de lui, du petit humain qui avait osé tenter de lui résister, à lui, le prédateur le plus dangereux de la région, le roi de cette forêt.
Message édité par daxter621 le 28-06-2009 à 20:15:26